Dieu pleure (2) *
Dieu pleure-t-il?
Je crois que oui; et le pape
François aussi:
PAPE
FRANÇOIS
MÉDITATION
MATINALE EN LA CHAPELLE DE
LA
MAISON SAINTE-MARTHE
MAISON SAINTE-MARTHE
Mardi
4 février 2014
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 8 du 20 février 2014)
Quand Dieu pleure
Tout bon père « a besoin
de son fils : il l’attend, il le recherche, il l’aime, il le pardonne, il le
veut à ses côtés, aussi proche que la poule veut ses poussins ». En commentant
les lectures de la liturgie, le Pape a en effet affronté le thème de la
paternité, en le reliant aux deux figures principales décrites dans l’Évangile
de Marc (5, 21-43) et dans le second livre de Samuel (18, 9-10.14.24-25.30 ;
19, 1-4): Jaïre et David. En s’arrêtant d’abord sur le roi d’Israël, le Pape a
rappelé que bien que son fils Absalon fût devenu son ennemi, David « attendait
des nouvelles de la guerre. Il était assis entre les deux portes du palais et
regardait ». Et bien que tous fussent certains qu’il attendait « les nouvelles
d’une belle victoire », en réalité « il attendait autre chose: il attendait son
fils. C’est son fils qui l’intéressait. Il était roi, il était à la tête du
pays mais » surtout « il était père ». Et ainsi « quand est arrivée la nouvelle
de la fin de son fils », David « frémit. Il monta dans la chambre supérieure de
la porte et se mit à pleurer: “Mon fils Absalon! mon fils! mon fils Absalon!
que ne suis-je mort à ta place! Absalon mon fils! mon fils!” ». Quant au
personnage évangélique, Jaïre, l’un des chefs de la synagogue au temps de Jésus,
le Pape François a souligné qu’il s’agissait d’une « personne importante », qui
toutefois « face à la maladie de sa fille » n’a pas honte de se jeter aux pieds
de Jésus et de l’implorer: « Ma petite fille est à toute extrémité, viens lui
imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive! ». Cet homme ne
s’arrêta pas à réfléchir aux conséquences de son geste. Voilà alors le lien
entre les deux figures de pères. Pour eux la priorité va à leurs enfants. Et cela « fait penser à la première chose que
nous disons de Dieu dans le Credo: « Je crois en Dieu le Père ». Cela fait
penser à la paternité de Dieu. Dieu est ainsi avec nous ». Quelqu’un pourrait
observer: « Mais mon père, Dieu ne pleure pas! ». Une objection à laquelle le
Pape a répondu: « Mais bien sûr que si! Rappelons-nous Jésus quand il a pleuré
en regardant Jérusalem: « Jérusalem, Jérusalem, que de fois j’ai voulu
recueillir tes fils ! », comme la poule réunit ses poussins sous ses ailes ».
Donc « Dieu pleure ; Jésus a pleuré pour nous ». Et dans ces pleurs il y a la
représentation des pleurs du père, « qui nous veut tous avec lui dans les
moments difficiles ».
VISITE DU PAPE FRANÇOIS AUX ÉTATS-UNIS :
Le pape François, a
rencontré aujourd’hui à Philadelphie, en ce 27 septembre 2015, cinq victimes d’abus
sexuels. Il a alors dit ceci:
« Le récit des
souffrances et de la douleur qu’ont enduré des mineurs agressés sexuellement
par des prêtres, » ont bouleversé mon cœur. Je suis continuellement
submergé par la honte face à des gens qui avaient la responsabilité de prendre
soin de petits enfants et qui les ont agressés. Devant
de tels actes haineux, Dieu pleure.
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