jeudi 4 septembre 2025

Chant "Toujours plus haut" sur Pier Giorgio

 Chant "Toujours plus haut" sur Pier Giorgio

"Toujours plus haut"

Chers amis, alors que dans 3 jours Pier Giorgio Frassati sera déclaré saint dans l'Église, je désire vous pargager un très beau souvenir. En 2015, une amie nommée Annie Gilbert et moi avons demandé à Richard Vidal, auteur-compositeur-interprète de chants religieux, de composer un chant sur Pier Giorgio Frassati. Richard a acquiescé à notre demande et a composé un merveilleux chant sur le futur saint. D'ailleurs dans son chant, il n'hésite pas à le qualifier de "saint". 
Pour entendre le chant, veuillez cliquer sur le lien suivant: 

Ce lien vous conduira sur le site internet mis sur la toile (le web) par Annie Gilbert que je considère comme étant la "spécialiste" de Pier Giorgio au Québec. 

Pour voir des images qui vont avec le chant, cliquer sur :  

Pier Giorgio est un modèle extraordinaire à présenter à la jeunesse (1). C’est un jeune homme bien dans sa peau, toujours joyeux, amant des pauvres, affamé du Christ, spécialement dans l’Eucharistie, et dévot de la Vierge Marie. Quand je pense à lui, je pense instinctivement au pape François. Les derniers papes ont tous aimé Pier Giorgio et l’on présenté comme un modèle pour la jeunesse d’aujourd’hui. Ce jeune qui sera canonisé dans trois jours, est devenu au fil des ans, un des patrons des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). Il est mort en 1925. Il a été exhumé en 1981 et son corps a été retrouvé intact. On a transporté son corps à Sidney en Australie pour les JMJ de 2008 ainsi qu'à Cracovie en Pologne pour les JMJ de 2016. Le corps de Pier Giorgio a été transporté une fois de plus à Rome à la fin juillet et début aôut de cette année (28 juillet au 3 août) pour le Jubilé des Jeunes.  

M. Richard Vidal a mis par écrit les inspirations qui l’ont conduit à écrire tels ou tels mots, ou telles ou telles phrases. Voici les paroles du chant, suivies des commentaires de Richard :

Toujours plus haut
– Chant sur le Bienheureux Pier Giorgio Frassati. –


1. Avec lui, les pauvres ont touché la main de Dieu,
Avec lui, bien d'autres ont goûté le Pain des cieux.
Il était un saint, jeune au cœur de feu,
Homme de prière, homme de lumière, un vrai fou de Dieu.

REFRAIN

Toujours plus haut, vers la montagne éternelle,
Toujours plus haut, les yeux levés vers le ciel.
Il a vêtu d'amour, des gens dans le besoin.
Il a laissé sa joie, tomber sur les chemins.


2. Ange de tendresse, il prenait son énergie
Dans le Pain céleste savouré chaque aujourd'hui.
Il partait donner, en tournée d'amour,
Un peu de bonté et de charité, sans aucun détour.

Si Pier Giorgio était près de nous, il nous dirait :

3. Vis comme un apôtre, dans le don et dans la joie,
Vis pour tous les autres et secoue un peu ta foi.
Prie le jour, la nuit dans la solitude
Et pour les petits, les plus démunis, sois Béatitude.


Richard Vidal
Octobre 2015

Quelques mots d’explication sur le chant:

1. La foi de Pier Giorgio.
Dans le chant, le mot foi n’apparaît pas. Cependant  sa vie de foi se retrouve dans l’expression : «Avec lui bien d’autres… ». Malgré le fait que, dans son entourage, on se moquait de la religion, Pier Giorgio n’avait pas peur non seulement de dire sa foi mais d’en entrainer d’autres dans son sillage. Plusieurs ont découvert le Pain des cieux et le dialogue avec Dieu, à cause de lui, l’homme de prière.

2. Un saint.
Pourquoi écrire : « Il était un saint » alors qu’il n’est pas encore canonisé? Quand quelqu’un est nommé patron des JMJ, quand on ouvre sa tombe et que son corps est conservé et qu’il répand un doux parfum, et quand on va même apporter sa châsse à Cracovie en juillet 2016 pour les JMJ, on peut dire que PGF est un saint.  Alors qu’il était en train de mourir, la femme de chambre Ester Pignata écrivit sur le calendrier de la cuisine : «Sept heure – malheur irréparable. Pauvre saint Pier Giorgio. C’était un saint et Dieu l’a voulu à ses côtés. » Un pauvre qui lui demandait son nom, il a répondu : « Je suis Saint-Vincent de Paul. » Certes il le disait, avec un grand sens de l’humour,  pour éviter qu’on devine qu’il est le fils d’un riche Sénateur et fondateur du journal local,; il était vraiment au autre Vincent de Paul. Espérons qu’un jour, il sera canonisé.

3. Un fou de Dieu.
Une autre expression mise dans le premier couplet peut paraître forte et même un peu radicale : « Un vrai fou de Dieu. » C’est ce qu’il était dans son cœur : un amant de Dieu. Son entourage et surtout ses parents ne le comprenaient pas et l’estimaient «un peu fou »;  ils étaient très déçus de ses choix. Certes PG aurait pu vivre une vie exceptionnelle dans les hautes sphères de la société bourgeoise; il aurait pu succéder à son père à la tête du Journal La Stampa.  Il a tout laissé : vie mondaine, soirées dansantes avec de grandes et belles dames, souper d’honneur avec des dignitaires d’Italie et d’Allemagne, automobile de luxe, la vie de château quoi ! Il a tout laissé… pour Dieu. C’est fou ? Plusieurs de ses amis le croyaient.

4. Sa devise. 
«Toujours plus haut» fait allusion aux mots « Verso alto »  écrits sur une photo. Pour lui, il fallait toujours se dépasser, aller plus loin. Son amour pour la montagne et ses passages difficiles était pour lui l’image de la vie où il faut aller plus loin, plus haut. Il disait : « J’ai besoin de montagne. » « Les yeux levés vers le ciel. » C’était là où il regardait, vers la vraie lumière pour être lui-même homme de lumière pour les autres.  Jamais il ne pensait à sa personne parce qu’il voyait Dieu partout.

5. Son amour de l’eucharistie.
 Dieu avait la première place dans sa vie. Il allait à la messe chaque matin, d’où l’expression dans le premier couplet : « Il prenant son énergie dans le Pain céleste savouré chaque aujourd’hui.» Il demandait au jardinier de le réveiller le matin pour aller à l’église. Il a écrit cette phrase merveilleuse : «Jésus me rend visite chaque jour par la communion, et moi, je le lui rends bien modestement en visitant les pauvres. »  Cette idée se reflète dans les mots : « Il partait donner, en tournée d’amour, un peu de bonté et de charité.» Dieu était son
« énergie

6. Ses pauvres.
Il les a « vêtu d’amour » il les aimait sans condition. Il notait même leurs noms dans un carnet pour ne pas les oublier. Il ne les choisissait pas; c’est ce que j’ai voulu dire dans l’expression : « sans aucun détour ».  Même quelqu’un lui dit un jour, alors qu’il trouvait insupportable l’odeur des pauvres dont s’occupait PG : «Comment fais-tu pour rester ici ? » Il lui a répondu : « N’oublie jamais que même dans un taudis sordide, c’est le Christ que tu viens trouver. » Il allait voir la détresse là où elle se trouvait sans rien choisir sauf le fait de la changer en espoir. C’est tellement vrai d’écrire : « Avec lui les pauvres ont touché la main de Dieu. »

 7. Sa joie.
Quand il arrivait à quelque part, on le savait. PG répandait la joie là où il passait d’où les mots du refrain : « Il a laissé sa joie tomber sur les chemins. » On aurait dit que sa joie était matérielle, qu’on pouvait la toucher tellement elle était palpable. C’est comme laisser un panier de fruits sur la table du démuni. Pour lui, jouer des tours, fonder La société des types louches, prendre une bière entre amis et avoir des fous rires, c’était la vie. Il disait :
« Un chrétien doit toujours être joyeux. »

8. Un ange de tendresse
C’est ainsi que commence le second couplet. De la tendresse, il en avait beaucoup pour les autres. Cette tendresse se transformait en action sociale pour ses pauvres. Autant il était affable et doux, autant il devenait ardent défenseur de la justice pour les délaissés du système politique. Il rugissait comme un lion passionné. Il a même fait une nuit en prison parce que trop bruyant dans une manifestation où il portait un drapeau défendu. Si sa fougue était  intense pour les injustices faites aux autres, elle disparaissait quand l’injustice lui était faite personnellement. Il ne disait rien quand son père le traitait d’incompétent.
Il s’excusait quand ses parents, rigides et intolérants face à la ponctualité lui faisaient des reproches sur ses retards aux repas ne sachant pas qu’il arrivait de nourrir des pauvres. Une des dernières scènes de sa vie est dramatiquement irréelle. Sa grand-mère venait de mourir et lui ne pouvait assister aux funérailles à cause du mal terrible qui le torturait de douleur;  il ne pouvait plus marcher. Même si sa sœur Luciana en avait parlé à sa mère, cette dernière n’y a pas porté attention. Plus encore, elle dit à PG cette phrase terrible : « Ce n’est pas possible, chaque fois qu’on a besoin de toi, tu n’es jamais là ». Il n’a rien répondu, garda le silence en supportant comme toujours la nervosité de sa mère. Il est mort trois jours plus tard. Quel « ange de tendresse » et de bonté ! L’image même du Christ qui lui aussi a gardé le silence devant Pilate.

 9. Le message de Pier Giorgio
Dans le couplet 3, j’ai pensé l’écrire comme si PG nous parlait. Je suis certain aussi qu’il nous aurait un peu «brassé » avec sourire sans doute, d’où l’expression « et secoue un peu ta foi. » Après l’avoir écrite, j’étais moi-même surpris de ces mots que je trouvais tellement d’actualité.  Il est vrai que parfois il faut se secouer un peu pour aller plus haut. Le message est clair : dépasse-toi et ne pense pas seulement à ta petite personne. Pier Giorgio dérangeait il y a 100 ans; il dérange encore aujourd’hui.

10. L’homme des 8 Béatitudes.
C’est Jean-Paul II qui lui a donné ce titre. PG vivait à plein régime les 8 béatitudes. C’est ce que j’ai voulu remémorer dans le chant par l’expression «sois Béatitude ». En d’autres mots, c’est à nous d’être, comme disent les Béatitudes, des amants de la justice, de la pauvreté, de la miséricorde, de la pureté et de la paix.

Merci à toi, Pier Giorgio Frassati, le Bienheureux.
Je t’ai écris un chant et je te l’ai donné.
Toi, tu m’as vêtu d’amour et tu as laissé ta joie tomber dans mon cœur.

Richard Vidal


Commentaire sur le no. 8, intitulé: « Un ange de tendresse »

Voici comment, pour ma part, je comprends ce paragraphe écrit par Richard Vidal: un ange, selon la conception que j’ai de ce pur esprit, ne pense jamais à lui. L’ange est soit entièrement tourné vers Dieu, pour le louer et l’adorer, soit entièrement tourné vers l’être humain auquel Dieu lui demande de porter secours. Voilà pourquoi, selon moi, M. Richard Vidal qualifie Pier Giorgio d’ange. Car Pier Giorgio pense toujours à défendre les plus faibles, avec courage et détermination. Mais quand il s’agit de se défendre lui-même d’attaques fausses et blessantes, il préfère ne rien dire et se laisser faire. Tout comme les anges, il n’est pas du tout centré sur lui-même, mais uniquement sur les autres et sur Dieu.   

Conclusion : 

J’espère de tout cœur que le chant de M. Richard Vidal soit de plus en plus connu, surtout en cette année de la canonisation de Pier Giorgio. Ce jeune saint est capable de toucher le coeur des personnes de tous âges. J'ai personnellement 73 ans et Pier Giorgio m'inspire beaucoup.  J'ai été conquis par sa fougue, sa joie, sa charité et son originalité. Ce n'est pas pour rien que ce jeune est donné comme modèle de sainteté à la terre entière en ces temps de morosité généralisée. Puisse-t-il nous remettre sur le chemin de l'Espérance et de la Charité active et "secouer un peu notre Foi" !  













La photo ci-dessus est assez exceptionnelle: on y voit Pier Giorgio escaladant une montagne, les yeux tournés vers le ciel. Les mots écrits de sa main, ont été mis sur la photo un mois, presque jour pour jour, avant sa mort. La date au haut de la photo est: dimanche le 7 juin 1925. Or Pier Giorgio est décédé le 7 juillet 1925. Un mois avant sa mort, il était en parfaite santé. Les mots " Verso l'alto " veulent dire: " Vers le haut ". Ces trois mots sont les paroles qui caractérisent au mieux la spiritualité de Pier Giorgio ; on peut en quelque sorte dire que ce sont sa devise. 


De nouveau, voici le site internet d'Annie Gilbert sur Pier Giorgio:  
www.piergiorgio.caVous y trouverez une mine d'informations sur notre jeune saint.  
  
(1) 

Dieu ma joie: Pier Giorgio Frassati, modèle pour la jeunesse

dieumajoie.blogspot.com/2015/07/pier-giorgio-frassati-modele-pour.html


mardi 2 septembre 2025

L'appel à la sainteté d'Alberto Maalouf

 L'appel à la sainteté d'Alberto Maalouf

Je ne sais pas si vous connaissez Alberto Maalouf. C'est un médecin franco-libanais spécialisé dans les réanimations d'urgence. Alors qu'il était étudiant en troisième année de médecine, une mystérieuse maladie s'abat sur lui. Il ne croyait pas en Dieu à cette époque mais la maladie l'a forcé à s'interroger sur le sens de la vie. Son père l'invite alors à faire avec lui un pèlerinage mais Alberto refuse jusqu'à la dernière minute. Mais la veille du départ, mû par une locution intérieure, il dit oui au désir de son père. Ce pèlerinage va changer sa vie. Je vous invite à regarder et écouter son témoignage dans la deuxième vidéo mise ci-dessous.  

En 2011, Alberto fonde Notre Dame Mère de la Lumière (NDML) une communauté nouvelle en France, tout en continuant de pratiquer la médecine. Le site internet de cette communauté nouvelle est très fréquenté. Alberto et une co-animatrice y présentent des vidéos très interpellantes racontant des conversions foudroyantes.  

Voici que tout récemment la maladie visite à nouveau Alberto. Cette fois il s'agit d'une maladie très rare et grave. Dans la première vidéo ci-dessous, Alberto nous parle de sa maladie. Son témoignage est un très bel exemple d'équilibre entre la foi en une guérison possible et miraculeuse et l'acceptation de la Croix de Jésus dans nos vies pour le salut du monde. Mais ce qui ressort le plus de cette vidéo, selon moi, c'est l'appel vibrant à mener une vie de sainteté que nous lance ce cher Alberto. MERCI ALBERTO !

MALADIE dALBERTO de NDML : les dernières nouvelles officielles ·



Pour voir et entendre le témoignage de la conversion d'Alberto, voir :   

Aujourd'hui, à la une, le témoignage bouleversant d'Alberto Maalouf ! Jeune étudiant en médecine, Alberto tombe malade et fait une rencontre ...


vendredi 29 août 2025

Une autre réforme insultante

 Une autre réforme insultante

Pour voir la vidéo ci-dessous, veuillez cliquer sur le lien YouTube et non pas sur la photo. 

        Il faut regarder la vidéo jusqu'à la fin. 

https://www.youtube.com/watch?v=9fqNxPUrJmo 

29 août 2025

Bernard Drainville modernise l'apprentissage du français au primaire et au secondaire. Les enfants n'auront plus à apprendre certains mots importants pour les milliers (et probablement le million) de catholiques au Québec.

Aujourd'hui, l'Église catholique célèbre le Martyre de Jean le Baptiste. Ce géant a donné sa vie pour la vérité. Pour nous chrétiens, la vérité n'est pas une notion ; la vérité est une PERSONNE : JÉSUS CHRIST. Jésus a dit : "MOI, JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE" (Jn 14, 6).

Nous sommes vraiment choyés d'avoir Jean le Baptiste comme patron des Canadiens Français. Longtemps je préférais me considérer comme Québécois plutôt que comme Canadien français. Mais ce n'est plus le cas. Un peuple qui renie ses racines les plus profondes n'existera plus comme peuple. Il deviendra je ne sais quoi, mais il ne sera plus le peuple qu'il a été.

Le pape François, d'heureuse mémoire, le dit clairement dans son autobiographie :

"C'est un sentiment sain, la nostalgie de ses racines, car un peuple sans racine est perdu, et une personne sans racines est malade. C'est d'elles que nous tirons la force pour aller de l'avant, pour donner des fruits, pour éclore ; comme le dit un poète argentin, Francisco Luis Bernardez, "tout ce que l'arbre a de fleuri vit de ce qui gît sous terre." (1)

Après la "RÉVOLUTION TRANQUILLE", la "PERSÉCUTION TRANQUILLE" !

SAINT JEAN LE BAPTISTE, PRIEZ POUR NOUS !


(1)

p. 22.










mercredi 27 août 2025

Ta Parole Seigneur est éternelle

 Ta Parole Seigneur est éternelle


27 août 2025

 mercredi, 21ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
Ste Monique
Mémoire


Office des lectures

Lecture : Le peuple a abandonné la source d'eau vive (Jr 2, 1-13.20-25)


"Regardez si pareille chose est arrivée !
11 Une nation a-t-elle jamais changé de dieux ? – Et ce ne sont même pas des dieux ! Or mon peuple a échangé sa gloire contre ce qui ne sert à rien.
12 Cieux, soyez-en consternés, horrifiés, épouvantés ! – oracle du Seigneur.
13 Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau !
20 Oui, depuis longtemps tu as brisé ton joug, rompu tes liens. Tu as dit : « Je ne servirai pas ! » Mais sur toute colline élevée, sous tout arbre vert, tu te couches, prostituée !
21 Moi pourtant, j’avais fait de toi une vigne de raisin vermeil, tout entière d’un cépage de qualité. Comment t’es-tu changée pour moi en vigne méconnaissable et sauvage ?
22 Tu aurais beau te lessiver à la soude, y rajouter quantité de potasse, devant moi, ta faute reste incrustée, –" oracle du Seigneur Dieu.
  

En lisant ce passage tiré du Livre de Jérémie dans l'office des lectures d'aujourd'hui, je me suis dit que la Parole de Dieu est vraiment éternelle (1 Pi 1, 25). Il me semblait que Dieu parlait de notre peuple.  


mardi 26 août 2025

"Y aura-t-il peu de sauvés ?"

 "Y aura-t-il peu de sauvés ?"

La porte étroite 

24 août 2025

 21ème dimanche du Temps Ordinaire — Année C


Évangile


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc  (Lc 13, 22-30)


En ce temps-là,
    tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,
Jésus traversait villes et villages en enseignant.
    Quelqu’un lui demanda :
« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus leur dit :
    « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,
car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer
et n’y parviendront pas.
    Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte,
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte,
en disant :
‘Seigneur, ouvre-nous’,
il vous répondra :
‘Je ne sais pas d’où vous êtes.’
    Alors vous vous mettrez à dire :
‘Nous avons mangé et bu en ta présence,
et tu as enseigné sur nos places.’
    Il vous répondra :
‘Je ne sais pas d’où vous êtes.
Éloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l’injustice.’
    Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob,
et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
    Alors on viendra de l’orient et de l’occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
    Oui, il y a des derniers qui seront premiers,
et des premiers qui seront derniers. »

    – Acclamons la Parole de Dieu. 


Je pense que tous les chrétiens se sont posés un jour la question qui se trouve au début de l'évangile de ce dimanche. Peut-être pas dans les mêmes termes, mais de façon très semblable. Qui ne sait jamais demandé s'il y aura beaucoup de monde au ciel ? Dans un premier temps, Jésus ne répond pas directement à la question de son interlocuteur. Au lieu de parler de nombre et dire s'il y aura peu ou beaucoup de gens au ciel, Jésus indique la façon certaine d'y arriver : "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite." Si vous faites cela, vous irez au ciel. Autrement dit, il faut faire un effort pour entrer au ciel. On n'arrivera pas au ciel en se croisant les bras. La porte pour entrer au ciel est étroite. Il faut donc nous débarrasser de bien des choses et d'abord de nos péchés. La Lettre aux Hébreux nous dit qu'il faut nous "débarrasser de tout ce qui nous alourdit - en particulier du péché qui nous entrave si bien. " (He 12, 1) 

L'évangéliste Matthieu, dans un texte parallèle à celui que Luc nous donne, met ces paroles très claires dans la bouche de Jésus :  

"Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition : et ils sont nombreux ceux qui s'y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie : et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent." (Mt 7, 13-14)

Je suis en train de lire l'autobiographie du pape François, intitulée : "ESPÈRE". C'est un livre magnifique. Dans ce livre, il nous fait comprendre que pour être sauvé, il faut un jour se reconnaître pécheur. Le pécheur sait qu'il ne peut pas entrer au ciel par lui-même ; il doit non seulement reconnaître son péché, mais aussi accueillir la Miséricorde infinie de notre Père du ciel. C'est une grâce de se reconnaître pécheur. Il arrive que les plus grands pécheurs se reconnaissent pécheurs et acceptent le salut. Il suffit d'une petite ouverture du coeur pour que la Miséricorde divine y pénètre. Mais le pape François nous fait comprendre qu'il y a des personnes tellement endurcies dans le mal, qui ont tellement dit non à la voix de Dieu en elles, qu'elles ont fermé la porte de leur coeur à double tour. Pour ces pesonnes, il n'y a rien à faire ; elles se sont condamnées elles-mêmes à vivre sans Dieu. Pour elles, point de salut. 

Le pécheur et le corrompu  

"Nous sommes tous des pécheurs. Si je disais de moi que je ne le suis pas, je serais le plus corrompu de tous. Dans la prière à Marie nous disons qu'elle est notre mère à nous, les pécheurs, et c'est bien ainsi. Mais elle n'est pas la mère des corrompus. Elle ne peut pas l'être. Parce que les corrompus vendent leur mère, ils vendent l'appartenance à une famille, à un peuple. Ils font un choix égoïste, je dirais même satanique : ils ferment la porte à clé de l'intérieur. Ils s'enferment à double tour. Le corrompu ne se reconnaît pas pécheur, il n'en a pas l'humilité ; il n'a jamais péché, il ne connaît pas sa faute. L'incapacité à se sentir coupable est une maladie grave et répandue, surtout à notre époque. Une maladie qui fait peur. Matthieu, le publicain que le Christ a fait apôtre en transformant son coeur et son monde, était un traître à sa patrie et un pécheur, mais pas un corrompu. Il n'avait pas complètement fermé la porte. Un soupirail suffit à Dieu pour entrer, et c'est ce qu'a fait Sa miséricorde avec moi." (1)

Le pape François parle du publicain Matthieu qui est devenu un apôtre et un évangéliste, mais il aurait aussi pu donner l'exemple de celui que nous appelons le "bon larron". Ces deux mots contradictoires mis côte à côte, me font sourire. Un larron ne sera jamais bon en tant que voleur. Il vaudrait mieux parler du "bon converti sur la croix au côté de Jésus". J'avoue que c'est un peu long à dire mais c'est plus exact à mes yeux. Ce voleur notoire et probablement homicide puisqu'il a mérité un tel châtiment, s'est reconnu pécheur sur la croix ; il a admis avoir mérité sa condamnation. En même temps, il a reconnu que Jésus était innocent et, à sa façon, il lui a demandé pardon : "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume" (Lc 23, 42). Ce converti a même reconnu que Jésus était Dieu. Cet homme n'était pas un corrompu, contrairement à ce qu'a semblé être l'autre mécréant crucifié au côté de Jésus. 

D'où l'importance d'évangéliser 

Nous rencontrons tous des inconnus. Nous ne savons  pas dans quelle catégorie ils sont. Sont-ils des pécheurs qui n'ont pas encore pris conscience de leur état de pécheur mais qui ont une ouverture à la vérité et à la grâce, ou bien sont-ils des personnes corrompues qui ont résolument et volontairement tourné le dos à la vérité et qui sont imperméables à la grâce ? En proposant Jésus Christ et son message à ces personnes, nous leur donnons l'occasion de se révéler à elles-mêmes et à nous. Cela en vaut la peine, n'est-ce pas ?


(1) 
 p. 155. 

 

 



(1) 
31 mars 1985 — LETTRE APOSTOLIQUE DU PAPE JEAN-PAUL II À TOUS LES JEUNES DU MONDE À L'OCCASION DE L'ANNÉE INTERNATIONALE DE LA JEUNESSE. Chers amis,.

(2)