4 mai: Bienheureuse Marie-Léonie Paradis
En me réveillant ce matin,
j’avais l’impression que nous vivions aujourd’hui la mémoire facultative d’un
ou une de nos Bienheureux ou Bienheureuses. J’ai donc passé en revue tous les
fascicules liturgiques que nous avons ici à la maison en honneur des
Bienheureuses et Bienheureux du Canada. J’ai alors constaté que nous fêtions
aujourd’hui la Bienheureuse
Marie-Léonie Paradis.
Élodie Paradis (qui deviendra plus tard Mère
Marie- Léonie) est née le 12 mai 1840 dans le village de l’Acadie au
Québec (village aujourd'hui fusionné à la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu). Elle est décédée le 3 mai 1912. Normalement, nous devrions fêter un saint ou un bienheureux à
la date de sa mort, mais le 3 mai est consacré en liturgie à deux des douze
apôtres: Philippe et Jacques.
Je me suis demandé pourquoi
j’avais l’intuition en me réveillant ce matin, que nous fêtions un héros ou une
héroïne de la foi ayant vécu en terre canadienne. Je sais maintenant pourquoi: c’est en raison du fait
que je vis des moments très difficiles en ce moment en paroisse et que sans l’aide
des laïcs autour de moi, je ne pourrais pas tenir le coup.
Mère Marie Léonie a toujours eu
le souci d’aider les prêtres. Voici ce qui est écrit dans le fascicule
liturgique composé en son honneur:
« Marie-Léonie
avait l’intuition du « sacerdoce
commun des fidèles » qui devait être mis en lumière par le concile
Vatican II. À l’exemple de Marie et des femmes qui ont suivi Jésus durant sa
vie, elle a voulu servir le Christ, être disciple et témoin, en collaborant au
ministère des prêtres. Elle disait: « Les prêtres ont besoin, il me
semble, d’auxiliaires dans leur tâche d’apostolat et personne ne paraît le
soupçonner … Cette pensée me hante sans
relâche et me bouleverse étrangement. »
Elle a
été béatifiée ici même à Montréal, le 11 septembre 1984, par le pape Jean-Paul
II.
Merci à
vous Mère Marie-Léonie Paradis!
Et merci à vous chers laïcs qui collaborez à mon ministère sacerdotal, et qui m'êtes un soutien indispensable. Je suis particulièrement reconnaissant envers vous, en ce mois de mai 2016. Je demande à Dieu de vous garder en santé et d'augmenter en vous l'éspérance chrétienne.
Adressons maintenant notre prière à Dieu avec les mots mêmes de la prière d’ouverture de la messe de ce jour:
Et merci à vous chers laïcs qui collaborez à mon ministère sacerdotal, et qui m'êtes un soutien indispensable. Je suis particulièrement reconnaissant envers vous, en ce mois de mai 2016. Je demande à Dieu de vous garder en santé et d'augmenter en vous l'éspérance chrétienne.
Adressons maintenant notre prière à Dieu avec les mots mêmes de la prière d’ouverture de la messe de ce jour:
« Dieu,
qui as fait de la bienheureuse Marie-Léonie un modèle admirable d’humilité, de
charité et de dévouement au service des ministres de ton Église, accorde-nous d’imiter
ses vertus en puisant comme elle en Jésus, Prêtre éternel et Pain de vie, la
force de suivre le chemin de l’Évangile. Par Jésus Christ, ton Fils, notre
Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit ,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. »
AJOUT: Le
texte ci-dessus a été écrit tôt ce matin, en ce mercredi 4 mai 2016. Le
mercredi est ma journée hebdomadaire de congé. Je devais aller faire des
courses cet après-midi, mais étant très fatigué, j’ai fait une sieste après le
repas. En me levant (décidément les
inspirations viennent à nous lorsque nous sommes reposés) de mon lit après
ma sieste, m’est venu à l’esprit un souvenir. Il y a environ deux ans, notre
église a été profanée. Les mécréants ont volé Jésus Eucharistie pour s’approprier
la lunule en or. Ils ont aussi creusé un trou dans l’autel pour s’accaparer du beau
reliquaire qui y était incrusté. La relique que contenait le reliquaire n’avait
probablement aucun intérêt pour les voleurs; elle avait cependant une grande
valeur à mes yeux car c’était une relique de première classe (un morceau d'os) de sainte Marguerite Bourgeoys, une
de mes saintes préférées (j’ai d’ailleurs
été le diacre d’office, aux côtés du pape Jean-Paul II, lors de la canonisation de
Marguerite Bourgeoys, le 31 octobre 1982, en la Basilique Saint-Pierre
à Rome).
Nous
avons dû réparer l’autel endommagé par les voleurs et trouver une autre relique
d’un saint ou une sainte. M. Jean-Pierre Lapointe, un des bénévoles les plus
engagés en notre paroisse, est un bon ami de l’ancien curé de notre paroisse, l’abbé
Jacques Magnan. Ce prêtre avait différentes reliques en sa possession, et il
était prêt à nous faire cadeau d’une de ces reliques. M. Lapointe est venu me
montrer les reliques et j’ai choisi celle de Mère Marie Léonie Paradis. Cette relique est maintenant incrusté dans l'autel. Quelques
jours plus tard, M. Lapointe me fait cadeau du livre de Jacques Gauthier,
intitulé: Les chemins de L’ÉVANGILE, Entretiens avec Marie-Léonie
Paradis. Je viens tout juste de chercher et de trouver ce livre dans ma
bibliothèque, ce livre que je n’avais même pas encore feuilleté. À l’endos du
livre et comme en exergue, on retrouve cette phrase de Mère Marie-Léonie: « TRAVAILLONS
MES FILLES, NOUS NOUS REPOSERONS AU CIEL! »
Je viens donc de décider de laisser tomber les courses que je devais faire cet après-midi,
et de me plonger dans ces entretiens avec Marie-Léonie. Je vous quitte à l’instant
pour me plonger dans cette lecture.
Les
voies de Dieu sont vraiment étonnantes. Jean, un laïc engagé que j’ai connu
pour la première fois samedi dernier, dit souvent à Dieu: « Seigneur, étonne-moi ! ». Laissons-nous étonner par
Dieu dès ici-bas, avant le grand étonnement que nous vivrons en quittant cette
pauvre (et à la fois belle) terre.
Religieuse, bienheureuse bien de chez nous.
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