mardi 8 avril 2025

PIZZZA-THON (Pizzaton) 2025

 PIZZZA-THON (Pizzaton) 2025


Chers amis,
C’est avec joie que nous vous convions au Pizzathon 2025, un moment chaleureux de rassemblement communautaire sous le signe de la générosité et du plaisir… autour de savoureuses pizzas !
Date : 5 mai 2025
Deux services au choix : 16h45 ou 18h45
Endroit : Crabtree Pizzeria – 80, rue Lajoie Nord, Joliette
Sous la présidence d’honneur de l’abbé Nicolas Tremblay
Votre billet comprend :
Une pizza au choix :
Toute garnie
Pepperoni-fromage
Végétarienne
et une frite régulière.
L’intégralité des profits sera remise à la Maison de la Foi de Sainte-Marcelline afin de soutenir ses services essentiels.
Venez en famille ou entre amis pour vivre une soirée conviviale et soutenir une belle cause.
On vous attend avec impatience !
À très bientôt,
L’équipe de la Maison de la Foi 
Voir moins

Je compte bien participer à ce Pizzaton (Pizza-Thon) car les profits iront à une très bonne cause : La Maison de la Foi située dans la paroisse Sainte-Marcelline. C'est là qu'habite mon ami l'abbé Nicolas Tremblay. 

Le lundi est ma journée de congé ; il me sera donc plus facile de participer à cet événement. Il existe tellement peu de Maison de la foi au Québec pour les catholiques, qu'il convient d'encourager du mieux qu'on peut celles qui existent. 

De plus, l'abbé Nicolas et cinq de ses paroissiens et paroissiennes, seront à peine de retour de Rome où ila auront participé à la canonisation du jeune Carlo Acutis qui est de plus en plus connu au Québec. J'imagine que Nicolas et ses amis se feront un plaisir de nous partager un peu ce qu'ils auront vécu. 

Au plaisir de vous rencontrer en dégustant une pizza. Je ne suis pas fâché de constater en regardant le menu, qu'il n'y aura pas seulement de la Pizza au thon. 

lundi 7 avril 2025

Les deux Gérard

 Les deux Gérard

  Gérard Raymond 1912-1932      Saint Gérard Majella (1726-1755)

Vendredi dernier, j'ai été à l'hôpital visiter deux de mes amis qui sont en fin de vie et qui ont tous les deux comme prénoms : Gérard.  

Le plus jeune de mes deux amis nommés Gérard : 

J'ai commencé par aller visiter le plus jeune des deux qui est octogénaire. Sa fille m'a dit dans quelle chambre il était et m'a appris que son prénom est de fait Gérard Raymond. Cela m'a interpellé car j'avais entendu parler du jeune Québécois nommé Gérard Raymond qui était mort en odeur de sainteté à l'âge de 19 ans. À peine arrivé au chevet de mon ami, je lui ai demandé si ses prénoms lui avaient été donnés en l'honneur du jeune Gérard Raymond. Il m'a répondu que oui et que c'était sa mère qui lui avait donné ces prénoms à cause du jeune Gérard Raymond. 

Cette découverte m'a permis d'aller me renseigner un peu plus sur la vie du jeune Gérard Raymond. 

Pour me convaincre de la sainteté de cet adolescent, les paroles d'un célèbre théologien Dominicain français me suffisent :  

" Gérard Raymond, donné en exemple à la jeunesse du Canada, mérite d'être connu en-dehors de son pays ; son exemple sera pour beaucoup une lumière et une force ". (Père Réginald Garrigou-Lagrange, O.P.)

Une vie ordinaire 

Gérard Raymond est né à Québec, dans la paroisse de Saint-Malo, le 20 août 1912. Fils de Camille Raymond, conducteur de tramways, et de Joséphine Poitras, il est le quatrième d'une famille de huit enfants. Ses parents lui transmettent la même foi qui les fait vivre, l'amour de Dieu, du prochain et le culte de l'Eucharistie. 

À douze ans, il commence ses études classiques au Petit Séminaire de Québec. Ses professeurs et ses condisciples le considèrent comme un étudiant doué, travailleur et soucieux de bien préparer son avenir. Il connaît des succès scolaires constants et prend part à toutes les activités que le milieu étudiant de l'époque peut offrir. 

Lors d'un concours intercollégial portant sur les saints martyrs canadiens, il mérite le premier prix. Son texte est publié sous le titré: Le sourire du martyr (1931). Ce travail est l'expression de ses sentiments et de ses désirs intimes. Le jeu de mots qu'il a choisi comme pseudonyme pour signer son oeuvre. J. Mitré (j'imiterai), exprime bien les aspirations profondes de Gérard pour le martyre. Presque toujours le premier de sa classe, il sait reconnaître l'essentiel: « Peu importe les succès de classe, pourvu que j'arrive bon premier dans ce grand concours dont le ciel est l'enjeu. Mon Dieu, faites de moi un saint » (19 septembre 1930). On le voit s'appliquer à la prière, réciter chaque jour son chapelet et s'arrêter souvent dans les églises qui se trouvent sur son chemin d'écolier pour se recueillir, et les vendredis pour méditer le chemin de la Croix. Mais on est loin de se douter de l'intensité de la vie intérieure qui l'habite. 

En décembre 1931 - il n'a que 19 ans - il doit entrer à l'Hôpital Laval. Les médecins viennent de diagnostiquer une phtisie foudroyante (tuberculose à évolution très rapide) qui va l'emporter. Il vivra encore six mois. Il décède le 5 juillet 1932, quelques semaines avant d'avoir atteint ses 20 ans. Durant son séjour à l'hôpital, il n'a pas de plainte, pas de regret et il donne à tout l'entourage l'exemple de l'acceptation généreuse de la volonté de Dieu.

Une âme d'élite 

La qualité de l'âme de Gérard Raymond nous est révélée par le journal intime que le jeune homme commence à rédiger le 23 décembre 1927, et que ses parents vont trouver dans son bureau de travail au lendemain de son décès. Gérard Raymond indique lui-même le but de l'exercice qu'il entreprend: « Ce journal, ô mon Dieu, je veux qu'il soit un long colloque avec vous où je vous dirai mes pensées et mes joies, et où je reviendrai me retremper les jours où ma ferveur faiblira. » Dans cet écrit, il livre ses sentiments, ses élans, ses rêves. On y découvre sa profonde humilité, son ardent amour de Dieu, son souci d'accomplir parfaitement son devoir d'état, son sublime esprit de sacrifice, son souffle apostolique et son abandon total à la volonté de Dieu. 

Gérard Raymond se révèle encore, dans ces pages, capable d'une élévation spirituelle remarquable: « Je sais bien qu'on ne peut vous aimer sans souffrir, ô Jésus. Je sais qu'il faut monter plus souvent le Calvaire que le Thabor; mais c'est un bonheur que de souffrir pour celui qui nous aime. Faites-moi donc éprouver ce bonheur dès qu'il vous plaira » (juillet 1929). 

Il dévoile également son désir de devenir prêtre, missionnaire et martyr. « Depuis mon enfance, je n'ai jamais pensé à choisir une autre vocation que celle du prêtre » (septembre 1929). « En attendant, être missionnaire par la prière et le sacrifice » (octobre 1930). « Je crois avoir l'attrait pour la vie franciscaine: vie cachée, vie de pénitence, vie toute à Dieu » (juillet 1929). 

Aussi, souvent il se recommande à la petite Thérèse de Lisieux qu'il aime beaucoup: « Apprenez-moi à devenir un saint. » Et il cherche à l'imiter: « Je veux suivre la petite Thérèse de Jésus, dans sa petite voie. Voie d'amour, voie d'enfance, voie d'abandon » (15 juin 1929). 

Le secret de Dieu

C'est peu de temps après sa mort, avec la publication de son journal, qu'on commence à le connaître et à lui confier des intentions de prière. Bientôt, des témoignages lui attribuent des conversions, des guérisons et d'autres faveurs temporelles. (1)

Je veux placer devant moi la Croix, En faire mon idéal

Je suis dans l'admiration en pensant à ce jeune Québécois mort à 19 ans et dont la vie rayonne encore un siècle après sa vie sur cette terre. Je suis heureux de savoir que mon ami Gérard avait ce jeune passionné de Dieu comme patron et comme aide dans le ciel. Je suis aussi émerveillé à la pensée que la mère de mon ami Gérard ait pensé à donné à un de ses enfants le nom de Gérard Raymond. Les saints rayonnent vraiment d'une façon spéciale.  

Le plus âgé de mes deux amis nommés Gérard : 

Après avoir été visiter le plus jeune de mes deux amis, je suis allé voir mon autre ami Gérard qui lui est nonagénaire. Si je me souviens bien, il a 92 ou 94 ans. Après l'avoir salué, je lui ai demandé si ses parents l'avait appelé Gérard en l'honneur de Gérard Raymond. Il m'a répondu que non, mais que sa mère l'avait nommé Gérard en l'honneur de saint Gérard Majella. Elle aimait tellement ce saint qu'elle a appelé un autre de ses garçons Majella qui est décédé à l'âge de trois ans. Il n'en fallait pas plus pour que j'aille m'informer sur ce saint dont j'avais déjà entendu le nom mais que je ne connaissais pas du tout.   

         "Dès l'âge de cinq ans, le petit Gérard mettait sa joie à parer de fleurs un petit autel orné d'images pieuses, parmi lesquelles celle de l'archange saint Michel tenait une place d'honneur.  ... Mais où Gérard appelait sur lui l'admiration de tous, c'était à l'église. Il s'y tenait constamment à genoux, dans une attitude recueillie, qui ravissait les âmes et les portait à Dieu. Quand le prêtre élevait l'hostie sainte, il s'inclinait profondément, le front à terre. Un matin, pressé par un élan intérieur, il s'approcha avec les autres fidèles de la Table sainte, pour recevoir l'Eucharistie ; mais comme il n'avait alors que huit ans, le prêtre passa outre, sans la lui accorder. Gérard se retira dans un coin de l'église et pleura amèrement.
    Ces larmes touchèrent le coeur de Jésus, qui, la nuit suivante, le fit communier par la main de l'archange saint Michel. Ce fait est appuyé sur de tels témoignages qu'il est impossible de le mettre en doute (1).

L'archange Saint Michel donnant la communion au jeune Gérard
      
Sous l'impression de ces grâces merveilleuses, l'enfant revenait sans cesse vers le sacrement.de l'autel, et restait de longues heures près du tabernacle. Dès que la cloche appelait les fidèles à la visite du soir, il sortait de la maison pour aller à l'église, et y entraînait les petits camarades qu'il rencontrait.

(1) Le lendemain de cette nuit mémorable, Gérard, avec l'ingénuité de son âge, raconta cette communion miracuculeuse devant plusieurs personnes amies de la famille, entre autres, Emmanuelle Vetromila. — Plus tard, devenu religieux, et interrogé au nom de l'obéissance, il confirma la réalité de cette faveur.

Tiré de :  
 
Le jeune Gérard dut cependant attendre l'âge de dix ans pour faire officiellement sa "première communion". J'ai tenu à souligner à quel point dès son jeune âge Gérard Majella vouait un très grand amour pour Jésus Eucharistie pour mieux intuitionner par la suite la souffrance qu'il endura lors de la pire épreuve de sa vie.  

Biographie de Gérard Majella

Gérard Majella naît le 9 avril 1726 à Muro Lucano en Italie. Il est le plus jeune de cinq enfants, son père est un humble artisan tailleur. Dès l'enfance, il est favorisé de grâces exceptionnelles. A huit ans, il ne trouve sa joie qu'auprès du tabernacle, plonge dans de profondes prières, il en oublie même de manger. Son père meurt lorsqu’il a douze ans et Gérard est alors placé chez un tailleur. Après quatre ans d’apprentissage, il devient serviteur de Monseigneur Claudio Albini, évêque de Lacedonia, celui-ci se montre dur et sévère avec le jeune garçon qui accueilli les châtiments par amour pour le Christ. Gérard vivait tout absorbé en Dieu, presque sans manger et faisait déjà d'étonnants miracles. Le jeune garçon était déjà possédé de la folie de la Croix.

Ressentant en lui un profond appel à la vie religieuse, Gérard se présente au couvent des capucins de sa ville, il y est refusé à cause de sa santé fragile. Ne se décourageant pas, il entre à vingt-trois ans, en 1748, dans la congrégation du Saint-Rédempteur fondée en 1732 par saint Alphonse de Liguori. Dès son noviciat chez les rédemptoristes, Gérard pratique les vertus avec héroïsme. Il fait ses vœux solennels en 1752 et se voit, alors, confier différentes charges selon les nécessités : jardinier, concierge, cuisinier, garçon d’écurie. On lui confie aussi la place de sacristain, qui lui donne l’occasion de satisfaire sa dévotion, il a de fréquentes extases en contemplant le Christ crucifié. En toutes circonstances, Gérard est joyeux, prompt à obéir, partage ses biens avec les plus pauvres, et pratique diverses mortifications et dévotions. Il fait écrire sa règle de vie sur la porte de sa cellule : « Ici on fait la volonté de Dieu, comme Dieu le veut, et aussi longtemps qu’il le veut ». Le frère rédemptoriste était empli d’une brûlante charité envers le prochain et réalisa de nombreuses guérisons inexplicables. Il avait le don de bilocation, le don de connaître l’avenir et obtins des grâces de conversions tout à fait incroyables chez les pécheurs les plus endurcis.

Gérard supporta avec patience la calomnie lorsqu’il fut accusé publiquement par une jeune fille, d’avoir une relation illicite avec une certaine Nicoletta, en réalité abandonnée par un noble débauché, et père de l’enfant qu’elle portait. Frère Gérard se refugia dans le silence afin de rester fidèle à la règle qui lui imposait de souffrir en silence n’importe quelle mortification. Troublée par son humilité et son acceptation de la volonté de Dieu, l’accusatrice se convertit et le disculpa entièrement.

Après une courte mais intense vie religieuse Gérard Majella meurt de la tuberculose le 16 octobre 1755, il n’avait que 29 ans. Il est béatifié en 1893 par Léon XIII et canonisé par Pie X en 1904. Saint Gérard Majella est fêté le jour de sa naissance au Ciel : le 16 octobre.

Il est le saint patron et protecteur des femmes enceintes, des mères de famille, des enfants à naître, des personnes accusées à tort et de la bonne confession.(2)


Quelques détails sur l'épreuve de sa vie : 

Il a été dit précédemment que Gérard est entré dans la Congrégation du Saint Rédempteur (les Rédemptoristes) fondée seize ans auparavant par saint Alphonse de Liguori. Une dame nommée Néréa Coggiano accusa Gérard Majella d'avoir eu une liaison avec une jeune femme nommée Nicoletta et d'être le père de son enfant. Néréa complota avec la jeune mère et son témoignage était tellement convaicant qu'elle persuada Don Benigno, un prêtre d'une grande vertu de la véracité de ses dires : 

" Néréa écrivit à saint Alphonse, et don Benigno apostilla le témoignage de sa pénitente. On se figure aisément la torture dans laquelle fut plongé le saint fondateur en recevant ces deux lettres. Le Frère Gérard, le thaumaturge, le convertisseur, le pacificateur, sous le coup d'une accusation infamante ! "

Alphonse de Liguori "envoya donc le plus prudent de ses collaborateurs, le P. André Villani, faire discrètement une enquête à Lacédonia." Le Père André Villani transmit le résultat de son enquête au Père Alphonse de Liguori, le rccteur majeur (le supérieur général) des Rédemptoristes. Le Frère Gérard semblait bel et bien coupable. 

La grande épreuve. Avril-Juillet 1754.

Calomnie accréditée auprès de saint Alphonse. — Gérard refuse de se justifier. — Privation de la communion. — Angoisses et consolations. — Dieu justifie son serviteur.   « La Règle le défend ! 

 

En se présentant devant le recteur majeur, Gérard ne paraissait pas troublé ; Alphonse, sur qui pesait toute la responsabilité des décisions à prendre vis-à-vis du Frère, était au contraire profondément ému, sans avoir cependant perdu ni son calme, ni sa douceur. D'un air grave, il lui notifia l'accusation portée contre lui. « Gérard resta impassible comme le marbre », écrit le P. Tannoia; il n'articula pas un mot pour se défendre. Il agissait ainsi parce que, dès les premiers temps de son noviciat, il avait pris l'héroïque résolution de ne jamais prononcer une parole pour se disculper quand on se plaindrait de lui, que ce fût à tort ou à raison.

Alphonse, qui attendait sans doute de Gérard une réponse capable d'anéantir les soupçons, fut extrêmement perplexe. Il avait déclaré qu'il ne tolérait jamais dans son institut - un membre qui dût lui infliger une tache, surtout celle de l'impureté. Quelques Pères, mis discrètement au courant de l'affaire, opinaient pour l'expulsion de Gérard. Mais le saint fondateur, tout en ressentant la pénible impression du doute, ne pouvait se résoudre à le croire coupable. Il se contenta de lui défendre toute relation avec le dehors et de le priver de la communion.

L'humble Frère; entendit son arrêt avec un (70) respect religieux et conserva un visage tranquille, mais il sentit son coeur déchiré d'une plaie vive et profonde. Depuis le jour où il avait reçu le corps de Notre-Seigneur des mains de saint Michel, Gérard se sentait dévoré pour le pain eucharistique d'une faim insatiable, que le temps avait accrue encore. Mais maintenant le ciel était fermé pour lui. Dans sa douleur, Gérard se voyait envahi par la pensée qu'il s'était rendu indigne de recevoir son Dieu. Ce sentiment, tout en l'accablant d'angoisse et de tristesse, ne le décourageait pourtant pas, car il répétait fréquemment : « Le Seigneur veut punir mon peu d'amour, et il me fuit ! Mais moi je ne veux pas le laisser échapper de mon coeur ! »

Pour toute consolation, il sortait le soir pour contempler dans les astres la grandeur de ce Dieu qu'il ne pouvait plus recevoir sous les espèces eucharistiques : de là-haut, espérait-il, viendrait tomber sur son esprit abattu un rayon qui lui dirait que le Seigneur l'aimait ! Il allait aussi se cacher dans le monument funèbre du vénérable P. César Sportelli, entré, depuis quatre ans, dans l'éternel repos ; là le sommeil domptait ses membres, fatigués par une trop longue veillée.

En le voyant si longtemps écarté de la sainte Table, la communauté de Pagani soupçonna qu'une grave accusation avait été portée contre lui ; mais, comme personne ne pouvait se résoudre à le croire coupable, tous lui disaient de (71) se justifier. « Non, répondait Gérard, je m'abandonne à Dieu : c'est Lui qui doit penser à me défendre. Lui en coûterait-il, s'il lui plaisait, de faire éclater mon innocence? » On lui objectait en vain qu'il faut s'aider soi-même, si l'on veut être aidé du ciel. Gérard se tenait fortement appuyé sur la Providence, et, persuadé qu'elle voulait pour lui cette affliction, il répondait : « Si Dieu tient à me mortifier, pourquoi me soustraire à son bon plaisir? et si Dieu veut révéler mon innocence, qui en est plus capable que Lui ? Laissons-le faire ; je ne veux que ce que Dieu veut ! » Cependant, lorsqu'on lui conseillait de demander, au moins par grâce, la sainte communion, il se sentait un peu ébranlé ; mais, après un instant de réflexion, frappé de cette pensée qu'il faut, en toutes choses, s'en remettre à la divine sagesse, il laissait échapper ces paroles : « Non, non ! je dois mourir sous le pressoir de la volonté de Dieu ! »

Néanmoins, l'éloignement de l'Eucharistie était toujours l'épine qui lui perçait le coeur; une circonstance qui lui rappelait le souvenir du Très Saint Sacrement, suffisait pour faire éclater son immense douleur. « Laissez-moi, dit-il un jour à un Père qui l'invitait à servir la messe; laissez-moi! ne me tentez point; car je vous arracherais l'hostie des mains ! » ...

L'épreuve avait duré plus de deux mois, quand Dieu intervint en faveur de son serviteur.

Néréa Coggiano, bourrelée d'inquiétudes et de remords, était tombée gravement malade. Craignant les jugements de Dieu, elle avoua son imposture aux membres de sa famille, et se décida à en faire l'aveu également à son confesseur, Don Benigno, qui l'obligea à se rétracter. Elle déclara donc, par écrit, que l'accusation avait été un tissu de mensonges ourdi sous l'action du démon.

Le P. Margotta était procureur général de la Congrégation, et, à ce titre, devait souvent résider à Naples. Admirateur de la sainteté de Gérard, il demanda comme une faveur de l'avoir comme compagnon, au moins pour un temps. (74)  « Oui, répondit saint Alphonse, il est bon qu'il parte avec vous à Naples, ne serait-ce que pour compenser les souffrances qu'il vient d'endurer. »

On écrivit donc au serviteur de Dieu de quitter immédiatement Caposèle et de venir à Pagani. Le saint fondateur voulait le voir avant son départ pour Naples. Arrivé à Pagani, Gérard alla, sans retard, se présenter à son vénéré Supérieur. I1 avait le même calme, la même attitude respectueuse, le même sourire aux lèvres qu'à la première entrevue. Attendri, plus qu'il ne voulait le laisser paraître, Alphonse lui prit doucement la main et lui dit : « Mon fils, pourquoi n'avez-vous pas voulu dire un seul mot pour vous excuser? — Mais, mon Père, reprit Gérard, comment pouvais-je le faire? La règle ne nous ordonne-t-elle pas de ne pas nous excuser et de souffrir en silence les mortifications qui nous viennent des supérieurs ? » Saint Alphonse, ému jusqu'aux larmes, lui répondit : « Bien, bien, mon fils; allez, et que Dieu vous bénisse ! » (3)

 

Saint Gérard Majella et saint Alphonse de Liguori

Deux mois sans recevoir la communion, cela peut sembler court pour le commun des mortels. Mais pour quelqu'un qui aime Jésus comme l'aimait Gérard Majella, cela peut sembler une éternité. 





EXPO-PÈLERINAGE d'artistes québécois

EXPO-PÈLERINAGE d'artistes québécois

Des artistes de chez nous vous invitent à venir 
célébrer la Semaine Sainte du Jubilé avec eux (elles)

Vidéo : 
Bonjour,
Les artistes du Réseau d'art chrétien RACEF se joignent à moi pour vous inviter à cette exposition qui se tiendra à la cathédrale de Joliette.
Dimanche 13 avril, après la messe de 10h30, les artistes seront présents pour l'inauguration et vous pourrez les rencontrer pour échanger avec eux à partir de 11h 30.
Durant toute la Semaine Sainte , il sera possible de visiter l'exposition comme un pèlerinage intérieur, de 12h à 16h, du lundi au jeudi et vendredi et samedi de 13h à 15h.

Bienvenue !

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vendredi 4 avril 2025

Le baptême : entrée dans l'Église

 Le baptême : entrée dans l'Église

Quand on parle de "fonts baptismaux"

Le baptême est selon moi le plus grand jour de la vie d'un chrétien. Le pape François encourage souvent les gens à se souvenir de la date de leur baptême. Le baptême apporte avec lui des fruits merveilleux : l'incorporation au Christ, l'entrée dans l'Église peuple de Dieu et l'inhabitation trinitaire dans le coeur du croyant. 

La conversion de l'apôtre Paul est très significative à ce sujet. Le jour où Saul, le pesécuteur de l'Église a fait la rencontre de Jésus, il a découvert à la fois le mystère du Christ et le mystère de l'Église. Quand Jésus ressuscité dans la gloire du Père, lui a demandé "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?", Saul lui demanda : "Qui es-tu Seigneur ?" et Jésus lui répondit : "Je suis Jésus, celui que tu persécutes" (Actes 9, 4-5). Ce jour-là, Saul a découvert que Jésus est le Seigneur des Seigneurs et son Sauveur et qu'il est présent dans chaque chrétien qui est un membre de son Corps qu'est l'Église. Paul a donc reçu en même temps la révélation du mystère du Christ et de l'Église. 

Dans les baptêmes que nous célébrons, nous devrions voir assez clairement que la personne qui sera baptisée entre dans le mystère du Christ et de l'Église. Le rite du baptême nous parle clairement de Dieu Père, Fils et Esprit Saint. La profession de foi juste avant le geste du baptême proprement dit (le versement de l'eau) nous parle de la Trinité. L'onction du saint chrême fait référence à l'Esprit Saint qui habite le coeur du baptisé. La remise d'un cierge allumé au cierge pascal nous rappelle que la lumière qu'est le Christ habite le coeur du croyantl. Mais quel élément dans la célébration nous montre assez clairement que le futur enfant baptisé ((l'adulte quant à lui sera normalement baptisé durant la messe de la Vigile pascale) entre dans un corps qui est l'Église et qu'il devient un membre vivant du peuple de Dieu ?

De nos jours, alors que la foi chrétienne est presque inconnue de la jeune génération et invisible dans la société, le mystère de l'Église peuple de Dieu n'est pour ainsi dire pas représenté dans la célébration des baptêmes qui se vivent en dehors de la messe. Ces célébrations du baptême, même dans le cas de baptêmes communautaires, ne font pas du tout voir que l'enfant entre dans le PEUPLE DE DIEU qu'est l'Église avec un grand "E". 

L'abbé James Mallon, prêtre en Nouvelle-Écosse, sillonne divers pays depuis des années pour inviter les communautés chrétiennes à rendre plus vivante la vie paroissiale. Voici ce qu'il écrit dans son livre intitulé : "Manuel de survie pour les paroisses"

" En tant qu'Église, on ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes si le catholique moyen ne voit dans le baptême qu'un rite de passage privé pour la famille biologique. ... Dans de nombreuses paroisses, le baptême a lieu le dimanche en début d'après-midi, généralement après la dernière messe du matin. La famille et les amis arrivent seulement pour le baptême, car aucun d'entre eux n'a assisté à l'eucharistie dominicale avec nous, et généralement, il n'y a pas de paroissiens présents à part le prêtre et le diacre. ... En célébrant le baptême de cette manière, comment pouvons-nous être surpris que nos efforts ne portent pas de fruits en ce qui concerne l'apostolat ?
    Je crois fermement que la première et la plus simple des choses que nous ponvons faire pour commencer à changer cette mentalité est d'arrêter de faire des "baptêmes privés". Après avoir participé à de tels baptêmes alors que j'étais séminaristes, diacre et prêtre nouvellement ordonné, je me promettais que, lorsque j'aurai ma propre paroisse, je ne célébrerai jamais de "baptême privé", sauf situations pastorales extraordinaires. Depuis des années et encore maintenant, à Saint-Benoît, nous avons des baptêmes un dimanche par mois (sauf durant le Carême). Les baptêmes ont lieu pendant les deux messes du dimanche, et il peut y avoir entre deux et six enfants à baptiser. Les paroissiens y sont maintenant habitués. " (1)

Je pense personnellement que c'est un tournant qu'il faut prendre. Cela met certainement de la vie dans la communauté chrétienne et la prière du Corps de l'Église réunit le dimanche pour le plus grand acte de culte qui soit, porte sûrement du fruit pour la vie de la future personne baptisée et sa famille. Je demande au Seigneur de nous aider à implanter une telle pratique dans nos deux paroisses. Que la Vierge Marie et Saint Joseph intercèdent pour nous à cette intention. 


(1) 
 pages 239 et 240

jeudi 3 avril 2025

MERCI SEIGNEUR !

  MERCI SEIGNEUR !

 

Note : Le texte ci-dessous va paraître ce dimanche dans notre Semainier paroissial 

Chers paroissiens et paroissiennes, il convient de remercier le Seigneur pour les magnifiques 24 heures que nous lui avons consacrées en fin de semaine dernière. C’est le Seigneur qui nous a donné cet amour envers lui et cette générosité. La Bible nous dit que « c’est Dieu qui produit en nous la volonté et l’action » (Philippiens 2, 13).  

Le pape François a institué en 2014 les 24 heures pour le Seigneur et a décidé qu’elles auraient lieu le vendredi qui précède le quatrième dimanche du Carême, le dimanche de la JOIE. Le pape a clairement dit que durant ces 24 heures consécutives de prière et d’adoration, les églises devaient rester ouvertes et des prêtres devaient être disponibles pour permettre aux gens de recevoir le sacrement de la réconciliation s’ils le désiraient et leur donner ainsi l’occasion d’expérimenter la JOIE d’être PARDONNÉS.

Nous avons vécu cette année pour la première fois ces 24 heures pour le Seigneur. Ce fut une expérience magnifique. Notre Chapelle d’adoration eucharistique Carlo Acutis a vraiment facilité l’organisation de ces 24 heures. En très peu de temps nous avons trouvé des adorateurs et adoratrices pour le jour et la nuit. Très rares furent les moments où il n’y a eu qu’une personne à adorer dans la chapelle. J’ai personnellement été adorer durant trois heures pendant ces 24 heures. Une de mes heures d’adoration était de 23h à minuit le vendredi. Quelle ne fut pas ma surprise de constater à mon arrivée qu’il y avait une dizaine de personnes dans la chapelle. J’ai été profondément touché par cela. J’ai passé les cinq premières minutes d’adoration à remercier le Seigneur pour cette chapelle d’adoration. Le Père Georges et moi avons été disponibles durant 9 heures le vendredi pour donner le sacrement de la réconciliation aux personnes qui le désiraient. Pour cela, nous avons été présents dans l’église de 9h à midi, de 14h à 17h et de 19h à 22h. Cela a permis aux personnes qui se sont confessées de pouvoir échanger avec nous aussi longtemps qu’elles le désiraient. Si quelqu’un parmi vous désirait donner son nom pour adorer une heure par semaine ou pour faire du remplacement à l’occasion, s’il vous plaît, donnez-moi votre nom.   MERCI À TOUS !       P. Guy Simard, omv