dimanche 24 novembre 2019

Prière au " Christ Roi de l'univers "

Prière au « Christ Roi de l’univers »



Aujourd’hui nous vivons le dernier dimanche de l’année liturgique. L’Église a choisi de conclure son année de grâce en contemplant et en honorant JÉSUS LE ROI DE L’UNIVERS. Quel beau titre attribué à Jésus ! Jésus est le Roi de toute la création, le Roi de tout l’univers créé. Rien n’échappe à sa ROYAUTÉ; TOUT DOIT LUI ÊTRE SOUMIS; TOUT DOIT LUI ÊTRE CONSACRÉ :
« Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds. Mais quand le Christ dira : « Tout est soumis désormais », c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui aura soumis toutes choses. Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous. » (1 Co 15, 24-28)
C’est le pape Pie XI qui a institué cette solennité en l’année 1925 par son encyclique intitulée « Quas primas » (1) : En conséquence, en vertu de Notre autorité apostolique, Nous instituons la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ-Roi." (Encyclique "Quas primas ", no. 19). 
La solennité du Christ Roi de l'univers est éminemment apostolique. Il faut que tous les chrétiens s'évertuent à faire régner Jésus dans tous les coeurs, dans toutes les couches de la socitété et dans toute la vie civile : 
1. Dans la première Encyclique qu'au début de Notre Pontificat Nous adressions aux évêques du monde entier, Nous recherchions la cause intime des calamités contre lesquelles, sous Nos yeux, se débat, accablé, le genre humain.
 Or, il Nous en souvient, Nous proclamions ouvertement deux choses: l'une, que ce débordement de maux sur l'univers provenait de ce que la plupart des hommes avaient écarté Jésus-Christ et sa loi très sainte des habitudes de leur vie individuelle aussi bien que de leur vie familiale et de leur vie publique; l'autre, que jamais ne pourrait luire une ferme espérance de paix durable entre les peuples tant que les individus et les nations refuseraient de reconnaître et de proclamer la souveraineté de Notre Sauveur. C'est pourquoi, après avoir affirmé qu'il fallait chercher la paix du Christ par le règne du Christ, Nous avons déclaré Notre intention d'y travailler dans toute la mesure de Nos forces ; par le règne du Christ, disions-Nous, car, pour ramener et consolider la paix, Nous ne voyions pas de moyen plus efficace que de restaurer la souveraineté de Notre Seigneur. " (Ibid, no. 1)
Ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu'elles soient: il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer à son gré de toutes ces créatures (no 12).  ...  Et, à cet égard, il n'y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les États; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés. Il est l'unique auteur, pour l'État comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: " La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société (32). " Les chefs d'État ne sauraient donc refuser de rendre - en leur nom personnel, et avec tout leur peuple - des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale. (no.13) Si les hommes venaient à reconnaître l'autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables - une juste liberté, l'ordre et la tranquillité, la concorde et la paix -- se répandraient infailliblement sur la société tout entière. (no.14)
Il faut que Jésus règne sur nos intelligences, nos coeurs, nos corps et nos membres: 
"Si les hommes, rachetés par son sang très précieux, deviennent à un nouveau titre les sujets de son empire; si enfin cette puissance embrasse la nature humaine tout entière, on doit évidemment conclure qu'aucune de nos facultés ne peut se soustraire à cette souveraineté.


Il faut donc qu'il règne sur nos intelligences : nous devons croire, avec une complète soumission, d'une adhésion ferme et constante, les vérités révélées et les enseignements du Christ. Il faut qu'il règne sur nos volontés: nous devons observer les lois et les commandements de Dieu.
Il faut qu'il règne sur nos cœurs: nous devons sacrifier nos affections naturelles et aimer Dieu par-dessus toutes choses et nous attacher à lui seul. Il faut qu'il règne sur nos corps et sur nos membres : nous devons les faire servir d'instruments ou, pour emprunter le langage de l'Apôtre saint Paul, d'armes de justice offertes à Dieu (41) pour entretenir la sainteté intérieure de nos âmes. Voilà des pensées qui, proposées à la réflexion des fidèles et considérées attentivement, les entraîneront aisément vers la perfection la plus élevée." (no. 22)

Deux ans avant d'écrire l'encyclique "Quas primas", le pape Pie XI a composé une prière au Sacré-Coeur de Jésus que l'on peut aussi considérer comme une prière adressée au Christ Roi de l'univers. De fait, c'est la seule prière au Christ Roi de l'univers que je connaisse. Je l'ai donc apprise par coeur et je vous invite à faire de même. Cette prière est aussi "très apostolique". 

« Ô Christ Jésus, je vous reconnais pour Roi universel. Tout ce qui a été fait a été créé pour Vous. Exercez sur moi tous vos droits.
Je renouvelle mes promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je promets de vivre en bon chrétien. Et tout particulièrement je m’engage à faire triompher selon mes moyens les droits de Dieu et de votre Église.
Divin Coeur de Jésus, je vous offre mes pauvres actions pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre royauté sacrée et qu’ainsi le règne de votre paix s’établisse dans l’univers entier. »  Amen  (2)

 www.vatican.va › documents › hf_p-xi_enc_11121925_quas-prima

(2) Prière du pape Pie XI, en date du 23 février 1823. 


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