Pourquoi penser à la MORT ???
Nous ne réalisons pas toujours à
quel point nous sommes choyés et bénis de Dieu d’avoir la foi chrétienne. Seul
le chrétien peut avoir une vision exacte du monde, du moins la plus exacte possible,
étant donné les limites humaines.
Croire en Dieu, c’est croire en
l’immortalité et en l’éternité. Je dis parfois ceci: Dieu est éternel des
deux bouts: Il n’a jamais commencé d’exister et Il existera toujours.
L’être humain est éternel d'un bout (pour ainsi dire), en son âme: l’âme humaine, une fois
créée, ne mourra jamais. C’est pourquoi il faut absolument penser à sauver son
âme. Car là où sera l’âme pour l’éternité, là sera le corps pour l’éternité.
Comme nous sommes privilégiés de
croire en l’éternité de l’âme humaine! La vie du chrétien est essentiellement
tournée vers l’éternité. Le but du chrétien est de l’autre côté de cette vie.
Notre vie actuelle doit être vue comme une préparation à notre vie future.
Jésus pensait souvent à sa mort;
Il l’a même annoncée à trois reprises de façon solennelle à ses apôtres. Et Il
en a parlé à d’autres occasions, par exemple, lorsqu’il a dit cette phrase très
touchante: « Je dois recevoir un baptême
et quelle angoisse pour moi jusqu’à ce qu’il soit accompli » (Lc 12,
50 ). Le « baptême » dont Il parle ici, c’est sa mort et sa résurrection.
Or la pensée de la mort est
occultée aujourd’hui. Chez plusieurs personnes, il est même tabou de parler de
la mort. Et pour cause: si je crois fermement que tout finit avec la mort, que
je ne suis que cendres et poussières en devenir, je ne veux pas
penser à la mort. La mort étant la fin de tout, je ne veux penser qu’à ma vie
présente. Et la question qu'on devrait alors se poser, est celle-ci: cette vie
ici-bas, cette vie qui finira un jour abruptement ou très lentement, vaut-elle
la peine d’être vécue? C’est la question que s’est posée un jour de façon
dramatique Albert Camus, et que tout être humain qui pense n’être constitué que
de matière, devrait se poser.
Voilà,
à mes yeux, un des fruits de la Révolution tranquille au
Québec: la volonté de répandre dans les cœurs la pensée que Dieu n’existe pas
et que la mort est le pire des fléaux, fléau tellement effrayant qu’on ne
devrait même pas y penser. C'est du moins ma façon de voir la fameuse murale du Grand Théâtre de Québec, à la
lumière des 47 années qui ont suivi sa création. Je ne dis pas que telle était
l'intention de Jordi Bonet en mettant cette phrase sue la murale ou que c’était
l’intention de Claude Péloquin en l’écrivant; je dis que c'est ainsi que
j'interprète la phrase à la lumière des traces qu'a laissée la Révolution
tranquille au Québec.
Hier, à
la messe dominicale, l’Église nous présentait comme première lecture un texte
qui m’a longtemps posé problème. Je me suis battu jusqu'à maintenant pour en découvrir la signification.Voici ce texte, tiré du
prophète Ézéchiel:
PREMIèRE LECTURE
« Si
le méchant se détourne de sa méchanceté, il sauvera sa vie » (Ez
18, 25-28)
Lecture du livre du prophète Ézéchiel
Ainsi parle le Seigneur:
« Vous dites: La conduite du Seigneur n’est pas la bonne.
Écoutez donc, fils d’Israël:
est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne?
N’est-ce pas plutôt la vôtre?
« Vous dites: La conduite du Seigneur n’est pas la bonne.
Écoutez donc, fils d’Israël:
est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne?
N’est-ce pas plutôt la vôtre?
Si le juste se détourne de sa justice,
commet le mal, et meurt dans cet état,
c’est à cause de son mal qu’il mourra.
Si le méchant se détourne de sa méchanceté
pour pratiquer le droit et la justice,
il sauvera sa vie.
Il a ouvert les yeux
et s’est détourné de ses crimes.
C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. »
– Parole du Seigneur.
J’avoue que jusqu’à maintenant,
ce texte me posait problème et que j’avais plutôt tendance à trouver que « la conduite du Seigneur n’était pas la bonne »,
comme le dit si bien le texte biblique.
Première remarque: la mort dont il est question dans ce texte, n’est
évidemment pas la mort physique car le juste comme le méchant, mourront un
jour. Il s’agit ici de la mort de l’âme par le péché et aussi, bien sûr, de la
mort éternelle.
Jusqu’à maintenant, je me disais
que si un homme (ou une femme) vivait
en juste, c’est-à-dire selon la loi de Dieu, durant 75 ans et commettait le mal
par la suite et mourrait dans cet état, il me semble que Dieu devrait tenir
compte des 75 ans de vie selon la justice. On pourrait aussi penser que le bandit qui se
convertit à la dernière minute, gagnerait bien peu chèrement son ciel.
Or la clef de ce mystère réside
précisément dans le fait que la mort est le moment le plus important de notre
vie. L’état de notre âme au moment de la mort, déterminera notre éternité de
bonheur ou de malheur. Ce n’est pas rien, n’est-ce pas? Il faut donc préparer
sa mort et l’avoir en quelque sorte toujours devant les yeux.
Nous commençons aujourd’hui le
mois du Rosaire. Je trouve
merveilleuse la deuxième partie du Je
vous salue Marie. La première partie du Je
vous salue Marie est toute d’inspiration biblique. On y reproduit certaines
des paroles que l’Ange Gabriel a adressées à la Vierge Marie (Lc 1, 28) et quelques-unes
des paroles qu’Élisabeth (la cousine de
Marie) a adressées à la Mère de Dieu en recevant sa visite (Lc 1, 42). La
deuxième partie du Je vous salue Marie n’est pas du tout biblique, mais elle
est un merveilleux condensé des demandes les plus importantes que l’on puisse
adresser à la Mère de Dieu qui est aussi notre Mère:
« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen. »
Comme elle est belle cette prière! Le « maintenant » de
notre vie conditionne sûrement, pour plusieurs d’entre nous, la condition dans
laquelle sera notre âme au moment de notre mort. Mais nous demandons d’une
manière toute spéciale, que la Vierge Immaculée intercède pour nous au moment
le plus important de notre vie, quand notre âme fera le saut dans l’éternité.
Heureuses les personnes qui pensent souvent à la mort, à leur mort.
Malheureuses les personnes qui ne pensent jamais à la mort, éludant et occultant ainsi le moment le plus important de leur vie.
Tout le monde parle de « réussir sa vie »; tout le monde cherche à réussir sa vie; j’aimerais qu’on me parle davantage de « réussir sa mort ».
Malheureuses les personnes qui ne pensent jamais à la mort, éludant et occultant ainsi le moment le plus important de leur vie.
Tout le monde parle de « réussir sa vie »; tout le monde cherche à réussir sa vie; j’aimerais qu’on me parle davantage de « réussir sa mort ».
Questions pour un partage :
Ai-je peur de
la mort au point de ne pas vouloir y penser ?
Est-ce que j’ai
déjà expérimenté que le fait de penser à ma mort, m’aidait à mieux vivre ma vie
présente ?
Jésus pensait
très souvent à sa mort et Il savait en plus quelle mort horrible l’attendait. N’est-Il
pas en cela aussi notre modèle ?
(1)
1971 - Vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves! - ICI ...
https://www.youtube.com/watch?v=XwPPEqFQitA
4 sept. 2014 - Ajouté par ICI Québec
Réelle expression artistique ou simple provocation? L'inscription sur la célèbre murale du Grand Théâtre de Québec ...
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