« Gardez-vous de toute âpreté au
gain » (Jésus)
L’évangile d’aujourd’hui est
d’une actualité criante. Jésus, notre Seigneur et notre Dieu nous dit, du haut
de toute son autorité: « Gardez-vous
de toute âpreté au gain, car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses
richesses. » (Lc 12, 15).
Saint Paul, pour sa part, nous
dit dans une de ses lettres pastorales: « La racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent » (1
Timothée 6, 10).
La parole que nous entendons
aujourd’hui de la bouche de Jésus, met le doit sur le fléau numéro un qui
afflige notre monde et qui est la cause d’injustices graves et d’inégalités
scandaleuses: l’âpreté au gain, la recherche obsessionnelle des richesses. « GARDEZ-VOUS DE TOUTE ÂPRETÉ AU GAIN
!!! », nous dit Jésus du haut de toute son autorité.
L’évangile d’aujourd’hui commence
par une demande faite à Jésus. Un homme demande à Jésus de régler ce qu’il juge
comme étant une injustice familiale: « Maître,
dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». Jésus lui dit
qu’il n’a pas l’autorité pour régler ce problème; qu’il aille voir un juge.
Mais Jésus profite de la situation pour se tourner vers la foule et pour donner
à tous une règle de conduite. S’adressant à la foule, Jésus dit: « Gardez-vous
de toute âpreté au gain, car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses
richesses. »
La religion n’est pas là pour
régler les problèmes. Elle est là pour donner des règles de vie. Pour régler
les problèmes, il y a la justice des hommes, qui, espérons-le, s’inspirera de la Parole de Dieu. Jésus fait savoir à cet homme
qui l’interroge, qu’Il ne règlera pas son problème, mais Il fera beaucoup
mieux: Il lui donnera un principe de vie qui le conduira sur le chemin du
bonheur et de la vraie liberté.
Aujourd’hui, dans le monde, le
pape François est l’autorité morale par excellence. Grâce à lui, nous entendons
en quelque sorte la voix de Jésus. Le pape ne cesse de proclamer sur tous les
tons que l’économie n’est pas une fin en soi. La fin, le but, c’est l’être
humain. Il faut servir la personne, avant l’économie.
« L’argent doit servir et non pas gouverner!
Le Pape aime tout le monde, riches et pauvres, mais il a le devoir, au nom du
Christ, de rappeler que les riches doivent aider les pauvres, les respecter et
les promouvoir. Je vous exhorte à la solidarité désintéressée et à un retour de
l’économie et de la finance à une éthique en faveur de l’être humain. » (La joie de l’Évangile, no. 58).
Dans cette même exhortation apostolique, le pape
cite un des plus fameux Pères de l’Église: saint Jean Chrysostome, qui dit
ceci: « Ne pas faire
participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la
vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs. ». (La joie de l’Évangile », au numéro
57).
Cette phrase de saint Jean
Chrysostome a fait revenir à ma mémoire un des textes les plus forts que j’aie
mis sur mon blogue. Ce texte a pour titre: M.
Jean-Robert Ouimet: le bon vigneron (voir: Dieu ma joie: M. Jean-Robert Ouimet: le bon vigneron)
M. Jean-Robert
Ouimet est un des hommes d’affaires les plus prospères qu’ait connu le Québec.
Il est le fondateur de la compagnie Cordon
Bleu. M. Ouimet est devenu très riche. À tel point que sa richesse lui a
causé un jour un malaise et un problème moral. En 1983, il a pris l’avion en
direction de Calcutta pour aller consulter Mère Teresa et lui demander conseil.
Arrivé devant celle qui sera canonisée par l’Église dans quelques semaines, il
lui a demandé s’il devait donner tout ce qu’il avait. Voici le témoignage de M.
Ouimet:
« J’ai rencontré Mère Teresa, il y a 26 ans, en 1983.
Et, je lui posé ma question : Est-ce que je dois donner tout ce que j’ai? On a
tous de l’argent, une certaine richesse, une sécurité alors qu’au Canada, des
millions d’humains n’ont pas de travail. Elle me répond : Tu n’as rien à
donner, tu n’as rien à toi. Ce n’est pas à toi, tout t’a été prêté. Si tu veux,
dit-elle, tu peux gérer pour Dieu, mais c’est mieux avec Dieu. Si tu veux faire cela, ajoute-t-elle, il faut que tu
suives la hiérarchie de l’Amour du Christ. Ta femme d’abord (alors qu’en
1983, ma femme ne passait pas au premier rang). Après ta femme, ce sont tes
4 enfants, pas avant. Tes enfants ne t’appartiennent pas; ils te sont prêtés.
Dieu va te demander ce que tu as fait de ta femme, tes 4 enfants et après les
humains avec lesquels tu travailles. Un par un, il va te demander ce que tu as
fait avec ces gens-là.
Juste avant que je quitte, Mère
Teresa m’a dit ceci : « Mr.
Ouimet, even if you want to manage what God has loaned to you, even if you want
to that, don’t try. Without praying a lot, you will not be able. » (« M. Ouimet, même si vous
désirez administrer ce que Dieu vous a prêté, même si vous voulez faire cela,
n’essayez pas. Sans beaucoup prier, vous ne serez pas capable. ») Je
savais qu’elle avait raison, il fallait que je prenne une décision. Je suis
dans l’avion et je me dis: « Seigneur,
je décide de gérer avec Toi. »
Je venais de comprendre que je devais gérer avec Dieu; néanmoins Mère Teresa
venait de mettre tout mon programme de vie par terre. Elle venait de me dire
que sans la prière, je ne réussirais pas. J’ai dit : «Jésus, je sais qu’elle
avait raison, et permets-moi de t’informer que j’ai pris ma décision: tous les
jours de ma vie, à compter du dimanche 7 février 1983, je vais aller te
recevoir à l’Eucharistie. »
Je témoigne que 26 ans plus tard, je n’ai jamais manqué une journée sauf par
exception. Je n’ai pas de mérites, j’en ai besoin même encore plus aujourd’hui.
Si je suis ici ce soir, c’est à cause de cela. C’est cela qui m’a tenu dans la
vie. Si ma femme et mes enfants étaient ici, ils vous diraient que je parle
moins et que j’écoute plus, et surtout que je les aime plus. Je trouve que pour
moi (ce soir, je ne fais aucun enseignement; je vous raconte et vous en
faites ce que vous voulez), la fréquentation à l’Eucharistie m’a sauvé.
Tous les jours depuis 26 ans, c’est ce qui m’a aidé à aimer plus. »
Ce
témoignage est vraiment extraordinaire. Il nous montre à l’évidence que l’enseignement
moral, aussi bon soit-il, sera toujours insuffisant. Ce dont nous avons besoin,
c’est d’un Sauveur, de Quelqu’un qui se nomme Dieu et qui est capable de réaliser
en nous ce qu’il nous serait impossible d’accomplir si nous ne pouvions compter
que sur nos propres forces.
Personnellement,
j’aime beaucoup le message que Jésus donne aujourd’hui à tous ceux et celles
qui recherchent de façon effrénée la richesse, qui ne travaillent que pour
eux-mêmes, sans penser aux plus démunis. Voici ce que Jésus pense d’eux et leur
dit :
« TU ES FOU ! » (Lc 12, 20)
Wow! Merci du fond du coeur! Ton enseignement est en phase avec le message de Gerry, mon parrain AA, concernant la gestion des priorités: Dieu d'abord, sans lui pas de vie, pas d'amour.
RépondreSupprimerEnsuite les AA: sans eux, pas d'équilibre, pas de sobriété, et éventuellement pas de famille, travail, etc. Si je n'étais pas alcoolique, je remplacerais AA par la religion...
Ensuite ton épouse : sans elle, pas de famille
Ensuite les enfants
Finalement, le travail.
J'ai donné beaucoup trop d'importance à mon travail dernièrement. Je demande à Dieu de me montrer une manière de prier et, idéalement, de recevoir l'Eucharistie dans ma vie à tous les jours.
Cher Mathieu, je suis heureux que cet enseignement t'ait fait du bien. Ces paroles font du bien aux coeurs purs parce qu'elles sont la pure vérité. Je pense avoir rencontré Gerry ton parrain, il y a de cela une quinzaine de jours. Marius est venu me le présenter dans la sacristie et tous deux ont ensuite participé à l'eucharistie. Ciao !
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RépondreSupprimerCe que je retiens de ton mot Père Oblat de la Vierge Marie, Guy Simard. ==> ...Gardez-vous de toute âpreté au gain, car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. » (Lc 12, 15)...
La racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent » (1 Timothée 6, 10).
« L’argent doit servir et non pas gouverner! Le Pape aime tout le monde, riches et pauvres, mais il a le devoir, au nom du Christ, de rappeler que les riches doivent aider les pauvres, les respecter et les promouvoir. Je vous exhorte à la solidarité désintéressée et à un retour de l’économie et de la finance à une éthique en faveur de l’être humain. » (La joie de l’Évangile, no. 58). Pape François
Dans cette même exhortation apostolique, le pape cite un des plus fameux Pères de l’Église: saint Jean Chrysostome, qui dit ceci: « Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs. ». (La joie de l’Évangile », au numéro 57).
Cette phrase de saint Jean Chrysostome a fait revenir à ma mémoire un des textes les plus forts que j’aie mis sur mon blogue. Ce texte a pour titre: M. Jean-Robert Ouimet: le bon vigneron(voir: Dieu ma joie: M. Jean-Robert Ouimet: le bon vigneron)
Ce Monsieur Ouimet, j'avais déjà parlé de lui dans mon blog ==>
http://rrrichardrouleaugmail.over-blog.com/article-tout-vous-a-ete-confie-un-livre-de-jean-robert-ouimet-ce-que-je-retiens-de-ma-lecture-103784965.html
http://rrrichardrouleaugmail.over-blog.com/search/Jean-Robert%20Ouimet/
Merci Guy de nous faire prendre conscience de cela ! 🛐✝😉👍🙂