« Une nourriture que vous ne
connaissez pas » (Jn 4, 32)
Nous entendons beaucoup parler
depuis un an, de la possibilité de permettre aux personnes divorcées et
remariées civilement, de recevoir le Corps et le Sang de Jésus. Il y a un débat
en ce moment sur cette question, au synode sur la famille qui se déroule à
Rome.
La position de l’Église
catholique sur cette question, est claire (pour
le moment, et peut-être même pour toujours): les personnes divorcées
remariées, ne devraient pas recevoir la communion sacramentelle. Il est certain
que ce doit être une souffrance énorme pour des personnes qui croient en la
présence réelle de Jésus dans l’eucharistie, de ne pas se nourrir de cet
aliment divin. Les personnes divorcées remariées ne sont pas la seule catégorie
de personnes qui ne devraient pas recevoir le Corps et le Sang de Jésus.
Il y a une Parole de Jésus, qui,
selon moi, jette une lumière fulgurante sur cette question. Personnellement, je
crois sincèrement que l’Église hiérarchique a le droit de statuer sur cette
question et je crois que tout catholique devrait respecter la pensée de
l’Église. Or, dans certaines circonstances, il y a quelque chose de plus grand,
de plus nourrissant, de plus efficace dans la vie d’une personne, que de se
nourrir du Corps et du Sang de Jésus. Quelle est cette nourriture? Cette
nourriture consiste à se nourrir de la Volonté de notre Père du ciel; cette nourriture
consiste à faire la Volonté
de Dieu sur nous. Voilà un des enseignements d’une grande importance, que nous
a donnés Jésus. Et il est intéressant de constater que Jésus nous a donné cet
enseignement immédiatement après avoir échangé longuement avec une Samaritaine
qui vivait une situation irrégulière. Cette femme vivait avec un homme sans
être marié avec lui:
« Jésus
lui dit: « Va, appelle ton mari, et
reviens. » La femme répliqua: « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit: « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari: des maris, tu en as
eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis
vrai. » La femme lui dit: « Seigneur, je vois que tu es un prophète !... » (Jn 4, 16-19)
Cette conversation si belle, si
respectueuse et si touchante, Jésus l’a vécue seul à seul avec cette femme de
Samarie. Quand elle fut partie, arrivent les disciples de Jésus qui l’invitent
à venir prendre de la nourriture. C’est alors que Jésus donna le fameux
enseignement auquel je viens de référer:
« Mais il répondit: « Pour
moi, j’ai de quoi manger: c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les disciples se disaient entre
eux: « Quelqu’un lui aurait-il
apporté à manger ? » Jésus leur dit: « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de
Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » (Jn 4, 32-34)
En ce qui concerne les personnes divorcées et remariées, il
fait bon citer notre bon pape François:
« En vérité, au cours des dernières décennies, l’Église
n’a été ni insensible, ni inactive. Grâce à l’approfondissement accompli par
les pasteurs, guidé et confirmé par mes prédécesseurs, s’est beaucoup accrue la
conscience de la nécessité d’un accueil fraternel et attentif, dans l’amour et
la vérité, à l’égard des baptisés qui ont établi une nouvelle vie commune après
l’échec du mariage sacramentel; en effet, ces personnes ne sont nullement
excommuniées: ne les excommuniez pas! Et il ne faut absolument pas les traiter
comme telles: elles font toujours partie de l’Église. …
D’où l’invitation répétée des pasteurs à manifester
ouvertement et avec cohérence la disponibilité de la communauté à les
accueillir et à les encourager, afin qu’ils vivent et développent toujours plus
leur appartenance au Christ et à l’Église à travers la prière, l’écoute de la Parole de Dieu, la
participation fréquente à la liturgie, l’éducation chrétienne des enfants, la
charité et le service aux pauvres, l’engagement en vue de la justice et de la
paix. » (Pape François, Audience générale du 5 août
2015)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire