samedi 13 octobre 2012

Jésus fixa son regard sur lui et l'aima (Mc 10, 21)

« Jésus fixa son regard sur lui et l’aima. » 
(Mc 10, 21)
 

Dites-moi bien franchement, auriez-vous aimé croiser le regard de Jésus, ne serait-ce qu’une seule fois? Il y a un chant qui m’impressionne beaucoup et qui dit ceci: « O ce regard, je ne l’oublierai jamais ».
Une des plus belles façons de vivre notre vie chrétienne, c’est de la vivre sous le regard de Jésus.
Il y a environ deux ans, j’ai écrit mon testament spirituel. Un testament spirituel consiste en un message que nous aimerions laisser avant de quitter cette terre, aux personnes qui nous sont chères et même aux personnes qui nous sont inconnues. Mon testament spirituel s’intitule : « Les Yeux de l’Amour ». Dans ce testament, je commence par dire qu’il y a un passage de l’évangile qui me touche particulièrement et que si j’étais peintre, c’est cet épisode que j’aimerais peindre : il s’agit du regard que Jésus a posé sur Pierre après que celui-ci eut renié son Maître à trois reprises. Seul l’évangéliste Luc, l’évangéliste de la Miséricorde, nous rapporte ce fait :   
« Mais Pierre dit : « Homme, je ne sais pas ce que tu dis. » Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta, et le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, qui lui avait dit : « Avant que le coq ait chanté aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois ». Et, sortant dehors, il pleura amèrement. » (Lc 22, 59-62)
Qu’y avait-il dans ce regard ? Que de l’amour !
L’évangile de ce dimanche nous présente un autre regard bouleversant de Jésus; un de ces regards qui ne peuvent être oubliés. Il y est question d’un jeune homme (c'est l'évangile selon saint Matthieu qui nous révèle que cet homme était jeune, en Mt 19, 20) qui s’approche de Jésus, se jette à ses pieds et lui pose la question la plus importante qui soit : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? » Un dialogue s’engage alors entre Jésus et le jeune homme. À un moment donné, l’évangéliste nous dit : « Jésus posa son regard sur lui et l’aima »  (Mc 10, 21) Seul l’évangile de Marc, que l’on proclame aujourd’hui en Église, nous donne ce détail d’une très grande importance. Oh! Comme j’aurais aimé être ce jeune homme !
Et pourtant, nous sommes tous ce jeune homme. À chaque instant de nos vies, Jésus nous regarde avec amour. Tout ce qu’il faut faire, c’est en prendre conscience et le croire. Le 31 mars 1985, le pape Jean-Paul II, à l’occasion de l’année internationale de la jeunesse, a écrit une lettre apostolique à tous les jeunes du monde. Pour communiquer son message aux jeunes, le pape s’est servi du passage de l’évangile que l’on proclame aujourd’hui dans l’Église entière : la rencontre du jeune homme riche avec Jésus. Comme c’est brillant n’est-ce pas? Pour communiquer son message aux jeunes du monde entier, le pape choisit dans les évangiles un passage où Jésus rencontre un jeune homme.
Au numéro 7 de cette lettre, le pape commente la magnifique phrase de l’évangile de saint Marc : « Jésus fixa sur lui son regard, et l’aima. » Voici quelques extraits de cette lettre :
« Je vous souhaite de connaître l'expérience de ce que dit l'Évangile: " Jésus fixa sur lui son  regard et l'aima ". Je vous souhaite de connaître un tel regard! Je vous souhaite de faire l'expérience qu'en vérité, lui, le Christ, vous regarde avec amour! ...    

Je souhaite à chacun et à chacune de vous de découvrir ce regard du Christ, et d’en faire l’expérience jusqu’au bout. Je ne sais à quel moment de votre vie. Je pense que cela se produira au moment le plus nécessaire: peut-être au temps de la souffrance, peut-être à l’occasion du témoignage d’une conscience pure, comme dans le cas de ce jeune homme de l’Évangile, ou peut-être justement dans une situation opposée, quand s’impose le sens de la faute, le remords de la conscience: le Christ regarda Pierre à l’heure de sa chute, après qu’il eût renié son Maître par trois fois. 


II est nécessaire à l’homme, ce regard aimant: il lui est nécessaire de se savoir aimé, aimé éternellement et choisi de toute éternité. En même temps, cet amour éternel manifesté par l’élection divine accompagne l’homme au long de sa vie comme le regard d’amour du Christ. Et peut-être surtout au temps de l’épreuve, de l’humiliation, de la persécution, de l’échec, alors que notre humanité est comme abolie aux yeux des hommes, outragée et opprimée: savoir alors que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ aime chacun en tout temps, cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine. Quand tout nous conduit à douter de nous-mêmes et du sens de notre vie, ce regard du Christ, c’est-à-dire la prise de conscience de l’amour qui est en lui et qui s’est montré plus puissant que tout mal et que toute destruction, cette prise de conscience nous permet de survivre. 


Je vous souhaite donc de faire la même expérience que le jeune homme de l’Evangile: «Jésus fixa sur lui son regard et l’aima».  (Jean-Paul II, Lettre apostolique à tous les jeunes du monde, le 31 mars 1985)

Il y a deux mille ans, le regard de Jésus, aussi bouleversant qu’il puisse avoir été, n’a pas été suffisant pour convaincre le jeune homme de quitter ses grands biens, ses nombreuses possessions et se mettre à la suite de Jésus. L’évangéliste nous dit que le jeune homme repartit chez lui tout triste, parce qu’il avait de grands biens.

Mon frère Luc est prêtre séculier dans le diocèse de Québec; il est aussi écrivain. Le livre que je préfère de mon frère s’intitule : « Choral pour un cœur nouveau ». Dans ce livre, mon frère écrit des lettres à des contemporains de Jésus, à des personnes qui ont rencontré Notre Seigneur durant leur vie. Il écrit une lettre à la Samaritaine, au bon larron, à l’apôtre Pierre, …  et aussi au jeune homme riche. Voici comment mon frère termine sa lettre au jeune homme riche :
« Mais un regard m’obsède. Celui du Maître. Mon cœur, mon imagination et mes sens me permettent de deviner ce regard. Mais toi, tu as vu ce regard. Et tu Le vois encore tant Il fut présent et envahissant. Dis-moi que ce regard viendra à bout de toutes mes résistances. Dis-moi que ce regard un jour me rendra assez fou pour me déposséder de tout.
Alors, comme toi, je ne voudrai vivre que de ce Regard ! » (Luc Simard, Choral pour un coeur nouveau, pp. 59-60)
C’est la grâce que je vous souhaite, chers amis.

Si vous désirez poursuivre cette méditation, je vous encourage fortement à visionner mon testament spirituel, intitulé " Les Yeux de l'Amour ". Pour ce faire, vous n'avez qu'à cliquer sur le lien ci-dessous.

  1. Les Yeux de l'Amour - YouTube

    www.youtube.com/watch?v=C4hTSQkji7o
    8 nov. 2012 - Ajouté par Guy Simard
    Guy Simard·1 video ... Le message contenu dans ce vidéo intitulé "Les Yeux de l' Amour" est donc, en quelque sorte, "mon testament spirituel".

2 commentaires:

  1. Comme il est brillant ce cher Luc! Dimanche dernier, je suis allé vivre le sacrement de la réconciliation avant la messe. Et ce témoignage de l'évangile m'a fait pleurer. Jésus nous aime, il nous porte un regard d'amour profond que nous avons du mal à imaginer l'absence de limite. Quel beau récit!

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  2. Oui. le regard de Jésus! Comme le chante si bien Famille Myriam avec les jeunes du Défi-jeunesse Myriam! dans le si beau CD L'Espérance, c'est pour toi!

    Ton regard, Jésus
    A croisé le mien.
    J'y ai vu ta miséricorde
    Ton regard, Jésus, a séduit le mien
    Et il a transformé ma vie.

    C'est grâce à Lise, si j'ai connu ce si beau chant. Il me touche profondément. Merci Lise

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