Bonjour à toi ! Je suis très heureux de pouvoir partager sur internet quelques unes des pensées, des intuitions et des vérités qui me font vivre, qui font en quelque sorte que la vie est belle pour moi. Je ne sais pas si toi qui lis ces lignes en ce moment, tu es un lecteur ou une lectrice occasionnel(le) de ce blogue. C’est pour cette raison que je fais précéder le présent message d’une petite introduction. Le titre ou le nom de mon blogue est : Dieu ma joie. Ce n’est pas un titre choisi au hasard. C’est un titre qui est très ancré dans mon être, dans ce que je suis. Pour mieux comprendre cela, je t’invite à lire ou relire le premier long texte que j’ai écrit sur ce blogue, en date du 18 juin 2011; ce texte a pour titre : Le désir le plus profond. Pour ce faire, tu n’as qu’à cliquer sur le mot « juin » qui figure à ta droite sur la page d’accueil du blogue et aller à la date désirée.
La première fois que j’ai découvert à quel point le thème de la joie me fascinait et m’interpellait, ce fut au début des années 1980, lorsque j’ai lu l’exhortation apostolique du pape Paul VI, intitulée : La joie chrétienne (Gaudete in Domino). Je crois le moment venu de vous partager certaines intuitions du pape Paul VI et de les commenter à ma façon.
La première chose qui m’a frappé en lisant la l’exhortation apostolique de Paul VI, c’est que ce bon pape nous a écrit une lettre sur la joie en pleine année de joie et de jubilation. Cette lettre est datée du 9 mai 1975; l’année 1975 étant une année jubilaire. À tous les vingt-cinq ans (et même parfois avant), l’Église décrète une année de joie, une année sainte. Cette tradition tire son origine de l’Ancienne Alliance, de l’Ancien Testament. Voici les tout premiers mots de la lettre du pape :
« RÉJOUISSEZ-VOUS dans le Seigneur, car il est proche de tous ceux qui l’invoquent avec un cœur sincère.
Chers Frères et Fils dans le Christ, à plusieurs reprises déjà au cours de cette Année Sainte, Nous avons exhorté le Peuple de Dieu à correspondre avec un joyeux empressement à la grâce du Jubilé. Notre invitation appelle essentiellement, vous le savez, au renouvellement intérieur et à la réconciliation dans le Christ. Il y va du salut des hommes, il y va de leur bonheur plénier. Au moment où, dans tout l’univers, les croyants s’apprêtent à célébrer la venue de l’Esprit Saint, Nous vous invitons à implorer de Lui ce don de la joie. »
Il y a beaucoup de choses d’exprimées dans ce court texte. Parlons d’abord de la jubilation dans l’Église. Pour quelqu’un qui vit hors de l’Église et qui la considère du dehors, celle-ci apparaît souvent comme une organisation terne, sans véritable vie et peu attirante. Mais pour qui vit à l’intérieur de l’Église, il en va tout autrement. Je me considère tellement choyé d’être chrétien et chrétien catholique car notre Mère l’Église, par l’organisation de son année liturgique, contribue grandement à nourrir en moi ce désir profond qu’est la joie. Non seulement l’Église nous propose à tous les vingt-cinq ans une année jubilaire, mais elle nous incite à nous réjouir à longueur d’année. Alors qu’une personne qui vit hors de l’Église a tellement de jours ordinaires durant son année, nous les catholiques, nous vivons très souvent des jours de sainte joie. Car dans le calendrier liturgique de l’Église, il y a bien sûr les journées ordinaires; mais il y a aussi les « mémoires » qui nous rappellent le plus souvent la personnalité d’un saint ou d’une sainte de l’Église, les « fêtes » qui souvent soulignent un mystère de la vie du Christ ou de la Vierge Marie et finalement les « solennités » qui sont les fêtes les plus grandioses de l’année liturgique. Et, en fait de solennité, il n’y a pas que Pâques et Noël. Je me considère vraiment privilégié de vivre au sein d’une institution qui m’invite si souvent à me réjouir. Cela prouve une fois de plus que très souvent, on ne peut bien juger d’une organisation que si on la connaît de l’intérieur et non pas de l’extérieur.
Les premières paroles du pape nous indiquent aussi que cette lettre à été écrite à l’approche de la « solennité » de la Pentecôte 1975 : « Au moment où, dans tout l’univers, les croyants s’apprêtent à célébrer la venue de l’Esprit Saint, Nous vous invitons à implorer de Lui ce don de la joie. » Ceci est très intéressant car saint Paul, dans sa lettre aux Galates, nous dit très clairement que la joie est un des fruits de l’Esprit-Saint : « Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi : contre de telles choses il n’y a pas de loi. » (Gal 5, 22-23). Il n’est pas surprenant que saint Paul mentionne l’amour comme étant le premier des fruits de l’Esprit; mais j’ai toujours été impressionné du fait qu’il mette la joie au second rang, avant même la paix. Est-ce intentionnel ? Est-ce le fruit du hasard ? Qui sait ?
« Nous vous invitons à implorer de l’Esprit Saint ce don de la joie. » Ici les mots sont particulièrement bien choisis. Le pape ne nous invite pas à « demander » à l’Esprit Saint le don de la joie; il nous invite à « implorer » de Lui le don de la joie. Le verbe implorer est beaucoup plus fort que le verbe demander. Les petits enfants savent très bien ce que c’est que d’implorer; et particulièrement à l’approche de Noël. Ils implorent leurs parents de leur acheter tel ou tel cadeau. Et ils vont implorer jusqu’à ce qu’ils soient absolument certains d’obtenir ce qu’ils désirent. « Si vous ne devenez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux » nous a dit Jésus. De même, on peut dire que si nous n’implorons pas (à la manière des petits enfants) l’Esprit Saint de nous donner la joie, nous risquons de ne pas l’obtenir.
Au début de son exhortation apostolique, le pape nous dit qu’il existe un paradoxe dans nos vies : nous désirons être toujours joyeux mais nous expérimentons souvent le contraire : la tristesse.
« Ce paradoxe et cette difficulté d’atteindre la joie Nous semblent particulièrement aigus aujourd’hui. C’est la raison de notre message. La société technique a pu multiplier les occasions de plaisirs, mais elle a bien du mal à procurer la joie. Car la joie vient d’ailleurs. Elle est spirituelle. »
Comme ces phrases sont belles et riches de sens. Nous allons essayer de découvrir toute la richesse cachée dans ces simples mots. D’abord n’est-il pas évident que le pape est un bon papa. D’ailleurs les mots pape et papa ne sont-ils pas presque identiques ? Le pape Paul VI, regardant vivre notre monde moderne, se rend compte que la joie n’est pas assez souvent au rendez-vous. Alors, il se met à sa table de travail et il prend le temps d’écrire à ses enfants une longue lettre pleine d’amour sur la joie chrétienne dans le but de nous donner les moyens adéquats et souvent nécessaires pour trouver ou retrouver la joie. Le pape fait aussi un autre constat : la société technique d’aujourd’hui a développé à l’infini les occasions de « plaisir », mais elle a bien du mal à procurer la « joie ». Voilà une distinction tellement importante à faire dans notre vie de tous les jours : avoir du plaisir, ce n’est pas la même chose que d’avoir de la joie; avoir du « fun », ce n’est pas avoir de la joie.
Je me souviens, lorsque j’étais beaucoup plus jeune et aux études, de ces lundis matins où mes confrères de classe racontaient de façon volubile leurs exploits de la fin de semaine et tous les plaisirs (parfois défendus) qu’ils avaient connus durant le week-end. Souvent tout cela sonnait faux car à peine deux minutes après leur narration, on pouvait lire une grande tristesse sur leurs visages. Il aurait été utile à l’époque, que quelqu’un nous instruise de la distinction entre plaisir et joie. À bien y regarder, il est assez facile de constater que le plaisir est relié au corps. Tout plaisir, je pense, passe par le corps. Nous avons tous expérimenté le plaisir de la vue: voir un beau film, une belle peinture, un beau paysage. Tous nous connaissons les plaisirs de l’ouïe: entendre une belle musique, le chant des oiseaux, le rire d’un enfant. Et de même pour les plaisirs du goût et du toucher. Or la joie se joue à un autre niveau; la joie est spirituelle. La joie n’a pas besoin de passer par nos sens pour venir habiter notre cœur. Le pape le dit clairement: la joie est spirituelle. Quel énoncé!
Les plaisirs sains, créés par Dieu et voulus par Dieu, nous donnent aussi de la joie. Car le plaisir ressenti par une belle musique, en plus de toucher notre sens de l'ouïe, émeut notre esprit. Les bons et vrais plaisirs, en atteignant l'esprit, font ressentir de la joie. La joie est toujours liés à l'esprit. C'est l'esprit qui perçoit l'harmonie et le bel agencement des sons. Mais les faux plaisirs, ceux que Dieu n'approuvent pas, procurent du plaisir, mais ne produisent jamais la joie. Les péchés nous attirent en raison du plaisir qu'ils nous procurent. Mais le péché, ne saura jamais procurer la joie. Le péché procure du plaisir à la sensibilité du pécheur, mais de la tristesse à son âme. Heureuse tristesse que celle engendrée par le péché! Cette tristesse est salutaire et si elle est perçue et identifiée, elle peut conduire au bonheur, car elle signe souvent le début d'un retour vers Dieu. C'est sûrement la tristesse dans l'âme de la pécheresse qui se rend chez Simon le pharisien, qui a conduit cette femme aux pieds de Jésus (Lc 7, 36-50). C'est probablement la tristesse et l'inconfort ressentis dans l'âme de Zachée, qui l'a fait grimper sur un sycomore pour voir Jésus qui passait dans le rues de sa ville (Lc 19, 1-10).
Je me souviens d’un reportage télévisé qui a fait fureur par le passé à la chaîne de Radio-Canada. Madeleine Poulin qui animait à l’époque le programme d’information intitulé Le Point, nous a présenté en rafale un certain Vendredi Saint les deux reportages qui ont été faits par une journaliste sur les moniales dominicaines de Berthierville. Madeleine Poulin a introduit ces deux reportages de la façon suivante : « Nous rediffusons aujourd’hui en rafale les deux émissions sur les moniales de Berthierville car vous avez été si nombreux à nous écrire pour nous dire à quel point vous avez été touchés par ces reportages. Et certains d’entre vous nous ont avoué ne plus avoir la foi mais avoir été profondément touchés par le témoignage des moniales. » De fait, ces émissions étaient très touchantes. Ce qui ressortait le plus de ces deux reportages, c’était de voir la joie qui rayonnait sur le visage de ces femmes consacrées au Seigneur. Et la question spontanée qui nous venait à l’esprit après le visionnement était celle-ci : « Mais d’où leur vient une telle joie ? » Voilà la question à $1000. Ces femmes n’ont pourtant jamais l’occasion d’aller au restaurant pour goûter à un de leurs mets préférés; elles ne vont jamais au cinéma pour visionner le film de l’heure. Elles n’ont pratiquement aucune occasion de plaisir; mais elles sont habitées d’une telle joie; d’une joie qui fait l’envie des gens du monde. La réponse se trouve dans le message du pape : « la joie vient d’ailleurs; la joie est spirituelle. »
Je me souviens d’un reportage télévisé qui a fait fureur par le passé à la chaîne de Radio-Canada. Madeleine Poulin qui animait à l’époque le programme d’information intitulé Le Point, nous a présenté en rafale un certain Vendredi Saint les deux reportages qui ont été faits par une journaliste sur les moniales dominicaines de Berthierville. Madeleine Poulin a introduit ces deux reportages de la façon suivante : « Nous rediffusons aujourd’hui en rafale les deux émissions sur les moniales de Berthierville car vous avez été si nombreux à nous écrire pour nous dire à quel point vous avez été touchés par ces reportages. Et certains d’entre vous nous ont avoué ne plus avoir la foi mais avoir été profondément touchés par le témoignage des moniales. » De fait, ces émissions étaient très touchantes. Ce qui ressortait le plus de ces deux reportages, c’était de voir la joie qui rayonnait sur le visage de ces femmes consacrées au Seigneur. Et la question spontanée qui nous venait à l’esprit après le visionnement était celle-ci : « Mais d’où leur vient une telle joie ? » Voilà la question à $1000. Ces femmes n’ont pourtant jamais l’occasion d’aller au restaurant pour goûter à un de leurs mets préférés; elles ne vont jamais au cinéma pour visionner le film de l’heure. Elles n’ont pratiquement aucune occasion de plaisir; mais elles sont habitées d’une telle joie; d’une joie qui fait l’envie des gens du monde. La réponse se trouve dans le message du pape : « la joie vient d’ailleurs; la joie est spirituelle. »
Cela peut aller très loin. Nous savons par l’histoire de l’Église et le témoignage des saints (en particulier des martyrs) que la joie peut même habiter le cœur de personnes qui souffrent atrocement en leurs corps. La joie peut très bien aussi habiter le cœur d’une personne alitée et condamnée à ne plus jamais se lever. Quel mystère ? Ce mystère est en partie résolu lorsque nous savons que la joie est spirituelle. Et le mystère peut être entièrement résolu si nous savons et croyons que la joie est un des fruits de l’Esprit Saint.
En lisant l’exhortation apostolique de Paul VI, nous sommes frappés par le souci et l’amour des personnes athées qui se dégagent des paroles du pape. On voit clairement que l’athéisme qui se répand davantage de nos jours, est une grande préoccupation du pape. Cela se comprend aisément. À la source de l’athéisme, il y a très souvent une conception matérialiste de l’être humain. Plusieurs athées croient que l’être humain n’est que matière; qu’il n’existe pas d’élément spirituel en l’homme ou la femme. Si on coupe à la racine l’élément spirituel de l’être humain, qu’on appelle communément l’âme, on risque aussi de se couper de la joie.
2. La joie chrétienne : celle qui n'a pas besoin de ... - YouTube
www.youtube.com/watch?v=4MPriDpPMgo
8 avr. 2015 - Ajouté par Guy Simard, omv
Le pape Paul VI qui invita à implorer de Dieu le don de la joie / La joie est un fruit de l'Esprit / Faire la ...
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