samedi 9 mai 2015

Jésus et son ami

Jésus et son ami
L’icône de l’amitié

Grâce au Prions en Église de ce dimanche 10 mai 1975, et surtout grâce au commentaire de Sœur Marie-Pierre Delorme, j’ai appris qu’une icône portait le nom de l’icône de l’amitié. On donne aussi à cette icône, le nom suivant: Jésus et son ami. Cette œuvre d’art, que l’on peut contempler au musée du Louvre, est de fait une peinture sur bois qui date du VIIème siècle, et provient du monastère de Baouit en Moyenne Égypte. Jésus y est représenté tenant par l’épaule le Frère Ména, abbé du monastère.

Cette peinture sur bois peut nous aider à contempler l’évangile de ce sixième dimanche de Pâques où Jésus nous appelle ses amis et nous envoie porter du fruit.

Voici quelques éléments glanés ici et là sur l’Internet, et pouvant favoriser la méditation:

Jésus est de stature plus imposante que Ména. Jésus est clairement celui qui envoie son messager. Le messager rayonne de la gloire du Christ.

Le geste de tenir l’épaule est un geste très amical et incite à la confiance. Jésus semble dire à Ména qu’Il sera toujours avec lui, où qu’il aille.

Jésus tient le livre entier des Écritures. Il est l’Alpha et l’Omega; Il est la Révélation entière. Le disciple tient un simple rouleau des Écritures; il ne peut prétendre connaître et annoncer toute la Révélation.

Le disciple est celui qui bénit. C'est par lui que le Maître veut maintenant bénir l'humanité. 

On ne voit que les pieds du disciple. C'est lui qui doit maintenant porter la Bonne Nouvelle du salut sur les routes de notre monde. 

Ména représente chacun de nous. Jésus veut être notre ami, notre meilleur ami. 

Saint Claude de la Colombière a écrit une très belle prière en réponse au désir de Jésus d'être notre ami; la voici: 

« Jésus, tu es le seul et le véritable ami. Tu prends part à mes malheurs, tu t’en charges, tu as le secret de t’en servir pour mon bien. Tu m’écoutes avec bonté lorsque je te raconte mes peines et tu ne manques jamais de les adoucir.
Je te trouve toujours et partout; tu ne t’éloignes jamais et, si je suis obligé de changer de demeure, je ne manque pas de te trouver déjà présent et à m’attendre où je vais.
Tu n’es jamais fatigué de m’écouter; tu ne te décourages jamais de me faire du bien. Je suis certain que tu m’aimes et je veux et désire t’aimer. Tu ne convoites pas ce que je possède, et tu ne t’appauvris pas en me partageant tes richesses.
Quelque misérable que je sois, un homme plus doué, un plus aimable, et même plus saint ne m’enlèvera pas ton amitié; et la mort, qui nous arrache à tous les autres amis, me réunira davantage à toi. Toutes les épreuves de l’âge et de la vie ne peuvent pas te détacher de moi; au contraire, je ne jouirai jamais de toi plus pleinement, tu ne me seras jamais plus proche que lorsque tout ira au plus mal pour moi.
Tu endures mes défauts avec une patience stupéfiante; mes infidélités, et même mes ingratitudes ne te blessent pas assez pour que tu ne sois pas toujours prêt à revenir près de moi dès que je le veux. O Jésus, accorde-moi de le vouloir, pour que je sois tout à toi, en ce monde et dans l’éternité.
Jésus, tu es le seul et le véritable ami et je n’ai jamais aimé d’autres amis que lorsque je t’ai reconnu en eux ». (Saint Claude la Colombière, 1641-1682)







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