Jésus et son ami
L’icône de l’amitié
Grâce
au Prions en Église de ce dimanche 10
mai 1975, et surtout grâce au commentaire de Sœur Marie-Pierre Delorme, j’ai
appris qu’une icône portait le nom de l’icône
de l’amitié. On donne aussi à cette icône, le nom suivant: Jésus
et son ami. Cette œuvre d’art, que l’on peut contempler au musée du Louvre, est de fait une
peinture sur bois qui date du VIIème siècle, et provient du monastère de Baouit en Moyenne Égypte. Jésus y est
représenté tenant par l’épaule le Frère
Ména, abbé du monastère.
Cette
peinture sur bois peut nous aider à contempler l’évangile de ce sixième
dimanche de Pâques où Jésus nous appelle ses amis et nous envoie porter du
fruit.
Voici
quelques éléments glanés ici et là sur l’Internet, et pouvant favoriser la
méditation:
Jésus
est de stature plus imposante que Ména. Jésus est clairement celui qui envoie
son messager. Le messager rayonne de la gloire du Christ.
Le
geste de tenir l’épaule est un geste très amical et incite à la confiance.
Jésus semble dire à Ména qu’Il sera toujours avec lui, où qu’il aille.
Jésus
tient le livre entier des Écritures. Il est l’Alpha et l’Omega; Il est la Révélation entière. Le
disciple tient un simple rouleau des Écritures; il ne peut prétendre connaître
et annoncer toute la
Révélation.
« Jésus, tu es le seul et le véritable ami. Tu prends part à mes
malheurs, tu t’en charges, tu as le secret de t’en servir pour mon bien. Tu
m’écoutes avec bonté lorsque je te raconte mes peines et tu ne manques jamais
de les adoucir.
Je te trouve toujours et partout; tu ne t’éloignes jamais et, si je
suis obligé de changer de demeure, je ne manque pas de te trouver déjà présent
et à m’attendre où je vais.
Tu n’es jamais fatigué de m’écouter; tu ne te décourages jamais de me faire du
bien. Je suis certain que tu m’aimes et je veux et désire t’aimer. Tu ne
convoites pas ce que je possède, et tu ne t’appauvris pas en me partageant tes
richesses.
Quelque misérable que je sois, un homme plus doué, un plus aimable, et
même plus saint ne m’enlèvera pas ton amitié; et la mort, qui nous arrache à
tous les autres amis, me réunira davantage à toi. Toutes les épreuves de l’âge
et de la vie ne peuvent pas te détacher de moi; au contraire, je ne jouirai
jamais de toi plus pleinement, tu ne me seras jamais plus proche que lorsque
tout ira au plus mal pour moi.
Tu endures mes défauts avec une
patience stupéfiante; mes infidélités, et même mes ingratitudes ne te blessent
pas assez pour que tu ne sois pas toujours prêt à revenir près de moi dès que
je le veux. O Jésus, accorde-moi de le vouloir, pour que je sois tout à toi, en
ce monde et dans l’éternité.
Jésus, tu es le seul et le véritable ami et je n’ai jamais aimé
d’autres amis que lorsque je t’ai reconnu en eux ». (Saint Claude la
Colombière , 1641-1682)
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