« Un homme avait deux
fils » (Jésus)
Si je vous
demande quelle parabole de Jésus commence par ces mots : « Un homme avait deux fils », vous me
répondrez probablement que c’est la parabole du Père Miséricordieux, appelée aussi parabole du fils prodigue, que l’on retrouve en saint Luc, au chapitre 15. Mais
j’ai plutôt à l’esprit la parabole que nous entendons aujourd’hui en Église, en
ce 26ème dimanche du temps ordinaire. La parabole d’aujourd’hui,
Jésus l’adresse aux chefs de prêtres et aux anciens. On la retrouve vers la fin
de l’évangile de Matthieu :
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens :
« Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver
le premier et lui dit : ’Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma
vigne.’ Celui-ci répondit : ’Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant
repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci
répondit : ’Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a
fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le
premier ». Jésus leur dit : "Amen, je vous le déclare : les
publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean
Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa
parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais
vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa
parole." (Mt 21, 2832)
La parabole du Père Miséricordieux
était adressée aux pharisiens et aux maîtres de la Loi. Par conséquent, les
paraboles des deux fils avaient pour but de toucher les cœurs les plus
endurcis, les cœurs des personnes les plus hostiles à Jésus et à son message.
Je trouve très belle cette préoccupation de Jésus envers les personnes les plus
récalcitrantes, les plus fermées à l’évangile. Jésus a tout fait pour
« réveiller » ces gens-là. En ce sens, il est vraiment le Bon Pasteur
qui va à la recherche de la brebis perdue, de la brebis qui risque le plus de
se perdre. Et le Bon Pasteur qu’est Jésus risque sa vie pour sauver la brebis
qui se perd ou qui est en danger de se perdre. C’est la raison pour laquelle
j’ai mis comme image, au début du présent blogue, Jésus qui risque sa vie pour
sauver la brebis en danger. Aujourd’hui Jésus risque vraiment sa vie pour
sauver les chefs des prêtres. Et Il le sait. Cela ne l’empêchera pas de tout
faire pour sauver ces gens. Et il fera encore plus dans ce but, si vous lisez
en saint Matthieu les paroles de Jésus qui suivent immédiatement l’évangile que
nous entendons aujourd’hui.
Jésus, comme d’habitude, est très habile. Il commence par décrire une
situation qui semble anodine et il pose une question dont la réponse semble
évidente. Mais une fois que les grands prêtres ont donné la bonne réponse à
la question, Jésus leur montre que ce sont eux qui sont dans la situation du
fils qui dit oui au Père, mais qui par la suite ne fait pas la volonté du Père.
Les grands prêtres et les anciens ont dit oui à la parole de Dieu transmise au
cours des âges par les prophètes et les envoyés de Dieu. Mais quand arrive la
révélation suprême de Dieu, à l’aube des temps nouveaux, les grands prêtres se
ferment à la Parole et ne se convertissent pas.
Une des erreurs que semblent avoir faite les chefs des prêtres et les
anciens, c’est de croire qu’ils n’avaient rien à changer dans leur vie. Malheureux
sommes-nous si nous nous croyons irréprochables et sans péché. Et Jésus leur
donne en exemple les prostituées et les publicains. Ces derniers avaient commencé par dire "non" à Dieu; ils avaient fait
la sourde oreille jusqu’à maintenant, aux envoyés de Dieu. Mais quand Jean le
Baptiste a prêché la conversion, ces gens ont été remués au fond d’eux-mêmes,
et ont changé de vie. Cela, les chefs des prêtres l’ont vu de leurs yeux. Et
devant un tel exemple, ils ont fermé leur cœur.
Jésus à la fin de sa vie, fait tout pour toucher les gens les plus éloignés
de Lui. Et nous, avons-nous le souci de ceux qui, de nos jours, refusent Jésus et
se moquent de son message.
Et sommes-nous comme les publicains et les prostituées qui entendent le
message de l’Évangile, et qui changent de vie.
Le temps presse pour ceux qui refusent Dieu en Jésus Christ, mais le temps
presse aussi pour ceux qui croient en Jésus. Le temps qui nous est donné pour
devenir des saints, est compté ; ce temps est limité et un jour il finira.
Et nous n’y pourrons rien. Que Dieu nous aide à accueillir à chaque jour le
message urgent de la conversion.
Que la Vierge Marie nous obtienne de Dieu un cœur attentif à sa Parole !
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