Mesdames Janette Bertrand,
Lise Payette, etc.
Deux des femmes
qui ont le plus influencé le Québec tel qu’on le connaît aujourd’hui, se sont
immiscées à leur façon, dans le débat sur la Chartre des valeurs québécoises. Ce n’est guère surprenant. Leurs
propos ont l’avantage d’être très clairs. Chez elles, pas de demi-mesure. Je
soupçonne, pour ma part, le gouvernement en place au Québec en ce moment, de
partager les idées de ces deux femmes d’influence, mais de ne pas le dire
clairement. Mesdames Bertrand et Payette (1) disent très clairement qu’elles
sont contre « toutes les religions ».
Selon elles, toutes les religions asservissent la femme. Ce n’est donc pas
seulement la religion musulmane qu’il faut bannir de la cité, mais aussi la
religion catholique, cette religion catholique qui, d’après ces chères dames, a
mené au bord du gouffre notre cher Québec.
Je m’étonnerai
toujours de la façon biaisée dont plusieurs de nos concitoyens parlent de notre
religion, la religion catholique. On donne du marteau sur les erreurs de
l’Église et on oublie volontairement tout le bien fait par les gens de cette
même Église. Enlevez les Marguerite d’Youville, les Marguerite Bourgeoys, les
Marie de l’Incarnation, les Jeanne Mance, les Émilie Gamelin, les Frère André, les Katéri
Tekakwitha, les Catherine de Saint-Augustin, les François de Laval, les
Marie-Rose Durocher, etc, etc (car il y en a encore plusieurs autres),
et nous n’existerions même pas comme peuple. Je me demande qui a enseigné à lire
et à écrire à mesdames Bertrand et Payette, si ce ne sont pas ces « chères religieuses ». Ces bonnes
religieuses, ont souvent été, dans le passé, des femmes de tête et de cœur, qui
se sont faites religieuses précisément pour avoir un impact sur la société.
La religion
catholique, c’est Jésus Christ. Lorsque j’ai la chance de voir (j’emploie ici
volontairement le verbe voir et non pas « entendre ») le pape
François parler de Jésus Christ (ce qui
est possible grâce à certaines chaînes de télévision spécialisées) je suis
toujours émerveillé. Quand le pape François parle de Jésus, ses yeux
s’illuminent et deviennent pleins de vie. C’est lors de ces moments que notre
cher pape est le plus beau. On peut alors voir, oui, littéralement voir sa foi
et son amour envers Jésus. Ces dernières années, personne, selon moi, n’a mieux
parlé de Jésus Christ, que nos plus récents papes.
Quand mes
concitoyens et concitoyennes s’attaquent à la religion catholique, ils
s’attaquent à Jésus Christ. Quand ils disent souhaiter que leurs petits enfants
ne croient en aucune religion, ils me disent clairement qu’ils ne veulent pas
que leurs enfants entendent parler de Jésus Christ. Cela sera toujours
inacceptable à mes yeux et à mon cœur. Jésus Christ est la seule Personne qui ait
sauvé notre monde, et qui le sauvera jusqu’à la consommation des siècles :
« Il n'y a de salut en aucun autre;
car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes,
par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4, 12)
Priver notre
jeunesse de la connaissance de Jésus Christ, c’est la priver d’un avenir de
paix, de bonté et de liberté. « Le Verbe
était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il
était dans le monde, lui par qui le monde a été fait, mais le monde ne l’a pas
reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. »
(Jn 1, 9-11)
Priver notre
jeunesse de la connaissance de Jésus Christ, c’est la priver de ses racines
historiques et religieuses. On ne saurait faire cela impunément. L’être humain
aura toujours la fâcheuse habitude de se punir lui-même et de s’automutiler.
L’évangile
d’aujourd’hui, en ce 29ème dimanche du temps ordinaire et en la
journée mondiale des missions, se terminait par une des phrases les plus dures
à entendre de la part de notre divin Maître : « Quand le Fils de l’homme viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8)
(1) Pour lire l'article signé par Mme Lise Payette, dans Le Devoir du 18 octobre 2013, veuillez cliquer sur les mots suivants: Mêlez-vous
de vos affaires, les belles-mères | Le Devoir. Pour ce qui est de la pensée de Mme Janette Bertrand, sur le sujet, on peut en avoir une idée en écoutant ses propos sur le lien suivant:
Janette Bertrand se prononce en faveur de la charte - YouTube
Janette Bertrand se prononce en faveur de la charte - YouTube
- www.youtube.com/watch?v=aBvby5HRIXo
Permets-moi, cher ami, de jouer l'avocat du... l'avocat de la société laïque...! J'aimerais que tu nous écrives ici, prochainement, la place qu'occupe la femme dans la religion Catholique. Puisqu'il s'agit ici d'un débat où l'on place toutes les religions sur un même pied d'égalité et que moi, j'ai choisi la religion Catholique parce que c'est celle qui m'apparaît le chemin le plus direct pour toucher Dieu, j'aimerais bien qu'un petit texte de ta part décrive l'immense place qu'occupe la femme au sein de notre Église et de nos communautés locales.
RépondreSupprimerMerci!
Cher Mathieu,
SupprimerC'est noté. Je verrai ce que je peux faire en ce sens. Mais le but principal de l'article que j'ai mis en ligne hier était de montrer le plus clairement possible, qu'au delà de la lutte pour l'égalité homme-femme (que j'appuie sans réserve), il y a une lutte contre le vrai Dieu révélé en Jésus Christ, notre Seigneur.
Cher Mathieu,
SupprimerMe revoici. J'arrive de mon jour de congé. J'ai pu décroché un peu de mes émotions grâce à la lecture de la nouvelle biographie de notre fondateur,
le Père Bruno Lantéri, et grâce au film " Captain Phillips ", tiré d'un fait
vécu. Je ne sais pas si je répondrai à ton désir d'écrire sur le sujet que tu m'as proposé. Il me semble cependant qu'en regardant la vie des femmes dont j'ai parlé dans ce dernier blogue, on peut déjà avoir une réponse très
claire à ta question. Qui mieux que ces femmes (à part la Vierge Marie, bien sûr), peut donner une idée de l'immense place qu'ont occupée les femmes dans notre histoire. À la première rédaction de mon texte, j'avais oublié le nom de Jeanne Mance. Je me suis empressé de l'ajouter. Je suis tellement heureux que Jeanne Mance ait été reconnue officiellement " cofondatrice de Montréal ", le 17 mai 2012, au même titre que Paul de Chomedey de Maisonneuve.
Ciao !
Bonjour chers Guy et Mathieu,
RépondreSupprimerJ'ai bien lu les commentaires de Guy, et je ne puis qu'acquiescer. Cependant, je suis aussi en accord avec ceux de Mathieu.
Ce matin, mes yeux se sont attardés à cet article partagé du Centre Justice et Foi qui me semblerait pertinent avec vos commentaires, tous les deux.
Je vous copie donc le lien ici :
http://voir.ca/marie-christine-lemieux-couture/2013/10/22/le-conformisme-et-l%E2%80%99intolerance/
Est-ce que je sors trop du sujet de votre texte, père Guy et Mathieu ?
RépondreSupprimerJe rajouterais ceci, sans vouloir exagérer mon commentaire.
Il ne faut pas oublier aussi les Madames Thérèse Casgrain, Madeleine Parent, Léa Robak, Simone Monet-Chartrand, etc... et combien d'autres femmes encore !
Et récemment moins connues peut-être de certain-e-s Soeur Soeur Esther Champagne dans sa bataille contre les grands conseils d'administration de grandes entreprises... et les actionnaires de celles-ci :
" La responsabilité sociale, c’est certainement l’affaire des entreprises, mais les citoyens aussi doivent réfléchir à leur « conscience sociale ». C’est ce qu’est venue nous dire jeudi soir à RDI économie Sœur Esther Champagne, présidente du Regroupement pour la responsabilité sociale des entreprises, dans le cadre de notre rubrique « Vision » consacrée, une fois par mois, à un plaidoyer ou à un appel lancé par un acteur de l’économie.
Dans la banlieue de Dacca, capitale du Bangladesh, un homme tient une feuille avec les photos de ses proches disparus.Cette réflexion est liée à la tragédie au Bangladesh, l’effondrement d’un immeuble où travaillaient des centaines de personnes pour des fournisseurs de multinationales. Les morts se comptent par centaines. C’est un désastre total et on se demande aujourd’hui s’il ne faudrait pas rendre plus responsables et plus redevables les entreprises occidentales qui font fabriquer par des sous-traitants toutes sortes de produits dans des endroits minables et dangereux comme cet immeuble maudit au Bangladesh.
Sœur Champagne est catégorique. Voici un extrait de son plaidoyer : « Pour moi, c’est une honte humaine [ce qui est arrivé au Bangladesh] [...] parce que l’intention première et unique du propriétaire était de faire de l’argent. Mais cette préoccupation était aussi portée par des compagnies canadiennes, qui achetaient la confection faite au Bangladesh. Et nous, les Canadiens et les gens des pays plus développés, on profite de l’esclavage et on encourage l’esclavage de ces ouvrières et de ces ouvriers quand on achète du linge et des produits de cette entreprise.
Je me demande si on est assez conscient […] que quelqu’un est au bas de la production? […] Ça coûte peut-être pas cher [acheter au Bangladesh], mais ça coûte des vies! Quand un produit nous paraît à prix réduit, demandons-nous à qui ça profite que ce produit-là soit si alléchant et à prix si bas? C’est ça la conscience sociale. […] On est responsable socialement des produits que nous utilisons. »
Comment être responsable et conscient quand on a peu de moyens? Comment résister à la tentation d’acheter un produit qui nous semble approprié pour nous, mais qui a été fabriqué dans des conditions qu’on ne connaît pas, dans un pays du tiers-monde? Est-ce que le boycottage d’une entreprise est la solution si, à l’autre bout de la chaîne, il y a des travailleurs qui se retrouvent sans emploi? Comment s’assurer que ces travailleurs sont respectés et que leurs conditions de travail sont bonnes?
Qu’en pensez-vous?
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Ainsi que récemment, Soeur Marie Paul Ross, sexologue et religieuse
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Paul_Ross