Saint Frère André, fête liturgique: le 7 janvier

Saint Frère André, fête liturgique : le 7 janvier

En ce 7 janvier 2013, nous célébrons la mémoire d’un de nos saints canadiens : saint Frère André. Le Frère André est le premier saint masculin né au Canada, à être canonisé par l’Église. Cet homme sans instruction et de santé très fragile, fut admis presque par miracle dans une Congrégation religieuse enseignante : la Congrégation de Sainte-Croix. Toute sa vie, le Frère André exerça le métier de portier au collège Notre-Dame, institution pour jeunes garçons régie par les Pères de Sainte-Croix. Le Frère André avait un humour bien à lui. Sur le tard de sa vie, il fit cette confidence : « Quand je suis entré en communauté, mes supérieurs m’ont mis à la porte et j’y suis resté quarante ans sans partir… »  Malgré une santé très délicate, il vécut jusqu’à l’âge de 91 ans et est le fondateur du plus grand sanctuaire au monde, dédié à Saint-Joseph : l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Saint Joseph est le patron principal du Canada et il a eu comme imitateur et serviteur, l’humble portier du Mont-Royal : André Bessette. Le Frère André aimait à se qualifier de « petit chien de Saint Joseph », entièrement dédié au service de son maître. De très nombreuses guérisons miraculeuses sont survenues grâce à l’intercession du Frère André, mais il a toujours attribué ces miracles à son modèle de vie évangélique : Joseph, le charpentier de Nazareth.

Le Frère André est décédé le 6 janvier 1937, à Montréal. Voici un compte-rendu de l’hommage et de l’affection que les Montréalais et des personnes venues de partout au Québec, au Canada et aux États-Unis lui ont rendu :

« Durant la semaine qui suit sa mort, environ un million de personnes viendront lui témoigner leur affection.

Pour satisfaire la piété du peuple, les autorités religieuses de l'archevêché et de l'Oratoire choisissent de présenter une double cérémonie. L'étroitesse de la crypte les oblige à procéder ainsi. Un premier service funèbre a donc lieu le samedi 9 janvier à 9 heures. Une foule d'environ 400 personnes accompagnent le corbillard durant les cinq à six kilomètres qui mènent à l'oratoire. Le temps est horrible : une pluie glaciale, des vents furieux, une route de boue trempée dans la neige. Le cortège funèbre rejoint l'église bondée de gens. Des milliers de personnes sont refoulées jusque sur le parvis et dans la rue.

Le cercueil est transporté par une brigade de pompiers. Après une cérémonie chargée d'émotion, la dépouille est conduite au collège Notre-Dame afin que les élèves puissent saluer une dernière fois le frère André. Le corps sera remonté sur la montagne par la suite pour être exposé en chapelle ardente. Les jours suivants, des centaines de milliers d'admirateurs viennent à leur tour rendre un dernier hommage au frère André.

La file est si longue que les gens doivent attendre cinq à six heures pour franchir 500 mètres afin de s'approcher du cercueil. Jamais la mort d'un Québécois n'aura suscité autant d'attention. »

(Tiré du lien internet suivant: La veille des funérailles du frère André - Les Archives de Radio ...►►archives.radio-canada.ca/societe/religion.../9225/‎

Il vaut la peine de cliquer sur le lien qui précède, et de visionner la vidéo d'archives produite par Radio-Canada)

Il y a quinze ans, en 1998, j’ai été guéri miraculeusement selon moi, par le Frère André. En ce quinzième anniversaire de l’événement le plus douloureux et peut-être le plus glorieux de ma vie, il me fait plaisir de souligner à votre attention le texte que j’ai écrit à ce sujet le 16 octobre 2011. Pour y avoir accès, veuillez cliquer sur les mots suivants: Guéri par le Frère André.

Normalement, nous célébrons la fête liturgique d’un saint, le jour de sa mort. Nous sommes en effet en droit de croire que les saints jouissent dès leur mort, du paradis promis à ceux et celles qui aiment Dieu de tout leur coeur. Mais parfois, il est impossible de procéder ainsi, soit parce que ce jour de l’année est déjà dédié à un autre saint, ou à une fête du Seigneur Jésus. Parfois, comme dans le cas présent, pour une raison ou pour une autre, il convient de choisir le jour suivant. Puisque le 6 janvier, en certains pays, on fête l’Épiphanie, les Pères de Sainte-Croix ont obtenu récemment la permission que la fête liturgique du saint Frère André, soit célébrée chaque année en date du 7 janvier.

Si vous désirez avoir une idée de la majesté de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal fondé par le Frère André, cliquez sur le lien suivant: Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.

P.S.  Je viens tout juste de recevoir un message internet d’une amie qui habite la France. Cette amie dont le prénom est Marie-Hélène, m’a connu précisément par le témoignage dont je fais mention aujourd’hui sur mon blogue : « Guéri par le Frère André ». Au mois de janvier 2011, un de mes confrères Oblat de la Vierge Marie à Nice a mis dans la Revue Sainte Rita dont il était le responsable le témoignage de ma guérison « miraculeuse ». Mme Marie-Hélène a été si touchée par ce témoignage qu’elle a contacté notre communauté à Nice pour avoir mes coordonnées. Elle m’a écrit une très belle lettre, me demandant de prier pour son garçon Jean-François (Jeff, dans le message reproduit ci-dessous) qui vivait de sérieuses difficultés. Cette désormais bonne amie est même venue ici à Montréal alors que Jean-François a travaillé pendant quelques mois dans la métropole québécoise. Nous nous sommes rencontrés et alors que nous mangions ensemble dans un restaurant, j’ai ressenti un fort désir de donner en cadeau à cette dame, la précieuse relique de première catégorie du saint Frère André que je portais toujours sur moi. Lorsque nous nous sommes quittés et qu’elle descendait de mon automobile, je lui ai tendu la main et lui ai remis cette relique en mains propres en lui disant : « Ceci est pour Jean-François ».

Cela faisait pas mal longtemps que je n’avais pas eu de nouvelles de cette chère amie. Or, je reçois aujourd’hui un message d’elle. J’y vois une autre délicatesse de notre cher saint. Il me fait plaisir de reproduire ici son message. Je suis certain que Marie-Hélène n'y verra aucune objection.

Mon cher Père,
Bonne et Sainte année 2013 ! Je demande pour vous de continuer longtemps à nous envoyer de si belles choses et notamment votre Testament spirituel; c'est beau, simple et vrai. Quelle belle grâce vous avez lorsque vous écrivez!!!
Aujourd'hui,aprés ma neuvaine à Saint Frère André, mort le 6 janvier, je l'ai remercié de vous avoir rencontré et surtout de m'être rapprochée de Saint Joseph qui est pour moi, mon Père, mon époux, mon avocat, mon consolateur, mon intermédiaire auprès de Dieu. J'ai lu le livre : Saint Joseph, ombre du Père.
Je suis en Californie avec Jeff et repart à Seattle mercredi pour repartir en France, dimanche.
Jeff va un peu mieux mais il continue à travailler beaucoup. À Seattle son église est l’église « ST-JOSEPH »! Il y va et aime beaucoup l'ambiance. Il le prie ainsi que Frère André. Je compte sur votre appui ,pour nous, auprès de votre Ami.
Au plaisir de vous lire, en direct ou sur le blog.
Amicales et sincères pensées.

Marie-Hélène