mardi 1 janvier 2013

Heureuse et Sainte Année 2013 !

Heureuse et Sainte Année 2013 !

 

Chers lecteurs et lectrices de ce blogue, je vous souhaite du fond du cœur une année 2013 heureuse et sainte; heureuse parce que sainte. De plus en plus je suis convaincu que la sainteté est la clef du bonheur. Il est rare d’entendre cela de nos jours n’est-ce pas? Et pourtant, c’est la pure vérité. La sainteté est le secret du bonheur parce que le bonheur vient de Dieu. Dieu nous a créés pour être heureux. Ici à Montréal, on vient de publier le premier livre de notre nouvel archevêque, Mgr Christian Lépine, livre dont le titre est : Créés pour être aimés. Cela m’a pris un certain temps avant d’aimer ce titre; à première vue, j’aurais préféré le titre suivant : Créés pour aimer. Mais on ne peut pas aimer sans avoir été d’abord aimé. Les personnes qui ont le plus de difficulté à aimer dans la vie, sont celles qui malheureusement n’ont pas beaucoup été aimés durant leur enfance. La Parole de Dieu dit clairement : « Quant à nous, aimons, puisque Lui nous a aimés le premier » (1Jn 4, 19). Le quatrième chapitre de la première lettre de Jean est très fort pour nous apprendre ce qu’est l’amour. De même, nous ne pourrons agir saintement en cette année 2013, que si nous recevons de Dieu la sainteté. D’où la bénédiction du jour de l’an!

 

Je suis toujours impressionné par le choix qu’a fait l’Église comme première lecture à la messe du premier jour de l’année. Il s’agit de la bénédiction de Dieu sur son peuple, sur chacun de ses enfants :

 

« Yahvé parla à Moïse et dit : " Parle à Aaron et à ses fils et dis-leur: Voici comment vous bénirez les Israélites. Vous leur direz : " Que le Seigneur te bénisse et te garde! Que le Seigneur fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce! Que le Seigneur te découvre sa face et t'apporte la paix ! » (Nb 6, 22-26)

 

Le mot « bénir » veut dire « dire du bien »; il vient de deux mots latin : « bene dicere ». Or lorsque Dieu parle, il agit; ce que Dieu dit, il le fait. La première page de la Bible est très éloquente à ce sujet : « Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut » (Gn 1,3). Par conséquent, quand Dieu dit du bien de nous, à notre sujet, il produit en nous ce bien. La première chose qui me frappe dans la première lecture d’aujourd’hui, c’est le passage abrupt du pluriel au singulier : « Voici comment vous bénirez les Israélites. Vous leur direz : Que le Seigneur te bénisse et te garde » Ceci est très intéressant car Dieu aime son peuple, mais il nous aime surtout individuellement. On ne peut pas aimer les gens en général, si on ne les aime pas en particulier.

 

L’Église commence l’année civile en recevant la bénédiction solennelle de Dieu. Comme c’est beau, n’est-ce pas? Et comme la bénédiction solennelle que le père de famille donnait autrefois à son épouse et ses enfants, était belle! Il n’y avait rien de « macho » en cela. Le Père de famille agissait au nom de Dieu le Père qui, dès l’Ancien Testament, tenait à bénir ses enfants. À mes yeux, cette bénédiction paternelle revêtait presque un caractère sacramentel : cet emploi de la parole et du geste (tout sacrement comporte la parole et le geste) en un moment aussi solennel, me semblait quasiment sacramentel.

 

À l’eucharistie du jour de l’an, en ma paroisse et sûrement ailleurs aussi, non seulement nous proclamons la première lecture dans laquelle Dieu le Père nous bénit, mais en plus, nous chantons le merveilleux chant : « Mon Dieu bénissez la nouvelle année ». Il vaut la peine de citer quelques couplets de ce chant:

 

Refrain
Mon Dieu bénissez la nouvelle année
Rendez heureux nos parents, nos amis
Elle est toute à vous et nous est donnée
Pour mériter le Paradis. (bis)
- 1 -
L'homme prédestiné n'a pas reçu la vie
Pour attacher son coeur aux choses d'ici-bas
Mais comme un exilé pour tendre à la Patrie
Sans arrêter le pas. (bis)
- 2 -
Qui de nous peut compter combien d'instants encore
Pour conquérir le ciel lui garde l'avenir
Du nouvel an joyeux nous voyons bien l'aurore
Le verrons-nous finir? (bis)
- 3 -
Bénissez-la, Seigneur, cette nouvelle année
Que votre amour céleste en charme tous les jours
Et nul moment perdu, nulle heure profanée
N'en ternira le cours. (bis)
- 4 -
Bénissez nos parents, nos pères et nos mères
Nos frères et nos soeurs, tous ceux que nous aimons
Gardez de tout malheur ces amitiés si chères
Nous vous les consacrons. (bis)

Ce chant est tout simplement merveilleux. Je préfère toutefois, pour ma part, en changer une lettre. Je remplace volontiers le mot « mériter » qui se trouve dans le refrain, par le mot « hériter ». J’ai bien de la difficulté à entendre dire qu’on puisse mériter le ciel. Je sais très bien que nous avons notre part à faire pour aller au ciel, mais je sais aussi que tout le bien que nous pouvons faire durant notre vie terrestre serait infiniment insuffisant pour avoir droit au bonheur que Dieu nous prépare : « Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Cor 2,9). Ce petit changement que je fais dans le chant ci-haut mentionné, est d’ailleurs tout à fait conforme à ce que la deuxième lecture de la messe d’aujourd’hui veut nous faire comprendre et goûter. Saint Paul nous dit :
« Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale. Et la preuve que vous êtes des fils, c'est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père! Aussi n'es-tu plus esclave mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu. » (Gal 4, 4-7)
Nous savons tous que l’héritage est donné par les parents à leurs enfants, uniquement parce qu’ils sont leurs enfants, et donc sans aucun mérite de leur part. C’est en tant qu’enfants de Dieu que nous recevrons le ciel en héritage. S’il y a mérite, notre seul mérite est d’être enfants de notre Père des cieux.
Le premier janvier est aussi la solennité liturgique de Marie Mère de Dieu et la journée mondiale de la Paix. Je suis très impressionné du fait que l’Église catholique commence l’année civile par une fête mariale. Cela est très « catholique » et très significatif. Nous recevrons un jour le ciel comme un grand cadeau. Nous recevons chaque année nouvelle comme un grand cadeau. Or quel est le modèle chrétien de la personne qui accueille? Ce modèle, c’est Marie, la Mère de Dieu et notre Mère à tous. Marie de Nazareth, modèle de l’accueil : l’accueil de la Parole de Dieu d’abord et avant tout. Si Marie n’avait pas accueilli la parole de salut que Dieu lui a adressée un jour par l’intermédiaire de l’archange Gabriel, je ne serais pas en train de vous écrire en ce moment. Et tout ce que je vous ai écrit jusqu’à maintenant serait vain. Merci Marie, d’avoir dit « oui »!
La dévotion mariale a un rapport très intime avec la paix : la paix dans le monde et la paix dans les cœurs. La Vierge Marie est apparue six fois à Fatima, durant la première guerre mondiale. Du treize mai au treize octobre 1917, Marie, notre tendre Mère, a daigné visiter cette terre. Elle nous a donné la solution pour la paix : « Dites le chapelet à chaque jour, et vous obtiendrez la paix ». Quelle parole prophétique! Quelle parole de sagesse! Mais écoutons-nous cet ordre et cet appel. Car de plus en plus, je considère cette phrase que la Vierge Marie a prononcée plus d’une fois, non seulement comme un appel, mais bien comme un commandement : un doux commandement, un doux ordre. Puissions-nous le suivre et le mettre à exécution, précisément pour obtenir la paix. La paix d’abord et avant tout en notre cœur, dans le cœur de chacun. Car si dans mon cœur règne l’agressivité, je serai violent, je serai source de conflit et de guerre.
Une des choses que je suis le plus fier d’avoir réalisées en l’année 2012, c’est d’avoir donné le goût à plusieurs personnes de reprendre leur chapelet en mains et de prier quotidiennement cette douce prière christologique et mariale. Plusieurs de mes paroissiens sont revenus à la récitation quotidienne du chapelet, pour leur plus grande joie. Ces personnes m’ont témoigné des fruits produits en elles par cette forme de prière. J’en remercie Dieu et la Vierge Marie de tout mon cœur.

J'invite les nouveaux lecteurs et les nouvelles lectrices de ce blogue à visionner mon " testament spirituel " intitulé: " Les Yeux de l'Amour ". Je suis très fier de cette vidéo réalisée par mon bon ami Mathieu Binette. Vous n'avez qu'à cliquer sur l'image pour visionner la vidéo.

www.youtube.com/watch?v=C4hTSQkji7oPartager
8 nov. 2012
Ce que vous regardez est la chose la plus importante que je laisserai en ce monde. De tout ce que j'aurai fait ...
 

Les Yeux de l'Amour - YouTube


  





 

 

 

 

 

 



 

1 commentaire:

  1. Longue vie à ce blogue qui fait beaucoup de bien. Le Père Guy a un réel talent pour l'écriture et il s'en sert merveilleusement bien pour étendre le royaume de Jésus, Notre-Seigneur.

    Dans la suite de l'article du Père Guy, voici un texte éclairant et équilibré sur la notion de mérite:

    http://misericordedivine.fr/Le-merite-et-la-misericorde.html

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