Les sept paroles de Jésus en croix : (fin)
Cinquième parole :
« J’ai soif » (Jn 19, 28)
La sixième parole de Jésus est : « J’ai soif ». Mais de quelle soif s’agit-il ? On ne peut pas douter que Jésus ait eu soif physiquement et matériellement. Le supplice de la crucifixion devait sûrement creuser la soif. Mais la parole de Jésus sur la croix exprime une soif tout autre : la soif d’être aimé. C’est cette soif d’être aimé que Jésus a exprimé dans l’évangile de Jean lorsqu’il parla un jour à la Samaritaine et qu’il lui demanda: « Donnne-moi à boire. » (Jn 4, 7) C’est ce qu’a très bien compris Mère Teresa de Calcutta. Un de mes anciens confrères Oblat de la Vierge Marie, le Père Joseph Langford (décédé en 2010) a quitté notre communauté pour fonder, à la demande de Mère Teresa elle-même, la branche masculine des Missionnaires de la charité. C’est ce Père Langford qui a eu comme mission de mettre par écrit la spiritualité propre à Mère Teresa. Or cette spiritualité peut se résumer par les paroles et le symbole suivant : d’abord une croix; au dessous de la croix, la lettre « M » pour Marie; au dessus de la croix, le mot : « Sitio » qui est un mot latin qui signifie : « J’ai soif. ». La spiritualité de Mère Teresa a donc comme fondement la scène évangélique suivante: la Vierge Marie qui, aux pieds de la croix, reçoit la parole de Jésus : « J’ai soif ». D’ailleurs, où que vous alliez dans le monde à la rencontre des Sœurs ou des Pères Missionnaires de la charité, si vous entrez dans la chapelle de leur couvent, vous verrez le crucifix près de l’autel et au dessus du crucifié, la parole : « Sitio ». Quand Mère Teresa ou chacun de nous se penche vers un pauvre, un nécessiteux, un boiteux, un aveugle, un sans-abri, etc pour lui manifester de l’amour, nous ne faisons que répondre à l’invitation de Jésus qui nous dit : « J’ai soif d’être aimé ».
Jésus, sous la représentation du Sacré-Cœur, est apparu un jour à sainte Marguerite-Marie et lui a dit :
« Si tu savais combien je suis altéré de me faire aimer des hommes, tu n'épargnerais rien pour cela. J'ai soif, je brûle du désir d'être aimé! »
Essayons de répondre au mieux à cette soif de Jésus durant notre courte vie.
Sixième parole :
« Tout est accompli. » (Jn19,30)
Essayons d’imaginer la joie que Jésus a dû éprouver en prononçant cette sixième parole. Tout ce que son Père lui a demandé, Il l’a fait. Il n’a rien refusé à son Père. Quel amour, quelle fidélité, quelle obéissance !
Septième parole :
« Père ! Entre tes mains, je remets mon esprit. » (Lc 23, 46)
La dernière parole de Jésus, est une parole de confiance. La nuit de la foi est terminée et la confiance filiale totale est revenue. L’Église, dans sa prière liturgique, nous invite à prier ainsi à chaque jour avant de nous endormir. À la prière des Complies, le dernier office de la journée, le chrétien reprend la septième parole de Jésus sur la croix et l’adresse non pas à Dieu le Père, comme l’a fait Jésus, mais à son Fils et notre Seigneur Jésus Christ. Avant le sommeil de chaque jour, et en attendant le dernier sommeil, celui de notre mort, nous prions ainsi : « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit ».
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