mardi 9 juillet 2013

Jésus, le fruit de tes entrailles

Jésus, le fruit de tes entrailles

 

Il n’est plus facile aujourd’hui de prier le chapelet en groupe. Il faut d’abord commencer par se mettre d’accord sur les mots à utiliser. Il n’en n’est pas ainsi pour le Notre Père, et c’est tant mieux. Tout le monde, ou presque, connaît le même Notre Père; ce sont les mêmes paroles pour tous. Il est malheureux toutefois qu’il n’en soit pas ainsi pour la prière mariale par excellence : le « Je vous salue Marie ». Chacun semble avoir sa façon de prier le Je vous salue Marie. Certaines différences dans la façon de dire le Je vous salue Marie, me semblent de peu d’importance.  Par exemple, le fait de vouvoyer ou de tutoyer Marie. Je préfère le tutoiement. Depuis que nous avons appris à tutoyer Dieu le Père, je ne vois pas comment on peut être gêné de tutoyer Marie.

 

Mais il y a des façons de dire le « Je vous salue Marie » qui sont moins précises que d’autres, selon moi. Par exemple, le fait de dire : « Et Jésus ton enfant est béni. ». Il me semble que l’emploi du mot « enfant » ici, n’est pas assez précis. Selon moi, en employant ce mot, on passe à côté de quelque chose d’essentiel et de particulier à Marie. Car Jésus a été et est réellement l’enfant de Marie et de Joseph. Il est exact de dire que Jésus est l’enfant de Joseph. Joseph n’est pas le père biologique de Jésus mais il a été son père et Jésus est son enfant. C’est pourquoi Marie s’est adressée ainsi à Jésus demeuré au Temple à l’âge de douze ans : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. » (Lc 2, 48). Marie savait très bien que Joseph n’était pas le père biologique de Jésus; mais Elle ne craint pas de l’appeler « son père ». Un peu comme un homme qui adopte un enfant est tout à fait en droit d’être appelé son père. Mais Jésus n’est pas le fruit de la chair de Joseph. Par contre, Jésus est le fruit des entrailles de Marie. Jésus est non seulement l’enfant de Marie; Il est aussi le fruit de ses entrailles. C’est par Marie que le Verbe s’est fait chair. Pour moi, dire que Jésus est le fruit des entrailles de Marie, est la meilleure façon d’illustrer que le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 14). Dire que Jésus est le fruit des entrailles de Marie, exprime davantage le mystère chrétien que de dire que Jésus est l’enfant de Marie. C’est mon simple point de vue. 

 

Voici comment un site trouvé sur l’internet, explique le fait que l’on puisse dire que Jésus a été et est l’enfant de Joseph :

 

Mission par rapport à l'enfant Jésus

L'enfance de Jésus fut le second dépôt confié à la fidélité de Joseph. Mais à quel titre Jésus lui fut-il confié ? Il faut se souvenir que l'éducation de l'enfant est la fin très spéciale du mariage. Or, dans le mariage de saint Joseph et de la sainte Vierge, l'enfant Jésus fut le fruit de l'union virginale des deux chastes époux, non seulement parce qu'il fut le fruit de la virginité de Marie qui était le dépôt et le bien de saint Joseph, mais encore parce que l'union de Joseph et de Marie était, dans les desseins de Dieu, ordonnée à l'éducation de l'Homme-Dieu. Ce n'est pas assez dire que saint Joseph fut le père « putatif », ou le père « adoptif », ou le père « nourricier » de l'enfant Jésus. Ces appellations, que nous trouvons sans doute sous la plume de plusieurs Pères de l'Église, ne répondent en réalité qu'à une vérité incomplète. Tout ce qui appartient au père, hormis l'acte propre du mariage, appartint à Joseph par rap­port à l'enfant Jésus. C'est la doctrine de saint Jean Chrysostome, In Matth., homél. IV, n. 6, P. G., t. LVII, col. 47, magnifiquement développée par Bossuet, Panégyrique cité, 2° point. Le développement de Bossuet se trouve déjà en raccourci dans saint Thomas d'Aquin, expliquant comment, par une disposition spéciale de la Providence, le bien du mariage entre Joseph et Marie fut vraiment l'enfant Jésus: « L'enfant n'est pas appelé le bien du mariage seulement en tant que, par le mariage, il est mis au monde, mais encore en tant que le mariage est spécialement ordonné à sa naissance et à son éducation. Ainsi Jésus fut le fruit du mariage de Joseph et de Marie, non de la première façon, mais de la seconde. Et cependant, un enfant né d'adultère, et même un enfant adopté, ne saurait être appelé le fruit du mariage de ses parents (supposés ou adoptifs), car, en ce cas, ce mariage n'est pas or­donné par la nature à l'éducation de ces enfants, tandis que le mariage de Joseph et de Marie fut or­donné par Dieu tout spécialement à la naissance et à l'éducation de Jésus. » In IV Sent., l. IV, dist. XXX, q. II, a. 2, ad 4um. Cf. Terrien, La Mère de Dieu, t. II, p. 187-188, note.
Tiré du site internet suivant : Saint Joseph- Salve Regina

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