mardi 22 novembre 2011

Disciple

Disciple

Saint Paul, dans sa Lettre aux Galates, nous dit que son plus grand titre de gloire est la croix de notre Seigneur Jésus Christ; du moins, la seule chose dont il veuille se glorifier, c’est de la croix de notre Seigneur Jésus Christ : « Pour moi, que jamais je ne me glorifie sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ. » (Gal 6, 14). Quant à moi, mon plus grand titre de gloire, c’est d’être le disciple de notre Seigneur Jésus Christ. Être disciple de Jésus est ce qu’il y a de plus grand à mes yeux.

Hier, le 21 novembre, en la fête (mémoire) de la Présentation de la Vierge Marie, nous avions dans l’office des lectures du bréviaire, un texte tout simplement extraordinaire de saint Augustin; un texte d’une grande force et d’une grande clarté. Saint Augustin nous faisait comprendre que le plus grand titre de gloire de la très Sainte Vierge Marie, en un sens, n’était pas d’être la Mère de Dieu, la Mère de Notre Seigneur Jésus Christ, mais bien plutôt le fait que Marie ait été le disciple de Jésus. N’est-ce pas extraordinaire de se faire dire cela de la part d’un théologien et d’un Père de l’Église tel que saint Augustin? Pour Jésus, le sommet de la vie chrétienne, c’est de faire la Volonté de Dieu, c’est d’être le disciple de Jésus. Faire la volonté de Dieu, c’est cela la sainteté. Marie est sainte d’abord et avant tout parce qu’elle a fait la Volonté de Dieu. Elle a été Mère de Jésus, Mère de Dieu parce qu’elle a fait la Volonté de Dieu. Il est donc vrai de dire avec saint Augustin qu’il a été plus important et plus avantageux pour Marie d’avoir été le disciple de Jésus que d’être sa Mère. Et nous pouvons nous aussi être Mère de Jésus en faisant la Volonté de notre Maître. Voici ce qu'a écrit saint Augustin:

" Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples : Voici ma mère et mes frères. Et ensuite : Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère. Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut naquît d'elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le Christ fût créé en elle ? Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été mère du Christ ; il a été plus avantageux pour elle d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été sa mère.    Voyez si ce que je dis n'est pas vrai. Comme le Seigneur passait, suivi par les foules et accomplissant des miracles divins, une femme se mit à dire : Heureux, bienheureux, le sein qui t'a porté ! Et qu'est-ce que le Seigneur a répliqué, pour éviter qu'on ne place le bonheur dans la chair? Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent! Donc, Marie est bienheureuse aussi parce qu'elle a entendu la parole de Dieu, et l'a gardée : son âme a gardé la vérité plus que son sein n'a gardé la chair.      Faites attention à ce qu'il dit : Voici ma mère et mes frères. Comment serez-vous la mère du Christ ? Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère.  (Homélie de saint Augustin sur l’évangile de Matthieu)

Comme cela est fort et éblouissant! Réjouissons-nous donc d’être le disciple de Jésus. Que le fait d’être le disciple d’un tel Maître soit notre plus grande fierté et notre plus grande gloire ! Il y a un moment de la journée où le mot disciple de Jésus prend pour moi tout son sens; où le mot disciple me bouleverse et m’émeut. C’est au moment de la consécration à la messe, alors que le prêtre dit :

Au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, Jésus prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. » De même, à la fin du repas, il prit la coupe; de nouveau il rendit grâce, et la donna à ses disciples, en disant : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang … »




1 commentaire:

  1. Wow! Je lis ce texte, 5 ans plus tard, et je prends tout à coup consience à mon tour de ces mots: Jésus donne ce saint pain, son corps rompu, à SES DISCIPLES! Pas à ses apôtres, malgré qu'il ait partagé ce repas exclusivement avec les 12! Mais à ses DISCIPLES!

    Parfois, ça rend du temps avant que les gens ne comprennent, mais quelle lumière quand ils la reçoivent!

    Merci.

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