JÉSUS A BESOIN DE TOI
Chers amis, nous avons commencé
une nouvelle année pastorale. À chaque année, j’aime à mettre un thème sur le
mur derrière l’autel, pour nous inciter à changer quelque chose dans notre vie.
Ce thème est en quelque sorte le leitmotiv de notre année pastorale. Cette
année, je désire mettre les mots suivants :
JÉSUS A BESOIN DE TOI
Nous savons tous que Jésus a
besoin de nous. Cela fait partie de son AMOUR MISÉRICORDIEUX que de daigner avoir
besoin de nous. Mais Il a besoin de nous pour quoi? « POUR SAUVER DES ÂMES »; rien de moins. Le 14 août, à
chaque année, nous fêtons un très grand saint de notre époque: saint
Maximilien Kolbe. Ce jour-là, nous sommes invités à lire, à l’office des
lectures de la prière du temps présent, un extrait d’une de ses lettres. Dans
cet extrait, le Père Kolbe dit ceci:
« Cher frère, j’éprouve
une grande joie à cause du zèle brûlant qui t’enflamme pour promouvoir la
gloire de Dieu. À notre époque, ce n’est pas sans douleur que nous voyons comme
une épidémie, ce qu’on appelle l’indifférentisme, se propager de diverses manières
non seulement chez les laïcs mais même dans les communautés religieuses. Et
pourtant, puisque Dieu est digne d’une gloire infinie, il nous importe d’abord
et au plus haut point de lui rendre la plus grande gloire, à la mesure de nos
pauvres forces, même si nous ne pouvons lui donner que celle qu’il nous accorde
lui-même, créatures en exil que nous sommes.
Puisque
la gloire de Dieu resplendit surtout dans le salut des âmes que le Christ a
rachetées de son propre sang, le zèle de la vie apostolique doit consister
avant tout et par-dessus tout à procurer le salut, et même la plus grande
sanctification du plus grand nombre d’âmes possible. »
Un grand nombre de nos concitoyens vivent comme si le ciel
n’existait pas. Ils ont les yeux et le cœur rivés sur cette terre, comme s’ils
ne devaient jamais la quitter ou comme si elle consistait en leur seule patrie.
Mais la véritable patrie qui est la nôtre, elle est au ciel, pour l’éternité.
Nous nous préparons ici-bas une éternité de bonheur ou de malheur, dépendamment
de nos choix de vie. Cela devrait nous faire frémir, ou, à tout le moins, nous
faire réfléchir. Mais nous préférons souvent nous bercer d’illusions. Et la
plus grande illusion est de croire que Dieu n’existe pas et que, par
conséquent, nous n’irons jamais à sa rencontre.
La question est donc la suivante: « Comment
sauver des âmes? ». La réponse à cette question est très simple et très
claire: « En annonçant le SAUVEUR,
JÉSUS-CHRIST, NOTRE SEIGNEUR ».
Il est plus que temps que tous les baptisés prennent sérieusement conscience du fait que nos
contemporains ne découvriront pas Jésus Christ, ou ne redécouvriront pas Jésus le Sauveur de l’humanité, s’ils ne l’annoncent
pas par leurs paroles et leurs actes. L’Esprit Saint nous a donné le pape
François précisément pour cela: pour faire de nous des disciples-missionnaires;
pas seulement des disciples, mais des disciples-missionnaires. Cher frère,
chère sœur, sais-tu que tu te dois d’être missionnaire à cause de ton baptême
et par ton baptême? Sais-tu cela? Es-tu convaincu de cela? Si oui, que fais-tu
pour annoncer Jésus aux gens que tu côtoies? Quand le prêtre à la fin de la
messe, dit aux gens: « Allez dans la paix du Christ », il ne
les invite pas à sortir de l’église; il les invite à ALLER ANNONCER JÉSUS
partout où ils seront durant la semaine.
Le pape François est vraiment notre leader en la matière.
Voici deux petits textes du pape que nous devrions très souvent méditer. Je
tire ces deux textes des propos qu’a tenus le pape samedi dernier, à Medellin,
en Colombie:
« Comme l’a dit le document d’Aparecida :
‘‘Connaître Jésus est le meilleur don que puisse recevoir toute personne ;
que nous l’ayons rencontré, nous, est la meilleure chose qui nous soit arrivée
dans la vie, et le faire connaître par notre parole et par nos œuvres est notre
joie » (N. 29), la joie d’évangéliser. » (1)
Pour
évangéliser, il faut d’abord être conscient du don reçu. « Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4, 10) a dit un jour
Jésus à une personne à qui Il s’est révélé et à qui Il a fait le don de la foi.
Si nous n’annonçons pas Jésus Christ, c’est que nous ne sommes pas vraiment
conscients du don reçu.
Une
fois conscients du don reçu, comment faire pour annoncer Jésus? Le pape
François nous éclaire aussi sur ce point :
« À l’occasion de l’un de [mes] voyages, lors des
journées de la Jeunesse
en Pologne [Cracovie 2016],
au cours d’un déjeuner que j’ai partagé avec les jeunes, avec 15 jeunes et avec
l’Archevêque, l’un d’eux m’a demandé : ‘‘Que
puis-je dire à un compagnon jeune qui est athée, qui ne croit pas, quel
argument puis-je lui donner ?’’ Et l’idée m’est venue de lui
répondre : « Écoute, la
dernière chose à faire, c’est de lui dire quelque chose. Il est resté à me
regarder. Commence à faire, commence à te comporter de telle manière que
l’inquiétude qui l’habite le rende curieux et qu’il t’interroge ; et quand
il t’interrogera sur ton témoignage, là tu peux commencer à dire quelque chose. »
Il est si important de sortir dans la rue, de porter la foi dans la rue, de
porter la vie dans la rue. » (2)
Cette
façon de faire, est la méthode préconisée par le « Système des Cellules Paroissiales d’Évangélisation
(CPÉ) » que nous avons commencé à mettre en place en notre paroisse depuis deux
ans. La méthode préconisée par les CPÉ pour être missionnaire, se nomme:
le « filet ». Jésus fait de chaque baptisé un « pêcheur d’hommes ». De quoi sera formé le filet que nous utiliserons pour pêcher? Quel
instrument utiliserons-nous? La première maille du filet des CPÉ consiste à
construire des ponts d’amitié: à rencontrer les gens, à s’intéresser à
eux, à leur montrer qu’ils sont importants pour nous et, éventuellement, à leur
rendre service. Tout cela ne pourra que susciter en eux des interrogations. Lorsqu'ils nous interrogerons, nous serons alors en mesure de répondre à leurs questions et surtout à
témoigner de la joie qui nous habite et qui a sa source en JÉSUS.
Une
très bonne façon de nous initier à la méthode du filet, consiste à s’exercer
auprès des croyants comme nous. Pourquoi avant d’entrer dans notre banc à l’église
le dimanche, ne saluerions-nous pas la personne qui est près de nous, qui est
là peut-être depuis des années et dont j’ignore le nom? Entrer dans l’église,
aller directement à mon banc, sans trop regarder les gens autour de moi, est-ce
une façon de leur montrer qu’ils sont importants à mes yeux? Je pense que la
mission commence par là. Avant de montrer aux gens du dehors qu’ils sont
précieux à nos yeux, nous devrions commencer par faire cela « au-dedans »,
dans notre famille et dans notre église. Que Jésus et la Vierge Marie nous
viennent en aide sur ce point.
www.celam.org/aparecida/Frances.pdf
13 mai 2007 - d'Aparecida, au Brésil, j'ai inauguré avec une grande joie la Ve ... Au Vatican, le 29 juin 2007, fête
des saints Apôtres Pierre et Paul. 5 ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire