Pèlerinage au Sanctuaire de
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à
Québec
Hier, le 15 octobre 2016, en la
fête liturgique de sainte Thérèse d’Avila, Carmélite et docteur de l’Église, notre paroisse partait rendre visite à la "petite Thérèse" au sanctuaire qui lui est dédié à Québec. En cette magnifique journée automnale, cinquante-cinq pèlerins partaient le coeur joyeux à la rencontre de celle qui a promis de "passer son ciel à faire du bien sur la terre ". Ce fut un moment de grande joie pour mes paroissiens et pour moi-même.
Je remercie l’abbé Réjean Lessard, recteur du sanctuaire, d’avoir permis que l’exposition itinérante
sur Thérèse reste quelques jours de plus que prévu à Québec, pour permettre que
nous puissions vivre une expérience unique avec ma sainte préférée. Plusieurs
de mes paroissiens et paroissiennes ne connaissaient pas tellement la
« petite Thérèse ». Mon ami Richard Vidal nous a fait aimer Thérèse
par sa façon de commenter l’exposition qui est une réplique de celle qui existe
en France. Cette exposition qui raconte la vie de Thérèse, est un cadeau de la France fait à l'abbé Lessard. Cette exposition est itinérante. Elle se promène partout en Amérique du Nord. Si vous désirez qu'elle se rende chez vous, vous n'avez qu'à en faire la demande.
Richard et Donna son épouse, nous ont aussi fait bénéficier de leurs talents musicaux. Richard a même accepté, à ma demande, de chanter pour nous le texte qu’il a écrit sur la nuit du néant qu’a vécue Thérèse durant les dix-huit derniers mois de sa vie. Ce chant est tellement troublant et touchant:
Exposition à l'intérieur du sanctuaire à Beauport
Sur la photo que nous voyons en gros plan, Thérèse tient deux images: l'image de Jésus Enfant et l'image de la Sainte Face. La sainte veut ainsi montrer visuellement le nom de religion qu'elle a choisi et qui est le suivant: Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Thérèse a voulu par là honorer deux des mystères de la vie de Jésus: son enfance et sa Passion. Thérèse a fait cadeau au monde entier de sa petite voie, à laquelle on parvient par l'esprit d'enfance et elle a connu et partagé la souffrance de Jésus, spécialement durant les dix-huit derniers mois de sa vie
Richard et Donna son épouse, nous ont aussi fait bénéficier de leurs talents musicaux. Richard a même accepté, à ma demande, de chanter pour nous le texte qu’il a écrit sur la nuit du néant qu’a vécue Thérèse durant les dix-huit derniers mois de sa vie. Ce chant est tellement troublant et touchant:
La nuit du néant
« Mon âme est envahie des plus épaisses ténèbres.
« Mon âme est envahie des plus épaisses ténèbres.
Juste
penser au ciel est pour moi un dur combat.
Je
suis dans un tunnel, dans une nuit si profonde,
Vivant
l’obscurité et la nuit du néant.
Où es-tu, Seigneur? Dans quel pays m’as-tu
laissée?
Où es-tu Seigneur? Je cherche la lumière,
Le firmament étoilé.
Je
rêve de soleil, d’un ciel brillant de clarté.
Je
pense à tes merveilles, mais elles sont dans le brouillard.
Des
voix me disent: « Avance,
réjouis-toi de ta mort;
Mais elle t’enfoncera dans la nuit du néant ».
Le
pain de la douleur, j’accepte de le manger
Pour
ceux qui ont perdu le flambeau de notre foi.
Mon
cœur veut en retour jamais, ne jamais pécher.
Pardon
pour tous mes frères, dans la nuit du néant.
Richard Vidal, La nuit du néant
Ce magnifique chant de Richard Vidal, est constitué en grande partie des mots mêmes de Thérèse.
Richard Vidal, Donna et moi
L’évangile d’aujourd’hui, en ce 29ème dimanche du temps ordinaire, se termine par une des phrases les plus troublantes et les plus tristes rapportées par les évangiles. Jésus nous dit: « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » (Lc 18, 8)
À l’homélie, ce matin, j’ai
commenté un peu cette phrase de Jésus. J’ai dit à nos paroissiens, que Jésus
parle ici de son retour dans la gloire, à la fin des temps. Une chose est
certaine, Jésus ne parlait pas à ce moment-là de son époque. Car à son époque,
la grande majorité des gens croyaient en Dieu. Mais je crois que Jésus, qui est
Dieu, avait les yeux de son esprit tournés vers notre époque où l’athéisme se
répand à une vitesse surprenante et déconcertante. Je ne veux pas dire par là que la fin du
monde est proche. Mais la fin d’un monde est bien palpable.
On a souvent dit que Thérèse est
la plus grande sainte des temps modernes. Je ne sais pas si elle est la plus
grande sainte de notre époque, mais je sais que Thérèse est très moderne. Et
elle est moderne en particulier parce qu’elle vécu en son âme et en son esprit,
quelque chose du pire fléau que puisse connaître l’humanité: l’athéisme; la
conviction que Dieu n’existe pas et que tout finit avec la mort corporelle.
Un des textes les plus beaux que
j’aie lu durant ma vie, est l’exhortation du pape Paul VI sur la joie chrétienne.
Dans cette magnifique lettre que le pape nous a écrite, il mentionne quelques
uns des saints les plus joyeux qui aient vécu sur cette terre. Thérèse figure
dans cette liste. Chose étonnante, Paul VI, pour parler de la joie qui habitait Thérèse, place notre chère sainte dans sa nuit de la foi :
« En des temps plus proches de nous, sainte Thérèse
de Lisieux nous indique la voie courageuse de l'abandon entre les mains de Dieu
à qui elle confie sa petitesse. Ce n'est pourtant pas qu'elle ignore le sentiment
de l'absence de Dieu, dont notre siècle fait à sa manière la dure expérience: «
Parfois il semble au petit oiseau
(auquel elle se compare) ne pas croire
qu'il existe autre chose que les nuages qui l'enveloppent...C'est le moment de
la joie parfaite pour le pauvre petit être faible... Quel bonheur pour lui de
rester là quand même, de fixer l'invisible lumière qui se dérobe à sa foi
». (Paul VI, La joie chrétienne, nos 38 et 39).
Je crois que mystérieusement la joie et la tristesse peuvent habiter simultanément dans le coeur humain. Mais à certains moments, c'est vraiment la tristesse qui envahit le coeur; et une tristesse énorme. Jésus, au début de sa Passion, a confié à ses amis les apôtres, que " son âme était triste à en mourir " (Mt 26, 38).
Je crois que mystérieusement la joie et la tristesse peuvent habiter simultanément dans le coeur humain. Mais à certains moments, c'est vraiment la tristesse qui envahit le coeur; et une tristesse énorme. Jésus, au début de sa Passion, a confié à ses amis les apôtres, que " son âme était triste à en mourir " (Mt 26, 38).
Si la tristesse t'a fait douter
au soir d'abandon,
tu sauras porter ta croix.
Alors tu pourras mourir
au pas de l'homme-Dieu.
(Prière du temps présent, hymne aux laudes, commun des martyrs)
Thérèse a offert sa nuit de la foi pour que les incroyants et les athées retrouvent le chemin de la lumière. Après avoir fait l'expérience d'avoir été en quelque sorte abandonnée par Dieu, tout comme Jésus sur la croix, Thérèse meurt comme son Maître, en manifestant son amour envers Dieu: " Oh ! je l’aime … Mon Dieu… je vous aime ! "
au soir d'abandon,
tu sauras porter ta croix.
Alors tu pourras mourir
au pas de l'homme-Dieu.
(Prière du temps présent, hymne aux laudes, commun des martyrs)
Thérèse a offert sa nuit de la foi pour que les incroyants et les athées retrouvent le chemin de la lumière. Après avoir fait l'expérience d'avoir été en quelque sorte abandonnée par Dieu, tout comme Jésus sur la croix, Thérèse meurt comme son Maître, en manifestant son amour envers Dieu: " Oh ! je l’aime … Mon Dieu… je vous aime ! "
Je termine ce blogue en citant des courriels que j’ai
envoyés hier, de retour chez moi, après le pèlerinage.
Message envoyé à
Richard Vidal, notre cher guide durant la
journée :
« GRAND MERCI !!!
Chers Richard et Donna,
Quelle belle journée nous avons passé en
compagnie de Thérèse et de vous !!!!! SOYEZ-EN CHALEUREUSEMENT REMERCIÉS
!!!
Une dame d'Haïti faisant partie du
groupe, m'a dit qu'elle a été tellement touchée par les chants que vous avez
interprétés, qu'elle n'a pas cessé de pleurer pendant que vous
chantiez.
Et que dire de toi Richard ???
Quand tu nous parlais de Thérèse, on sentait tellement que tu l'aimais.
Thérèse doit beaucoup t'aimer pour t'attirer ainsi a elle.
Le plus gros merci va à Donna qui a su
être tellement insistante et convaincante qu'elle a réussi à me faire
changer d'avis et à me convaincre d'organiser un pèlerinage au Sanctuaire de notre chère Thérèse.
J'aurais aimé que vous puissiez avoir
été là dans le stationnement de l'église Saint-Marcel, quand nos pèlerins sont
descendus le sourire aux lèvres et la joie dans les yeux, en nous manifestant
leur gratitude et leur contentement.
Oui Thérèse a continué aujourd'hui à
faire des miracles dans les coeurs, et nous en avons été les heureux
bénéficiaires ... grâce à vous !!!
SOYEZ-EN BÉNIS ET REMERCIÉS !!!!
Que Thérèse vous obtienne des grâces de
choix !!!
Votre ami Guy
Message reçu
d’une amie paroissienne:
Cher Père Guy,
Quelques "mots écrits" pour
ajouter aux "mercis exprimés"verbalement.
Une belle journée..Une journée
lumineuse..Une journée où j'ai senti une communauté vivante et un curé
heureux...
Ce que j'ai entendu, en descendant de
l'autobus, en est une preuve .Plusieurs personnes ont dit: "Il faut
répéter ce genre d'expérience!"
Ce soir, j'ai compris que, lorsqu'on
parle de nouveauté, on ne sait pas tout ce qui va arriver.....J'ai compris
qu'il fallait être libre...et avoir des yeux neufs. J'ai compris que je devais
m'abandonner.
Ma journée au Sanctuaire de sainte
Thérèse de l'E.J. y est pour beaucoup dans les prises de conscience que j'ai
faites.
"Regarder avec des yeux
neufs", c'est le fruit de ma journée.
Bonne nuit!
Louez sois-tu Seigneur!
Ma réponse à ce message:
Chère … ,
Une fois de plus, vous avez laissé
parler votre coeur plein de gratitude. Cela ne me surprend pas, mais cela
m'édifie, me construit. Ne sommes-nous pas, chacun et chacune de nous des
semences de bonheur pour les autres.
Vous avez bien raison de dire que
j'étais heureux hier. Je pense que tout le monde l'a senti, dans l'autobus, et
au Sanctuaire de sainte Thérèse. Je n'avais pas bien dormi la veille,
mais dès mon entrée dans l'autobus, mon coeur était rempli de joie. Cette joie
m'a habité jusque dans la soirée. Oui, la joie spirituelle est vraiment un
fruit de l'Esprit Saint.
Je demande à notre chère Thérèse et même
aux trois saintes Thérèse Carmélites que tous les deux nous chérissons, de vous
accompagner aujourd'hui dans votre démarche afin que vous puissiez donner aux
gens que vous rencontrerez, le goût de se plonger à chaque jour dans le Coeur
de Dieu qui est toujours nouveau et plein d'amour. Avant de partir, j'ai acheté
un petit signet au sanctuaire. De fait, j'ai voulu l'acheter, mais on m'en a
fait cadeau. Je vous en donnerez un quand je vous verrai. J'ai dit à la dame
qui vendait les objets de piété: " J'aimerais vous acheter tous les
signets qui se trouve là " ;
et j'ai pointé du doigt le signet en question. Avant de vouloir payer, ce que
je n'ai d'ailleurs jamais fait puisqu'on m'a fait un cadeau, j'ai demandé
comment il y en avait. La dame les a comptés devant moi. Il y en avait
dix-sept. J'ai alors dit: " Ah,
c'est bien, car ma fête est dans deux jours, le dix-sept octobre ". C'est peut-être cela qui a
fait en sorte que j'ai reçu un cadeau de plus hier. Sur ce signet, il y a
cette phrase de Thérèse, écrite de sa main:
« Le Bon Dieu est plus tendre qu’une Mère »
Ce qui est vraiment tendre, ne vieillit
jamais.
Amitiés !
Guy, omv
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire