dimanche 16 octobre 2016

Pèlerinage au Sanctuaire de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Pèlerinage au Sanctuaire de
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à Québec




Nos pèlerins, au "Sanctuaire de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus", à Beauport, Québec

Hier, le 15 octobre 2016, en la fête liturgique de sainte Thérèse d’Avila, Carmélite et docteur de l’Église, notre paroisse partait rendre visite à la "petite Thérèse" au sanctuaire qui lui est dédié à Québec. En cette magnifique journée automnale, cinquante-cinq pèlerins partaient le coeur joyeux à la rencontre de celle qui a promis de "passer son ciel à faire du bien sur la terre ". Ce fut un moment de grande joie pour mes paroissiens et pour moi-même. Je remercie l’abbé Réjean Lessard, recteur du sanctuaire, d’avoir permis que l’exposition itinérante sur Thérèse reste quelques jours de plus que prévu à Québec, pour permettre que nous puissions vivre une expérience unique avec ma sainte préférée. Plusieurs de mes paroissiens et paroissiennes ne connaissaient pas tellement la « petite Thérèse ». Mon ami Richard Vidal nous a fait aimer Thérèse par sa façon de commenter l’exposition qui est une réplique de celle qui existe en France. Cette exposition qui raconte la vie de Thérèse, est un cadeau de la France fait à l'abbé Lessard. Cette exposition est itinérante. Elle se promène partout en Amérique du Nord. Si vous désirez qu'elle se rende chez vous, vous n'avez qu'à en faire la demande. 


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Exposition à l'intérieur du sanctuaire à Beauport

Sur la photo que nous voyons en gros plan, Thérèse tient deux images: l'image de Jésus Enfant et l'image de la Sainte Face. La sainte veut ainsi montrer visuellement le nom de religion qu'elle a choisi et qui est le suivant: Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Thérèse a voulu par là honorer deux des mystères de la vie de Jésus: son enfance et sa Passion. Thérèse a fait cadeau au monde entier de sa petite voie, à laquelle on parvient par l'esprit d'enfance et elle a connu et partagé la souffrance de Jésus, spécialement durant les dix-huit derniers mois de sa vie

Richard et Donna son épouse, nous ont aussi fait bénéficier de leurs talents musicaux. Richard a même accepté, à ma demande, de chanter pour nous le texte qu’il a écrit sur la nuit du néant qu’a vécue Thérèse durant les dix-huit derniers mois de sa vie. Ce chant est tellement troublant et touchant:

La nuit du néant

« Mon âme est envahie des plus épaisses ténèbres.  
Juste penser au ciel est pour moi un dur combat.
Je suis dans un tunnel, dans une nuit si profonde,
Vivant l’obscurité et la nuit du néant.

Où es-tu, Seigneur? Dans quel pays m’as-tu laissée?
Où es-tu Seigneur? Je cherche la lumière,
Le firmament étoilé.     

Je rêve de soleil, d’un ciel brillant de clarté.
Je pense à tes merveilles, mais elles sont dans le brouillard.
Des voix me disent: « Avance, réjouis-toi de ta mort;
Mais elle t’enfoncera dans la nuit du néant ».

Le pain de la douleur, j’accepte de le manger
Pour ceux qui ont perdu le flambeau de notre foi.
Mon cœur veut en retour jamais, ne jamais pécher.
Pardon pour tous mes frères, dans la nuit du néant.

                                                 Richard Vidal, La nuit du néant

Ce magnifique chant de Richard Vidal, est constitué en grande partie des mots mêmes de Thérèse. 

Richard Vidal, Donna et moi

L’évangile d’aujourd’hui, en ce 29ème dimanche du temps ordinaire, se termine par une des phrases les plus troublantes et les plus tristes rapportées par les évangiles. Jésus nous dit: « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » (Lc 18, 8)

À l’homélie, ce matin, j’ai commenté un peu cette phrase de Jésus. J’ai dit à nos paroissiens, que Jésus parle ici de son retour dans la gloire, à la fin des temps. Une chose est certaine, Jésus ne parlait pas à ce moment-là de son époque. Car à son époque, la grande majorité des gens croyaient en Dieu. Mais je crois que Jésus, qui est Dieu, avait les yeux de son esprit tournés vers notre époque où l’athéisme se répand à une vitesse surprenante et déconcertante. Je ne veux pas dire par là que la fin du monde est proche. Mais la fin d’un monde est bien palpable.

On a souvent dit que Thérèse est la plus grande sainte des temps modernes. Je ne sais pas si elle est la plus grande sainte de notre époque, mais je sais que Thérèse est très moderne. Et elle est moderne en particulier parce qu’elle vécu en son âme et en son esprit, quelque chose du pire fléau que puisse connaître l’humanité: l’athéisme; la conviction que Dieu n’existe pas et que tout finit avec la mort corporelle.

Un des textes les plus beaux que j’aie lu durant ma vie, est l’exhortation du pape Paul VI sur la joie chrétienne. Dans cette magnifique lettre que le pape nous a écrite, il mentionne quelques uns des saints les plus joyeux qui aient vécu sur cette terre. Thérèse figure dans cette liste. Chose étonnante, Paul VI, pour parler de la joie qui habitait Thérèse, place notre chère sainte dans sa nuit de la foi :

« En des temps plus proches de nous, sainte Thérèse de Lisieux nous indique la voie courageuse de l'abandon entre les mains de Dieu à qui elle confie sa petitesse. Ce n'est pourtant pas qu'elle ignore le sentiment de l'absence de Dieu, dont notre siècle fait à sa manière la dure expérience: « Parfois il semble au petit oiseau (auquel elle se compare) ne pas croire qu'il existe autre chose que les nuages qui l'enveloppent...C'est le moment de la joie parfaite pour le pauvre petit être faible... Quel bonheur pour lui de rester là quand même, de fixer l'invisible lumière qui se dérobe à sa foi ». (Paul VI, La joie chrétienne, nos 38 et 39).

Je crois que mystérieusement la joie et la tristesse peuvent habiter simultanément dans le coeur humain. Mais à certains moments, c'est vraiment la tristesse qui envahit le coeur; et une tristesse énorme. Jésus, au début de sa Passion, a confié à ses amis les apôtres, que " son âme était triste à en mourir " (Mt 26, 38).

Si la tristesse t'a fait douter 
au soir d'abandon, 
tu sauras porter ta croix. 
Alors tu pourras mourir
au pas de l'homme-Dieu.
(Prière du temps présent, hymne aux laudes, commun des martyrs)

Thérèse a offert sa nuit de la foi pour que les incroyants et les athées retrouvent le chemin de la lumière. Après avoir fait l'expérience d'avoir été en quelque sorte abandonnée par Dieu, tout comme Jésus sur la croix, Thérèse meurt comme son Maître, en manifestant son amour envers Dieu: " Oh ! je l’aime … Mon Dieu… je vous aime !  "

Je termine ce blogue en citant des courriels que j’ai envoyés hier, de retour chez moi, après le pèlerinage.

Message envoyé à Richard Vidal, notre cher guide durant la journée :

« GRAND MERCI !!!

Chers Richard et Donna, 

Quelle belle journée nous avons passé en compagnie de Thérèse et de vous !!!!!  SOYEZ-EN CHALEUREUSEMENT REMERCIÉS !!!

Une dame d'Haïti faisant partie du groupe, m'a dit qu'elle a été tellement touchée par les chants que vous avez interprétés, qu'elle n'a pas cessé de pleurer pendant que vous chantiez. 

Et que dire de toi Richard ???  Quand tu nous parlais de Thérèse, on sentait tellement que tu l'aimais. Thérèse doit beaucoup t'aimer pour t'attirer ainsi a elle.

Le plus gros merci va à Donna qui a su être tellement insistante et convaincante qu'elle a réussi à me faire changer d'avis et à me convaincre d'organiser un pèlerinage au Sanctuaire de notre chère Thérèse. 

J'aurais aimé que vous puissiez avoir été là dans le stationnement de l'église Saint-Marcel, quand nos pèlerins sont descendus le sourire aux lèvres et la joie dans les yeux, en nous manifestant leur gratitude et leur contentement. 

Oui Thérèse a continué aujourd'hui à faire des miracles dans les coeurs, et nous en avons été les heureux bénéficiaires  ...  grâce à vous !!!

SOYEZ-EN BÉNIS ET REMERCIÉS !!!!

Que Thérèse vous obtienne des grâces de choix !!!

Votre ami Guy

Message reçu d’une amie paroissienne:

Cher Père Guy,

Quelques "mots écrits" pour ajouter aux "mercis exprimés"verbalement.

Une belle journée..Une journée lumineuse..Une journée où j'ai senti une communauté vivante et un curé heureux...

Ce que j'ai entendu, en descendant de l'autobus, en est une preuve .Plusieurs personnes ont dit: "Il faut répéter ce genre d'expérience!" 

Ce soir, j'ai compris que, lorsqu'on parle de nouveauté, on ne sait pas tout ce qui va arriver.....J'ai compris qu'il fallait être libre...et avoir des yeux neufs. J'ai compris que je devais m'abandonner.

Ma journée au Sanctuaire de sainte Thérèse de l'E.J. y est pour beaucoup dans les prises de conscience que j'ai faites.

"Regarder avec des yeux neufs", c'est le fruit de ma journée. 

Bonne nuit!

Louez sois-tu Seigneur!


Ma réponse à ce message:

Chère … , 

Une fois de plus, vous avez laissé parler votre coeur plein de gratitude. Cela ne me surprend pas, mais cela m'édifie, me construit. Ne sommes-nous pas, chacun et chacune de nous des semences de bonheur pour les autres. 

Vous avez bien raison de dire que j'étais heureux hier. Je pense que tout le monde l'a senti, dans l'autobus, et au Sanctuaire de sainte Thérèse. Je n'avais pas bien dormi la veille, mais dès mon entrée dans l'autobus, mon coeur était rempli de joie. Cette joie m'a habité jusque dans la soirée. Oui, la joie spirituelle est vraiment un fruit de l'Esprit Saint. 

Je demande à notre chère Thérèse et même aux trois saintes Thérèse Carmélites que tous les deux nous chérissons, de vous accompagner aujourd'hui dans votre démarche afin que vous puissiez donner aux gens que vous rencontrerez, le goût de se plonger à chaque jour dans le Coeur de Dieu qui est toujours nouveau et plein d'amour. Avant de partir, j'ai acheté un petit signet au sanctuaire. De fait, j'ai voulu l'acheter, mais on m'en a fait cadeau. Je vous en donnerez un quand je vous verrai. J'ai dit à la dame qui vendait les objets de piété: " J'aimerais vous acheter tous les signets qui se trouve là " ; et j'ai pointé du doigt le signet en question. Avant de vouloir payer, ce que je n'ai d'ailleurs jamais fait puisqu'on m'a fait un cadeau, j'ai demandé comment il y en avait. La dame les a comptés devant moi. Il y en avait dix-sept. J'ai alors dit: " Ah, c'est bien, car ma fête est dans deux jours, le dix-sept octobre ". C'est peut-être cela qui a fait en sorte que j'ai reçu un cadeau de plus hier. Sur ce signet, il y a cette phrase de Thérèse, écrite de sa main: 

« Le Bon Dieu est plus tendre qu’une Mère   »

Ce qui est vraiment tendre, ne vieillit jamais. 

Amitiés !

Guy, omv





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