Loreto : maison de la Sainte Famille (2)
Je suis du nombre de ceux et celles qui croient que la Vierge Marie est apparue à plusieurs reprises sur terre depuis son Assomption au ciel. Je crois à toutes les apparitions mariales qui ont eu lieu au cours des siècles : Guadalupe (1531), La rue du Bac (1830), La Salette (1846), Lourdes (1858), Fatima (1917), pour ne nommer que celles-là. Pourquoi la Vierge Marie est-elle apparue à ces endroits. Elle est apparue à chaque fois par obéissance à Dieu qui désirait qu'un sanctuaire marial soit érigé à l'endroit des apparitions pour que que notre Père du ciel puisse combler de faveurs, de grâces et de guérisons ses enfants bien-aimés. Voilà la raison de ces sanctuaires mariaux, de ces Temples, de ces "maisons de prière", selon l'expression que Jésus a employée pour désigner le Temple de Jérusalem (Lc 19, 46).
Pourquoi Dieu a-t-il voulu que les murs dans lesquels a vécu la Sainte Famille ne soient jamais détruits ? Il faut admettre que c'est pour la même raison : pour combler de grâces les gens qui iront prier en leur sein. Que répondriez-vous à la question suivante : "Quel est le sanctuaire marial le plus important sur la planète ? " Je pense que la réponse de chacun de vous risquerait d'être subjective. Vous pourrez lire dans un instant, la réponse de saint Jean-Paul II à cette question.
Le livre de Federico Catani, intitulé "Le Miracle de la Sainte Maison de Lorette" (dont vous avez au début de ce blogue, l'image de la page couverture du livre), commence ainsi :
"Le 15 août 1993, dans la lettre qu'il a envoyée à l'occasion du VIIème centenaire du Sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette, le pape Jean-Paul II l'a définie comme étant le "premier Sanctuaire de portée internationale dédiée à la Vierge et, durant plusieurs siècles, le vrai coeur marial de la Chrétienté." (1)
Ce sont des paroles très fortes de Jean-Paul II. J'ai été voir ce texte sur le web et je m'étonne que monsieur Catani n'ait pas mis aussi dans son livre, la phrase qui suit immédiatement celle qu'il a reproduite. Le pape y dit :
"La Sainte Maison de Lorette n'est pas seulement une "relique", mais aussi une précieuse "icône" concrète." (1)
Cette dernière phrase de saint Jean-Paul II, est encore plus forte que les précédentes. Jean-Paul II n'hésite pas à dire que la Sainte Maison de Lorette, est une "relique". Les papes n'ont jamais voulu dire publiquement que le Saint Suaire de Turin est une "relique", c'est-à-dire qu'il a réellement touché le corps inerte de Jésus ; mais Jean-Paul II n'hésite pas à dire que la Sainte Maison de Lorette "EST UNE RELIQUE".
Pourquoi la maison de la Sainte Famille a-t-elle été déplacée ?
Il est clair que Dieu a permis le déplacement de cette maison pour qu'elle ne soit jamais détruite car dans cette maison ont eu lieu quelques uns des plus grands mystères de notre foi. Si la maison était restée à Nazareth, elle aurait très probablement été détruite par les Musulmans. En 1291, lors de la dernière croisade, les Turcs ont finalement vaincu les Croisés à la fin du mois de mai 1291. Mais quelques jours avant cette victoire finale, dans la nuit du 10 mai 1291, les murs de la maison de la Sainte Famille ont été arrachés de leur fondation et se sont retrouvés à Trsat, dans la province de l'Istrie, en Croatie, de façon inexplicable. Tout cela est documenté. À Nazareth, la maison de la Sainte Famille était appuyée à un rocher qui constituait en quelque sorte un mur naturel et le quatrième mur de la maison. Ce sont les trois murs de construction humaine qui se sont retrouvés cette nuit-là en Croatie et se sont posés au sol sans être appuyés sur aucune fondation. Les pèlerins qui sont allés à Nazareth après le 10 mai 1291, n'ont jamais pu voir les murs de la maison de la Sainte Famille. Il est donc plus exact de parler de la translation des trois murs de la maison, plutôt que de la maison elle-même, dans son entier.
Le témoignage de la Vierge Marie elle-même
" Selon ce qui a été relaté par le Franciscain Istrien, Francesco Glavinich, dans son Histoire de Trsat, au matin du 10 mai 1291, des bûcherons aperçurent dans la clairière de la forêt qui était présente à cette époque sur ce territoire, un édifice qu'ils n'avaient jamais vus auparavant : il s'agissait d'une petite maison avec un autel à l'intérieur. Ce fait ne passa pas inaperçu et la nouvelle de la découverte fut rapidement répandue jusqu'à arriver au curé de la zone, don Alessandro Giorgiewich, qui était au lit, gravement malade d'hydropisie. Désirant voir de ses propres yeux le petit édifice arrivé mystérieusement sur le territoire de sa paroisse, le prêtre pria la Madonne, qui lui apparut pour le guérir et l'informer du fait que les murs en question, étaient ceux de la demeure de Nazareth, soustraits à la profanation des infidèles.
"Sache - dit la Très Sainte Vierge Marie - que je suis née dans cette maison et que j'y ai grandi lors de ma petite enfance, Ici, à l'annonce de l'archange Gabriel, j'ai conçu le divin Fils par l'opération du Saint Esprit. Ici, le Verbe s'est fait chair. Les Apôtres ont consacré cette demeure et y ont célébré l'auguste sacrifice... Dieu, à qui rien n'est impossible, est l'auteur de ce prodige, et afin que tu en sois le témoin et l'apôtre, profite de la guérison. Ton retour à la santé de façon imprévue, après une longue maladie, donnera crédibilité à ce miracle." (2)
Vérifications
Le vice-roi de la zone, Nicolas Frangipani, voulut vérifier les faits :
"Étant donné le caractère exceptionnel de ce qui venait d'arriver, le vice-roi de la zone, Nicolas Frangipani, envoya à Nazareth une délégation de quatre hommes, parmi lesquels il y avait don Alessandro, pour s'assurer qu'il s'agissait vraiment de la Sainte Maison de la Madonne. Les envoyés purent constater que dans la Basilique de l'Annonciation, les murs de la maison où lieu l'Incarnation, n'étaient plus là ; il ne restait que les seules fondations, dont le périmètre concordait exactement avec celui des murs arrivés à Trsat. Tout fut mis par écrit, avec un acte notarié, et conservé." (3)
(2) Federico Catani, Il Miracolo della Santa Casa di Loreto, Éditions Luci sull'Est, pp. 55-56.
(3) Ibid, p. 56.