Sainte Monique, patronne des OÏKOS
Nous fêtons ces jours-ci en Église, une mère et son fils : hier nous fêtions sainte Monique et aujourd'hui nous fêtons saint Augustin, son fils devenu évêque d'Hippone, ville qui se nomme aujourd'hui "Annaba"dans le nord-est de l'Algérie.
Je me plais à considérer sainte Monique comme la patronne des OÏKOS.
Le mot "oïkos" est un mot grec qui signifie "maison".
Un des signes des temps de notre époque, c'est cette prolifération de nouvelles façons d'évangéliser les gens, de porter la Bonne Nouvelle qu'est Jésus aux hommes et aux femmes de notre temps. L'appel de Jean-Paul II à mettre à exécution une nouvelle évangélisation, a été entendu : une évangélisation "nouvelle dans ses méthodes, dans son ardeur et dans ses expressions".
Les Cellules Paroissiales d'Évangélisation (CPÉ) sont une des nouvelles méthodes d'évangéliser. Une cellule est constituée de huit membres tout au plus. Elle se réunit une fois par semaine. Une des actions de la CPÉ, consiste en ceci : chaque membre de la cellule, est invité à prier à tous les jours pour son OÏKOS, c'est-à-dire pour deux ou trois personnes parmi ses proches, qu'il entend conduire au Christ. La prière est le moyen principal qu'utilise le membre d'une CPÉ pour obtenir la conversion des personnes de son OÏKOS. Rendre service aux personnes de son OÏKOS est aussi un moyen de les attirer éventuellement à Jésus.
Tout cela est un travail ou plutôt un apostolat de longue haleine. Cela peut durer des années. Et le grand danger, c'est de se décourager quand nous ne voyons pas les fruits de notre prière et de notre service. C'est en cela que sainte Monique est un exemple extraordinaire. Par ses prières, ses sacrifices et son amour, elle a d'abord obtenu la conversion de son mari qui était païen et qui s'est converti à Dieu peu de temps avant de mourir. La conversion de son fils Augustin a nécessité plus de temps. Mais une fois de plus, Monique, grâce à ses prières, a obtenu la conversion de son fils qui, après des années d'égarements, s'est définitivement donné à Dieu et est devenu un des plus grands évêques de l'histoire de l'Église. Mais pour obtenir des grâces aussi insignes, Monique avait prié durant vingt ans.
Sainte Monique
Mère de saint Augustin
(332-388)
A l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.
Monique naquit à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante.
Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son coeur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.
Dieu, qui a Ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère.
Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le coeur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit: "Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse!" Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et mourut à l'âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des Mères chrétiennes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Tiré de : https://sanctoral.com/fr/saints/sainte_monique.html
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