Le baptême : une mascarade ?
Définition du mot "mascarade" dans le dictionnaire Larousse :
mascarade
nom féminin
(italien mascara, variante de mascherata, de maschera, masque)
DÉFINITIONS
- Réunion ou défilé de personnes déguisées et masquées.
- Déguisement étrange, accoutrement ridicule.
- Comédie hypocrite, mise en scène trompeuse : La réunion fut une mascarade.
Note: Dans ce blogue, je prends le mot "mascarade" dans le troisième sens mentionné ci-dessus, à savoir : comédie hypocrite, mise en scène trompeuse. Exemple: la réunion fut une mascarade, le baptême fut une mascarade.
Chers lecteurs et chers lectrices,
Si une personne parmi vous fréquente régulièrement mon blogue, il est très possible qu'elle ait lu les articles que j'ai écrits au fil des ans sur ce que j'appelle désormais la "souffrance de l'apôtre". Un prêtre peut vivre différentes souffrances dans sa vie de prêtre. Ma plus grande souffrance, depuis des années, consiste à donner des sacrements à des personnes qui n'ont pas la foi chrétienne. Et cela arrive de plus en plus souvent, malheureusement, du moins dans ma vie personnelle.
Plusieurs de nos jeunes demandent le baptême sans avoir un minimum de foi chrétienne. Quand je demande à des parents qui veulent faire baptiser leur enfant et au parrain et à la marraine qu'ils ont choisis, s'ils croient en l'existence de Dieu nombreux sont ceux qui me répondent que non ou qu'ils ne savent pas si Dieu existe. Et on baptise quand même.
Je ne jouerai plus à cette comédie; je ne participerai plus à une telle mascarade.
Il m'est arrivé trop souvent, au moment très important de la célébration du baptême, où les parents, parrain et marraine doivent professer leur foi en répondant "je crois" aux questions qui leur sont posées, d'entendre des "je crois" alors que je savais pertinemment, que les personnes qui répondaient ainsi ne croyaient pas à ce qu'elles disaient. Je le savais car, comme je l'ai dit plus haut, lors d'une rencontre préparatoire au baptême avec ces personnes, je leur ai demandé s'ils croyaient en Dieu. Plusieurs m'ont répondu que non ou qu'ils ne savaient pas si Dieu existait ou non. Le jour du baptême, j'acceptais donc qu'on me mente en pleine face dans une église et en présence de Dieu. Je ne comprends pas que des adultes puissent être aussi peu soucieux de la vérité et puissent dire le contraire de leur pensée pour obtenir je ne sais trop quoi ou devenir parrains ou marraines. Quelle honte de me faire complice de cela ! Je sais très bien que j'ai aussi mes torts en ayant accepté de jouer ce petit jeu. Moi aussi, en un sens, je n'étais pas dans la vérité. Je ne peux donc pas lancer la première pierre.
Dans le même ordre d'idées, sur un groupe de dix jeunes adultes qui demandent à recevoir le sacrement de la confirmation pour devenir parrains ou marraines, lorsque je leur demande si selon eux Jésus est Dieu, neuf sur dix me répondent que non, Jésus n'est pas Dieu. Je comprends très bien qu'ils puissent penser cela car ils n'ont pratiquement pas eu d'éducation religieuse ou d'expériences religieuses. Mais ce devrait être un empêchement évident à recevoir un sacrement de l'Église. L'Église n'enseigne-t-elle pas que quand le prêtre baptise, c'est Jésus qui baptise, quand l'évêque confirme, c'est Jésus qui confirme.
Il fut un temps où pour accepter de baptiser un enfant, je demandais (en moi-même, mais sans le dire verbalement) qu'au moins un des quatre principaux répondants au baptême (un des deux parents, le parrain ou la marraine) ait la foi en Dieu; je dis bien avoir foi "en Dieu", et même pas en Jésus Fils de Dieu. Tel était mon minimum pour baptiser. Je ne suis pas fier d'avouer cela, mais c'était ainsi. J'acceptais cela, dans ma faiblesse de prêtre. Je n'accepterai plus une telle situation désormais. Je ne me plierai plus à une telle mascarade à moins que l'Église abaisse un jour ses standards, ce que je doute sincèrement qu'elle fasse un jour.
Profession de foi demandée aux parents, parrain et marraine lors du baptême:
Prêtre -
Croyez-vous en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ?
Je crois.
Prêtre -
Croyez-vous en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est né de la
Vierge Marie, a souffert la passion, a été enseveli, est ressuscité d'entre les
morts, et qui est assis à la droite du Père ?
Je crois.
Prêtre -
Croyez-vous en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion
des saints, au pardon des péchés, à la résurrection de la chair, et à la vie
éternelle ?
Je crois.
Prêtre - Telle est notre foi. Telle est la foi de l'Église que nous sommes fiers de proclamer dans le Christ Jésus, notre Seigneur.
TOUS : AMEN.
Le Prêtre s'adresse aux parents : Voulez-vous que N soit baptisé(e) dans cette foi de l'Église que tous ensemble nous venons d'exprimer ?
Les parents : Oui.
Prêtre : N, JE TE BAPTISE AU NOM DU PERE, ET DU FILS, ET DU SAINT-ESPRIT.
Les deux premières questions ci-dessus, celles qui concerne notre Père du ciel et son Fils Jésus, notre Seigneur, ne sont vraiment pas compliquées à comprendre. On ne peut pas prétexter de ne pas avoir compris la question. Pour ce qui est de la troisième question, j'avoue que certaines des vérités exprimées demanderaient pas mal d'explications et que je n'ai jamais, ou très rarement, pris du temps pour faire comprendre ce qu'est la communion des saints, la résurrection de la chair, etc. Si la personne croyait à l'Esprit Saint, cela me suffirait pour le moment.
Ce que très souvent les jeunes parents d'aujourd'hui désirent d'un parrain ou d'une marraine, c'est qu'il soit ou qu'elle soit une personne très significative dans la vie de leur enfant. Je n'ai rien contre cela, au contraire. Mais ils emploient alors les mots "parrain" et "marraine" dans un sens nouveau, mais certainement pas dans le sens où l'Église catholique l'entend. Une amie vient d'ailleurs de me partager le fait suivant: un jeune couple a demandé ces jours-ci à une personne d'être parrain de leur enfant alors qu'ils ne feront pas baptiser leur enfant. On voit bien par là que le mot "parrain" n'a pas du tout la même signification pour un jeune d'aujourd'hui et pour un prêtre catholique.
Dans le Nouveau Testament, les apôtres et les diacres aussi, semble-t-il, ont baptisé rapidement des personnes qui n'avaient pas eu une grande préparation. Mais ces personnes croyaient toutes que Jésus était leur Sauveur qui était mort et ressuscité pour elles. Les sacrements, on l'oublie trop souvent, sont les "sacrements de la foi".
La célébration d'un baptême doit être une fête, et pour la famille, et pour moi quand je le préside. Trop souvent j'ai célébré des baptêmes où je n'avais pas vraiment le coeur à la fête. J'essayais de me trouver une raison, fictive il me semble maintenant, pour célébrer ce magnifique sacrement. Mais ce temps est révolu pour moi. Quand je célébrerai un baptême (commençons par parler du baptême pour le moment), je le célébrerai quand mon coeur correspondra à mes gestes.
Conclusion:
En conclusion, je ne célébrerai désormais un baptême que lorsque les parents, le parrain et la marraine auront la foi chrétienne, c'est-à-dire croiront qu'ils ont été créés par amour par ce Père, ce Fils et cet Esprit Saint qui nous aiment infiniment; qui croiront aussi que le baptême, qui enlève le péché originel, nous laisse cependant dans un état de grande faiblesse qui fait que nous succombons souvent à la tentation de déplaire à Dieu et de l'offenser. Pour cela, nous devons demander pardon à Dieu régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement. Jésus dans la prière du Notre Père qu'il nous a enseignée, nous a appris à demander ceci: "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal", c'est-à-dire du Mauvais, du démon ou diable, mot qui signifie le "diviseur". Pour rendre amour pour amour envers ce Dieu qui nous aime tant, nous devons vivre une relation avec Jésus notre Sauveur qui est mort et ressuscité pour nous sauver et nous donner la vie divine ou nous la redonner, si nous la perdons.
Quelqu'un pourrait me dire que tous les baptisés ont la foi chrétienne puisque le baptême donne la foi. Cela est vrai en un sens et faux en un autre sens. On peut avoir un don mais ne pas être conscient que nous l'avons. Si nous n'exerçons jamais ce don, c'est comme si nous ne l'avions pas. C'est un peu la même chose pour la maladie. Nous pouvons aussi avoir une maladie et ne pas être conscients que nous l'avons. Je peux avoir un cancer sans le savoir. Si je n'en suis pas conscient, ce cancer me tuera sûrement. Si j'en suis conscient, je pourrai prendre des mesures qui peut-être me sauveront la vie. Je crois sincèrement que le baptême donne la foi à la personne baptisée. Mais cette foi est à l'état de semence. Elle devra être nourrie pour grandir et se développer. Mais si le baptisé ou la baptisée ne vit pas consciemment et amoureusement une relation avec ce Dieu Père, Fils et Esprit Saint qu'il ou elle a reçu au baptême, la foi peut bel et bien mourir ou en tout cas, être presque morte. Il faudra que l'Esprit Saint souffle sur les cendres pour la faire revivre.
Et c'est une erreur de penser que puisque le prêtre ou le diacre qui baptise a la foi chrétienne, cela suffit car l'enfant est baptisé dans la foi de l'Église. C'est un peu simpliste de penser ainsi et c'est vraiment enlever toute responsabilité aux parents de l'enfant et au parrain et à la marraine. Le pape François a dit ceci: "Le Sacrement suppose un chemin de foi, que nous appelons catéchuménat, évident lorsque c’est un adulte qui demande le baptême. Mais les enfants aussi, depuis l’antiquité, sont baptisés dans la foi de leurs parents (cf. Rite du baptême des enfants, introduction, n. 2). (1)
Si la personne qui demande la baptême pour son enfant, désire mieux connaître ce Dieu qui l'aime infiniment et qui veut la rendre heureuse en ce monde et dans l'autre monde qui nous attend et qui ne finira jamais, nous aurons en paroisse, à compter de septembre, un très beau moyen pour cela : le Parcours Alpha. Quiconque désire vivre ce parcours, n'a qu'à communiquer le secrétariat de la paroisse, au numéro de téléphone suivant: 450 581- 0696. Vous êtes tous et toutes les très bienvenus à ce parcours ou à cette session.
Fraternellement,
Guy, omv
Préparation au baptême, 3 avril 2018 - Dieu ma joie
Note importante, ajoutée le 4 juillet 2021:
Ne tenez pas trop compte de tout ce que vous venez de lire. Ce que vous avez lu a son importance car c'est la souffrance que j'ai vécue depuis de nombreuses années. Mais le Seigneur a permis que je vive une très belle grâce le premier juillet dernier. Après un long échange avec une maman dont l'enfant sera baptisé le 25 juillet prochain, ma façon de voir a complètement changé et la paix est revenue dans mon coeur.
Je ne vous donnerai pas en détails toutes les circonstances qui sont à l'origine de cette grâce, mais je vais vous donner la conclusion :
J’ai compris hier que nos jeunes adultes ne savent rien de nos concepts théologiques. Ils ne savent pas grand-chose de la Trinité. Mais ils croient (dans bien des cas, je pense) en Dieu et le Dieu auquel ils croient, c’est le Dieu dont on leur a parlé : le Dieu des chrétiens. Ils ne savent pas grand-chose de ce Dieu, mais il est sûr dans mon esprit que c’est à ce Dieu qu’ils croient car après tout nous sommes au Québec et la religion catholique est la religion dominante. De plus, le baptême qu’ils ont reçu les aide sûrement dans leur foi. Alors, quand je baptiserai, c’est sur la base de cette foi que je baptiserai.
Merci cher Guy pour ce beau partage. Je me joins à ta tristesse, car la majorité des gens vivent les sacrements comme une comédie. Quelle honte et quel manque de respect envers le Seigneur et envers le prêtre qui célèbre !
RépondreSupprimerCourage cher Guy... Le Christ te soutiendra dans ton ministère !
Gilles de Québec
Cher Gilles, je viens tout juste, providentiellement je pense, de découvrir sur le web un de mes blogues que tu as fait connaître sur le site web auquel tu participes. Je viens de le mettre au bas du présent blogue, pour montrer que ma souffrance ne date pas d'hier. Même en 2018, je disais que cette souffrance n'était pas nouvelle, mais qu'elle datait de quelques années. Voici le blogue en question: https://dieumajoie.blogspot.com/2018/04/preparation-au-bapteme-3-avril-2018.html
SupprimerCher Gilles, j'ai ajouté aujourd'hui, en ce 4 juillet 2021, une note importante à mon blogue. J'aimerais que tu l'ajoutes aussi à la fin de mon article mis sur: https://nouvellejerusalem.forumactif.com/t37505-le-bapteme-une-mascarade-pere-guy-simard-oblat-de-la-vierge-marie
SupprimerCher Gilles, merci pour cet encouragement. Il faudrait bien qu'on se rencontre un jour. J'ai toujours eu ce désir, mais je n'y ai jamais donné suite. J'espère que durant le mois d'août qui vient, alors que je serai en vacance, on pourra se rencontrer. Envoie-moi un courriel en août à l'adresse suivante: guy.simard3@hotmail.com
RépondreSupprimerJ'ai reçu le commentaire ci-dessous et je l'ai supprimé par un faux mouvement. Je m'exuse auprès de la personne qui me l'a envoyé. J'ai au moins réussi à le récupérer.
RépondreSupprimerUnknown a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Le baptême : une mascarade ?" :
Moi aussi j’aimerais beaucoup en discuter avec toi , ça devrait être souvent possible pour des gens qui préparent des rencontres de préparation de pouvoir discuter ensemble des expériences que l’on vit surtout pour vous les prêtres qui êtes encore plus confrontés que nous . Je prie avec vous et que la force du NOUS nous soutiennent.
Réponse à la personne qui m'a envoyé le précédent commentaire. Tu peux me rejoindre à l'adresse suivante: guy.simard3@hotmail.com
SupprimerCher frérot, je viens de perdre un long message. Pour avoir présidé moi-même quelques baptêmes, je comprends vite ton désarroi et la complicité dont tu te sens aussi partie prenante.
RépondreSupprimerDepuis que j'ai pris (à mon grand étonnement) ma retraite, j'ai le temps de réfléchir sur ce que je me plais à appeler les nappes phréatiques invisibles des sacrements de l'Église.
J'aime croire (d'une foi qui se raffermit chaque jour) que Dieu le Père est un inlassable Semeur qui croit que la Vie de son Fils se fraie un chemin même dans la sécheresse, voire même l'absence de foi.'' Si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur (Jn 3, 20).»
J'aime croire que - même dans l'ignorance crasse (dont ils ne se sentent ni coupables, ni responsables) le sacrement de baptême (à un titre peut-être plus originel) finit toujours par toucher le but. Le premier regard est, plus souvent qu'autrement, sévère et inquisiteur Si l'humain en moi se désole et se révolte devant la stérilité de la foi de ceux qui demandent à recevoir (ou qui continuent encore à recevoir) un sacrement, ma foi, elle, vient au secours de l'humain et -secrètement- le transfigure. Le prêtre en moi - voyant si peu de foi sur la terre - se console dans la certitude qu'il n'est qu'un serviteur inutile. Un serviteur inutile puisque la semence tombe dans les ronces, les épines, le sol pierreux ou la terre est trop peu profonde. Un serviteur se sent utile quand la semence tombe dans la bonne terre et donne du cent pour un. Alors, le serviteur est fier. Altier. indispensable. Oubliant que- même dans la bonne terre - ce n'est jamais lui qui fait le plus gros du travail.
Comme chaque fois que je veux mettre des mots sur des réalités qui me dépassent je me sens vide et impuissant.
C'est précisément cette certitude de n'être qu'un serviteur inutile (Lc 17, 10) qui m'empêche de me sentir complice de cette « mascarade. » Me sentir inutile, comme dépassé, insignifiant... c'est laisser Dieu prendre toute la place et le laisser libre d'agir comme Il l'entend. Non comme je l'entends ou comme je voudrais qu'Il l'entende. Nous n'aurons jamais le dernier mot. Qui pourrait prétendre avoir le main mise sur Dieu ? Nous, on agit d'une main fragile. Lui, toujours avec la Toute-Puissance de Sa Droite !
Combien de fois, dans l'Évangile, devant son impuissance, son inutilité, sa détresse, son désenchantement, le Christ lui-même s'est-Il laissé réconforter par son Père et Notre Père ? Souvent dans les larmes... et la sueur de sang... « Le Père et moi nous sommes un, mais le Père est plus grand que moi (Jn 14, 28). »
Des mots... encore des mots... Rien pour te faire retrouver la ferveur de tes jeunes années de sacerdoce où - moi en tout cas- je me sentais utile, capable de toutes les audaces. Comme si Dieu avait besoin de moi. Dieu n'a pas besoin de moi. Dieu a besoin que je crois que c'est Lui qui agit en moi, même si, trop souvent hélas, j'en doute... au point d'en être si fortement ébranlé... que je perds tous mes moyens.
Guy, la détresse qui te ronge les entrailles et qui t'envahit jusqu'en la moelle (ce que je croyais qu'elle aurait fait bien avant) est une grâce. La grâce de la toute-impuissance. La grâce de l'inutilité. La grâce de la disgrâce. Comment te dire au juste.
Tu « entres » mieux maintenant dans ce passage de saint Jean dont j'ai fait ma devise sacerdotale depuis longtemps... plongé que j'étais comme j'imagine sentir que tu l'es en ce moment - « Dans le monde, vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J'ai vaincu le monde (Jn 16, 33). »
Que l'Esprit Saint Consolateur des affligés te vienne en aide. Tu me vois peiné mais pas triste. La tristesse demeure... la peine passe.
Courage !
Je relis avec toi le passage sur l'éducation paternelle de Dieu en Hébreux 12, 5-13.
Bon dimanche quand même !|
Ton frère, « homme de peu de foi (Mt 14, 31) . »
Luc
Cher frère (celui qui m'a écrit ce message est mon frère de sang et est prêtre lui aussi), je crois à la sincérité de tes paroles. Peut-être que tu as reçu une grâce spéciale et que tu es dans le vrai. Mais je sais ce que je ressens depuis des années et que j'ai ressenti très douloureusement mercredi soir dernier au point d'avoir énormément de difficulté à dormir. Aujourd'hui, après le déjeuner, je me suis remis au lit et j'ai été incapable de me relever en raison de graves étourdissements. Je n'ai pu me mettre debout qu'à 11h45. J'ai dû me faire remplacer pour les funérailles et les deux célébrations de la confirmation que je devais présider aujourd'hui. Je suis pas mal certain que je ne serai jamais capable d'épouser ta façon de voir. Est-ce une grâce que tu as ou est-ce une grâce que j'ai? Je ne le sais pas, mais l'avenir le dira sûrement. Cependant, ce dont je suis sûr, c'est que Dieu ne veut pas que je souffre ainsi à cause de cette difficulté. Que faire alors? Je pense que je dois suivre ma conscience jusqu'à ce que parviennent d'autres lumières, si Dieu le veut.
SupprimerJe suis un de vos paroissiens de Saint-Paul l'Ermite, je comprends tellement votre désarrois face à ce que vous appellez "mascarade" ou la réaction quasi indifférente des parents. Gisèle et moi avions été membres de la pastorale du baptême durant dix ans dans une autre paroisse et nous ressentions le même désarroi face à l'ignorance religieuse des parents. Ce que j'aurais voulu vous dire du fond du coeur c'est votre frère de Québec qui m'enlève les mots de la bouche, il élabore tellement bien cette réalité spirituelle du serviteur inutile que je n'ai absolument rien à ajouter à ce qu'il dit et pense. Pour moi, le baptême c'est surtout la grâce extraordinaire que le bébé reçoit qui m'apparaît important pour son futur, tout le reste appartient au Seigneur qui gère tout. Toujours selon moi, seule importe la foi et l'abandon à la Divine Volonté prôné par l'une des plus grandes mystiques de notre temps Luisa Piccarreta qui dans le temps, m'a vraiment éclairé sur la foi.
RépondreSupprimerPierre
Merci beaucoup Pierre pour cette réponse; elle se fraiera peut-être un chemin dans mon coeur.
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