dimanche 30 juin 2024

samedi 29 juin 2024

L'entretien des églises

 L'entretien des églises

Louis de Funes : le petit baigneur la messe. 158K views · 9 years ... Moment Culte 18 ®. production2xs•56K views · 8:49 · Go to channel · Louis ...
YouTube · Nicolas Philips · 11 mai 2015

Au Québec la plupart de nos églises nécessitent de sérieuses réparations. 

Dans le pays de nos ancêtres, ces problèmes existent depuis longtemps. 


Thérèse de Lisieux : "Mes armes"

 Thérèse de Lisieux : "Mes armes"

À l'approche ces Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris dans quelques jours, il est bon de laisser la parole à une des saintes françaises les plus aimées : sainte Thérèse de l'Enfant- Jésus et de la Sainte-Face. Comme les athlètes, elle a su combattre jusqu'au bout pour atteindre la palme du vainqueur que lui a décernée Jésus son Maître et son modèle : 

O Pauvreté, mon premier sacrifice
Jusqu’à la mort tu me suivras partout
Car je le sais, pour courir dans la lice
L’Athlète doit se détacher de tout

Dans le poème "Mes Armes", Thèrèse énonce les armes qui l'ont menée à la victoire. 

Mes armes

Dans un même mouvement vers Dieu et vers les autres, il s’agit de donner sa vie. Cela ne va pas sans combats car nous résistons à l’œuvre de Dieu en nous ; et puis, nous ne sommes pas si sûrs que ces combats valent la peine d’être menés… Et pourtant, Jésus nous a dit : « Si le grain de blé ne meurt… » Regardons Thérèse se battre de toute la force de sa volonté et de sa Foi. Elle a su imiter les athlètes pour 

"Du Tout-Puissant j’ai revêtu les armes
Sa main divine a daigné me parer
Rien désormais ne me cause d’alarmes
De son amour qui peut me séparer ?
A ses côtés, m’élançant dans l’arène
Je ne craindrai ni le fer ni le feu
Mes ennemis sauront que je suis reine
Que je suis l’épouse d’un Dieu !
 
O mon Jésus, je garderai l’armure.
Que je revêts sous tes yeux adorés
Jusqu’au soir de la vie, ma plus belle parure
Seront mes Voeux sacrés !
 
O Pauvreté, mon premier sacrifice
Jusqu’à la mort tu me suivras partout
Car je le sais, pour courir dans la lice
L’Athlète doit se détacher de tout
Goûtez, mondains, le remords et la peine
Ces fruits amers de votre vanité.
Joyeusement, moi je cueille en l’arène
Les palmes de la Pauvreté.
Jésus a dit : " C’est par la violence
Que l’on ravit le royaume des Cieux. "
Eh bien ! la Pauvreté me servira de Lance
De Casque glorieux.
 
La Chasteté me rend la soeur des anges
De ces Esprits purs et victorieux.
J’espère un jour voler en leurs phalanges
Mais dans l’exil je dois lutter comme eux.
Je dois lutter sans repos et sans trêve
Pour mon Epoux le Seigneur des seigneurs
La Chasteté c’est le céleste Glaive
Qui peut lui conquérir les cœurs
La Chasteté c’est mon arme invincible
Mes ennemis par elle sont vaincus
Par elle je deviens, ô bonheur indicible !
L’Epouse de Jésus.
 
L’ange orgueilleux au sein de la lumière
« S’est écrié : » Je n’obéirai pas !« Moi je m’écrie dans la nuit de la terre »Je veux toujours obéir ici-bas"
Je sens en moi naître une sainte audace
De tout l’enfer je brave la fureur
L’Obéissance est ma forte Cuirasse
Et le Bouclier de mon cœur
Dieu des armées, je ne veux d’autres gloires
Que de soumettre en tout ma volonté
Puisque l’Obéissant redira ses victoires
Toute l’Eternité.
 
Si du Guerrier j’ai les armes puissantes
Si je l’imite et lutte vaillamment
Comme la Vierge aux grâces ravissantes
Je veux aussi chanter en combattant
Tu fais vibrer de ta lyre les cordes
Et cette lyre, ô Jésus, c’est mon cœur
Alors je puis de tes Miséricordes
Chanter la force et la douceur
En souriant je brave la mitraille
Et dans tes bras, ô mon Epoux Divin
En chantant je mourrai sur le champ de bataille
Les Armes à la main !… " (PN 48)
« Je vous ai fait sourire, mon cher petit Frère, en chantant »mes Armes« , eh bien ! je vais vous faire sourire encore en vous disant que j’ai, dans mon enfance, rêvé de combattre sur les champs de bataille. Lorsque je commençais à apprendre l’histoire de France, le récit des exploits de Jeanne d’Arc me ravissait ; je sentais en mon cœur le désir et le courage de l’imiter, il me semblait que le Seigneur me destinait aussi à de grandes choses. Je ne me trompais pas, mais au lieu de voix du Cie m’invitant au combat, j’entendis au fond de mon âme une voix plus douce, plus forte encore, celle de l’époux des vierges qui m’appelait à d’autres exploits, à des conquêtes plus glorieuses et dans la solitude du Carmel j’ai compris que ma mission n’était pas de faire couronner un roi mortel mais de faire aimer le Roi du Ciel, de lui soumettre le royaume des cœurs. » (LT 224)

Elle a vécu ce combat dès son enfance à travers de nombreuses épreuves et Jésus intervient pour lui donner d’avancer sur le chemin.

« En cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte, Jésus, le doux Enfant d’une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière. En cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes et depuis cette nuit bénie je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire »une course de géant ! En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en dix ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut. " (Ms A, 44v-45r)

Pour marcher, Thérèse ne se contente pas de souffrir, elle regarde vers Celui qui est pour elle le chemin de la Vie, Jésus.

« Ma Mère bien-aimée, je vous l’ai dit, mon dernier moyen de ne pas être vaincue dans les combats, c’est la désertion, ce moyen, je l’employais déjà pendant mon noviciat, il m’a toujours parfaitement réussi. (…) Ce n’était pas là de la bravoure, n’est-ce pas, Mère chérie, mais je crois cependant qu’il vaut mieux ne pas s’exposer au combat lorsque la défaite est certaine ? » (Ms C, 14v-15r)

Jésus donne à Thérèse de partager le combat des incroyants en l’invitant à « s’asseoir à la table des pécheurs ». Et elle ne se dérobe pas.

« Aux jours si joyeux du temps pascal, Jésus m’a fait sentir qu’il y a véritablement des âmes qui n’ont pas la foi, qui par l’abus des grâces perdent ce précieux trésor, source des seules joies pures et véritables. Il permit que mon âme fut envahie par les plus épaisses ténèbres et que la pensée du Ciel si douce pour moi ne soit plus qu’un sujet de combat et de tourment… Cette épreuve ne devait pas durer quelques jours, quelques semaines, elle devait ne s’éteindre qu’à l’heure marquée par le Bon Dieu et… cette heure n’est pas encore venue… » (Ms C, 5v)
« Ah ! que Jésus me pardonne si je Lui ai fait de la peine, mais Il sait bien que tout en n’ayant pas la jouissance de la Foi, je tâche au moins d’en faire les œuvres. Je crois avoir fait plus d’actes de foi depuis un an que pendant toute ma vie. A chaque nouvelle occasion de combat, lorsque mon ennemi vient me provoquer, je me conduis en brave, sachant que c’est une lâcheté de se battre en duel, je tourne le dos à mon adversaire sans daigner le regarder en face ; mais je cours vers mon Jésus, je Lui dis être prête à verser jusqu’à la dernière goutte de mon sang pour confesser qu’il y a un Ciel. » (Ms C, 7r) (1)
(1) https://www.carmel.asso.fr/Mes-armes.html 

vendredi 28 juin 2024

La frayeur religieuse

La frayeur religieuse


ÉVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT LUC (chapitre 5, versets 1 à 11)

"Or, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent."

J'ai vécu dernièrement une expérience de Dieu, une expérience du divin, qui m'a bouleversé. J'ai partagé cette expérience avec une paroissienne qui, après m'avoir entendu, m'a envoyé un courriel dans lequel elle faisait un parallèle entre ce que j'ai vécu et ce que l'apôtre Pierre a vécu au début de sa vocation. Voici les mots que cette chère dame a employée pour décrire ce que j'ai vécu  

«Je suis bouleversé» :

 Le Christ ne te laisse pas seul. Il te redit comme il l’a dit à Pierre : «La frayeur en effet l’avait envahi, … Sois sans crainte , désormais ce sont des humains que tu prendras» (Luc 5,  8-10)

Et encore :  «Il me dit : «Fils d’homme, ce que tu trouves, mange-le; mange ce rouleau, puis va parler à la maison d’Israël» (Ezéchiel, 3, 1).

Le Seigneur est ton Guide et ton Maître. La vie te le rappellera dans le quotidien. 

Nous sommes entrés dans la solennité des apôtres Pierre et Paul. Le 29 juin est la solennité de Saint Pierre et Saint Paul. Les solennités commencent toujours à la tombée du jour précédent. Providentiellement, avant de souper (dîner en France) mes yeux se sont posés sur un livre que j'ai dans ma chambre. Il s'agit d'un livre écrit par le Père Jésuite Albert Vanhoye et intitulé : "Pietro et Paolo" (1). J'ai acheté ce livre à Rome où j'ai vécu durant neuf ans. J'ai déjà participé à une retraite portant sur la Lettre aux Hébreux, prêchée par le Père Vanhoye. Ce Père Jésuite, décédé en 2021, est le grand spécialiste de la Lettre aux Hébreux dans la Bible. J'ai commencé à lire le livre Pietro e Paolo de retour dans ma chambre après le souper et j'ai été dans l'admiration en lisant les lignes que le Père Vanhoye a écrites pour décrire la sensation que l'apôtre Pierre a vécue le jour de la pêche miraculeuse. C'est une sensation du même genre que j'ai vécu le 10 avril dernier quand j'ai été touché de façon inattendue et bouleversante par le Seigneur. 

Je suis heureux de vous partager ces lignes car je suis sûr que plusieurs d'entre vous pourront s'identifier à ce genre d'expérience ou s'y identifieront un jour. Voici ma traduction de ces lignes admirables du Père Vanhoye : 

" Pierre est impressionné, on le comprend. Luc parle, à ce sujet de thambos (Lc 5, 8). Cette parole grecque ne désigne pas une simple "stupeur", comme dit la traduction, mais une frayeur religieuse (NDLR : "spavento religioso" en italien) (2), la frayeur que l'homme éprouve au contact du sacré, au contact du divin. C'est n'est pas n'importe quelle peur, mais un sentiment spécifique, un frisson religieux, comme celui de Moïse dans l'épisode du buisson ardent. Moïse se voila la face (Ex 3, 6) pour ne pas voir. Ou, encore mieux, comme Isaïe, quand il eut la vision de Dieu et des séraphins dans le temple (Is 6). Pierre a justement une réaction semblable a celle d'Isaïe, en ce sens qu'il se sent indigne, qu'il se sent pécheur face à la sainteté divine manifestée par le prodige : " Malheur à moi, s'écrie Isaïe, je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures !" (Is 6, 5). D'une façon analogue, Pierre dit: " Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur ! " (Lc 5, 8). L'authenticité du contact personnel avec Dieu et avec le Christ se manifeste par cette réaction, c'est-à-dire par la vive perception de sa propre indignité, de sa propre impureté. 

Nous devons nous demander si nous avons cette perception, ou si nous sommes devenus trop familiers, dans un sens péjoratif, en présence des réalités divines, c'est-à-dire si nous avons perdu le respect profond de Dieu, car c'est un danger dans la vie religieuse : les choses habituelles perdent du relief, assueta vilescunt (NDLR : les choses habituelles engendrent le mépris), et alors elles se reçoivent quasiment avec indifférence. Chaque jour le Seigneur nous offre son corps et son sang, et, puisqu'il le fait à chaque jour, nous ne sommes plus impressionnés car c'est une chose quotidienne. Nous riquons d'être insensibles au contact avec le Seigneur et, par conséquent, d'être incapables d'une relation profonde avec lui. Il me semble que nous devrions réfléchir beaucoup sur cette parole de Pierre : "Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur." L'Église nous éduque en ce sens, parce qu'avant la communion elle nous fait toujours dire : "Seigneur, je ne suis pas digne." Pourtant même cette expression devient une formule habituelle qui passe comme tant d'autres choses, sans laisser de trace.

Cette perception de sa propre indignité, de sa propre impureté, était en même temps une condition pour que Pierre puisse recevoir vraiment la grâce de la vocation, sans être tenté de l'attribuer à ses qualités personnelles, ou à ses propres mérites, mais en reconnaissant qu'elle était un pur don de la grâce, une manifestation de la générosité gratuite du Seigneur. 

Seule une parole divine peut mettre fin à la frayeur religieuse. Jésus dit à Pierre : " Sois sans crainte" (Lc 5, 10) justement pour mettre fin à cette frayeur, comme l'archange Gabriel a dit: " Sois sans crainte" (Lc 1, 13) à Zacharie, qui éprouvait le même sentiment, et ensuite aussi à Marie, qui était troublée par la salutation de l'ange : " Sois sans crainte, Marie " (Lc 1, 30). Lorsque nous avons cette impression profonde d'un contact avec Dieu, nous devons attendre l'intervention du Seigneur pour reprendre confiance et poursuivre notre cheminement spirituel. Et ensuite, Jésus définit la vocation de Pierre : "Dorénavant , tu seras un pêcheur d'hommes " (Lc 5, 10)   (Albert Vanhoye, Pietro e Paolo, Paoline Editoriale Libri, Torino, 2008, pp. 11 et 12)

L'expérience que j'ai vécue le 10 avril dernier m'a aussi fait découvrir la beauté du blogue que j'ai écrit en date du 22 janvier 2016. (3)

Post scriptum : Une amie qui a aussi vécu une expérience du divin a très bien exprimé ce qu'elle ressent et je dois dire qu'elle a mis des mots sur ce que je vis moi aussi

"Je vous avoue que quelque chose de sacré, indélébile  et inoubliable , qui ne se définit pas avec des mots , comme une empreinte divine, sa Présence,  a pris davantage d'espace en moi et me fait désirer  marcher le plus fidèlement possible à la suite du Maître." 

(1)  

(2)

 spavento :

peurf

frayeurf

effroim

terreurf

épouvantef

crainte
chocm
paniquemf

 


tps://context.reverso.net/traduction/italien-francais/spaventoht 


(3) https://dieumajoie.blogspot.com/2016/01/hesed-et-rahamim.html


lundi 24 juin 2024

Jésus dormait dans la barque

Jésus dormait dans la barque

Leemage via AFP   

Homélie du Dimanche 23 juin 2024 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 4, 35-41)

Toute la journée,
Jésus avait parlé à la foule.

Le soir venu, Jésus dit à ses disciples :
« Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était,
dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ?
N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Cet évangile est étonnant à plusieurs points de vue. 

Je me suis souvent demandé si Jésus dormait vraiment dans la barque. Je sais que certaines personnes disent que ce n'est pas important de savoir cela car ce qui compte, c'est de saisir le message que l'évangéliste veut nous transmettre. Mais je ne suis pas tellement d'accord avec cela. D'autres personnes disent : "Voyons donc Guy, c'est impossible que quelqu'un dorme dans une barque pendant une tempête alors que les vagues entrent dans le bateau." 

Eh bien je crois, personnellement, que Jésus dormait dans la barque. Si je pense cela, c'est pour deux raisons. Premièrement, c'est à cause des mots de l'évangile que j'ai mis ci-dessus en caractères gras. L'évangéliste nous dit que durant toute la journée Jésus avait parlé à la foule. Et on devine qu'il pouvait faire noir quand Jésus a laissé la foule retourner chez elle car l'évangéliste nous dit : "le soir venu, Jésus dit à ses disciples : "Passons à l'autre rive." J'imagine que Jésus était très fatigué. En plus de cela, l'évangéliste Marc emploie des mots très étonnants pour nous dire ce qui s'est passé après que Jésus ait dit de passer à l'autre rive. Saint Marc écrit : "Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque." Depuis quand Jésus était-il incapable de marcher tout seul ? Pourquoi les disciples ont-ils dû "emmener Jésus" et l'emmener "comme il était" ? Comment Jésus était-il ? Je pense que Jésus était épuisé au point d'avoir de la difficulté à marcher. 

Deuxièmement, grâce à la magnifique série The Chosen, je peux imaginer à quel point les journées de Jésus pouvaient être épuisantes. Regardez la vidéo ci-dessous qui est très impressionnante. Jésus revient au campement alors que le soleil est couché, en marchant péniblement et en respirant avec difficulté. Il a du sang sur les mains probablement à cause des nombreux malades qu'il a guéris. Jésus dans cette scène, est littéralement MORT DE FATIGUE. Je pense qu'il n'était pas rare que Jésus éprouve une fatigue extrême au terme de ses journées. 

Dans cet épisode, le troisième de la deuxième saison, juste avant que Jéaus revienne au campement, Simon et d'autres disciples s'en prennent à Matthieu. C'est une scène qui n'est vraiment pas jolie à voir. Quand Jésus arrive, un grand silence se fait, un peu comme dans l'évangile d'aujourd'hui et les disciples éprouvent un réel malaise. En voyant Jésus qui venaient de se donner corps et âme pour les autres, ils éprouvaient une grande honte devant tant de générosité de la part de leur Maître et tant de mesquinerie de leur part. 

Voilà les raisons qui me font croire que Jésus, oui, dormait dans la barque.  

Matthew 4 24 | JesusHuman Nature - "I am so tired." (The Chosen) · Comments103.
YouTube · Schalliven John · 27 juill. 2022