Thomas touché par la Miséricorde Divine
Nous vivons aujourd’hui le deuxième dimanche de Pâques, appelé aussi le Dimanche de la Miséricorde divine. C’est Jésus qui a désiré que le deuxième dimanche de Pâques soit le dimanche de la Miséricorde divine. Je me suis souvent demandé pourquoi Jésus avait choisi ce dimanche pour en faire le dimanche du plus grand des attributs divins : la MISÉRICORDE. Il faudra demander à Jésus, une fois que nous serons rendus au ciel, de nous donner la raison de ce choix. Mais on peut quand même essayer par nous-mêmes de trouver une raison à cela. En tout cas, ce n’est pas défendu. Voici ma piste de réflexion sur ce sujet.
Nous entendons aujourd’hui dans l’évangile, le récit de l’institution du sacrement de la Miséricorde : le sacrement de la réconciliation autrefois appelé le sacrement de la pénitence. Jésus apparaît aux onze apôtres, souffle sur eux et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis. » Voilà une raison plus que suffisante de faire du deuxième dimanche de Pâques, le dimanche de la Miséricorde Divine. Mais il y a une semaine, le jour de Pâques, nous avons aussi entendu ce même évangile de l’institutition du sacrement de la réconciliation. Alors pourquoi ne pas avoir choisi la grande fête de Pâques pour en faire aussi la fête de la Miséricorde divine ? La question peut légitimement se poser.
Selon moi, Jésus a désiré faire du deuxième dimanche de Pâques le dimanche de la Miséricorde Divine, en raison de l’épisode de la conversion de Thomas que nous entendons aussi comme deuxième partie de l’évangile d’aujourd’hui. Jésus a voulu, selon moi, que le jour où on célébrerait dans le monde entier la Miséricorde de Dieu, on voit Jésus exercer concrètement sa Miséricorde envers un être humain. Thomas, tout comme l’apôtre Pierre, semble avoir été le deuxième apôtre qui, durant les jours de la Passion, a le plus ressenti sa faiblesse et expérimenté la Miséricorde de Dieu. Pierre et Thomas ont tous les deux surévalué leur force et leur amour pour Jésus. Pierrre, lors du dernier repas pris avec Jésus, a affirmé à son Maître, devant les autres apôtres : « Je donnerai ma vie pour toi. » et on connaît la suite. Thomas, quelques jours avant la Pâques, quand Jésus a décidé de retourner à Jérusalem pour ressusciter son ami Lazare, malgré l’hostilité grandissante des autorités juives, a dit devant les autres apôtres : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui. » Or Pierre et Thomas ont tous deux abandonnés Jésus dans sa Passion. Quand tu tombes de plus haut, ça fait plus mal. Pierre, quant à lui, a eu l’immense faveur de croiser le regard de Jésus durant sa Passion et d’expérimenter l’infinie Miséricorde de son Sauveur alors qu’il venait de le renier pour la troisième fois. Mais Thomas, lui, n’a pas eu cette chance. Jésus est mort avant que Thomas puisse voir à quel point Jésus l’aimait malgré sa lâcheté.
On peut se demander pourquoi Thomas n’était pas là le soir de Pâques avec ses amis, quand Jésus leur est apparu. On peut imaginer que Thomas avait particulièrement honte de lui-même et qu’il était complètement désabusé. Sa foi a dû être particulièrement éprouvée pour qu’il abandonne ainsi la communauté. Il a même perdu foi en ses amis qui lui disaient qu’ils avaient vu le Seigneur ressuscité. C’est ce Thomas désabusé, honteux de lui-même et incrédule que le Seigneur a invité à toucher ses plaies, selon les désirs exprimés par l’apôtre incrédule. Quelle condescendance de la part du Roi de gloire. Quelle Miséricorde du Maître envers son disciple et apôtre ! L’incrédulité est le péché qui a causé la mort de Jésus et c’est aussi le péché qui peut conduire à la mort éternelle. Jésus en ce deuxième dimanche de Pâques, guérit l’incrédulité chronique de son apôtre et exerce ainsi divinement sa MISÉRICORDE.
JOYEUSE FÊTE DE LA MISÉRICORDE DIVINE
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