La Pâque d'Éric-Emmanuel Schmitt
" Dans la joie, vous rendrez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière. Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé : en lui nous avons la rédemption, le pardon des péchés". (Col 1, 11-14)
Je suis en train de lire le magnifique livre d'Éric-Emmnuel-Schmitt, intitulé: "Le défi de Jérusalem". Beaucoup de passages de ce livre m'émerveillent. J'aime voir la gratitude que ce célèbre écrivain a envers Dieu et envers saint Charles de Foucauld, dont le Seigneur s'est servi pour conduire Schmitt à la foi.
Éric-Emmanuel était athée. Un jour un cinéaste lui demande d'écrire un scénario sur la vie de Charles de Foucauld, dans le but d'en faire un film. L'écrivain accepte et pour se mettre dans l'ambiance, il va visiter les lieux où Charles de Foucauld a vécu, à Tamanrasset, ville située dans le sud du Sahara algérien, dans la chaîne de montagne du Hoggar. C'est dans cette chaîne de montagne qu'Éric-Emmanuel Schmitt a vécu sa "nuit de feu" d'où il est sorti croyant. Il dit être entré dans le désert athée et en être sorti croyant. Il croyait désormais en Dieu. Mais il s'est demandé : "Qui est ce Dieu auquel je crois désormais ?" Une nuit il a lu les quatre évangiles et il a dit : "C'est cela qui est vrai". Depuis ce temps, il est chrétien.
"Le défi de Jérusalem" est en quelque sorte le journal qu'a écrit Schmitt durant son pèlerinage en Terre Sainte en septembre dernier et qu'il a sûrement peaufiné de retour à son domicile.
Dans ce livre, en parlant de Charles de Foucauld, Éric-Emmanuel dit : "À cet homme, je dois tout." (p. 57). Charles de Foucauld a vécu quelques années à Nazareth où il a découvert que sa vocation consisterait à imiter la vie cachée de la Sainte Famille, Schmitt, une fois arrivé à Nazareth, est allé voir l'endroit où a vécu Charles de Foucaud. Voici ce qu'il écrit en souvenir de ce lieu:
"Une grande paix. De l'harmonie. De l'unité. Il était donc là. Il m'attendait. Il m'enveloppait. Je m'assis sur un banc, le coeur battant, transi par une reconnaissance qui embrumait mes paupilles.
Je lui dois tant. Sans lui, je ne me serais pas aventuré vers Dieu, je n'aurais pas trouvé la lumière au milieu des ténèbres, je ne croirais pas." (pp. 58-59)
Quel beau témoignage, n'est-ce pas ?
Il est clair dans mon esprit que monsieur Schmitt associe l'athéisme aux ténèbres et la foi à la lumière. C'est tout à fait johannique et biblique.
Voilà une des Pâques qu'a vécues Éric-Emmanuel Schmitt. Pâque est un PASSAGE. Nous vivons plusieurs passages durant notre vie. Voilà le passage le plus important qu'a vécu Schmitt : le passage de l'athéisme à la foi. Viendront par la suite d'autres PASSAGES. Nous pouvons en repérer quelques uns au fil des pages de son livre.
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