Le curé d'Ars et l'adoration eucharistique
« Il est là dans le Sacrement de Son amour… »
« Notre-Seigneur est là, caché, qui attend que nous venions Le visiter et Lui faire nos demandes… Voyez comme Il est bon ! Il S’accomode à notre faiblesse.
Dans le Ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous Le verrons dans toute Sa gloire ; s’Il se fût présenté maintenant avec cette gloire devant nous, nous n’aurions pas osé L’approcher ; mais Il Se cache comme une personne qui serait dans une prison et nous dit : « Vous ne Me voyez pas, mais ça ne fait rien. Demandez-Moi tout ce que vous voudrez, Je vous l’accorderai. »
Il est là dans le Sacrement de Son amour, qui soupire et intercède sans cesse auprès de Son Père pour les pécheurs.
A quels outrages n’est-Il pas exposé pour rester au milieu de nous ?
Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous Lui rendre visite souvent.
Combien un petit quart d’heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir Le prier, Le visiter, Le consoler de toutes les injures qu’Il reçoit, Lui est agréable !
Lorsqu’Il voit venir avec empressement les âmes pures, Il leur sourit. Elles viennent, avec cette simplicité qui Lui plaît tant, Lui demander pardon pour tous les pécheurs des insultes de tant d’ingrats…
Tenez, mes enfants, quand vous vous éveillez dans la nuit, transportez-vous vite en esprit devant le tabernacle, et dites à Notre-Seigneur : « Mon Dieu, me voilà. Je viens Vous adorer, Vous louer, Vous bénir, Vous remercier, Vous aimer, Vous tenir compagnie avec les anges. »
Dites les prières que vous savez et, si vous vous trouvez dans l’impossibilité de prier, cachez-vous derrière votre ange gardien, et chargez-le de prier à votre place.
Quand vous entrez à l’église et que vous prenez de l’eau bénite, quand vous portez la main à votre front pour faire le signe de la Croix, regardez le tabernacle : Notre-Seigneur Jésus-Christ l’entrouvre au même moment pour vous bénir.
Si nous avions les yeux des anges, en voyant Notre-Seigneur Jésus-Christ qui est ici présent sur cet autel, et qui nous regarde, comme nous L’aimerions !
Nous ne voudrions plus nous en séparer ; nous voudrions toujours rester à Ses pieds : ce serait un avant-goût du Ciel ; tout le reste nous deviendrait insipide.
Mais voilà ! C’est la foi qui manque. Nous sommes de pauvres aveugles ; nous avons un brouillard devant les yeux. La foi seule pourrait dissiper ce brouillard…
Demandez-Lui donc qu’Il vous ouvre les yeux du coeur ; dites-Lui comme l’aveugle de Jéricho : « Seigneur, faites que je voie !… »
Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre coeur : le Bon Dieu ouvrira le Sien.
Nous irons à Lui, Il viendra à nous ; l’un pour demander, l’Autre pour recevoir : ce sera comme un souffle de l’un à l’Autre.
Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu !
C’est comme dans les premiers temps que je me trouvais à Ars.
il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint-Sacrement.
J’aimais bien ça !
Je lui ai demandé ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait… Savez-vous ce qu’il m’a répondu ? « Monsieur le curé, je ne Lui dis rien. Je L’avise et Il m’avise : je Le regarde et Il me regarde ».
Que c’est beau !… »
Extrait des sermons de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars. (1)
Il est là, dans le sacrement de son amour.
Chant :
« Il est là »
D’après les paroles de saint Jean-Marie Vianney
Tabernacle et ciboire du Saint Curé d’Ars
(1) http://leblogdumesnil.unblog.fr/2016/05/25/2016-39-il-est-la-dans-le-sacrement-de-son-amour/
(2) https://www.robion.paroisse84.fr/Il-est-la-dans-le-sacrement-de-son-amour.html
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