jeudi 27 février 2020

Qui peut bénir ?

Qui peut bénir ?


Chers lecteurs et lectrices de mon blogue, vous vous êtes peut-être déjà demandé quelles sont les personnes qui peuvent bénir, qui peuvent donner des bénédictions. Voilà une très bonne question à laquelle il me fait grand plaisir de répondre. Toute personne baptisée peut bénir. Pourquoi? En raison du sacerdoce baptismal; en raison du fait que chaque personne baptisée est devenue PRÊTRE, PROPHÈTE ET ROI (OU REINE). Puisque Jésus est PRÊTRE, PROPHÈTE ET ROI et que le baptisé a « revêtu » le Christ, chaque baptisé est donc prêtre, prophète et roi. Lorsque je baptise, je demande souvent aux gens qui sont présents au baptême, s’ils savent qu’ils sont prêtres et la plupart de gens me répondent que non. Jusqu’à il y a une vingtaine d’années, presque tous les résidents du Québec avaient reçu le baptême.

Les bénédictions font partie de ce qu’on appelle les « sacramentaux ». Voici la doctrine de l’Église catholique sur les sacramentaux, telle qu’exposée dans le Catéchisme de l’Église catholique aux numéros 1667 à 1670 :

LES SACRAMENTAUX
1667 " La sainte Mère Église a institué des sacramentaux, qui sont des signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus par la prière de l’Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements, et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées " (SC 60 ; cf.  CIC, can. 1166; CCEO, can. 867)

Les traits caractéristiques des sacramentaux

1668 Ils sont institués par l’Église en vue de la sanctification de certains ministères de l’Église, de certains états de vie, de circonstances très variées de la vie chrétienne, ainsi que de l’usage des choses utiles à l’homme. Selon les décisions pastorales des évêques, ils peuvent aussi répondre aux besoins, à la culture et à l’histoire propres au peuple chrétien d’une région ou d’une époque. Ils comportent toujours une prière, souvent accompagnée d’un signe déterminé, comme l’imposition de la main, le signe de la croix, l’aspersion d’eau bénite (qui rappelle le Baptême).

1669 Ils relèvent du sacerdoce baptismal : tout baptisé est appelé à être une " bénédiction " (cf. Gn 12, 2) et à bénir (cf. Lc 6, 28 ; Rm 12, 14 ; 1 P 3, 9). C’est pourquoi des laïcs peuvent présider certaines bénédictions (cf. SC 79 ;  CIC, can. 1168) ; plus une bénédiction concerne la vie ecclésiale et sacramentelle, plus sa présidence est réservée au ministère ordonné (évêques, prêtres ou diacres ; cf. De Benedictionibus, Praenotanda generalia 16 et 18, ed. typica 1984 p. 13-15).

1670 Les sacramentaux ne confèrent pas la grâce de l’Esprit saint à la manière des sacrements, mais par la prière de l’Église ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer (1).

Les parents devraient souvent bénir leurs enfants; les catéchètes aussi. La première lettre de saint Pierre, dans la Bible, nous y invite: 

« Ne rendez pas le mal pour la mal, ni l’insulte pour l’insulte; au contraire, invoquez sur les autres la bénédiction car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir en héritage cette bénédiction » (1 Pi 3, 9)

Comme il est beau de voir le papa ou la maman faire le signe de la croix sur le front de son enfant en disant: " Que Dieu te bénisse ... (prénom de l'enfant)".

Étymologiquement, le mot "bénir" veut dire: "Dire du bien"; " bene dicere ". Dieu dit toujours du bien de ses enfants. Dire du bien de quelqu'un, c'est montrer qu'on l'aime. 

À la fin de la vidéo ci-dessous nous voyons et entendons des catéchètes bénir les enfants qui leur sont confiés. La catéchète bénit en faisant le signe de la croix sur l'enfant.  
10 juil. 2017 - Téléversé par UP Notre-Dame
Déroulement d'une rencontre de catéchèse. UP Notre-Dame. Loading...  


L'article ci-dessous nous rapporte que le pape François a demandé à un laïc de le bénir: 

La belle histoire de Philippe Naudin, l’homme qui a embrassé le pape François


© Filippo MONTEFORTE / AFP

Le pape François reçoit un baiser sur le front durant l'audience générale du 19 février 2020.
Rachel Molinatti | 20 février 2020
Pleine de tendresse, cette photographie montre le Pape en train d’être embrassé par un homme porteur de handicap. La vie de celui-ci a été transformée à partir d’un pèlerinage à Lourdes.
Ce baiser sur le front donné au pape François lors de l’audience générale du 19 février dans la salle Paul VI a ému les foules. Cet homme qui embrasse affectueusement le pontife argentin s’appelle Philippe Naudin. Français, porteur de handicap, c’est la deuxième fois qu’il rencontre le Pape et à chaque fois, a-t-il confié à Aleteia, ce dernier lui a demandé sa bénédiction. Bénir, qui vient du latin bene dicere, c’est tout simplement « dire du bien ». Et chacun peut le faire, avec ou sans handicap. Ce cliché émouvant est une belle illustration de l’audience générale qui était consacrée aux Béatitudes, et notamment à la douceur.
Dix jours après sa naissance, Philippe Naudin attrape une méningite qui le laisse paralysé. Il ne peut ni marcher ni même parler. À l’âge de 7 ans, il débarque à Lourdes grâce à un pèlerinage organisé par le diocèse de Moulins. Il se déplace alors en fauteuil roulant. « Je ne savais pas ce qu’était un miracle », témoigne-t-il. « Je croyais simplement que la Vierge allait me faire un cadeau. Devant la grotte, j’ai reçu sa parole dans mon cœur d’enfant : “Je vais te faire deux cadeaux”. Je me dis en moi-même : “Chouette, elle va me donner des bonbons et des gâteaux”. Ce n’était pas ça ! Elle me dit : “Tu va te lever et marcher. Ensuite tu parleras et tu témoigneras de ce que j’ai fait pour toi” ».
Il raconte que la veille du départ, au cours de la nuit, il demande – à sa façon, puisqu’il ne peut pas parler – à une infirmière de l’emmener aux toilettes. « Voilà que je laisse le fauteuil et reviens à quatre pattes. Dans le train du retour, j’ai dit mon premier mot : “Maman !” ». De pèlerinage en pèlerinage, l’état de Philippe s’améliore et il parle et marche de mieux en mieux. Pour lui, c’est clair : c’est l’œuvre de la Vierge Marie. Aujourd’hui comédien, il se met volontiers dans la peau de l’ours blanc Bouba et anime des temps festifs. Pour lui, c’est une façon de montrer que la vie est plus forte que le handicap.
Bouba était à Rome en pèlerinage avec le groupe de la Diaconie de la beauté que le Pape a également salué. (2)

(1).Pour consulter le Catéchisme de l'Église catholique, veuillez cliquer sur le lien suivant:
 http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM




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