En l’honneur des martyrs japonais
Les 26 crucifiés de Nagasaki (gravure de 1628)
Aujourd’hui, en ce 6 février 2020, nous célébrons les 26 martyrs tués au Japon le 5 février 1597. Je suis particulièrement touché par cette célébration annuelle depuis que j'ai vu le film " Silence " de Martin Scorsese. Ce film a laissé un goût très amer dans toute ma personne, mon corps et mon âme. Je suis sorti déprimé de ce film grandiose et magnifique matériellement. Les deux Pères Jésuites qui apostasient pour sauver des chrétiens, m'ont profondément désappointé et scandalisé. Voir:
https://dieumajoie.blogspot.com/2017/01/film-de-martin-scorsese-hier-en-ma.html
C'est pourquoi je suis tellement heureux de célébrer la mémoire des saints Paul Miki, jésuite japonais, et ses compagnons. Voici ce qu'on peut lire sur Wikipédia:
" Les Martyrs du Japon sont le groupe de catholiques qui, le 5 février 1597, à Nagasaki au Japon, furent crucifiés, en répression de la foi chrétienne, sur l'ordre du daimyo Toyotomi Hideyoshi. Ils étaient vingt-six — en grande majorité Japonais — et formaient un groupe très varié de jeunes et de vieux, de prêtres, religieux et laïcs, franciscains et jésuites.
Ce premier supplice a été suivi par le « Grand Martyre » du 10 septembre 1622, également à Nagasaki, au cours duquel vingt-trois chrétiens furent brûlés au poteau et vingt-deux décapités, puis par les « seize martyrs dominicains » exécutés à Nagasaki entre 1633 et 1637.
Le contexte
Saint François Xavier avait débarqué en août 1549, à Kagoshima, afin d'évangéliser les Japonais. Avec lui, et à sa suite, de nombreux Jésuites et Franciscains réussirent à répandre le christianisme dans le pays, en même temps qu'ils créaient des écoles, des paroisses, et des hôpitaux.
Quelques décennies après, pour des motifs à la fois religieux et politiques, les missionnaires et les Japonais qui étaient devenus catholiques furent durement persécutés de 1597 jusqu'en 1637.
Les martyrs
- Paul Miki, fils de militaire, séminariste jésuite japonais et excellent prédicateur.
- Deux frères jésuites, Jean Soan (dit Jean de Goto) et Jacques Kisaï, tous deux catéchistes.
- Six Franciscains :
- Pierre Baptiste, provincial franciscain au Japon,
- Martin d’Aguire, professeur de théologie,
- François Blanco, prêtre,
- Philippe de Las Casas, frère
- Gonçalo Garcia, frère indien (de Bassein, Bombay)
- François de Saint-Michel, frère
- Dix-sept laïcs Tertiaires Franciscains, membres de la communauté de Méaco :
- Côme Tachegia,
- Michel et Thomas Cozaki,
- Paul Ibarki,
- Léon Carasumo (catéchiste et interprète),
- Mathias,
- Bonaventure,
- Joachim Saccakibara (médecin),
- François de Méaco (médecin),
- Thomas Dauki (interprète),
- Jean Kinoia,
- Gabriel de Duisco,
- Paul Suzuki (catéchiste et interprète),
- François Danto et Pierre Sukejiro
- Louis (11 ans) et
- Antoine (13 ans).
Après les avoir torturés et exhibés pour l'exemple de ville en ville, ils arrivèrent sur une colline proche de Nagasaki où ils furent suspendus à un gibet en forme de croix, du haut duquel ils continuèrent à chanter des psaumes et à proclamer l'Évangile, jusqu'à ce qu'ils soient transpercés d'un coup de lance." (1)
Pour une assez rare fois, à ma connaissance, la première lecture de l'office des lectures d'aujourd'huui et la deuxième lecture se rejoignaient. Voici un extrait de la première lecture et la deuxième lecture en entier.
OFFICE DES LECTURES
DE LA 2e LETTRE AUX THESSALONICIENS 1, 1-12
Salutation et action de grâce
Salutation et action de grâce
RÉCIT DU MARTYRE DE PAUL MIKI ET DE SES COMPAGNONS, ÉCRIT PAR UN CONTEMPORAIN
Lorsqu'ils eurent été crucifiés, ils montrèrent tous une constance admirable, à laquelle les encourageaient, chacun de son côté, le Père Pasius et le Père Rodriguez. Le Père commissaire de la Mission demeura toujours immobile, les yeux dirigés vers le ciel. Le Frère Martin, pour rendre grâce à la bonté divine, chantait des psaumes, en y ajoutant le verset : En tes mains, Seigneur ~ Le Père François Blanca également rendait grâce à Dieu à haute voix. Le Frère Gonzalve disait très fort l'oraison dominicale et la salutation angélique.
Paul Miki, notre frère, voyant qu'il se trouvait sur une chaire plus honorable qu'il n'en avait jamais eue, commença par déclarer aux assistants qu'il était Japonais, de la Compagnie de Jésus, qu'il mourait pour avoir annoncé l'Évangile et qu'il rendait grâce à Dieu pour un si éclatant bienfait. Puis il ajouta ces paroles : « Au point où j'en suis parvenu, je pense qu'aucun d'entre vous ne croira que je veuille atténuer la vérité. Je vous déclare donc qu'il n'y a aucune voie de salut sinon celle que suivent les chrétiens. Puisqu'elle m'enseigne à pardonner aux ennemis et à tous ceux qui m'ont fait du mal, je pardonne de grand cœur au roi et à tous les auteurs de ma mort, et je les prie de vouloir bien recevoir le baptême chrétien. »
Puis, tournant les regards vers ses compagnons, il se mit à les encourager dans ce combat suprême. De la joie apparaissait sur le visage de tous, mais spécialement sur le visage de Louis ; lorsqu'un chrétien lui cria qu'il serait bientôt en Paradis, il eut un geste des doigts et de tout le corps qui exprimait une joie profonde et qui tourna vers lui les regards de tous les spectateurs.
Antoine qui était le dernier de la rangée, à côté de Louis, les yeux fixés au ciel, après avoir invoqué les noms de Jésus et de Marie, entonna le psaume : Enfants, louez le Seigneur, qu'il avait appris à Nagasaki, à l'école de catéchèse ; dans cette institution chrétienne, en effet, on donne aux enfants des psaumes à apprendre par cœur en vue de la catéchèse.
D'autres enfin répétaient « Jésus, Marie » avec un visage paisible ; certains exhortaient les assistants à mener une vie digne d'un chrétien ; par ce comportement et d'autres du même genre, ils montraient qu'ils allaient bientôt mourir.
Alors quatre bourreaux tirèrent leurs piques des gaines dont se servent les Japonais. À cette vue horrible, tous les fidèles crièrent : « Jésus, Marie » et le concert de lamentations qui suivit monta jusqu'au ciel. Les bourreaux, en très peu de temps, d'un ou deux coups, achevèrent chacun des martyrs.
RÉPONS
R/ Souviens-toi de Jésus Christ
ressuscité d'entre les morts :il est notre salut, notre gloire éternelle.Si nous mourons avec lui, avec lui, nous vivrons.
Si nous souffrons avec lui, avec lui, nous régnerons.
ORAISON
Dieu qui es la force de tous les saints, tu as appelé Paul Miki et ses compagnons à passer par la croix pour entrer dans la vie ; accorde-nous de garder comme eux jusqu'à la mort la foi que nous proclamons.
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vingt-six_martyrs_du_Japon
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vingt-six_martyrs_du_Japon
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