jeudi 27 février 2020

Qui peut bénir ?

Qui peut bénir ?


Chers lecteurs et lectrices de mon blogue, vous vous êtes peut-être déjà demandé quelles sont les personnes qui peuvent bénir, qui peuvent donner des bénédictions. Voilà une très bonne question à laquelle il me fait grand plaisir de répondre. Toute personne baptisée peut bénir. Pourquoi? En raison du sacerdoce baptismal; en raison du fait que chaque personne baptisée est devenue PRÊTRE, PROPHÈTE ET ROI (OU REINE). Puisque Jésus est PRÊTRE, PROPHÈTE ET ROI et que le baptisé a « revêtu » le Christ, chaque baptisé est donc prêtre, prophète et roi. Lorsque je baptise, je demande souvent aux gens qui sont présents au baptême, s’ils savent qu’ils sont prêtres et la plupart de gens me répondent que non. Jusqu’à il y a une vingtaine d’années, presque tous les résidents du Québec avaient reçu le baptême.

Les bénédictions font partie de ce qu’on appelle les « sacramentaux ». Voici la doctrine de l’Église catholique sur les sacramentaux, telle qu’exposée dans le Catéchisme de l’Église catholique aux numéros 1667 à 1670 :

LES SACRAMENTAUX
1667 " La sainte Mère Église a institué des sacramentaux, qui sont des signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus par la prière de l’Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements, et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées " (SC 60 ; cf.  CIC, can. 1166; CCEO, can. 867)

Les traits caractéristiques des sacramentaux

1668 Ils sont institués par l’Église en vue de la sanctification de certains ministères de l’Église, de certains états de vie, de circonstances très variées de la vie chrétienne, ainsi que de l’usage des choses utiles à l’homme. Selon les décisions pastorales des évêques, ils peuvent aussi répondre aux besoins, à la culture et à l’histoire propres au peuple chrétien d’une région ou d’une époque. Ils comportent toujours une prière, souvent accompagnée d’un signe déterminé, comme l’imposition de la main, le signe de la croix, l’aspersion d’eau bénite (qui rappelle le Baptême).

1669 Ils relèvent du sacerdoce baptismal : tout baptisé est appelé à être une " bénédiction " (cf. Gn 12, 2) et à bénir (cf. Lc 6, 28 ; Rm 12, 14 ; 1 P 3, 9). C’est pourquoi des laïcs peuvent présider certaines bénédictions (cf. SC 79 ;  CIC, can. 1168) ; plus une bénédiction concerne la vie ecclésiale et sacramentelle, plus sa présidence est réservée au ministère ordonné (évêques, prêtres ou diacres ; cf. De Benedictionibus, Praenotanda generalia 16 et 18, ed. typica 1984 p. 13-15).

1670 Les sacramentaux ne confèrent pas la grâce de l’Esprit saint à la manière des sacrements, mais par la prière de l’Église ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer (1).

Les parents devraient souvent bénir leurs enfants; les catéchètes aussi. La première lettre de saint Pierre, dans la Bible, nous y invite: 

« Ne rendez pas le mal pour la mal, ni l’insulte pour l’insulte; au contraire, invoquez sur les autres la bénédiction car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir en héritage cette bénédiction » (1 Pi 3, 9)

Comme il est beau de voir le papa ou la maman faire le signe de la croix sur le front de son enfant en disant: " Que Dieu te bénisse ... (prénom de l'enfant)".

Étymologiquement, le mot "bénir" veut dire: "Dire du bien"; " bene dicere ". Dieu dit toujours du bien de ses enfants. Dire du bien de quelqu'un, c'est montrer qu'on l'aime. 

À la fin de la vidéo ci-dessous nous voyons et entendons des catéchètes bénir les enfants qui leur sont confiés. La catéchète bénit en faisant le signe de la croix sur l'enfant.  
10 juil. 2017 - Téléversé par UP Notre-Dame
Déroulement d'une rencontre de catéchèse. UP Notre-Dame. Loading...  


L'article ci-dessous nous rapporte que le pape François a demandé à un laïc de le bénir: 

La belle histoire de Philippe Naudin, l’homme qui a embrassé le pape François


© Filippo MONTEFORTE / AFP

Le pape François reçoit un baiser sur le front durant l'audience générale du 19 février 2020.
Rachel Molinatti | 20 février 2020
Pleine de tendresse, cette photographie montre le Pape en train d’être embrassé par un homme porteur de handicap. La vie de celui-ci a été transformée à partir d’un pèlerinage à Lourdes.
Ce baiser sur le front donné au pape François lors de l’audience générale du 19 février dans la salle Paul VI a ému les foules. Cet homme qui embrasse affectueusement le pontife argentin s’appelle Philippe Naudin. Français, porteur de handicap, c’est la deuxième fois qu’il rencontre le Pape et à chaque fois, a-t-il confié à Aleteia, ce dernier lui a demandé sa bénédiction. Bénir, qui vient du latin bene dicere, c’est tout simplement « dire du bien ». Et chacun peut le faire, avec ou sans handicap. Ce cliché émouvant est une belle illustration de l’audience générale qui était consacrée aux Béatitudes, et notamment à la douceur.
Dix jours après sa naissance, Philippe Naudin attrape une méningite qui le laisse paralysé. Il ne peut ni marcher ni même parler. À l’âge de 7 ans, il débarque à Lourdes grâce à un pèlerinage organisé par le diocèse de Moulins. Il se déplace alors en fauteuil roulant. « Je ne savais pas ce qu’était un miracle », témoigne-t-il. « Je croyais simplement que la Vierge allait me faire un cadeau. Devant la grotte, j’ai reçu sa parole dans mon cœur d’enfant : “Je vais te faire deux cadeaux”. Je me dis en moi-même : “Chouette, elle va me donner des bonbons et des gâteaux”. Ce n’était pas ça ! Elle me dit : “Tu va te lever et marcher. Ensuite tu parleras et tu témoigneras de ce que j’ai fait pour toi” ».
Il raconte que la veille du départ, au cours de la nuit, il demande – à sa façon, puisqu’il ne peut pas parler – à une infirmière de l’emmener aux toilettes. « Voilà que je laisse le fauteuil et reviens à quatre pattes. Dans le train du retour, j’ai dit mon premier mot : “Maman !” ». De pèlerinage en pèlerinage, l’état de Philippe s’améliore et il parle et marche de mieux en mieux. Pour lui, c’est clair : c’est l’œuvre de la Vierge Marie. Aujourd’hui comédien, il se met volontiers dans la peau de l’ours blanc Bouba et anime des temps festifs. Pour lui, c’est une façon de montrer que la vie est plus forte que le handicap.
Bouba était à Rome en pèlerinage avec le groupe de la Diaconie de la beauté que le Pape a également salué. (2)

(1).Pour consulter le Catéchisme de l'Église catholique, veuillez cliquer sur le lien suivant:
 http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM




lundi 24 février 2020

Sainteté = Avoir les yeux dans la Tête

Sainteté = Avoir les yeux dans la tête
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Saint Grégoire de Nysse, né entre 341 et 351 et mort après 394


Quel titre bizarre, n’est-ce pas? Pas tant que cela; le titre ne demande que quelques explications. D'abord, le texte ne dit pas: "avoir les yeux dans le visage, mais dans la tête". Ces mots, je les ai lus aujourd'hui dans l'office des lectures du bréviaire ou "Prière du temps présent". La deuxième lecture de l'office des lectures d'aujourd'hui nous présente un texte de saint Grégoire de Nysse qui consiste en un commentaire de la première lecture tirée du livre biblique appelé: l'Ecclésiaste (ou "Qohélet"). La traduction du livre de l'Ecclésiaste qu'avait devant lui saint Grégoire de Nysse, disait ceci  au chapitre 2, verset 14: "Les  yeux du sage sont dans sa tête, mais l'insensé marche dans les ténèbres." La Bible de Jérusalem traduit ce passage de façon similaire: "Le sage a des yeux dans la tête, mais l'insensé marche dans la ténèbre". La traduction du bréviaire que nous utilisons aujourd'hui, traduit différemment ce verset de la  Bible. Nous lisons ceci : "Le sage a les yeux où il faut; le fou marche dans l'obscurité."  

Voici les quinze premiers versets du texte de l'Ecclésiaste que nous retrouvons dans la première lecture: 

LECTURE : TOUT N'EST QU'ILLUSION ET DÉCEPTION (QO 2, 1-3.12-26)

01 Je me suis dit :    « Va, essaie la joie et goûte au bonheur. » Eh bien, cela aussi n’était que vanité :
02 Au rire, j’ai dit : « Tu es sot ! » et à la joie : « À quoi sers-tu ? »
03 Je résolus de m’adonner au vin, tout en poursuivant la sagesse, et je me livrai à la démesure, le temps de voir ce qu’il est bon, pour les fils d’Adam, de faire sous le ciel pendant le peu de jours qu’ils ont à vivre.
12 Alors j’ai tourné mes regards vers la sagesse, vers la sottise et la folie : « Voyons, que fera le successeur du roi ? – Ce que déjà on a fait ! »
13 Voici donc ce que j’ai constaté : autant la lumière l’emporte sur les ténèbres, autant la sagesse l’emporte sur la folie.
14 Le sage a les yeux où il faut ; le fou marche dans l’obscurité. Mais je sais aussi que tous deux auront le même sort.
15 Alors je me suis dit : « Si le sort du fou et le mien sont les mêmes, à quoi bon avoir été si sage ? » Et j’ai pensé en moi-même : Cela aussi n’est que vanité !
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR L'ECCLÉSIASTE
« Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres. »
Les yeux du sage sont dans sa tête, mais l'insensé marche dans les ténèbres.
Si l'âme lève les yeux vers sa tête, qui est le Christ comme l'explique saint Paul, on la jugera heureuse à cause de la clarté de sa vision, puisqu'elle porte ses regards là où ne règne pas l'obscurité du mal. Ce grand Apôtre et ceux qui, pareils à lui, sont grands eux aussi, avaient les yeux dans la tête : ce sont tous ceux qui ont dans le Christ leur vie, leur mouvement et leur être.
De même qu'un homme placé dans la lumière ne peut voir de ténèbres, ainsi est-il impossible à celui qui dirige son regard vers le Christ de le fixer sur quelque vanité. Avoir les yeux dans la tête — j'entends par tête le principe de toutes choses —, c'est avoir les regards fixés sur toute vertu, car le Christ est la vertu absolue. C'est les avoir fixés sur la vérité, sur la justice, sur l'incorruptibilité, sur tout bien. Donc, les yeux du sage sont dans sa tête, mais l'insensé marche dans les ténèbres. Car celui qui ne met pas sa lampe sur le lampadaire mais sous le lit transforme sa lumière en ténèbres.
Et combien y a-t-il d'hommes qui se consacrent aux biens célestes, qui s'adonnent à la contemplation de ce qui existe réellement, que l'on estime aveugles et inutiles dans les affaires matérielles ? Paul se vantait d'être ainsi lorsqu'il se disait fou à cause du Christ. En effet, son intelligence et sa sagesse ne concernaient aucune des choses qui captivent ici-bas notre intérêt. Il disait donc : Nous, nous sommes fous à cause du Christ, comme s'il disait : « Nous, nous sommes aveugles en ce qui concerne la vie d'en bas parce que nous regardons en haut et que nous avons nos yeux dans la tête. » À cause de cela, il n'avait ni toit, ni table, il était pauvre, errant, nu, souffrant de la faim et de la soif.
Qui ne l'aurait pas jugé digne de pitié, en le voyant prisonnier, accablé de coups, englouti dans la mer à la suite d'un naufrage, chargé de chaînes ? Cependant, s'il en était ainsi sur le plan humain, il n'a jamais cessé d'avoir les yeux dans la tête, lui qui disait : Qui pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? Cela revient à dire : « Qui m'arrachera les yeux de la tête, pour les placer sur la terre que l’on foule aux pieds ? »
Quant à nous, il nous prescrit d'en faire autant lorsqu'il nous ordonne de rechercher ce qui est en haut, ce qui revient à dire : « avoir les yeux dans la tête ».
RÉPONS
R/ Vers toi j'ai les yeux levés,
Seigneur qui te tiens au ciel.

Le jour du Seigneur arrive
comme un voleur en pleine nuit.

Vous qui êtes enfants de la lumière,
enfants du jour, restez éveillés et sobres.

Toujours joyeux, priez sans cesse,
en toute condition, soyez dans l'action de grâce.
ORAISON
Dieu éternel et tout-puissant, dirige notre vie selon ton amour, afin qu'au nom de ton Fils bien-aimé, nous portions des fruits en abondance. 



samedi 22 février 2020

22 février : fête de la Chaire de Pierre

22 février : fête de la Chaire de Pierre
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La Chaire de saint Pierre, en la basilique Saint-Pierre de Rome

À chaque année, l’Église et donc chaque membre de l’Église catholique, fête la « Chaire de Pierre ». Le mot « chaire » vient du mot « kathedra » en grec ancien, qui signifie « siège ». De « kathedra » vient le mot « cathédrale ». Une cathédrale est le siège de l’évêque, l’endroit d’où nous vient en premier lieu l’enseignement solide de Dieu et de l’Église. La fête de la chaire du premier évêque, saint Pierre, célèbre le jour où saint Pierre a confessé le Christ et a reçu de notre Sauveur le mandat et le pouvoir de gouverner Son Église. L’Église est donc fondée sur la foi de l’apôtre Pierre.

Pour nous les Oblats de la Vierge Marie, la fête d’aujourd’hui revêt une importance particulière. Notre fondateur, le Père Bruno Lantéri, a voué une très grande estime au pape, le successeur de Pierre. Notre fondateur a même risqué sa vie un jour pour défendre le pape. On raconte que pour faire fâcher Bruno Lantéri, il suffisait de critiquer le pape devant lui. Notre fondateur devenait alors rouge de colère. Il semble que parmi les premiers Oblats, certains se sont plu à faire fâcher leur fondateur en usant de ce stratagème.  

Le Père Lantéri a voulu que chaque Oblat de la Vierge Marie, le jour de la fête de la Chaire de Pierre, professe solennellement le CREDO de l’Église catholique, en insistant sur les mots : « Je crois en l’Église, une, saint, catholique et apostolique. »

L’office des lectures d’aujourd’hui, dans le bréviaire (ou « Prière du temps présent »), nous présente un texte fondamental tiré des Actes des Apôtres, ainsi qu’un magnifique texte du pape saint Léon le Grand. Voici ces textes : 

LECTURE : PIERRE RACONTE LA CONVERSION DES PAÏENS (AC 11, 1-18)

01 Les Apôtres et les frères qui étaient en Judée avaient appris que les nations, elles aussi, avaient reçu la parole de Dieu.
02 Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem, ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie,
03 en disant : « Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis, et tu as mangé avec eux ! »
04 Alors Pierre reprit l’affaire depuis le commencement et leur exposa tout dans l’ordre, en disant :
05 « J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier, et voici la vision que j’ai eue dans une extase : c’était un objet qui descendait. On aurait dit une grande toile tenue aux quatre coins ; venant du ciel, elle se posa près de moi.
06 Fixant les yeux sur elle, je l’examinai et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel.
07 J’entendis une voix qui me disait : “Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !”
08 Je répondis : “Certainement pas, Seigneur ! Jamais aucun aliment interdit ou impur n’est entré dans ma bouche.”
09 Une deuxième fois, du haut du ciel la voix répondit : “Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas interdit.”
10 Cela se produisit par trois fois, puis tout fut remonté au ciel.
11 Et voici qu’à l’instant même, devant la maison où j’étais, survinrent trois hommes qui m’étaient envoyés de Césarée.
12 L’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter. Les six frères qui sont ici m’ont accompagné, et nous sommes entrés chez le centurion Corneille.
13 Il nous raconta comment il avait vu l’ange se tenir dans sa maison et dire : “Envoie quelqu’un à Jaffa pour chercher Simon surnommé Pierre.
14 Celui-ci t’adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison.”
15 Au moment où je prenais la parole, l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là, comme il était descendu sur nous au commencement.
16 Alors je me suis rappelé la parole que le Seigneur avait dite : “Jean a baptisé avec l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés.”
17 Et si Dieu leur a fait le même don qu’à nous, parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
18 En entendant ces paroles, ils se calmèrent et ils rendirent gloire à Dieu, en disant : « Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! »

RÉPONS

R/ Jésus, tu es le Messie,
le Fils du Dieu vivant.

Heureux es-tu , Simon, mon Père qui est dans les cieux t'a révélé cela.

Simon, fils de Jean, tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église.

SERMON DE S. LÉON LE GRAND POUR L'ANNIVERSAIRE DE SON ORDINATION

L'Église et la foi de Pierre.

Dans tout l'univers, Pierre seul est choisi pour présider à la vocation de tous les peuples, à la direction de tous les Apôtres et de tous les Pères de l'Église. Ainsi, bien qu'il y ait dans le peuple de Dieu beaucoup de prêtres et beaucoup de pasteurs, Pierre en personne les gouvernerait tous, alors que le Christ les gouverne aussi à titre de chef. Dieu a daigné remettre à cet homme une grande et admirable participation à sa puissance. Et s'il a voulu que les autres chefs aient quelque chose de commun avec lui, tout ce qu'il n'a pas refusé aux autres, c'est toujours par lui qu'il le leur a donné.

Le Seigneur demande à tous les Apôtres quelle est l'opinion des hommes à son sujet. Et ils disent tous la même chose aussi longtemps qu'ils exposent les doutes venus de l'ignorance humaine.

Mais lorsque le Seigneur exige de connaître le sentiment des disciples eux-mêmes, le premier à confesser le Seigneur est celui qui est le premier dans la dignité d'Apôtre. Comme il avait dit : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui répond : Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas, car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. C'est-à-dire : Heureux es-tu parce que c'est mon Père qui t'a enseigné ; l'opinion de la terre ne t'a pas égaré, mais c'est une inspiration céleste qui t'a instruit ; et ce n'est pas la chair et le sang, mais celui dont je suis le Fils unique qui t'a permis de me découvrir.

Et moi, dit-il, je te le déclare, c'est-à-dire : de même que mon Père t'a manifesté ma divinité, de même moi, je te fais connaître ta supériorité. Tu es Pierre, c'est-à-dire : moi, je suis le rocher inébranlable, la pierre d'angle, qui fais l'unité de deux réalités séparées, le fondement tel que nul ne peut en poser un autre ; mais toi aussi, tu es pierre, car tu es solide par ma force, et ce que j'ai en propre par ma puissance, tu l'as en commun avec moi du fait que tu y participes.

Et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle. Sur cette solidité j'érigerai un temple éternel, et la hauteur de mon Église, qui doit la faire pénétrer dans le ciel, s'élèvera sur la fermeté de cette foi.

Les puissances de l'enfer n'arrêteront pas cette confession, les liens de la mort ne l'enchaîneront pas : car cette parole est une parole de vie. Et de même qu'elle porte jusqu'au ciel ceux qui la confessent, de même plonge-t-elle dans les enfers ceux qui la refusent.

C'est pourquoi il est dit à saint Pierre : Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux.

Sans doute, la possession de ce pouvoir a passé encore aux autres Apôtres et l'institution née de ce décret s'est étendue à tous les chefs de l'Église. Mais ce n'est pas en vain que ce qui doit être signifié à tous est confié à un seul. En effet, ce pouvoir est remis à Pierre personnellement, parce que Pierre est donné en modèle à tous ceux qui gouvernent l'Église.

RÉPONS

R/ Heureux es-tu, Simon Pierre : tu as les clés du Royaume des cieux.

Avant de t'appeler, le Seigneur te connaissait.

Tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux.

ORAISON

Nous t'en prions, Dieu tout-puissant : fais que rien ne parvienne à nous ébranler, puisque la pierre sur laquelle tu nous as fondés, c'est la foi de l'Apôtre saint Pierre. 

Ce qui m'a frappé aujourd'hui en lisant le texte tiré des Actes des apôtres, c'est de voir des chrétiens d'origine juive se scandaliser du fait que Pierre ait mangé avec des hommes non circoncis. Il est impossible que Pierre en leur parlant de Jésus, ne les ait pas informé du fait que le grand reproche fait à Jésus était précisément de manger avec les publicains et les pécheurs. Comment des chrétiens convertis pouvaient-ils reprocher à Pierre d'agir comme Jésus. Vous me direz peut-être que les Juifs dont parle le texte n'étaient pas des chrétiens. Mais cela ne fait pas de sens non plus. Car des Juifs non chrétiens ne pourraient pas reprocher à Pierre de se comporter en chrétien. 

Une autre chose m'étonne dans ce texte: c'est de voir à quel point les apôtres, et Pierre en particulier, étaient « lents à croire et à comprendre » les paroles de notre divin Maître. Comment Pierre pouvait-il refuser de manger certains aliments alors que Jésus avait devant lui déclaré purs tous les aliments: voir l'évangile selon saint Marc, chapite 7, versets 14 à 19. Et non seulement Pierre avait reçu cet enseignement de Jésus lui-même, mais il avait de plus été « rempli » de l'Esprit Saint le jour de la Pentecôte

Comme disait Sol, cet humoriste québécois: " PAUVRES DE NOUS ! " Comme nous sommes lents à croire les Paroles de Vie. Et comme Dieu est patient envers nous !

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Statue de saint Pierre, en la basilique Saint-Pierre de Rome


 

jeudi 20 février 2020

"Seize The Day " par Carolyn Arends

« Seize The Day » par Carolyn Arends
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Vous connaissez sûrement l’expression « Carpe diem ».

Je n’ai jamais vraiment aimé cette expression en raison du fait qu’elle est associée dans mon esprit à une façon de penser qui invite les gens à jouir de la vie autant qu’ils peuvent car demain ils vont mourir. Dit comme cela, cela peut sembler assez inoffensif. Mais malheureusement, on entend souvent les mots "Carpe diem" comme un invitation à rechercher tous les plaisirs, qu'ils soient ou non conformes à la morale. 

Je viens toutefois d’entendre une très belle chanson ou un très beau chant de Carolyn Arends qui « christianise » à mes yeux l’expression « Carpe diem ». Le titre de la chanson est "Seize The Day", qui est la façon habituelle de traduire en anglais l'expression "Carpe diem". Je crois en effet qu’on peut christianiser presque tout ce qui est païen. 

Les paroles chrétiennes qui me font le plus penser au "Carpe diem", sont celles-ci, tirées de la deuxième lette de saint Paul apôtre aux Corinthiens: « Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. » (2 Co 6,2)  
31 juil. 2007 - Téléversé par kazim2u
Produced by Kazim Abasali - 'Empower with Art' http://www.empowerwithart.com/ I am involved in fine arts ...


mercredi 19 février 2020

La conversion de Jean-Philippe

La conversion de Jean-Philippe
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Jean-Philippe Demers

Bonjour à vous !

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais une des choses qui me font le plus de bien dans la vie, c'est d'entendre le témoignage d'une conversion. On peut lire la conversion d'une personne dans un livre, mais il n'y a rien de mieux que d'entendre et de voir le converti ou la convertie nous parler de l'expérience la plus belle et la plus bouleversante de sa vie. Je remercie ECDQ.TV de nous avoir fait connaître la conversion de Jean-Philippe (deux apôtres comme prénoms, ce n'est pas rien). 

Voir de façon évidente que Jésus Notre Seigneur est actif au Québec et dans ma ville natale, me réjouit le coeur.  


ECDQ.TV
Avec son style unique, Jean-Philippe nous partage comment, à travers sa recherche philosophique, il est devenu chrétien.

J'ai mis sur les réseaux sociaux ce commentaire: 

Cher Jean-Philippe, merci beaucoup de nous avoir partagé ta conversion au moyen d'une vidéo. Un témoignage, en un sens, ça ne se discute pas, ça se reçoit. Tu es vraiment chanceux de connaître l'endroit précis où le Seigneur t'a touché et t'a montré son Amour. Comme tu aimeras retourner à cet endroit dans le futur! Et le fait de te voir à genoux sur le trottoir, en souvenir du jour où tu fus saisi par l'Amour de Dieu, est assez bouleversant. GRAND MERCI  

Voir aussi: (Rendez-vous à la 28ème minute de la vidéo pour voir et entendre Jean-Philippe) 

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