« N’oublie aucun de ses
bienfaits »
Le psaume 102, dans
la Bible, dit ceci :
« Bénis le Seigneur ô mon
âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. » (Ps
102, 2)
L’amour implique
un certain devoir de mémoire. Je comprends très bien les épouses qui sont tristes
lorsque leurs maris oublient leur anniversaire de naissance, ou leur
anniversaire de mariage. Idéalement, nous devrions nous souvenir de tous les
bienfaits que Dieu nous fait. Mais sur cette terre, c’est tout simplement
impossible. Ma consolation est de savoir qu’un jour, de l’autre côté de ce
monde, dans « l’autre monde », nous saurons nous rappeler de tous les
bienfaits dont le Seigneur nous a gratifiés. Quelle consolation ! Quelle joie !
Vous connaissez
sûrement sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Comme je l’ai dit à quelques
reprises sur ce blogue, la petite Thèrèse est ma sainte préférée. La vie de
Thérèse nous montre que la sainteté est à la portée de tout le monde et que la
sainteté ne fait pas de bruit. Thérèse est le modèle de la sainteté sans éclats
apparents. On peut aimer les saints qui ont vécu des choses extraordinaires,
des saints dont la vie a été remplie de faits extraordinaires. Ces saints
m’attirent aussi. Mais on peut aussi aimer la sainteté toute simple, la
sainteté qui se déploie dans les gestes les plus quotidiens et banals. La
plupart des Sœurs Carmélites qui ont côtoyé Thérèse durant des années, n’ont vu
en elle qu’une religieuse ordinaire. Et pourtant, elles avaient devant les yeux
une des plus grandes saintes des temps modernes. Heureusement que Sœur Agnès,
la supérieure du couvent et la sœur de sang de Thérèse, a su voir plus loin que
les apparences. En tant que supérieure, elle a demandé un jour à Thérèse,
d’écrire l’histoire de son âme. Ce récit deviendra les « manuscrits autobiographiques » de
Thérèse. Dès les premiers mots de ces manuscrits, Thèrèse nous dit pourquoi
elle a accepté d’écrire ses mémoires : elle voit dans cette tâche, le
moyen de faire mémoire des merveilles, des faveurs et des dons dont le Seigneur
l’a gratifiée, au cours des ans. Voici les premiers mots du « Manuscrit A », écrit en janvier
1895 :
« C’est à vous, ma Mère chérie, à vous qui êtes deux
fois ma Mère, que je viens confier l’histoire de mon âme... Le jour où vous
m’avez demandé de le faire, il me semblait que cela dissiperait mon coeur en
l’occupant de lui-même, mais depuis Jésus m’a fait sentir qu’en obéissant
simplement je lui serais agréable ; d’ailleurs je ne vais faire qu’une
seule chose : Commencer à chanter ce que je dois redire éternellement :
" Les Miséricordes du Seigneur... " (NHA 101) (Ps
89,2) »
Les derniers
mots de cette citation, me touchent profondément. Thérèse cite le deuxième
verset du psaume 89 : « Je veux chanter éternellement les
miséricordes du Seigneur. » (Ps 89, 2)
J’ai été ordonné
prêtre le 12 juin 1983, en la basilique Saint-Pierre de Rome, par le pape
Jean-Paul II. Vous comprendrez aisément qu’il s’agit là d’un des plus grands
cadeaux que le Seigneur m’ait fait. Pour la circonstance, un petit livret de
participation a été fait et distribué à la foule. J’ai encore, chez moi, ce
livret de participation. De fait, il est ouvert devant moi, en ce moment, alors
que je vous écris ces lignes. Il est ouvert à la page 26, où je peux trouver le
psaume qui a été magnifiquement chanté, le jour de mon ordination presbytérale.
Le psaume qui a été chanté ce jour-là, est précisément le psaume 89; et le
refrain que le chanteur-psalmiste reprenait après chaque strophe était le
suivant : « In aeternum cantabo », ce qui veut dire : « Je chanterai éternellement ».
Les premiers mots du psaume qui a été chanté ce jour-là, sont les
suivants : « Misericordias Domini, in
aeternum cantabo. » (« Je chanterai
éternellement les Miséricordes du Seigneur »).
Et j’arrive
maintenant à la raison principale du présent écrit. Je vous écris toutes ces
lignes parce qu’aujourd’hui, je célèbre le vingtième anniversaire de la
découverte de mon « désir le plus
profond ». J’ai découvert mon « désir le plus profond » le 31 janvier 1994, en la ville de
Québec, durant la journée consacrée en Église, à saint Jean Bosco. Mon
désir le plus profond a pour nom « la joie », d’où le titre que j’ai
donné à mon blogue. Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite à lire le
premier long texte que j’ai mis sur mon blogue. Pour cela, vous n’avez qu’à
cliquer sur les mots suivants : Dieu
ma joie: Le désir le plus profond.
Remercions ensemble le Seigneur, pour toutes ses bontés.
Fraternellement,
Guy, omv