jeudi 16 mai 2024

"Père, qu'ils soient un comme nous." (Jn 17, 22)

 "Père, qu'ils soient un comme nous." (Jn 17, 22) 

Depuis deux jours, l'évangile à la messe, nous présente la Prière Sacerdotale que Jésus a adressée à son Père la veille de sa mort, en présence de ses apôtres. Comme ce moment a dû être émouvant ! Nous pouvons voir dans cette prière, les intentions qui lui sont les plus chères. Jésus demande à son Père diverses faveurs pour ses disciples et la principale semble être que tous soient un comme le Père et lui sont "UN". Jésus répète à quelques reprises cette intention en l'exprimant de différentes façons, ce qui en prouve l'importance. 

Le fondateur de notre Congrégation religieuse des Oblats de la Vierge Marie, le Vénérable Bruno Lantéri, a fait sienne cette intention de prière de Jésus sur son lit de mort et a demandé à notre Père du ciel "que ses Oblats demeurent toujours unis de coeur, quoi qu'il en coûte, en Jésus et Marie". Je demande de tout coeur à Dieu d'exaucer ce saint désir de notre bien-aimé fondateur.   

Voici le récit des dernières heures de vie du Père Lantéri : 

« Durant la nuit du 5 août, la condition de Bruno semblait stable. À 8:00 du matin, le 5 août, Antonio Ferrero était en train de lire une lettre reçue de Giovanni Battista Rubino, un prêtre ami de Bruno et associé aux Oblats depuis longtemps. Soudain Ferrero reçut l’annonce que Bruno venait d’entrer dans son agonie finale. Il courut dans la chambre de Bruno où la communauté se rassembla rapidement.

L’agonie de Bruno fut « très douce », nous dit Loggero. Bruno « s’unit avec une profonde dévotion aux prières qui recommandaient son âme à Dieu ». Des larmes coulaient des yeux des Oblats réunis autour du lit de leur fondateur, exprimant ainsi la conscience qu’ils avaient de la perte qu’ils étaient en train de vivre. Ferrero raconte que « Bruno désira qu’un large crucifix soit mis autour de son cou et qu’on lui apporte un contenant rempli de reliques ». Il demeura « parfaitement conscient et en paix jusqu’à son dernier souffle ».

Des prières et des passages des Saintes Écritures furent lues aux côtés du lit de Bruno et, nous dit Ferrero, « notre fondateur sourit à toutes les pensées qui exprimaient des sentiments de confiance et des épanchements d’amour ». Quelques instants avant de mourir, « il nous a tous bénis une fois de plus », et il enjoignit ses Oblats « de s’aimer les uns les autres, et de demeurer toujours unis de cœur, quoi qu’il en coûte, en Jésus et en Marie ». Bruno « nous demanda pardon s’il nous avait offensés ». 

Loggero décrit ainsi la dernière requête de Bruno: « Quand les mots de l’évangile de saint Jean furent lus, « Père Saint, garde-les fidèles à ton nom, que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un », il demanda au Père Ferrero qui l’assistait, de répéter ces mots ».

Comme Ferrero lisait à nouveau le texte évangélique, le moment tant attendu arriva. Loggero raconte: « Quand il entendit ces mots, il leva les yeux au ciel et eut un large sourire. Puis il baissa les yeux, et entra au Paradis ». Ferrero ajoute: « Quand les mots de l’Évangile « garde-les, pour qu’ils soient un comme nous sommes un », furent lus, il baissa les yeux et n’était plus dorénavant parmi nous. » Il était 9 :05 du matin, le 5 août 1830.

Ferrero a écrit que même si tous regardaient leur fondateur, la respiration de Bruno cessa si doucement « que personne ne s’en aperçut ». De fait, continue Ferrero, « je pensai qu’il était toujours en vie et je dis le Proficiscere (prière pour les mourants), mais il était déjà avec Dieu ». Loggero parle de la mort de Bruno comme d’un « heureux passage vers le repos éternel », et Ferrero écrivit que Bruno « mourut en homme juste, tout comme il avait toujours vécu ». (1)


(1) Timothy Gallagher, Begin Again : 
                       

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