jeudi 8 février 2024

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et ses lumières

 Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et ses lumières

Ce blogue est en quelque sorte le complément nécessaire au blogue précédent où j'affirmais que nous sommes tous de grands pécheurs en puissance. Je donnais alors l'exemple du roi David qui tout en étant un homme extrèmement juste et pieux, est tombé dans le piège de la tentation et a commis de très graves péchés. Aujourd'hui à la messe du jour, la Bible nous présente la figure du roi Salomon, le fils de David, qui lui aussi était un homme extraordinaire et d'une sagesse sans égale et qui pourtant a lui aussi commis de graves péchés. La première lecture de la messe d'aujourd'hui mentionne les graves péchés de Salomon. Voici, ci-dessous, un extrait de cette page de la Bible  

8 FÉVRIER 2024

 jeudi, 5ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Paire


LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE


Lecture du premier livre des Rois ((1 R 11, 4-13)

Salomon vieillissait ;
ses femmes le détournèrent vers d’autres dieux,
et son cœur n’était plus tout entier au Seigneur,
comme l’avait été celui de son père David.
    Salomon prit part au culte d’Astarté, la déesse des Sidoniens,
et à celui de Milcom, l’horrible idole des Ammonites.
    Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur,
et il ne lui obéit pas aussi parfaitement que son père David.
    Il construisit alors, sur la montagne à l’est de Jérusalem,
un lieu sacré pour Camosh, l’horrible idole de Moab,
et un autre pour Milcom, l’horrible idole des Ammonites.
    Il en fit d’autres pour permettre à toutes ses femmes étrangères
de brûler de l’encens et d’offrir des sacrifices à leurs dieux.
    Le Seigneur s’irrita contre Salomon
parce qu’il s’était détourné du Seigneur Dieu d’Israël.

Le pape Jean-Paul II, le 19 octobre 1997, a déclaré solennellement dans sa lettre apostolique intitulée "Divini Amoris Scientia", que Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, est "docteur de l'Église". Elle est même la plus jeune docteur de l'Église. Dans cette lettre apostolique, le pape reconnaît que Thérèse a découvert de nouvelles lumières qu'elle a su mettre par écrit pour l'édification du Royaume de Dieu :  


"Pendant sa vie, Thérèse a découvert "de nouvelles lumières, des sens cachés et mystérieux" (Ms. A, 83 v·) et elle a reçu du divin Maître la "science d'Amour" qu'elle a montrée dans ses écrits avec une réelle originalité (cf. Ms. B, 1 r·). Cette science est l'expression lumineuse de sa connaissance du mystère du Royaume et de son expérience personnelle de la grâce."  (cf. Ms. C, 36 r·)." (1)

Voici ce que je considère pour ma part comme une lumière nouvelle que Thérèse nous a léguée : chacun et chacune de nous peut pécher et pécher gravement. Mais si cela ne nous arrive pas, c’est que Dieu aura été encore plus Miséricordieux envers nous qu'envers les personnes qui ont péché gravement. Il nous aura alors en quelque sorte « sauvé davantage ». C’est Thérèse, ma sainte préférée, qui m’a fait comprendre cela:  

« Je reconnais que sans Lui, j’aurais pu tomber aussi bas que Ste Madeleine, et la profonde parole de Notre Seigneur à Simon (NDLR : Simon le pharisien qui avait invité Jésus à manger avec lui, en Luc 7, 36 à 50), retentit avec une grande douceur dans mon âme… Je le sais : « Celui, à qui l’on remet moins, aime moins », mais je sais aussi que Jésus m’a plus remis qu’à Ste Madeleine, puisqu’il m’a remis d’avance, m’empêchant de tomber.  

Ah ! Que je voudrais pouvoir expliquer ce que je sens !… Voici un exemple qui traduira un peu ma pensée. - Je suppose que le fils d’un habile docteur rencontre sur son chemin une pierre qui le fasse tomber et que dans cette chute il se casse un membre, aussitôt son père vient à lui, le relève avec amour, soigne ses blessures, (…). Sans doute cet enfant a bien raison d’aimer son père ! Mais je vais encore faire une autre supposition. Le père ayant su que sur la route de son fils se trouvait une pierre, s’empresse d’aller devant lui et la retire. Certainement, ce fils, objet de sa prévoyante tendresse, ne sachant pas le malheur dont il est délivré par son père ne lui témoignera pas sa reconnaissance et l’aimera moins que s’il eût été guéri par lui… Mais s’il vient à connaître le danger auquel il vient d’échapper, ne l’aimera-t-il pas davantage ? Eh bien, c’est moi qui suis cette enfant, objet de l’amour prévoyant d’un Père. (…) » (Thérèse de l’Enfant-Jésus, Manuscrits autobiographiques, A 38-39) 

"Il n’a pas attendu que je l’aime beaucoup comme Ste Madeleine, mais il a voulu que JE SACHE comment il m’avait aimée d’un amour d’ineffable prévoyance, afin que maintenant je l’aime à la folie !… J’ai entendu dire qu’il ne s’était pas rencontré une âme pure aimant davantage qu’une âme repentante, ah ! que je voudrais faire mentir cette parole !… (Ms A,38v°)

…Je répète, remplie de confiance, l’humble prière du publicain, mais surtout j’imite la conduite de Madeleine, son étonnante ou plutôt son amoureuse audace qui charme le cœur de Jésus, séduit le mien. Oui je le sens quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre j’irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui." (Ms C. 36v°) (2)  




 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire