Donner des sacrements aujourd'hui
Bonjour à vous !
Si vous lisez régulièrement mon blogue, vous savez que je n'approuve pas du tout la façon dont on prépare les gens aux sacrements au Québec. Cela fait 40 ans environ que l'on procède de la même manière et qu'on arrive au même résultat. On baptise des enfants, on essaie de les éduquer chrétiennement quand ils ont l'âge de raison par des catéchèses qui durent quatre ans et ensuite on ne les revoit plus. Et cela ne semble pas nous déranger outre mesure. Cela nous attriste bien sûr et on se lamente de cette situation mais on est prêt semble-t-il à faire perdurer cette vaine tradition jusqu'à ce que les personnes de nos paroisses qui ont plus de 70 ans soient toutes décédées et qu'à cause de cela nous soyons obligés de fermer nos églises. Quelle belle espéreance nous anime ! Comme le dit malheureusement de belle façon une remarque qui fait de plus en plus "punch" : "Il y a quelque chose d'insensé à penser qu'en employant toujours les mêmes moyens, on puisse arriver à des résultats différents."
Je viens de parler des sacrements donnés aux enfants. Or c'est la même chose pour les sacrements donnés aux adultes. J'ai entendu dire il y a de cela environ dix ans, que dans notre diocèse, les catéchumènes (les adultes qui se préparent au baptême) disparaissent de la vue de leurs communautés chrétiennes une fois qu'ils sont baptisés. Est-ce normal ? Quant aux adultes qui demandent la confirmation ou le mariage, on ne les voit que durant leur préparation au sacrement. Une fois le sacrement reçu, nous ne les revoyons plus. Et on continue, et on continue et on continue à répéter les mêmes façons de faire. Je me demande bien sincèrement où est la logique dans tout cela, où sont les signes de la présence de l'Esprit Saint dans cette manière d'agir. Tout cela pour moi est un déroutant mystère. Je ne comprends pas les prêtres qui continuent à faire cela et je sais ou plutôt je sens que je ne suis pas compris d'eux non plus. Alors que faire ? Voilà la question.
Grâce à l'abbé James Mallon qui est selon moi un grand prophète de notre temps, mais un prophète qui comme tous les prophètes n'est pas suffisamment entendu et écouté, j'ai consulté le Catéchisme de l'Église catholique pour voir si je pouvais y trouver des arguments pouvant m'éclairer sur la façon dont l'Église désire que les sacrements soient dispensés. Voici, ci-dessous, quelques numéros de ce catéchisme de notre Église. C'est moi qui ai mis en caractères gras certains mots ou certains bouts de phrase.,
La Liturgie comme source de Vie
1071 Œuvre du Christ, la Liturgie est aussi une action de son Église. Elle réalise et manifeste l’Église comme signe visible de la Communion de Dieu et des hommes par le Christ. Elle engage les fidèles dans la Vie nouvelle de la communauté. Elle implique une participation " consciente, active et fructueuse " de tous (SC 11).
(NDLR : L'abréviation SC fait référence au document du Concile Vatican II sur la liturgie qui a comme titre en latin : Sacrosanctum concilum. On semble oublier aujourd'hui que les sacrements que reçoivent nos jeunes adultes ou leurs enfants, sont des "actions liturgiques")
1072 " La Liturgie n’épuise pas tout l’agir ecclésial " (SC 9) : elle doit être précédée par l’évangélisation, la foi et la conversion ; elle peut alors porter ses fruits dans la vie des fidèles : la Vie nouvelle selon l’Esprit, l’engagement dans la mission de l’Église et le service de son Unité.
Catéchèse et Liturgie
1074 " La Liturgie est le sommet auquel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa vigueur " (SC 10). Elle est donc le lieu privilégié de la catéchèse du Peuple de Dieu. " La catéchèse est intrinsèquement reliée à toute l’action liturgique et sacramentelle, car c’est dans les Sacrements, et surtout dans l’Eucharistie, que le Christ Jésus agit en plénitude pour la transformation des hommes " (Jean-Paul II, CT 23).
Voici un extrait du livre de l'abbé James Mallon, intitulé: "Manuel de survie pour les paroisses, pour une conversion pastorale" :
James Mallon, "Manuel de survie pour les paroisses, pour une conversion pastorale", p. 215 :
James Mallon, "Manuel de survie pour les paroisses, pour une conversion pastorale", p. 217 :
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