Vers une VIE NOUVELLE »

 Vers une VIE NOUVELLE »

« Si par le baptême qui nous unit à sa mort (NDLR : la mort de Jésus), nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. » (Rm 6, 4)

Le Temps Pascal, est un temps de « rajeunissement », un temps où nous sommes tous invités à entrer dans la Vie Nouvelle que Jésus nous a annoncée, méritée et promise. Jésus, par sa résurrection, nous ouvre la porte vers une vie nouvelle, une vie où il n’y a plus de haine, d’envie, de jalousie, de méfiance, de désirs mauvais. C’est cette vie nouvelle que Jésus nous a méritée par sa mort et sa résurrection car grâce à son anéantissement volontaire et sa résurrection d’entre les morts, il a vaincu pour nous le péché et le tentateur présent dans le monde depuis les origines de l’humanité, le diable, mot qui signifie le « diviseur », celui qui divise les gens entre eux et qui désire les séparer de Dieu. Puisque Jésus en mourant et en ressuscitant a vaincu le péché, nous pouvons en vivant en lui, être vraiment libres. Jésus a dit : « Si le Christ vous libère, vous serez vraiment libres » (Jn 8, 36).

Je suis en train de lire le magnifique livre d’Éric Emmanuel Schmitt, intitulé : « Le défi de Jérusalem ». Le Vatican a exprimé à M. Schmitt le désir de l’envoyer en Terre Sainte pour vivre un pèlerinage en espérant que cet écrivain extraordinaire publie un jour le journal de son périple sur les pas de Jésus. Or c’est maintenant chose faite : le livre est maintenant en librairie. Je suis rendu aux trois quarts du livre alors que M. Schmitt et ses compagnons de voyage sont en train de faire le Chemin de Croix dans les rues de Jérusalem. Voici comment Éric Emmanuel Schmitt décrit la huitième station du Chemin de Croix alors que Jésus rencontre les femmes de Jérusalem:

« Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vous et vos enfants ! » On croirait que tu les rabroues durement, ces femmes bien intentionnées qui ont créé une communauté charitable. Ce n’est pourtant pas le cas. Malgré ton épuisement, tu leurs délivres un enseignement décisif. Tu leur parles d’elles, pas de toi : « Veillez sur vous-mêmes avant de veiller sur autrui. Déplacez vos émotions. Ne vous fixez pas sur le mal qu’on me fait, repérez plutôt celui que vous commettez, vos omissions, vos négligences, vos ignorances, vos inattentions, vos entêtements. Je vous appelle à la conversion, pas à la commisération. Que votre cœur ne se consume pas en déplorations. Abandonnez les larmoiements stériles. Si moi j’entre dans la mort, entrez, vous, dans une vie nouvelle (NDLR : C’est moi qui ai mis ces deux mots en caractères gras). Faites en sorte que la cruauté soit bannie, la justice réalisée. Je ne désire pas des femmes qui pleurent, mais qui croient et qui agissent. » Quelle noblesse ! Tu t’inquiètes pour elles davantage que pour toi. Tu réveilles leurs forces, alors que toi, tu en manques. » (1)

Je vous invite à prier pour la session Vie nouvelle, qui aura lieu en notre paroisse dans deux semaines : les 26, 27 et 28 mai prochains. (2)  

(1) Éric-Emmanuel Schmitt, Le défi de Jérusalem, Albin Michel, 2023, p. 147.

(2) https://dieumajoie.blogspot.com/2023/05/session-vie-nouvelle-chez-nous.html