2 février : fête patronale

 2 février : fête patronale 

Peinture de Pierre Lussier, derrière le rétable à l'église de la 

Purification-de-la-Bienheureuse Vierge-Marie, à Repentigny

Note: On peut entrevoir les deux colombes dans la cage que Joseph tient dans ses mains. 

J'imagine la surprise de plusieurs d'entre vous devant le titre de ce blogue. Vous vous demandez probablement : "À quoi le Père Guy peut-il bien faire référence par ce titre ? "

Comme vous le savez peut-être, j'ai quitté au début de septembre, la cure des deux paroisses dont j'avais la responsabilité. Je suis devenu le vicaire de ces deux paroisses qui sont situées au nord de la rivière Assomption et en plus, je suis devenu le vicaire de deux autres paroisses au sud de la rivière. Ces deux dernières paroisses sont sous le patronage de la Vierge Marie, ce qui réjouit mon coeur d'Oblat de la Vierge Marie. Une de ces deux églises porte le nom suivant : La Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie. Je suis étonné qu'on ait pu penser un jour à donner un tel nom à une église. 

Depuis que je suis arrivé dans cette paroisse, je ne cesse de me demander pourquoi un tel nom. Et à deux jours de la fête patronale, je me pose une autre question qui est dans le même ordre d'idées : pourquoi fêter la purification de la Vierge Marie ? 

Le 2 février nous célébrons et nous fêtons deux mystères : la purification de la Vierge Marie et la présentation de Jésus au Temple. De nos jours, on ne parle guère de la purification de la Vierge Marie. Mais aujourd'hui, je me dois d'en parler en raison du fait que c'est notre fête patronale. Le livre du Lévitique dit ceci:  

Lorsqu’une femme deviendra enceinte, et qu’elle enfantera un fils, elle sera impure pendant sept jours; elle sera impure comme au temps de son indisposition menstruelle. Le huitième jour, l’enfant sera circoncis. Elle restera encore trente-trois jours à se purifier de son sang; elle ne touchera aucune chose sainte, et elle n’ira point au sanctuaire, jusqu’à ce que les jours de sa purification soient accomplis. (Lv 12, 2-4)

L'impureté dans le cas présent, est donc due à la perte de sang. Pour nous, cela est difficile à comprendre mais les gens à l'époque de la venue du Messie adhéraient volontiers à cette coutume qui était exigée par la Loi. Ce n'est donc qu'après 40 jours que la femme pouvait retrouver sa pureté en allant au Temple et en faisant une offrande au Seigneur. De toute évidence, Marie n'avait pas à se soumettre à cette Loi puisqu'elle avait mis au monde son fils sans perte de sang. Marie, nous dit l'enseignement de l'Église, est vierge avant, pendant et après l'enfantement de Jésus. Mais la révélation de Jésus comme Fils éternel du Père, devait se faire graduellement. Il devait d'abord être perçu comme étant vraiment de la race humaine, comme un homme semblable à tous les hommes. Il a même passé pour un pécheur. C'est ce qui arriva le jour de son baptême quand il se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Jésus savait qu'il était sans péché mais il savait aussi qu'il avait pour mission de prendre sur lui tous les péchés du monde. Il s'est donc mis volontairement au rang des pécheurs. De même Marie, tout en ignorant probablement qu'elle avait été conçue sans péché, savait qu'elle n'était pas impure aux yeux de la Loi. Mais les gens ne pouvaient pas savoir cela. Marie devait donc se conformer à tous les usages de l'époque. Voilà une autre preuve de la grande humilité de notre Mère des cieux et de son attachement à la Loi du Seigneur.  

Voilà ce que je désire fêter dans deux jours, lors de notre fête patronale : je veux fêter la grande humilité de la Vierge Marie, son attachement à la Loi du Seigneur et sa solidarité envers la race humaine.