dimanche 27 mars 2022

La parabole du Père prodigue

 La parabole du Père prodigue

Le retour du fils prodigue
Bartolomé Esteban Murillo
Huile sur toile, 236 x 262 cm, circa 1667-70
National Gallery of Art, Washington (photo : Wikiart)

Nous sommes parvenus au quatrième dimanche du Carême, le dimanche appelé "Laetare"(se réjouir) en raison des tout premiers mots de la messe dans l'antienne d'ouverture : "Réjouis-toi". Et nous avons bien raison de nous réjouir en ce dimanche, car nous entendons proclamer la page des évangiles qui est considérée par plusieurs comme étant la plus belle, la plus lumineuse et la plus profonde ; celle qui nous rapporte la parabole du "Père prodigue" ou du "Père Miséricordieux". Le Père prodigue est celui qui donne tout à ses enfants, peu importe le degré d'indifférence, de fermeture ou de rejet de ceux-ci. 

Il est très important de savoir pour qui Jésus a prononcé cette parabole. Le début de l'évangile d'aujourd'hui nous le dit très clairement : cette parabole s'adresse aux pharisiens et aux scribes :

"Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! Alors Jésus leur dit cette parabole : "Un homme avait deux fils. ...:» (Évangile selon saint Luc, chapitre 15, verset 2)

Donc cette parabole s'adresse à ceux qui vont tout faire pour que Jésus soit mis à mort, à ses ennemis numéros uns. Jésus veut réveiller les personnes qui se considèrent justes et pures et qui méprisent les autres, c'est-à-dire les personnes qui sont les plus fermées à l'évangile. Comment ne pas penser que Jésus adresserait peut-être cette parabole aux athées d'aujourd'hui qui méprisent sa personne ou se moque de lui en privé et en public, et qui ne ressentent pas du tout la nécessité de changer leurs vies qui sont pourtant peccamineuses à bien des égards. 

Une personne athée ne peut pas se considérer pécheresse. Car le péché, dans son essence, est une OFFENSE FAITE À DIEU. C'est pour avoir expérimenté de façon très forte cette vérité, que le roi David est si merveilleux. Car après avoir pris conscience, grâce au prophète Nathan, des péchés très graves qu'il avait commis (l'adultère et le meurtre), il s'est exclamé : "J'AI PÉCHÉ CONTRE LE SEIGNEUR !" (Deuxième livre de Samuel, chapitre 12, verset 13). Oui, tout péché est une offense contre le Seigneur, une offense contre ce Dieu qui nous aime plus que tout. 

On dit que le psaume 50 est d'inspiration davidique. Je ne sais pas trop ce qu'on veut dire par là, mais il est vrai que ce psaume peut facilement être mis dans la bouche du roi David : 

PSAUME 50

03 Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

04 Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

05 Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

06 Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

07 Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère.

08 Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m'apprends la sagesse.

09 Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

10 Fais que j'entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

11 Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

12 Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Seules les personnes qui croient en Dieu peuvent vraiment apprécier et s'émerveiller de la parabole du Père prodigue. Car c'est de Dieu dont parle cette parabole, Et si on lit entre les lignes, on peut voir à quel point le Père de la parabole a été blessé par l'attitude de ses deux fils. En nous disant que le Père a vu de loin son fils revenir à la maison, on imagine qu'il allait à chaque jour voir si son fils reviendrait. 

Le fils prodigue, quant il était au loin, a souffert. Mais son père aussi souffrait et souffrait peut-être plus que lui. Une chose est certaine, Dieu, lui, souffre plus que nous de nos péchés. Et Jésus, dans sa Passion, a souffert beaucoup plus que nous de nos péchés. La vraie contrition se produit en nous le jour où nous réalisons à quel point nos péchés font souffrir Dieu. 

Quand on voit les paroles d'une extrême tendresse que le père adresse à son fils aîné, on devine toute la peine qu'il a de voir son fils le traiter comme un étranger et presque comme un tyran. Un de mes confrères Oblats de la Vierge Marie m'a fait réaliser ceci hier : le père de la parabole n'adresse aucun mot à son fils cadet. "Pas un mot sua (sur la) game", comme on dit au Québec. Autrement dit : aucun reproche. Mais ses gestes d'amour étaient tellement éloquents : la course pour rejoindre son fils qui retournait à la maison, et les multiples baisers qu'il lui a donnés. Le seul fils qui reçoit des mots de son père, c'est le fils aîné. Et les paroles que le père lui adresse sont tellement pleines de douceur, qu'on peut deviner la tristesse qu'il y a derrière elles, dans le coeur du bon papa : "Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et TOUT CE QUI EST À MOI EST À TOI " (Lc 15, 31)

C'est cette tristesse de notre Père du ciel, que nous devons avoir devant les yeux quand nous pensons à nos péchés. Demandons aujourd'hui à notre Père qui est aux cieux, de nous accorder la contrition parfaite, celle qui nous fait regretter nos fautes à cause de la peine que nous lui infligeons. Et essayons de comprendre de plus en plus cette peine ou, du moins, d'en être de plus en plus conscient. C'est alors seulement que nous réaliserons à quel point Dieu nous aime et nous pourrons goûter à la profondeur de cette parole du pape François : "Je suis un pécheur sur lequel Jésus a posé les yeux."  

Voici un petit fait raconter par l'abbé Guy Gilbert, qui examplifie un peu ce que j'ai voulu montrer dans ce blogue : 

La mère de Guy Gilbert est décédée à l'âge de 90 ans. Quand l'abbé Gilbert apprit que sa mère était mourante, il s'est rendu à son chevet. Le jour de la mort de sa mère, tous les enfants étaient réunis autour de la maman. À un moment donné, tous les enfants quittent la chambre et l'abbé Gilbert reste seul avec sa mère. Il lui vient un désir et il dit à sa maman: " Maman, je te bénis pour tout l'amour que tu nous a donné. C'est la plus grande chose que nous avons vécue et nous donnons aux autres l'amour que tu nous a donné." Et elle meurt à l'instant même (14:30 de la vidéo). 

Le lendemain du décès de cette chère dame, tous les enfants sont réunis dans la cuisine de la maison. L'abbé Gilbert prend sa guitare et ils font des chants en souvenir de leur mère, L'abbé Gilbert dit alors a ses frères et soeurs: " Dites-moi, si vous voulez, un fait de vie de maman". Et l'abbé Gilbert de dire ceci: " Et Pierrot, qui adorait mamannous donne ce fait: il fait une connerie, je ne sais pas laquelle, et maman le punit et elle part de la salle à manger dans la chambre. Et mon frère l'insulte fortement. Il aimait pourtant maman, mais enfin bon. Et maman rouvre la porte de la chambre. Et mon frère s'aperçoit que maman a entendu l'insulte. Et il se met à pleurer à chaudes larmes. Et ma mère lui dit: " Pierrot, j'enlève ta punition. tes larmes sont ta punition." Et l'abbé Gilbert d'ajouter: " C'est une des plus belles histoires de la miséricorde de ma mère." (1)



 

vendredi 25 mars 2022

Consécration de la Russie et de l'Ukraine au Coeur Immaculé de Marie

 Consécration de la Russie et de l'Ukraine au Coeur Immaculé de Marie

Statue de Notre-Dame de Fatima, appartenant aux Oblats de la Vierge Marie

Note: Cette statue se trouve normalement dans notre Sanctuaire Notre-Dame-de-Fatima à San Vittorino Romano, en banlieue de Rome. Elle a été transportée en la Basilique Saint-Pierre, pour la consécration exceptionnelle et extraordinaire de la Russie et de l'Ukraine au Coeur Immaculé de Marie, que fera le pape Françcois vers 18h30, heure de Rome (13h30, heure du Canada)

Une statue de la Vierge de Fatima   

Le pape François déposera ensuite un bouquet de fleurs en hommage à la Vierge Marie. Une statue de la Vierge de Fatima sera exposée à l’occasion de cette célébration, mais elle ne provient pas directement du Portugal. Il s’agira d’une statue habituellement disposée au sanctuaire de San Vittorino, situé à l’est de Rome, dans le diocèse de Tivoli. Ce sanctuaire dédié à Notre-Dame-de-Fatima a été construit entre 1970 et 1979. 

Une demande des évêques ukrainiens

La coïncidence de cette célébration pénitentielle avec la fête de l’Annonciation, le 25 mars, a probablement motivé l’organisation de cet acte de consécration, qui répond notamment à une demande des évêques ukrainiens formulée le 2 mars dernier. Dans une lettre adressée aux évêques du monde, le Pape avait expliqué que cette initiative répond à « de nombreuses demandes du Peuple de Dieu ». 

Le cardinal polonais Konrad Krajewski, ancien cérémoniaire de Jean Paul II et actuel aumônier du pape François, prononcera cette même prière de consécration ce 25 mars depuis le sanctuaire de Fatima. C’est lors de son apparition du 13 juillet 1917 dans ce village du Portugal que la Vierge Marie aurait appelé à prier pour « la conversion de la Russie », promettant alors « une période de paix mondiale ». (1)


La référence au texte biblique qui suit, vient de moi ; il est de mon cru. C'est l'interprétation que je donne, personnellement, au geste extraordinaire que le pape François posera aujourd'hui.  

Au chapitre 9 de l'évangile selon saint Marc, un père de famille, apercevant des disciples de Jésus, leur demande d'expulser l'esprit mauvais qui est à l'intérieur de son enfant et qui "n'importe où, le jette par terre et le fait écumer, grincer des dents et devenir tout raide" (Mc 9, 18). Les disciples ne réussissent pas à expulser l'esprit mauvais. L'homme va donc trouver Jésus qui, lui, expulse l'esprit mauvais.  

"Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l'interrogèrent en particulier : "Pourquoi est-ce que nous n'avons pas réussi à l'expulser ?" Jésus leur répondit : "Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière." (Mc 9, 28-29)

L'esprit qui anime en ce moment M. Poutine et les autres responsables de la catastrophe humanitaire qui sévit en ce moment en Ukraine, ne peut, selon moi, être maîtrisé et expulsé, que par la prière. Or c'est notre rôle, à nous les chrétiens et chrétiennes du monde entier, d'offrir au monde, le secours de notre prière. 

Chers amis, il nous faut donc prier, et beaucoup prier, en union avec notre cher pape. 

Voici le texte de la consécration que fera le pape dans quelques heures : 

Ô Marie, Mère de Dieu et notre Mère, en cette heure de tribulation nous avons recours à toi. Tu es Mère, tu nous aimes et tu nous connais : rien de tout ce à quoi nous tenons ne t’est caché. Mère de miséricorde, nous avons tant de fois fait l’expérience de ta tendresse providentielle, de ta présence qui ramène la paix, car tu nous guides toujours vers Jésus, Prince de la paix.

Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur !

Dans la misère du péché, dans nos fatigues et nos fragilités, dans le mystère d’iniquité du mal et de la guerre, toi, Mère sainte, tu nous rappelles que Dieu ne nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de nous pardonner et de nous relever. C’est Lui qui t’a donnée à nous et qui a fait de ton Cœur immaculé un refuge pour l’Église et pour l’humanité. Par bonté divine, tu es avec nous, et tu nous conduis avec tendresse, même dans les tournants les plus resserrés de l’histoire

Nous recourons donc à toi, nous frappons à la porte de ton Cœur, nous, tes chers enfants qu’en tout temps tu ne te lasses pas de visiter et d’inviter à la conversion. En cette heure sombre, viens nous secourir et nous consoler. Répète à chacun d’entre nous : “Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère?” Tu sais comment défaire les nœuds de notre cœur et de notre temps. Nous mettons notre confiance en toi. Nous sommes certains que tu ne méprises pas nos supplications et que tu viens à notre aide, en particulier au moment de l’épreuve.

C’est ce que tu as fait à Cana de Galilée, quand tu as hâté l’heure de l’intervention de Jésus et as introduit son premier signe dans le monde. Quand la fête était devenue triste, tu lui as dit : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Répète-le encore à Dieu, ô Mère, car aujourd’hui nous avons épuisé le vin de l’espérance, la joie s’est dissipée, la fraternité s’est édulcorée. Nous avons perdu l’humanité, nous avons gâché la paix. Nous sommes devenus capables de toute violence et de toute destruction. Nous avons un besoin urgent de ton intervention maternelle.

Reçois donc, ô Mère, notre supplique.

Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre.

Toi, arche de la nouvelle alliance, inspire des projets et des voies de réconciliation.

Toi, “terre du Ciel”, ramène la concorde de Dieu dans le monde.

Éteins la haine, apaise la vengeance, enseigne-nous le pardon.

Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire.

Reine du Rosaire, réveille en nous le besoin de prier et d’aimer.

Reine de la famille humaine, montre aux peuples la voie de la fraternité.

Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde.

Que tes pleurs, ô Mère, émeuvent nos cœurs endurcis. Que les larmes que tu as versées pour nous fassent refleurir cette vallée que notre haine a asséchée. Et, alors que ne se tait le bruit des armes, que ta prière nous dispose à la paix. Que tes mains maternelles caressent ceux qui souffrent et qui fuient sous le poids des bombes. Que ton étreinte maternelle console ceux qui sont contraints de quitter leurs maisons et leur pays. Que ton Cœur affligé nous entraîne à la compassion et nous pousse à ouvrir les portes et à prendre soin de l’humanité blessée et rejetée.

Sainte Mère de Dieu, lorsque tu étais sous la croix, Jésus, en voyant le disciple à tes côtés, t’a dit : « Voici ton fils » (Jn 19, 26). Il t’a ainsi confié chacun d’entre nous. Puis au disciple, à chacun de nous, il a dit : « Voici ta mère » (v. 27). Mère, nous désirons t’accueillir maintenant dans notre vie et dans notre histoire. En cette heure, l’humanité, épuisée et bouleversée, est sous la croix avec toi. Et elle a besoin de se confier à toi, de se consacrer au Christ à travers toi. Le peuple ukrainien et le peuple russe, qui te vénèrent avec amour, recourent à toi, tandis que ton Cœur bat pour eux et pour tous les peuples fauchés par la guerre, la faim, l’injustice et la misère.

Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine. Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix. Le “oui” qui a jailli de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons que la paix viendra encore par ton Cœur. Nous te consacrons l’avenir de toute la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les espérances du monde.

Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées. Femme du “oui”, sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu. Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es “source vive d’espérance”. Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion. Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix.

Amen. (2)


Le pape lors de la consécration

Inutile de vous dire que nous, les Oblats de la Vierge Marie, nous nous sentons particulièrement unis à cette cnsécration qui se fera en face de la statue devant laquelle de nombreux confrères et moi-même, avons prononcé nos premiers voeux en religion. 


(1) https://fr.aleteia.org/2022/03/24/tous-les-details-sur-la-consecration-de-la-russie-et-de-lukraine-a-marie/

(2)https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/lannonciation/524343-acte-de-consecration-au-coeur-immacule/ 


jeudi 24 mars 2022

Prions pour l'Ukraine

 Prions pour l'Ukraine 

Visuel   pour le 4ème dimanche du Carème, paroisse Saints-Simon-et-Jude 

Le symbole de la Paix, sur l'ambon, n'a jamais été aussi pertinent

Demain, en la solennité de l'Annonciation du Seigneur, le pape François consacrera la Russie et l'Ukraine au Coeur Immaculé de Marie. Cet événement extraordinaire, fera l'objet de mon prochain blogue. 

En notre paroisse, en vue de la célébration du dimanche qui vient, nous invitons les paroissiens à prier tout spécialement pour l'Ukraine. L'évangile qui sera proclamé dimanche, sera la parabole du Père Miséricordieux, autrefois appelé "la parabole du fils prodigue" (Évangile selon saint Luc, chapitre 15, versets 1-3, 11-32). 

À chaque semaine, nous avons été invités à mette un symbole au pied de la Croix, symbole qui a un lien avec l'évangile. Le symbole qui a été choisi pour ce dimanche, est le symbole de la "chaîne". 

"Le Seigneur délie les enchaînés." (Psaume 145, verset 7)

Les chaînes qui empêchent d'être libres le fils cadet et le fils aîné de la parabole du Père Miséricordieux, sont représentées par la chaîne qui descend le long du visuel. 

Roger, notre artiste qui est en charge des décorations à la paroisse Saints-Simon-et-Jude, a voulu que les anneaux de la chaîne soient aux couleurs de l'Ukraine : jaunes et bleus. À cause de la luminosité à l'intérieur de l'église, on ne voit pas très bien la couleur jaune des  anneaux ; cependant, on la devine sur les anneaux qui sont à droite du drapeau Ukrainien. Comment ne pas voir, dans la guerre injuste qui sévit en Ukraine, les multiples chaînes qui retiennent le coeur de l'homme et l'empêchent d'aimer ? 

Les chaînes du fils cadet de la parabole de Jésus : 

Le désir éperdu de liberté, l'égoïsme, l'amour désordonné de l'argent, la débauche, le manque de respect et d'amour envers son père, la tristesse, le désespoir.  

Les chaînes du fils aîné de la parabole de Jésus : 

La dureté du coeur, l'insolence envers son père, le mépris vis-à-vis son frère, la jalousie, l'envie, le manque de reconnaissance et de gratitude envers son père, la tristesse, l'orgueil, la vantardise, le manque de miséricorde. 

Heureux sommes-nous de croire au divin médecin qui, seul, peut nous libérer de toutes nos chaînes. 

JÉSUS, FILS DE DIEU SAUVEUR, PRENDS PITIÉ DE NOUS PÉCHEURS !


mardi 22 mars 2022

Chants: "You Raise Me Up " "Tu me relèves"

Chants: "You Raise Me Up " 

"Tu me relèves"

Jeffrey Li

Chers amis, nous nous dirigeons vers la Résurrection. Il y a un chant profane qui parle de résurrection et que j'aime beaucoup ; le titre en anglais est "You Raise Me Up " ("Tu me relèves"). En anglais, pour dire que Jésus est ressuscité, on dit : "He raised from the dead."

Ce chant profane, j'ai dit qu'il parle de résurrection. C'est vrai et ce n'est pas vrai. Je ne pense pas que les auteurs avaient Jésus à l'esprit quand ils ont écrit cette chanson, mais je sais que plusieurs chrétiens et chrétiennes l'appliquent à notre Sauveur, qui nous relève quand ça va mal ou lorsque nous tombons.  

You Raise Me Up

Quand je suis déprimé, et mon âme, si fatiguée
When I am down and, oh my soul, so weary

Quand les ennuis arrivent et que mon cœur est accablé
When troubles come and my heart burdened be

Et qu'ensuite je reste sur place et j'attends en silence
Then, I am still and wait here in the silence

Jusqu'à ce que tu viennes t'asseoir un moment avec moi.
Until You come and sit awhile with me.
Tu me relèves pour que je puisse me tenir debout sur les montagnes
You raise me up, so I can stand on mountains

Tu me relèves, pour que je marche sur des mers orageuses
You raise me up, to walk on stormy seas

Je suis fort, quand je suis sur tes épaules
I am strong, when I am on your shoulders

Tu me relèves pour que je me surpasse (pour que je sois plus que je ne puis être)
You raise me up to more than I can be
Tu me relèves pour que je puisse me tenir sur les montagnes
You raise me up, so I can stand on mountains

Tu me relèves, pour que je marche sur des mers orageuses
You raise me up, to walk on stormy seas

Je suis fort, quand je suis sur tes épaules
I am strong, when I am on your shoulders

Tu me relèves pour que je me surpasse (pour que je sois plus que je ne puis être)
You raise me up to more than I can be.
Tu me relèves pour que je puisse me tenir sur les montagnes
You raise me up, so I can stand on mountains

Tu me relèves, pour que je  marche sur des mers orageuses
You raise me up, to walk on stormy seas

Je suis fort, quand je suis sur tes épaules
I am strong, when I am on your shoulders

Tu me relèves pour que je me surpasse (pour que je sois plus que je ne puis être)
You raise me up to more than I can be.
Tu me relèves pour que je puisse me tenir sur les montagnes
You raise me up, so I can stand on mountains

Tu me relèves, pour que je marche sur des mers orageuses
You raise me up, to walk on stormy seas

Je suis fort, quand je suis sur tes épaules
I am strong, when I am on your shoulders

Tu me relèves pour que je me surpasse (pour que je sois plus que je ne puis être)
You raise me up to more than I can be.
Tu m'élèves pour que je me surpasse (pour que je sois plus que je ne puis être)
You raise me up to more than I can be.
Source : Musixmatch
Paroliers : Rolf Lovland / Brendan Joseph Graham
Paroles de You Raise Me Up © Universal Music Publishing Ab, Peermusic Musikverlag G.m.b.h., Peermusic, Peermusic (uk) Ltd

Deux interprétations :  


JEFFREY LI - "YOU RAISE ME UP" - America's Got Talent 2018 ... ▶︎ TOP TALENT KIDS - Subscribe now (Free), and never miss another video! ▶︎ ...
YouTube · Top Talent Kids · 20 juin 2018
Martin Hurkens - You Raise me Up (L1 TV, www.L1.nl). 40,248,008 views40M views. Jan ...
YouTube · L1 · 26 ja

En français 

 http://paroleetpoesie.canalblog.com/archives/2018/04/10/36281895.html

samedi 19 mars 2022

Solennité de Saint Joseph

 Solennité de Saint Joseph

Aujourd'hui, en ce 19 mars 2022, l'Église entière vit une solennité : la solennité de Saint Joseph, le plus grand saint à avoir foulé cette terre, après, bien sûr, la très Sainte Vierge Marie. Le seul fait que l'Église ait fait du 19 mars, une SOLENNITÉ, est la preuve de la très grande estime que l'Église catholique voue à Saint Joseph. 

L'homme qui a partagé quotidiennement et pendant de nombreuses années la vie du Fils de Dieu et de la Mère de Dieu, ne peut qu'avoir été transformé intérieurement, de façon exceptionnelle. Aujourd'hui, de façon solennelle, je choisis Saint Joseph comme mon saint préféré. J'ai, depuis des années, un saint préféré et une sainte préférée. Mais il m'est arrivé de changer de saint préféré. Ma sainte préférée (après la Sainte Vierge Marie, bien sûr), est sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Je n'ai jamais changé de sainte préférée et je suis pas mal sûr que je ne le ferai jamais.  Aujourd'hui, en choisissant Saint Joseph comme étant mon saint préféré, je suis sûr qu'il restera à jamais mon "saint préféré"

Je remercie Saint Joseph pour les grâces insignes qu'il m'a obtenues jusqu'à maintenant comme intercesseur. Je le prie de continuer de prier pour moi et de me protéger. 

Bon Saint Joseph, je vous aime, je vous admire et je désire vous imiter. Je désire une foi comme la vôtre, une obéissance comme la vôtre, une docilité à l'Esprit comme la vôtre, une chasteté comme la vôtre, un amour comme le vôtre, une confiance come la vôtre et une sérénité comme la vôtre. Aidez-moi à atteindre ce but, je vous en supplie. 

Guy, omv


vendredi 18 mars 2022

Chemin de Croix (3)

 Chemin de Croix (3)

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Jésus, à la dernière Cène, tu as quitté ton vêtement pour laver les pieds de tes disciples. Mais au Golgotha, on t’a dépouillé de tes vêtements, sans aucune considération pour ta dignité humaine. On a littéralement arraché les vêtements qui te couvraient, causant ainsi des douleurs supplémentaires à ce corps couvert de sang et qui n’en pouvait plus. Dieu mourra nu sur une croix. Comment ne pas voir en cela l’expiation voulue par Dieu pour tous les péchés contre le corps, contre la dignité humaine. Pardon ô mon Dieu pour tous les corps que l’on bafoue, pour tous les corps que l’on dénude pour satisfaire les plus basses passions de l’être humain. Pardon pour ceux qui font beaucoup d’argent avec la pornographie et pour ceux qui les encouragent en la consommant. Oui, pardon Jésus, pardon !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Onzième station : Jésus est cloué sur la croix.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Voilà, l’heure est venue de consumer ton sacrifice oh Jésus. Le pire des opprobres deviendra la plus grande des gloires. Saint Paul dira un jour qu’il ne veut pour lui-même aucun autre titre de gloire que la croix de Notre Seigneur Jésus Christ. Mais pour cela il fallait que des clous percent tes mains et tes pieds adorables. Ces marques de ton amour, tu les conserveras à jamais, même une fois ressuscité d’entre les morts. Quels signes extraordinaires de la valeur infinie de la souffrance vécue par amour et offerte par amour ! La croix est le signe le plus clair, le plus profond et le plus indéniable de la valeur de la souffrance. Cette souffrance qui n’aurait aucune valeur en elle-même, si elle ne surgissait d’un Cœur grand comme le monde, d’un Cœur qui aime jusqu’à la fin. 

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Douzième station : Jésus meurt sur la croix.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Dieu meurt. Le Dieu qui ne pouvait pas mourir, a décidé de mourir. Quel mystère! Oui Dieu est mort. Tant de gens aujourd’hui qui se disent athées, proclament haut et fort que Dieu est mort. Nous aussi, les croyants, nous clamons haut et fort que Dieu est mort. Voilà notre fierté, voilà notre plus grand cri de victoire. Dieu a voulu vivre sur cette terre par amour pour nous et mourir aussi par amour pour nous. MERCI DIEU D’ÊTRE MORT POUR NOUS! Merci d’avoir, en mourant, demandé pardon à ton Père pour nous et merci de nous avoir donné Marie pour Mère du haut de la Croix. Jusqu’à la fin tu as pensé à notre mieux être et tu as vu à ce que nous ne demeurions pas orphelins. En mourant, tu nous a donné pour Mère, la Mère que tu t’étais choisie, la plus belle et la plus sainte de toutes les mères. Vierge Marie, prie pour nous, pauvres pécheurs. Jésus, notre Sauveur, prie pour ceux qui meurent et ceux qui font mourir.  

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Treizième station : Jésus est descendu de la croix.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Tout est consommé. « Toutest accompli » ô Jésus, comme tu l’as dit avant de mourir (Jn 19, 30). Il revenait maintenant à tes amis de prendre soin de ton corps inerte. Nous voulons saluer aujourd’hui le courage de Joseph d’Arimathie, notable et membre du conseil, d’avoir réclamé ton corps à Pilate. Cet homme a dû agir vite pour que sa demande arrive à Pilate et soit ensuite communiquée au centurion romain debout près de la croix, avant que le sabbat ne commence. Comme j’aurais aimé être du nombre de ceux et celles qui ont tenu dans leurs bras le corps sans vie de Jésus et qui l’ont conduit au tombeau pour qu’il repose en paix. Oui, Jésus, repose en paix; tu l’as tellement mérité. Nous profitons de ce moment pour confier à la Miséricorde de Dieu toutes les personnes décédées. 

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Quatorzième station : Jésus est mis au tombeau.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Jésus est mis au tombeau par ses amis. Ceux-ci cependant, sont loin de se douter que le corps de Dieu, mort par crucifiement, ne restera pas longtemps au tombeau. Le psaume 15 l’avait pourtant prédit en mettant en quelque sorte dans la bouche de Jésus les paroles suivantes: « Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance: tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. » (Ps 15, 9-11) Une fois de plus les Écritures allaient s’accomplir. Tout maintenant repose dans l’unique oblation. Vierge Marie, toi qui as été la seule à croire en la résurrection de ton Fils, fais-nous partager ton espérance. Amen.  

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Chemin de Croix (2)

 Chemin de Croix (2)


Sixième station : Véronique essuie le visage de Jésus.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Une autre personne est venue au secours de Jésus sur le chemin de la Croix : Véronique la courageuse, Véronique la femme remplie de compassion. Cela me fait penser au pouvoir de l’exemple. Quand nous voyons quelqu’un aider une personne, nous sommes souvent émus et nous avons parfois envie de l’imiter. Je pense que la Vierge Marie et Simon de Cyrène, ont joué un rôle dans le fait que Véronique a eu le courage de se rendre jusqu’à Jésus pour essuyer son visage couvert de sang et de sueur. Jésus ne laisse jamais sans récompense la personne qui lui porte secours. Il nous l’a dit clairement dans l’évangile : « Quiconque donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. » (Mt 10, 42). La tradition nous rapporte que le visage de Jésus s’est imprimé sur le linge utilisé par Véronique. Quelle relique, quelle bénédiction !!! Merci Marie, merci Simon, merci Véronique, d’avoir aidé et consolé Jésus dans sa marche vers la mort! Oh Jésus, fais de nous aussi des consolateurs, des consolatrices.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Jésus a été consolé par trois personnes sur le Chemin de la Croix. Cela a sûrement été un baume sur son âme. Mais le bois de la croix pesait toujours plus lourd sur ses épaules. Comment Jésus, qui avait perdu autant de sang depuis quelques heures, pouvait-il avoir la force nécessaire pour se rendre jusqu’au Golgotha? Cela semblait impossible. Il est d’ailleurs tombé à nouveau. Comment s’est-il relevé? Nous ne le savons pas. Mais il s’est relevé. Jésus a trouvé en lui la force et l’énergie nécessaires pour se remettre en marche. Comme le disait le grand-père d’une de mes amies à elle et ses frères et soeurs qui travaillaient aux foins en sa compagnie et qui étaient épuisés à la tâche: « Allez, allez les enfants, c’est incroyable tout ce qu’on peut faire quand on n’en peut plus. » Merci Seigneur pour tous tes exemples de courage et de persévérance. 

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

 

Huitième station : Jésus console les femmes de Jérusalem.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Jésus, la veille de ta mort, tu as promis à tes disciples de leur envoyer un autre Consolateur; un autre consolateur parce que le premier des consolateurs, c’est Toi. Toute ta vie tu as consolé les gens qui souffraient. Après le dernier repas que tu as pris avec tes Apôtres, tu as fait un long discours pour les consoler de ton départ et les encourager. Et maintenant, sur le chemin de la Croix,  à bout de forces et de sang, tu réussis quand même à consoler les femmes de Jérusalem qui se lamentent sur ton sort. Tu leur dis même de ne pas pleurer sur toi mais plutôt sur elles et sur leurs enfants (Lc 23, 28). Tu as bien raison de dire cela, car c’est à cause de nous tous et de nos péchés que tu te rends au lieu du supplice pour y donner ta vie par amour! Pardon Seigneur de t’avoir fait souffrir et de continuer à te faire souffrir.  

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.


Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois.

Nous t’adorons ô Christ et nous te bénissons.

Parce que tu as racheté le monde par ta Sainte Croix.

Cette fois, les gens qui t’ont vu tomber pour la troisième fois, ont dû se dire qu’ils ne verraient jamais ta crucifixion; cette troisième chute a dû leur sembler fatale et mortelle. Pour tes amis, ce fut sûrement une consolation de savoir qu’ils n’auraient pas l’immense douleur de te voir suspendu et cloué sur une croix. Pour d’autres, qui ont tant désiré ta mort et une mort infâme pour toi, ce dut être avec dépit qu’ils t’ont vu t’affaisser sur le sol une troisième fois. Mais, à la surprise de tous, tu t’es relevé une fois de plus. Si tu étais mort sur la route du calvaire, nous n’aurions jamais eu de crucifix devant les yeux, dans nos poches et dans nos maisons. Non, il fallait que Dieu le Créateur soit pendu au gibet. Il le fallait; les Écritures l’avaient prédit. Et l’Écriture fut accomplie : « Ils regarderont vers moi, Celui qu’ils ont transpercé » (Zacharie 12, 10)  Dieu crucifié à la croix, est pour moi la plus belle image du seul Dieu qui existe, un Dieu d’Amour.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.