12 janvier : Sainte Marguerite Bourgeoys
Sainte Marguerite Bourgeoys est ma sainte canadienne préférée. Je sais bien qu'elle n'est pas née au Canada, comme sainte Marguerite d'Youville, mais dans mon esprit, Marguerite Bourgeoys était "Canadienne de coeur"; de cela, je n'ai aucun doute. Mon saint canadien préféré, est le saint Frère André. Pourquoi ces préférences ? Évidemment, pour des raisons personnelles.
Marguerite Bourgeoys est ma sainte préférée pour une raison bien simple : grâce à elle, il s'est produit un fait dans ma vie, que je juge miraculeux. Depuis que je suis tout jeune, je suis un GRAND TIMIDE. Les grands timides, savent ce que je veux dire. Quand j'entrais dans un restaurant, j'étais convaincu que tout le monde me regardait et je devenais gêné. Durant toutes mes années de formation au séminaire, en vue de la prêtrise, quand je devais lire en public, je devenais tout rouge et j'avais de la difficulté à parler. Cela remonte loin. À l'école primaire, durant le mois de mai, le mois de Marie, les enfants de ma classe devait réciter à tour de rôle une partie du chapelet. Quand vint mon tour, j'ai été incapable de parler.
Cette timidité chronique, je l'ai connue jusqu'à mon sacerdoce. En mai 1982, j'apprenais que je serais ordonné diacre le 2 octobre de cette année-là. Quelques jours plus tard, j'ai appris que Marguerite Bourgeoys serait canonisée le 31 octobre. J'ai alors glissé un mot à mon confrère Pierre Paul, omv, (originaire de Trois-Rivières) qui était connu au Vatican, pour lui dire ceci : "Tu sais Pierre, quand Marguerite Bourgeoys sera canonisé, je serai diacre." Pierre a très bien compris ce que je désirais lui signifier. Il a compris que mystérieusement, je lui demandais ce qu'il pouvait faire pour que je sois le diacre d'office lors de la canonisation de notre chère Marguerite. Et mystérieusement, j'oserais même dire miraculeusement, Pierre s'est mis en mode action. Il est allé voir le cardinal Édouard Gagnon, sulpicien québécois qui a été président du Conseil pontifical pour la famille de 1974 à 1990, pour lui dire qu'un diacre québécois de notre Congrégation religieuse, serait à Rome le jour de la canonisation de Marguerite Bourgeoys. Or l'Esprit Saint a voulu ceci; j'ai officié lors de la canonisation, comme diacre d'office, aux côtés de saint Jean-Paul II. J'ai même CHANTÉ L'ÉVANGILE EN LATIN EN LA BASILIQUE SAINT-PIERRE DE ROME. Si vous ne trouvez pas cela miraculeux, je ne vois pas ce qu'on doit vous présenter comme fait pour que vous y voyiez un miracle.
Comment ai-je osé intervenir auprès de Pierre ? Comment Pierre, qui était au séminaire en même temps que moi, et qui connaissait ma timidité maladive, a-t-il osé faire des démarches pour que je sois diacre en ce jour solennel ? Comment Dieu, qui me connaît mieux que quiconque a-t-il permis cela ? Je m'interroge encore aujourd'hui sur chacun de ces points.
L'évangile que nous proclamons lors de la messe d'aujourd'hui, est un évangile spécial en l'honneur de sainte Marguerite Bourgeoys ; il s'agit de l'évangile selon saint Jean, chapitre 15, versets 9 à 17. Or cet évangile est l'évangile qui a été proclamé en la Basilique Saint-Pierre de Rome huit mois plus tard, le 12 juin 1983, alors que le pape Jean-Paul II m'ordonnait prêtre.
Pour ces raisons, sainte Marguerite Bourgeoys m'est très chère. Je luis dédie d'ailleurs un blogue à chaque année, lors du 12 janvier.
Wow avec Jean-Paul II et en Latin wow je suis content de l'entendre, Frère André est mon favoris, Marguerite Bourgeoys le deviendra peut-être aussi pour le Canada;)Merci mon Père pour ce beau Témoignage.
RépondreSupprimerMerci cher ami !
RépondreSupprimerC' est merveilleux quel cadeau vous avez été guéri de cette timidité et avec des cadeaux en prime
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