Un souvenir de voyage
Saint Philippe Néri 1515-1595
Aujourd'hui, en ce 26 mai, l'Église célèbre la mémoire de saint Philippe Néri. J'aime beaucoup ce saint qui était particulièrement joyeux. Il y a deux ans, j'ai lu une très belle biographie de ce saint intitulée: " Philip Neri The Fire of Joy " (Philippe Néri, le Feu de la Joie).
J'ai appris par ce livre que ce saint a été un très grand réformateur de l'Église. À lui seul, pour ainsi dire, il a réformé l'Église à Rome qui vivait une véritable décadence. J'ai alors réalisé tout ce que pouvait faire une seule personne. Quand je vois ce que Philippe Néri a réalisé de son temps, je ne suis pas surpris que douze hommes (les douze apôtres) aient résussi à porter l'évangile jusqu'aux extrémités de la terre, comme Jésus le leur avait enjoigné.
Dans l'avant-propos du livre mentionné ci-dessus, il est dit:
"L'histoire de l'Église le compte parmi les plus grandes figures du renouveau ecclésiastique au début des temps modernes. Sa réforme était sans clameur ni révolution. Elle prit place grâce à un retour aux sources de base de la chrétienté: la Parole de Dieu vivante et la première communauté apostolique, celle qui entourait le Seigneur Jésus lui-même." (1)
Ce saint fut joyeux, mais de la joie de l'évangile qui se nourrit de renoncement et de mortification. Pour donner une petite idée de l'esprit de renoncement de Philippe Néri, il suffit, je pense, de mentionner que ce Florentin d'origine, qui aimait tellement sa ville natale, la quitta à l'âge de 16 ans pour ne plus jamais y revenir :
Philippe
Néri, un fils de Florence.
Philippe n’est pas natif
de Rome mais de Florence où il a vu le jour en 1515. Toute sa vie,
Philippe restera un florentin dans l’âme, bien qu’il ait quitté sa ville natale
à 16 ans pour ne plus jamais y revenir. Sur le chemin du départ de
Florence, Philippe a déchiré l’arbre généalogique que son père lui avait remis
! Il quitte ainsi son pays et sa parenté. Cependant jamais il ne reniera ce
qu’il doit à Florence : une foi vibrante et chaleureuse, une foi construite et
sereine, née de la fréquentation des Dominicains de San Marco, le
couvent enluminé des peintures de Fra Angelico ; un amour ardent de Jésus comme
Savonarole qu’il admire particulièrement; un grand humour ou plutôt l’art de
regarder toute chose du bon côté ; un grand amour de la République. (2)
Le pape Jean-Paul II, durant la première année de son pontificat, s'est rendu alla Chiesa Nuova où a vécu saint Philippe Néri. Il vaut la peine de lire ce que ce saint pape a dit de celui qui est considéré comme le co-patron (avec saint Pierre) de la Ville éternelle. Voici le début de son homélie:
VISITE À L'ÉGLISE ROMAINE CHIESA NUOVA
DÉDIÉE À SAINTE-MARIE IN VALLICELLA
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
26 mai 1979
Très chers frères et soeurs,
Je ne pouvais manquer de visiter ce saint lieu cher aux Romains, pour y vénérer celui que l'on
appela "l'Apôtre de l'Urbs", saint Philippe de Neri, Co-Patron de cette ville bénie.
Ma venue était un devoir, elle était un besoin de l'âme et elle était aussi une attente frémissante! (3)
Après avoir lu le livre de Paul Türks, je me suis dit: "Si jamais je vais à Rome, j'irai à la Chiesa Nuova, où a vécu saint Philippe Néri." Or je suis allé à Rome en novembre dernier. Ce fut une belle surprise pour moi que ce voyage. Mais je ne suis resté que quelques jours à Rome. J'ai visité mes endroits préférés mais, tout en ayant le goût d'aller à la Chiesa Nuova, je ne pensais pas m'y rendre car je ne conduis pas l'automobile dans la Ville éternelle qui est un vrai chaos au point de vue de la circulation automobile. De plus, je n'avais aucune idée de l'endroit où se trouvait la Chiesa Nuova. Quand j'ai quitté notre hôtel le 21 novembre, je ne pensais pas du tout que je verrais de mes yeux l'endroit où a vécu saint Philippe Néri. De retour de mes visites à mes endroit préférés, j'étais dans le fameux bus 64 à Rome, en compagnie de mon amie Christiane Gagnon (83 ans) avec qui je voyageais. Nous étions debout dans l'autobus car tous le sièges étaient occupés. Si je me souviens bien, quelqu'un a offert son siège à Christiane, qui a refusé cette gentille offre. L'autobus fait un arrêt pour prendre des passagers et je vois devant mes yeux une église nommée CHIESA NUOVA. Immédiatement, je dis à Christiane: "On descend ici". C'était la fameuse Chiesa Nuova que je désirais tant voir.
Selfie pris le 21 novembre 2019, à l'intérieur de la "Chiesa Nuova"
On peut reconnaître la peinture que j'ai mise au début du présent blogue.
Ce dont est capable une personne:
J'ai dit dans ce blogue que Saint Philippe Néri a réussi à réformer l'Église qui était à Rome au 16ème siècle. Un seul homme (en quelque sorte) a été capable de réformer les moeurs d'une ville entière.
J'ai entendu ces jours-ci un témoignage bouleversant qui m'a aussi montré à quel point une seule personne peut accomplir quelque chose de très grand qui peut changer le cours de l'histoire. J'ai appris en écoutant l'émission de télévision appelée "Figures marquantes de notre histoire", animée par Éric Bédard, que Jeanne Mance, a sauvé la colonie en 1650-1651. Voir la vidéo ci-dessous, à partir de la quarante-et-unième minute et trente-cinq secondes (41:35). Si ce n'eut été de Jeanne Mance, je ne serais pas ici à Montréal cet après-midi en train d'écrire ce blogue. Et quand je pense qu'il a fallu attendre le 370ème anniversaire de la fondation de Montréal, le 17 mai 2012, pour que Jeanne Mance soit reconnue comme cofondatrice de Montréal au même titre que Paul de Chomedey de Maisonneuve, j'avoue que j'ai un peu honte.
... à 19 h 00 Invitée : Louise Harel, femme politique Animateur : Éric Bédard, ... Figures marquantes de notre ...
3 févr. 2015 - Téléversé par Fondation Lionel-Groulx
(1) Paul Türks, Philip Neri The Fire of Joy, T&T Clark Ltd, 1995, xi et xii.
(3)
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