" Tes larmes sont ta punition "

« Tes larmes sont ta punition »

Fête de la Miséricorde - La puissance de la Miséricorde (P ...

▶ 1:04:00

10 avr. 2018 - Téléversé par CN Media FR

Guy Gilbert, à l'Eglise St Sulpice - Paris, le 09 mars 2018. Depuis avril 2006, l'Association organise la fête ...

Hier, en la fête de la MISÉRICORDE DIVINE, j’ai eu le goût d’écouter l’homélie qu’a prononcée l’abbé Guy Gilbert lors de la fête de la Miséricorde Divine de l’année 2018. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu ce prêtre tellement original et attachant. L’abbé Gilbert est en quelque sorte l’aumônier des loubards en France. Il vit sur une ferme qui sert de lieu de réhabilitation aux jeunes et moins jeunes qui ont connu la délinquance. L’abbé Guy Gilbert est vraiment unique en son genre. On a qu’à regarder les bagues qu’il a aux doigts dans la vidéo, pour avoir une idée de son originalité. Voici une photos qui le caractérise bien :

  

Je désire vous partager une anecdote que raconte l'abbé. Gilbert dans la vidéo ci-dessus. Cette anecdote a un lien avec la Miséricorde. Les parents de ce prêtre ont eu 15 enfants. Cinq enfants sont morts, semble-t-il, assez jeunes. Durant la jeunesse de Guy Gilbert, il y avait donc 12 personnes autour de la table (dix enfants et deux parents). 

La mère de Guy Gilbert est décédée à l'âge de 90 ans. Quand l'abbé Gilbert apprit que sa mère était mourante, il s'est rendu à son chevet. Le jour de la mort de sa mère, tous les enfants étaient réunis autour de la maman. À un moment donné, tous les enfants quittent la chambre et l'abbé Gilbert reste seul avec sa mère. Il lui vient un désir et il dit à sa maman: " Maman, je te bénis pour tout l'amour que tu nous a donné. C'est la plus grande chose que nous avons vécue et nous donnons aux autres l'amour que tu nous a donné." Et elle meurt à l'instant même (14:30 de la vidéo). 

Le lendemain du décès de cette chère dame, tous les enfants sont réunis dans la cuisine de la maison. L'abbé Gilbert prend sa guitare et ils font des chants en souvenir de leur mère, L'abbé Gilbert dit alors a ses frères et soeurs: " Dites-moi, si vous voulez, un fait de vie de maman". Et l'abbé Gilbert de dire ceci: " Et Pierrot, qui adorait maman, nous donne ce fait: il fait une connerie, je ne sais pas laquelle, et maman le punit et elle part de la salle à manger dans la chambre. Et mon frère l'insulte fortement. Il aimait pourtant maman, mais enfin bon. Et maman rouvre la porte de la chambre. Et mon frère s'aperçoit que maman a entendu l'insulte. Et il se met à pleurer à chaudes larmes. Et ma mère lui dit: " Pierrot, j'enlève ta punition. tes larmes sont ta punition." Et l'abbé Gilbert d'ajouter: " C'est une des plus belles histoires de la miséricorde de ma mère." 

Comme elle est belle, n'est-ce pas cette anecdote bien réelle! Ce fait m'aide à comprendre la Miséricorde de Dieu. Il m'aide aussi à éclairer la scène évangélique qui me touche le plus dans la Bible. Si vous lisez mon blogue depuis un certain temps, vous savez que la scène des évangiles qui me bouleverse le plus, c'est le regard que Jésus a posé sur son grand ami Pierre, immédiatement après que celui-ci l'eut renié pour une troisième fois. Voir l'évangile selon saint Luc, chapitre 22, verset 61. Et au verset 62. on nous dit: "Pierre sortit et, dehors, pleura amèrement ". Voilà ce que fait un coeur qui est touché profondément par la Miséricorde. Ce sont les Yeux de l'Amour, les Yeux de Jésus remplis d'amour pour Pierre, même après que celui-ci ait renié son Maître à trois reprises, qui ont généré un réel repentir chez le chef des apôtres. Je suis sûr que ce sont les yeux plein de miséricorde de la mère de l'abbé Gilbert qui a transpercé le coeur de son fils Pierrot et a fait sortir de nombreuses larmes de son corps. 

Seigneur Jésus, suscite en moi ce repentir si beau et si salutaire que tu as mis dans le coeur de saint Pierre, de saint François d'Assise et de tant d'autres de  tes amis; le repentir qui vient de l'Amour et conduit à l'Amour. AMEN !

La Miséricorde de Dieu en Jésus me fait aussi croire que lorsque Jésus, une fois ressuscité, demande à trois reprises à Pierre: "Pierre, m'aimes-tu ? ", il ne le fait pas pour humilier Pierre ou le rendre mal à l'aise à cause de son triple reniement. Si Jésus pose cette question à Pierre, c'est uniquement, selon moi, pour le renforcer dans son amour envers lui.