« Une vie cachée » : film trop long ???
Guy Fournier, qui signe
une chronique dans Le Journal de Montréal, qualifie « Une vie cachée »
comme étant un film « désespérément long ». Il se demande
alors ce qui aurait pu être coupé dans le film:
« C’est
vrai que cette œuvre magistrale du réalisateur hors normes qu’est Terrence
Malick est désespérément longue. Mais quoi couper ? Sûrement pas ces images
grandioses des montagnes autrichiennes sous la neige ou dans la verdeur du
printemps ? Pas plus qu’il ne faut couper les images bucoliques du labeur
agricole d’un autre âge, accompli de peine et de misère avec l’aide d’un bœuf
ou d’un âne.
Peut-être
qu’on aurait pu raccourcir les innombrables séquences d’incarcération du héros
dans des conditions d’une violence à se boucher les yeux et les oreilles. Mais
ce fut le sort brutal réservé à l’infortuné objecteur de conscience. » (1)
Guy Fournier a raison: on ne
doit pas couper sur les magnifiques prises de vue de la nature et des
montagnes; on ne peut pas couper non plus sur les scènes qui montrent la vie
très dure des agriculteurs du temps car ces scènes montrent la grandeur du
sacrifice que Franz fera, lui qui sait très bien que son épouse a besoin de lui pour exécuter les tâches que requiert la ferme.
Mais on ne peut pas non plus couper les scènes de violence car c'est
précisément la marque de commerce du nazisme que Franz a combattu toute sa vie.
Et normalement, quand on va voir le film, on devrait savoir qu'on va voir un
long métrage qui raconte la vie d'un MARTYR DE L'ÉGLISE. Or l'âme d'un martyr
ne se forge pas en un jour. Les pleurs que Franz a versés en prison ont
préparé son ULTIME " OUI " au Seigneur.
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