Péguy et la Vierge Marie
Péguy et la Vierge Marie
Chers amis, si vous êtes des
habitués de mon blogue, vous aurez peut-être trouvé étrange que je sois si
silencieux depuis quelques jours. Il y a bien sûr des raisons à cela, mais il
ne serait pas d’une grande utilité de vous exposer ces raisons.
En ce 11 février, nous nous
rappelons la première apparition de Notre-Dame à Lourdes, en 1858. En 1992, le
pape Jean-Paul II a fait du 11 février la « journée mondiale des malades ». Depuis plus de 150 ans, la Vierge Marie vient au secours
des millions de pèlerins qui viennent la prier et demander son secours
maternel, au pied des Pyrénées, à Lourdes. Il était donc logique et normal de
faire de la fête de Notre-Dame de Lourdes,
la Journée Mondiale des Malades.
En cette journée mariale, je
désirais honorer à ma façon la
Mère de Dieu et notre Mère. J’ai décidé de le faire en citant
un merveilleux texte de Charles Péguy sur la Vierge Marie. Dans l’œuvre
admirable de Péguy, intitulée « Le
porche du mystère de la deuxième vertu », Péguy s’exprime ainsi:
« Il y a des jours
où les patrons et les saints ne suffisent pas.
… Et où il faut monter, monter encore, monter toujours, toujours plus
haut, aller encore. Jusqu’à la dernière sainteté, la dernière pureté, la
dernière beauté, le patronage dernier. …
Alors il faut prendre
son courage à deux mains. Et s’adresser directement à celle qui est au-dessus
de tout.
Être hardi. Une fois.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment belle. Parce qu’aussi elle est
infiniment bonne.
À celle qui intercède.
La seule qui puisse parler avec l’autorité d’une mère.
S’adresser hardiment à
celle qui est infiniment pure. Parce qu’aussi elle est infiniment douce.
À celle qui est
infiniment noble. Parce qu’aussi elle est infiniment courtoise. Infiniment accueillante.
Accueillante comme le prêtre qui au seuil de l’église, va au-devant du
nouveau-né jusqu’au seuil. Au jour de son baptême. Pour l’introduire dans la
maison de Dieu.
À celle qui est
infiniment riche. Parce qu’aussi elle est infiniment pauvre.
À celle qui est
infiniment haute. Parce qu’aussi elle est infiniment descendante.
À celle qui est
infiniment grande. Parce qu’aussi elle est infiniment petite. Infiniment
humble. Une jeune mère.
À celle qui est
infiniment jeune. Parce qu’aussi elle est infiniment mère.
À celle qui est
infiniment droite. Parce qu’aussi elle est infiniment penchée.
À celle qui est
infiniment joyeuse. Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse.
Septante et sept fois
septante fois douloureuse.
À celle qui est infiniment
touchante. Parce qu’aussi elle est infiniment touchée.
À celle qui est toute
Grandeur et toute Foi. Parce qu’aussi elle est toute Charité.
À celle qui est toute Foi
et toute Charité. Parce qu’aussi elle est toute Espérance. » (1)
(1) Charles Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu,
dans Péguy Oeuvres poétiques complètes, Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, pp. 566 -569.
Bonjour,
RépondreSupprimerje trouve l'illustration de la vierge très belle.
Savez-vous d'où vient cette statue/image ?
Merci
Jean Christophe
Cher Jean Christophe, je viens de faire une recherche sur le web, et je pense qu'il s'agit de la statue de "Notre Dame de la Sagesse". Voir: https://www.traditions-monastiques.com/fr/statues-sainte-vierge-marie-mere-de-dieu/1566-statue-notre-dame-sagesse-ndsag30.html
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