Éloge de Dieu
Éloge de Dieu
Aujourd’hui, en ce samedi de la 30ème semaine du temps ordinaire, l’office des lectures (un des offices du bréviaire ou de La Prière du temps présent) nous présente un de mes textes préférés de la Bible. Même si encore de nos jours, à chaque année, la Bible est le « best seller » parmi tous les livres, je sais que tous ne l’ont pas continuellement à la portée de la main. Alors voici ce texte étonnant; étonnant avant tout parce qu’il fait partie des livres de l’Ancien Testament. Il est vrai que le livre biblique de La Sagesse a été écrit peu de temps avant la venue de Jésus, et donc après un long cheminement de la pensée du peuple juif. Il n’en demeure pas moins qu’il est étonnant de constater tant de sagesse chez un être humain qui n’avait pas encore connu le Christ. Je mets ce texte tel que reproduit dans le bréviaire en quatre volumes, avec l’introduction qui s’y trouve, que je considère très belle.
Du livre de la Sagesse 11, 20b – 12, 2.11b-19
Dieu, maître, ami de la vie de tous les hommes
La survie du pécheur, était un des grands scandales d’Israël. Mieux que ses devanciers, l’auteur de la Sagesse nous l’explique : la bonté et l’amour de Dieu s’étendent à tous les êtres; en lui justice et amour ne font qu’un. Toute la vie et ses épreuves sont une longue manifestation de la pédagogie divine qui cherche à extirper en nous le péché afin de nous délivrer de la mort.
Tu as tout disposé avec mesure, nombre et poids. Ta grande force est toujours à ta disposition, et qui résistera à la vigueur de ton bras? Oui, le monde entier est devant toi comme le poids infime qui déséquilibre une balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend vers le sol. Mais tu as pitié de tous parce que tu peux tout, et tu détournes les yeux des péchés des hommes pour les amener au repentir.
Tu aimes tous les êtres et ne détestes aucune de tes œuvres : aurais-tu haï l’une d’elles, tu ne l’aurais pas créée. Et comment un être quelconque aurait-il subsisté si toi, tu ne l’avais voulu, ou aurait-il été conservé sans avoir été appelé par toi? Tu les épargnes tous, car ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, et ton esprit incorruptible est dans tous les êtres. Aussi tu reprends progressivement les coupables et tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pèchent, afin qu’ils renoncent au mal et qu’ils croient en toi, Seigneur.
Ce n’est pas davantage par peur de quelqu’un que tu leur avais offert l’impunité de leurs péchés. Qui donc en effet osera te dire : Qu’as-tu fait? Qui s’opposera à ta décision? Qui encore te citera en justice pour la ruine de peuples que tu as toi-même créés? Qui viendra déposer contre toi comme défenseur d’hommes injustes?
Il n’y a pas de Dieu en dehors de toi, qui prenne soin de tout, auquel tu devrais prouver que tu n’as pas jugé injustement. Il n’y a non plus ni roi ni souverain qui puisse te braver pour défendre ceux que tu as châtiés. Parce que tu es juste, tu gouvernes l’univers avec justice, et condamner un homme ne méritant pas d’être châtié te paraît incompatible avec ta puissance. Car ta force est la source de ta justice et ta maîtrise sur tous te fait user de clémence envers tous. Il fait montre de sa force, celui dont le pouvoir absolu est mis en doute, et il confond l’arrogance de ceux-là mêmes qui reconnaissent ce pouvoir. Mais toi qui maîtrises ta force, tu juges avec sérénité, et tu nous gouvernes avec tant de ménagements. Le pouvoir d’agir est à ta disposition quand tu le veux.
En agissant ainsi tu as appris à ton peuple que le juste doit être ami des hommes et tu as rempli tes fils d’espérance puisque tu offres le repentir pour les péchés.
J’ai déjà cité un passage de ce merveilleux texte de la Bible à la note (1) du texte mis en ligne le 17 décembre 2011. Mais le meilleur commentaire ou la meilleure leçon que l’on puisse, selon moi, tirer de ce texte biblique, se trouve dans les écrits de cette merveilleuse mystique des 14ème et 15ème siècles : Julienne de Norwich. J’ai mis plusieurs textes de cette mystique sur mon blogue, en date du 3 juin dernier, dans la deuxième partie du texte intitulé : La Sainte Trinité et le mystère du mal. Parmi tous les écrits mis sur mon blogue depuis un an et demi, les extraits que j’ai mis de Julienne de Norwich figurent parmi les plus beaux, les plus forts et les plus puissants.
Je me réjouis grandement du fait qu’une de mes paroissiennes qui fréquentent régulièrement mon blogue, ait été profondément touchée par ce qu’elle a lu de Julienne de Norwich. À tel point que cette très bonne amie, a pratiquement comme motto ou comme devise journalière pour guider sa vie, ces trois petits mots si chéris par Julienne de Norwich : « Tout ira bien » ou « Tout sera bien ».
Pour accéder directement aux textes de Julienne de Norwich mis sur mon blogue, vous n’avez qu’à cliquer sur les mots suivants : La Sainte Trinité et le mystère du mal . Je commence à parler de Julienne vers le milieu du texte.
Le Livre de la Sagesse, oui, il me faudra le lire, le méditer et l'assimiler lentement et sûrement. Car tout ce que vous en avez cité est tellement approprié dans nos vies actuelles, oups... je viens de faire un lapsus, devrais-je plutôt dire "dans ma vie" actuelle.
RépondreSupprimerLe passage que je vous copie ici en est un que je trouve fort élairant :
..."Tu aimes tous les êtres et ne détestes aucune de tes œuvres : aurais-tu haï l’une d’elles, tu ne l’aurais pas créée. Et comment un être quelconque aurait-il subsisté si toi, tu ne l’avais voulu, ou aurait-il été conservé sans avoir été appelé par toi? Tu les épargnes tous, car ils sont à toi, Maître qui aimes la vie, et ton esprit incorruptible est dans tous les êtres. Aussi tu reprends progressivement les coupables et tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pèchent, afin qu’ils renoncent au mal et qu’ils croient en toi, Seigneur".
Comme je souhaiterais qu'il en soit ainsi, juste un peu plus sur notre chère boule bleue! plus d'amour, de justice sociale, de partage et d'entraide..., dans nos vies quotidiennes, côté social, travail, amitiés, opinions religieuses divergentes parfois, opinions politiques très d'actualité actuellement et vraiment malmenées, par les temps qui courent!
Ce texte me sera fort précieux, père Guy. Je vais l'imprimer, et je vais le relire le plus souvent possible!
Bon dimanche dans le Seigneur!
,,, fort éclairant ...
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