samedi 23 novembre 2024

" Vive le Christ Roi ! "

" Vive le Christ Roi ! "

Vie de saint José Luis Sanchez del Rio mort martyr à 14 ans

Nous sommes en pleine solennité du Christ Roi de l'univers depuis la tombée du jour. Je m'émerveille souvent de voir comment le Seigneur gouverne le monde. La solennité du Christ Roi a été instituée par le pape Pie XI le 11 décembre 1925. Or quelques mois plus tard, en 1926, il y eut au Mexique une persécution des chrétiens qui dura de 1926 à 1929, Des chrétiens se révoltèrent et moururent martyrs en poussant ce cri de ralliement : "Vive le Christ Roi !"

MESSE ET BÉATIFICATION DE 13 MARTYRS MEXICAINS

HOMÉLIE DU CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS

Stade Jalisco de Guadalajara
Dimanche 20 novembre 2005
S
olennité du Christ Roi de l'Univers

En ce jour, l'Eglise proclame Jésus Christ comme le Roi de l'Univers. L'image du roi-pasteur que reprend le prophète Ezéchiel, s'identifie pleinement avec Jésus Christ, le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis (Jn 10, 11)...

Cette solennité du Christ Roi revêt une signification tout à fait particulière pour le peuple mexicain. Le Pape Pie XI, à la fin de l'Année Sainte 1925, proclama cette fête pour l'Eglise universelle. Quelques mois plus tard, commencèrent sur cette terre les persécutions contre la foi catholique et, au cri de "Vive le Christ Roi!", de nombreux fils de l'Eglise moururent, reconnus comme martyrs, dont treize d'entre eux ont été aujourd'hui béatifiés.

Les martyrs sont les témoins privilégiés de la royauté du Christ. Ils avaient une claire conscience que le royaume d'amour du Christ doit être instauré, même au coût de sa propre vie. La foi des martyrs est une foi éprouvée, comme l'atteste le sang qu'ils ont versé pour elle (Saint Augustin, Sermo 329)... 

Il est significatif que dix des treize nouveaux bienheureux fussent laïcs, originaires des Etats de Jalisco, Michoacán et Guanajauto. La plupart de ces laïcs étaient mariés et formaient des familles chrétiennes; les autres, bien que n'étant pas mariés, étaient membres de familles chrétiennes pieuses et de grande moralité...

En raison de son courage et de son jeune âge, il faut mentionner de manière particulière l'adolescent José Sánchez del Río, originaire de Sahuayo, Michoacán, qui, à quatorze ans, sut rendre un témoignage courageux à Jésus Christ. Il fut un fils exemplaire et se distingua par son obéissance, sa compassion et son esprit de service. Dès le début des persécutions s'éveilla en lui le désir d'être un martyr du Christ. Sa conviction de vouloir verser son sang pour Jésus fut telle qu'elle étonna ceux qui le connaissaient. Il reçut la palme du martyre après avoir été torturé et avoir adressé ces dernières paroles à ses parents:  "Nous nous reverrons au ciel. Vive le Christ Roi! Vive la Vierge de Guadalupe!". (1)

Saint José Luis Sanchez del Rio

À 14 ans, le jeune José Luis supplie sa maman de le laisser rejoindre le groupe armé des "Cristeros" qui luttent contre le régime anti-chrétien qui sévit au Mexique. Il dit à sa mère : "Maman, jamais il n’a été aussi facile et rapide de gagner son Ciel ! Maman, je vous en prie, ne m’en empêchez pas !"

Sa mère céda et le jeune garçon s'enrôla. Il ne participait pas à la bataille mais rendait de multiples services : il préparait de la nourriture pour les soldats, soignait des blessés, prenait soin des chevaux, etc. Un jour le commandant des Cristeros lui confia le rôle de porte drapeau (voir l'image mise au haut de ce blogue) ce qui le mit particulièrement en danger. Le jeune adolescent fut fier de cette confiance que lui manifesta son commandant. On a tout fait pour 

Un jour, au combat, le cheval du commandant des Cristeros fut blessé par balle et mourut. Le jeune José Luis voulant sauver la vie de son général, lui tendit les rênes de son cheval et lui dit : "Prenez mon cheval". Le général accepta mais l'adolescent fut capturé. Pour l'impressionner, on le fit assister au meurtre d'un des Cristeros. Mais le jeune, loin d'être impressionné dit au Cristeros : "Dis au Christ Roi près duquel tu seras dans un instant de me garder une place à ses côtés car je te rejoindrai bientôt près de lui ". On a tout fait pour lui faire renier sa foi, mais sans succès.  

"Alors, on le torture en lui lacérant au couteau le dessous des pieds. Il hurle de douleur mais, entre deux plaintes, répète inlassablement : "Vive le Christ Roi ! Vive Notre-Dame de Guadalupe !" Le 10 février 1928, José Luis est traîné le long des rues de sa ville natale, les plaies de ses pieds enduites de sel, répétition atroce de la passion endurée voilà quinze siècles par les saints Tryphon et Respicius. L’ennui des renégats, c’est qu’ils savent admirablement utiliser leurs souvenirs de catéchisme contre leurs anciens coreligionnaires…

Arrivé au cimetière, on lui ordonne de creuser sa tombe. José Luis, qui pleure de douleur, s’exécute. Une dernière fois, on le somme d’abjurer. Le garçon se redresse et crie : "Longue vie au Christ Roi !" Alors, un officier lui vide le chargeur de son revolver dans la tête avant de le pousser dans la fosse. Il ne faudra que quelques heures pour que les femmes du pays se précipitent sur la tombe du jeune martyr. José Luis, canonisé le 16 octobre 2016, est le saint patron des JMJ." (2)

" Viva Cristo Rey"

Même si vous ne comprenez pas la langue espagnole, vous apprécierez les images de la vidéo ci-dessous qui sont à la fois tirées de documents de l'époque et d'un film fait sur le sujet. 

Puedes comprar la película Cristiada en español aquí https://amzn.to/2TK448C Puedes adquirir For Greater Glory aquí https://amzn.to/2QjO0vE ...
YouTube · David Ramos · 12 juin 2012




Évangéliser les jeunes Canadiens aujourd'hui

  Évangéliser les jeunes Canadiens aujourd'hui

Ce soir commence dans toute l'Église la solennité du Christ, Roi de l'univers. Je viens tout juste de découvrir de façon providentielle selon moi, un document produit par la Conférence des évêques du Canada (CECC) il y a un an exactement, le jour de la solennité du Christ, Roi de l'univers de l'année 2023. Je reçois aussi ce document à la veille de l'envoi en mission de nos catéchètes qui aura lieu demain matin durant la messe de 11h. 

Les évêques publient « Modèle pour les pasteurs sur l’évangélisation des jeunes au Canada aujourd’hui : Praedica Verbum »

dimanche, novembre 26, 2023

Ce modèle, intitulé Praedica Verbum (« Proclame la Parole ») et élaboré par la Commission épiscopale pour la doctrine, se veut une ressource pour les pasteurs, les agentes et agents pastoraux officiellement mandatés et tous les  autres membres de l’Église qui travaillent auprès des jeunes. Axé sur ce que l’Église appelle « la première annonce de l’Évangile », il vise à fournir des renseignements utiles sur la méthode (comment) et le contenu (quoi)  de l’évangélisation. Le modèle a été élaboré à la suite de consultations auprès de nombreux organismes catholiques au Canada engagés dans l’évangélisation des jeunes.

Praedica Verbum contient une synthèse sur les thèmes principaux de l’évangélisation des jeunes à la lumière du contexte canadien actuel, ainsi qu’un développement des fondements scripturaires et magistériels de chacun de ces thèmes. Quatre de ces thèmes concernent le contenu du message proclamé (ou le quoi de l’évangélisation), alors que trois thèmes concernent la méthode (ou le comment de l’évangélisation).

Les thèmes sont les suivants :

Le contenu (quoi) :

  • la reconnaissance de l’amour de Dieu ;
  • la proclamation du Christ mort et ressuscité pour notre salut ;
  • l’invitation à une relation ; et
  • la repentance et la conversion.

La méthode (comment) :

  • l’action du Saint-Esprit ;
  • les relations de personne à personne ; et
  • la joie.

Praedica Verbum : Modèle pour les pasteurs sur l’évangélisation des jeunes au Canada aujourd’hui est disponible en français et en anglais

https://www.cccb.ca/wp-content/uploads/2023/11/Praedica-Verbum-_FR.pdf


22 novembre : Sainte Cécile

 22 novembre : Sainte Cécile


L' Église célébrait hier la mémoire de Sainte Cécile. 

"Cécile de Rome, est une jeune femme née au début du IIIe siècle et issue d'une famille noble, qui a été condamnée au martyre après avoir converti bon nombre de personnes au christianisme... Cécile, dont la foi ne vacillera jamais, continuera d’évangéliser les cœurs des païens et à les convertir, jusqu’au jour où elle sera arrêtée et condamnée à mort par décapitation. Après trois coups de hache, Cécile vivait toujours. Mais comme la loi interdisait que l’on porte plus de trois coups lors d’une exécution, on laissa Cécile agoniser pendant trois jours. Selon la légende, elle distribua aux pauvres tous ses biens, et recommanda à l’évêque Urbain tous les fidèles qu’elle avait convertis, en disant : "J’ai demandé au ciel ces trois jours de délai pour te faire une dernière fois mes recommandations, et pour te prier de consacrer une église sur l’emplacement de cette maison où je meurs." Et cette église existe toujours, il s’agit de l’église Sainte-Cécile-du-Trastevere, à Rome.

Cécile de Rome est devenue la patronne des musiciens car un passage de sa légende mentionne qu’en allant au martyre, elle aurait entendu la musique de Dieu.

Fervente chrétienne, Cécile a consacré toute sa – courte – vie à chanter les louanges de Dieu. Elle est devenue également la patronne de la musique sacrée. Elle est souvent représentée avec une couronne de fleurs, symbole de virginité et évocation de la couronne de fleurs reçue de la main de l’ange, un plant de lys mais aussi un instrument de musique et une épée." (1)


Hier soir mon frère Luc qui est prêtre, m'a écrit le mot ci-dessous. Je n'ai lu ce mot que ce matin, en ce 23 novembre. C'est le courrriel reçu de mon frère qui est à l'origine de ce blogue. Je n'en reviens pas de la mémoire phénoménale de Luc qui se souvient de détails sur la vie de sainte Cécile qu'il a appris alors que nous étions tous les deux à Rome en 1983 pour mon ordination presbytérale. Personnellement, je ne me souvenais pas de ce que Luc raconte. 


22 novembre

 

Fête de sainte Cécile, patronne des musicien.e.s. Les statuaires la représentent en jouant la harpe, ou le violon. Or, la sainte ne jouait d’aucun instrument. J’ai vu son tombeau aux catacombes de Saint Calixte, à Rome, avant qu’on le transfère au quartier de Trastevere où une cathédrale fut érigée en son honneur. En l’exhumant, on s’émerveille de son corps, intact, et dans sa position d’origine. 



Les historiens nous révèlent qu’elle survécut trois jours à un coup de glaive, ‘’chantant dans son cœur ’’ les louanges du Seigneur.

C’est ce chant jubilatoire durant son martyre qui a fait d’elle la patronne des musicien.e.s.

  Sculptée dans le marbre représentant son corps, il me semble l’entendre encore chanter les louanges de son Seigneur. Modeste musicien moi-même, chaque année, le jour de l’anniversaire liturgique  de sa fête, j’en profite pour lui demander de faire de ma musique un chant qui ressemble au sien. Le martyre en moins, bien évidemment. J’imagine souvent son chant répondre au Magnificat de La Très Sainte Vierge Marie. L’une et l’autre, à cinq siècles de distances, louent les merveilles que le Très-Haut fît pour elles.

   De ce pas, je vais au piano pour jouer un Magnificat pour l’une et l’autre. Leur demandant de me donner un peu de leur foi quand je traverse une période difficile de ma vie. Je sais qu’elles le feront. Vite au piano…

 

Bonne nuit !


Luc


Retrouvé intact, le corps de sainte Cécile est inscrit dans le marbre

Un corps parfaitement conservé

Retrouvée en 821 dans les catacombes de Saint-Calixte (Rome), sa dépouille est transférée dans le quartier Trastevere où une basilique est construite pour l’y accueillir. Le pape Pascal Ier avait vu apparaître en songe sainte Cécile lui indiquant l’emplacement de son tombeau. Son cercueil avait alors été placé sous l’autel là où il demeure toujours. En 1599, le corps de sainte Cécile est exhumé à l’occasion de fouilles. L’émerveillement est total : son corps est, d’une part, parfaitement conservé mais il a gardé sa position d’origine, comme le jour de son exécution.

Le sculpteur romain, Stefano Maderno (1576-1636), présent lors de l’exhumation, reste subjugué par cette découverte. Il exécute alors le chef-d’œuvre qui assoira sa réputation : une reproduction fidèle en marbre blanc du corps de sainte Cécile. Cette réalisation lui valut d’ailleurs son élection à l’Accademia di San Luca en 1607, la plus prestigieuse association des artistes de Rome fondée en 1577. (2)

sainte Cécile de Rome était une artiste ... Brigitte Bédard nous fait découvrir cette jeune femme qui est devenue la patronne des musiciens
YouTube · Le Verbe médias · 19 sept. 2023



(1) https://www.basilique-cathedrale.com/qui-etait-sainte-cecile


(2)https://fr.aleteia.org/2018/11/21/retrouve-intact-le-corps-de-sainte-cecile-est-inscrit-

dans-le-marbre

 


jeudi 21 novembre 2024

Euthanasie et sacrements

  Euthanasie et sacrements


Cela fait un certain temps que je désire écrire ce blogue. Je choisis la fête d'aujourd'hui où on célèbre la Présentation de la Vierge Marie (voir le précédent blogue) pour enfin écrire ce blogue en me mettant sous la douce protection de notre Mère du ciel qui est la grande défenseure de la vie. Je confie ce blogue d'une façon particulière à Notre-Dame de Guadalupe, la patronne des Amériques et à sa sollicitude pour la dignité de l'être humain. 

Le 14 juillet 2020, la Congrégation pour la doctrine de la foi a émis un document qui nous éclaire grandement sur la façon dont nous devons considérer l'euthanasie. Ce document s'intitule : "Samaritanus bonus" (Le Bon Samaritain). On peut trouver dans ce document des pistes qui sont susceptibles d'éclairer et guider les prêtres qui sont appelés à aller donner des sacrements aux personnes qui choisissent de se faire euthanasier. Le document, bien sûr, est écrit en raison du fait que dans plusieurs pays l'euthanasie est non seulement légal mais gagne de plus en plus de terrain sous le nom trompeur et mensonger d'Aide médicale à mourir.  

Le document est très clair sur deux points : 

1- Le caractère sacré de la vie humaine qui est un don de Dieu inaliénable et la dignité intrinsèque de chaque être humain peu importe son état physique, psychologique ou spirituel. On comprend alors que tuer un être humain est le plus grand outrage qu'on puisse faire à sa dignité. 

2- L'euthanasie est une faute morale grave (en d'autres termes : un péché grave) de la part de celui qui l'administre et de la part de celui ou celle qui la demande pour elle-même ou pour une autre personne : "Toute coopération immédiate, formelle ou matérielle, à un tel acte est un grave péché contre la vie humaine". Pour cette raison, il n'est pas permis à un prêtre de rester dans la chambre d'un patient qui est sur le point de se faire euthanasier car cela pourrait être interprété comme une complicité (chapitre V du document, à la fin du numéro 11).

Le document donne des directives assez claires sur la façon dont on doit répondre aux personnes qui demandent de recevoir des sacrements alors qu'elles ont décidé de se faire euthanasier. Il nous faut parler clairement : demander l'euthanasie, c'est accorder à quelqu'un le droit de nous tuer.  

"Un cas très particulier dans lequel il est aujourd'hui nécessaire de réaffirmer l'enseignement de l'Église est l'accompagnement pastoral de celui qui a expressément demandé l'euthanasie ou le suicide assisté. En ce qui concerne le sacrement de la réconciliation, le confesseur doit veiller à ce qu'il y ait une contrition, laquelle est nécessaire pour la validité de l'absolution et consiste en "une douleur de l'âme et une détestation du péché commis, avec le propos de ne pas pécher à l'avenir". Dans notre cas, nous avons affaire à une personne qui, au-delà de ses dispositions subjectives, a fait le choix d'un acte gravement immoral et y persévère librement. Il s'agit d'une non-disposition manifeste à la réception des sacrements de la Pénitence, avec l'absolution et de l'Onction des malades, ainsi que du Viatique. Le pénitent pourra recevoir ces sacrements lorsque sa volonté de prendre des mesures concrètes permettra au ministre de conclure qu'il a modifié sa décision. Cela implique également qu'une personne qui s'est inscrite auprès d'une association pour recevoir l'euthanasie ou le suicide assisté doit montrer son intention d'annuler cette inscription avant de recevoir les sacrements. Il faut rappeler que la nécessité de différer l'absolution n'implique pas un jugement quant à l'imputabilité de la faute, dans la mesure où la responsabilité personnelle peut être réduite, voire inexistante. Dans le cas où le patient serait désormais inconscient, le prêtre pourrait administrer les sacrements sub condicione si le repentir peut être présumé à partir d'un signe donné précédemment par la personne malade.     

Cette position de l'Église n'est pas le signe d'un manque d'accueil envers les malades. ..." (Tiré du chapitre V du document, au numéro 11) 

La suite du numéro 11 mentionne le fait que les ministres de l'Église doivent accompagner avec soin les personnes qui demandent l'euthanasie et les amener si possible à changer leur position et être ainsi aptes à recevoir les sacrements. Cela est vrai, selon moi, pour les personnes qui demandent à être euthanasiées dans un avenir plus ou moins rapproché. Mais cela ne s'applique pas, toujours selon moi, à la situation suivante : lorsqu'on reçoit un appel téléphonique en provenance d'un hôpital ou d'une RPA nous demandant d'aller donner le sscrement des malades à une personne qui est sur le point d'être euthanasiée. 

Je considère que dans un tel cas il est illusoire de croire en un possible accompagnement de la personne qui désire recevoir l'euthanasie. À minuit moins cinq, selon l'expression d'usage, ce n'est pas le moment d'entreprendre des discours sérieux de cette nature ; d'autant plus qu'il n'est pas rare que des membres de la famille soient présents pour un dernier adieu. Pour ma part, je ne me sens pas du tout de vivre une telle expérience. Donner le sacrement des malades dans une telle circonstance ne fait aucun sens à mes yeux ; bien plus, poser un tel geste serait pour moi un contre-témoignage. J'ai donc l'intention si une telle demande m'était faite par voie téléphonique, de m'informer pour savoir si la personne qui désire le sacrement des malades est sur le point d'être euthanasiée. Si oui, je m'abstiendrai de me rendre au chevet de cette persoone. J'espère être dans mon droit de penser ainsi. Ma conscience ne me le permettrait pas. J'espère que l'Église à laquelle j'appartiens respecterait cette décision. 

Je crois fermement que Dieu agit le plus souvent de façon extra-sacramentelle. Dans un cas très délicat comme celui que je viens de mentionner, où il me serait impossible de juger de la conscience de la personne qui demande le sacrement, je préférerais m'abstenir et remettre cette personne entre les mains de Dieu dont le jugement est pur et sûr.

En terminant je dirais ceci : dans une société comme la nôtre où un grand nombre de gens ne distinguent plus le bien du mal et cela même dans des cas qui devraient être évidents comme celui du droit à la vie, il faut que certaines personnes, dont les leaders religieux, soient des signes et des vecteurs de la vérité. Pour cela, il faut parfois être prêts à choquer les tenants de la soit-disant modernité par un vocabulaire ou des propos qui peuvent leur déplaire. Le pape François est très habile dans cette manière de faire. À preuve, voici ce qu'il a dit plus d'une fois à propos des médecins qui pratiquent des avortements   

"Les femmes ont droit à la vie : à leur vie, à la vie des enfants. N’oublions pas de dire ceci : un avortement est un meurtre. La science dit qu’un mois après la conception, tous les organes sont déjà là. On tue un être humain, on tue un être humain. Et les médecins qui se prêtent à cela sont - permettez-moi de le dire – ils sont des tueurs à gage (NDLR : c'est moi qui ai mis ces mots en caractères gras). Et cela est incontestable. On tue une vie humaine. Et les femmes ont le droit de protéger la vie...   Je ne parle maintenant que de l’avortement. Et cela ne se discute pas. Excusez-moi, mais c’est la vérité ! Merci." (CONFÉRENCE DE PRESSE DU SAINT-PÈRE AU RETOUR DE BRUXELLES Dimanche 29 septembre 2024)  (2)

Personnellement je considère que les médecins qui pratiquent l'euthanasie sont des tueurs en série. 


(1) https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20200714_samaritanus-bonus_fr.html

(2) https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2024/september/documents/20240929-belgio-voloritorno.html

Ou encore, voir la vidéo ci-dessous à partir de la deuxième minute et onzième seconde (2:11)