30 avril : sainte Marie de l'Incarnation
Comme l’a si bien écrit Jacques Gauthier, « Si François de Laval est considéré comme le père de l’Église canadienne, Marie de l’Incarnation en est la mère. » Et si on reprend cette analogie, il faut dire que la mère est venue avant le père. Marie de l’Incarnation arrive en Nouvelle France, en 1639, vingt ans avant Mgr de Laval. Samuel de Champlain ayant fondé la ville de Québec en 1608, nous sommes au tout début de la colonie, alors que tout était à faire. Il n’y avait que 250 colons, lorsque Marie de l'Incarnation arriva à Québec.
À l’âge de 14 ans, Marie confie à sa mère son désir d’entrer au couvent. Sa mère n’accorde pas trop d’importance à ce désir. Les parents de Marie lui trouvent plutôt un mari : Claude Martin, un commerçant en soierie. Le couple aura un enfant : Claude. À 19 ans, Marie devient veuve, après seulement deux ans de mariage. Marie liquide le commerce de son mari voué à la faillite et retourne chez son père. Pendant un an environ, pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de son fils, elle s’adonne à des travaux de broderie, art dans lequel elle excelle. Elle deviendra ensuite gérante de l’entreprise de transport de son beau-frère, ce qui lui vaudra une grande notoriété à Tours. En 1620, en la veille de la fête de l’Annonciation, Marie Guyart expérimente de façon très vive la miséricorde de Dieu; elle qualifiera cette journée de « jour de ma conversion ». En 1631, elle entre chez les Ursulines de Tours, où elle prend le nom de Marie de l’Incarnation. Elle confie son fils à sa sœur.
Durant l’octave de Noël 1634, Marie fait un songe. Ce songe sera fondateur pour tout le reste de la vie de Marie de l'Incarnation. Il est intéressant de constater que ce songe a eu lieu durant l'octave de Noël, alors qu'on célèbre de façon solennelle l'Incarnation du Seigneur. Le nom que Marie Guyart a choisi (ou reçu) en entrant en religion, est intimement lié à sa mission. Tout est providentiellement lié dans la vie de Marie de l'Incarnation. Dans le songe qu'elle a fait, Marie s'est vue débarquer sur une terre inconnue. Elle a vu
À son arrivée à Québec, le premier août 1639, tout est à faire : construire un monastère pour les Ursulines, apprendre les langues amérindiennes, éduquer les jeunes filles amérindiennes et françaises, et rédiger des dictionnaires, des grammaires et des catéchismes en iroquois et en algonquin. Elle jouera un rôle de premier plan comme conseillère des habitants de Québec, à commencer par les Jésuites et les administrateurs de la colonie. Sa correspondance avec son fils Claude, qui deviendra Dominicain et qu’elle ne reverra jamais, est une aide précieuse pour connaître l’âme de Marie de l’Incarnation et la vie des premiers colons. À la demande de son fils, Marie de l’Incarnation a écrit son autobiographie, qui est un chef d’œuvre de la littérature mystique. Après avoir lu ce livre, Bossuet a déclaré que Marie de l’Incarnation était «
Au dernier jour de l'année 1650, le feu détruisit le monastère des Ursulines. Devant l'ampleur de la tragédie, les Hurons craignirent de perdre les Ursulines. Le chef Taiearonk montra toute l'affection qu'il avait pour ces religieuses, en leur disant : « Courage, saintes filles, ne vous laissez pas vaincre par l’amour de vos parents, et faites voir aujourd’hui que l’affection que vous avez pour les pauvres sauvages est une charité céleste plus forte que les liens de la nature ». Marie de l'Incarnation et ses compagnes, rebâtirent le monastère. Tout comme nos martyrs canadiens, Marie de l'Incarnation eut beaucoup à souffrir de la part des Iroquois, qui tuèrent ses amis et connaissances.
En l’honneur de l’éducatrice exceptionnelle que fut Marie de l’Incarnation, le gouvernement du Québec, en 1989, a donné à l’édifice qui abrite le ministère de l’éducation du Québec, le nom de: « édifice Marie-Guyart » (auparavant, cet édifice portait le nom de « Complexe G »). Une statue de Marie de l’Incarnation a été mise sur la façade du parlement de Québec en 1969. Cette statue, ainsi que celles de Marguerite Bourgeoys et de Paul de Chomedey de Maisonneuve, sont les dernières statues à avoir été placées sur la façade du parlement à Québec.
Sainte Marie de l'Incarnation - ECDQ.tv | |
www.ecdq.tv/fr/videos/95f8d9901ca8878e291552f001f676923 avr. 2014 À l'occasion de la récente canonisation de Marie de l'Incarnation, nous vous invitons à ... |
Qui est le mien
Je voudrais tant porter ton Nom! »
Les paroles du chant " En ce pays ", sont inspirées des écrits de Marie de l'Incarnation.
EN CE PAYS - YouTube | |
www.youtube.com/watch?v=2Tfe4bcESBY27 juin 2008 - 6 min - Ajouté par RUAHensemblemusical Robert Lebel by Jacques Gagne 12,652 views; Thumbnail 6:25 ... Ce pays que j' aime 1 ... |
Voici les paroles du chant :
Au centre de mon âme,
Il est un air si doux...
Comme une douce flamme,
Un tendre rendez-vous,
Comme un parfum suave
Qui vient je ne sais d'où,
Un chant de mariage
Appelant les époux!
Et mon cœur se repose
Quand il se perd en toi
Ne cherchant d'autre chose
Que de goûter ta joie.
Pour moi, ni la topaze,
Ni l'or n'ont plus d'éclat!
Ni même ces extases
Qui jalonnent mes croix.
En ce pays
Qui est le mien
Je voudrais tant porter ton Nom!
Et c'est bien toi que j'aime
Quand j'aime ces enfants!
Leur détresse inhumaine
M'atteint... en te blessant;
Qu'elle soit blanche ou indienne,
Qu'importe! Elle est ton sang...
Qui coule dans leurs veines
Et souffre en même temps.
Ouvriers d'Évangile,
Inlassables semeurs,
Comme il est difficile
D'être le grain qui meurt!
Je ne saurais vous dire
Combien souvent mon cœur
S'absente pour vous suivre
Et devient voyageur.
Mon âme sans frontière
Élargit sa maison
Depuis ce coin de terre
Jusqu'aux quatre horizons.
Comme voix de tonnerre
Qui roule sur les monts,
Mes oeuvres et ma prière
Sont l'écho de ton Nom!
Conférences N-D : Marie de l'Incarnation - ECDQ.tv | |
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Marie de l'incarnation lettre à son fils - YouTube | |
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