lundi 30 mars 2015

La passion d'Augustine: le film

La passion d’Augustine: le film

Chers amis,

J’écris ce blogue à propos d’un film qui passe ces jours-ci dans nos salles de cinéma. J’écris ces lignes, sans avoir vu le film, ce qui n’est pas l’idéal, je l’avoue. Mais n’ayant pas beaucoup de temps à moi en cette fin de Carême, je ne pourrai pas aller au cinéma avant le Temps de Pâques. Or, les films à connotation religieuse au Québec, ne gardent pas toujours l’affiche bien longtemps dans les salles de cinéma.

Je n’ai aucune crainte de faire erreur en vous recommandant d’aller voir ce film. J’ai suffisamment d’informations pour ne pas vous induire en erreur. Pour vous aider dans votre discernement à ce sujet, je vous invite à regarder en premier lieu les deux vidéos que l’ECDQ (le portail médias de l’Église Catholique de Québec) a tournées pour faire connaître ce film québécois. 

Dans la première vidéo, madame Léa Pool, la réalisatrice du film, et madame Céline Bonnier, qui joue le rôle d’Augustine, nous donnent leur vision du film. Ce qu’elles disent rend justice au rôle extraordinaire qu’ont joué les religieuses dans l’histoire du Québec. Il est vrai que la mère supérieure de la communauté, interprétée par Marie Tifo, nous montre la façon autoritaire (trop autoritaire) avec laquelle certaines supérieures du passé exerçaient leur fonction, mais dans l’ensemble, la vie religieuse est bien présentée dans le film. Comme le dit Sœur Évangéline Plamondon, M.I.C, dans la vidéo, le film peut nous aider à comprendre la souffrance de plusieurs religieuses au Québec, en 2015, qui vivent le drame de la fermeture de leur couvent.

Dans la deuxième vidéo, mon bon ami Jean Lortie, directeur de ECDQ. TV, fait une interview avec madame Renée Gagnon, musicienne professionnelle et Sœur Carmen Gravel, P.F.M, qui a enseigné le piano à Mme Gagnon.  Je connais personnellement Sœur Gravel. C’est une femme qui rayonne la joie et la bonté, comme vous le constaterez par vous-même. Sa seule présence dans la vidéo, contribuera sûrement à faire tomber les préjugés que certaines personnes ont concernant la vie religieuse telle qu'elle était vécue à la fin du siècle dernier.

Voici les liens des deux vidéos:

La passion d'Augustine - ECDQ.tv

www.ecdq.tv/fr/videos/9af76329c78e28c977ab1bcd1c3fe9b8

La passion de Renée et Soeur Carmen - ECDQ.tv

www.ecdq.tv/fr/videos/d9fc0cdb67638d50f411432d0d41d0ba



Post scriptum: Je suis finalement allé voir le film. J’ai bien aimé ce film; surtout les chants, encore plus que la musique. Ce film donne une bonne idée de la vie religieuse des années soixante, avec ses beautés et ses travers. Je veux émettre mon opinion sur un aspect du film: le fait qu’Augustine soit sortie de la vie religieuse. Ce que je vais dire, est très subjectif et personnel; je le sais. D’autant plus que la conclusion à laquelle je suis parvenue, est due à différents moments du film et à des sous-entendus. Je pense personnellement, que Sœur Augustine est sortie de la vie religieuse parce qu’elle n’avait pas la vocation au départ. Et en ce sens, il est bien qu’elle soit sortie.

Je base mon interprétation sur plusieurs faits. Au niveau de l’amour humain, Sœur Augustine a vécu un drame quand elle était jeune, drame qui l’a énormément marquée et qui, selon moi, a motivé son entrée au couvent. On soupçonne qu’étant adolescente, elle est devenue enceinte et que, très probablement, elle a eu recours à un avortement. Vers la fin du film, la sœur mourante d’Augustine, dit à la religieuse: « Ma fille aurait pu être ta fille ». À cela, Sœur Augustine répond qu’elle prendra soin de la jeune fille après la mort de sa maman.

Le point principal qui me fait dire que Sœur Augustine n’avait pas la vocation, c’est lorsqu’elle dit, à la fin du film, en repassant dans sa mémoire toute sa vie religieuse: « Mon Calvaire est fini ». Cette phrase, à première vue, détonne avec ce que l’on voit à l’écran. Nous voyons défilé les années de vie religieuse d’Augustine, et tout semble assez beau et plaisant. Comment peut-elle parler de Calvaire, dans de telles circonstances? J’exclus, pour ma part, que Sœur Augustine, en parlant de Calvaire, fasse référence au différend qu’elle vivait avec la supérieure générale de sa Congrégation religieuse. Ce différend fut une épreuve, certes, mais rien de comparable à un Calvaire. Cela m’a fait penser à un confrère Oblat de la Vierge Marie. Durant toute ses années de formation à Rome, il m’a donné l’impression d’être très heureux. Il avait un charisme pour l’enseignement du catéchisme aux enfants et avait souvent le sourire aux lèvres. Ce confrère est sorti de notre Congrégation religieuse et aussi du sacerdoce, après plus de dix ans de ministère comme prêtre. Au moment de quitter la Congrégation, il avouait à son supérieur, qu’il n’avait jamais été heureux dans la vie religieuse. J’associe, à tort ou à raison, la vie de mon ancien confrère, à la vie, fictive celle-là, d’Augustine, dans le film de Léa Pool. Le titre du film revêtirait alors une double signification: le mot passion signifierait être passionnée de musique et de beauté, mais désignerait aussi le fait de souffrir, comme dans: La Passion de Notre Seigneur Jésus Christ

Voici quelques critiques du film, glanées sur le site web de Cinéma Montréal :

Quelle belle réussite! Léa Pool est au sommet de son art. Dommage qu'elle soit si peu connue au Québec, chez elle, alors qu'elle jouit d'une excellente réputation à l'étranger. Ce film m'a rappelé mon enfance à l'école des sœurs et mes études de piano plus tard dans une autre communauté de religieuses. J'y ai retrouvé les sœurs tendres, maternelles et drôles, de même que celles qui affichaient une grande rigidité et humiliaient les enfants et adultes. Céline Bonnier est magistrale, Marie Tifo est méconnaissable dans son rôle de composition, Pierrette Robitaille et toutes les autres comédiennes sont formidables et très bien dirigées. Léa Pool lève le voile sur la souffrance de ces femmes qui ont beaucoup donné et qui se voyaient dépouillées du jour au lendemain, à la fois de leurs vêtements traditionnels et leurs couvents, et aussi et, peut-être surtout, de la reconnaissance de leur contribution exemplaire à éduquer et former le goût artistique et la plume de plusieurs générations de Québécois. Merci à toutes ces femmes! Je vous dois énormément. Longue vie à ce film saisissant, réaliste, et profondément touchant!
10/10
gilebout@ 25.3.2015   répondreâge: 50+   1ère critique

Un film qui raconte enfin un volet de la vie des femmes au Québec à travers le regard de ces religieuses dévouées. On ressent les grands bouleversements qu'elles ont eu à vivre à travers la laïcisation. Ces communautés religieuses qui ont transmis la culture et le savoir ont été subitement mises au rancart. Un film très touchant où la musique est superbe!
9/10
christianebard@ 27.3.2015   répondreâge: 50+   2 critiques

Un film touchant, dont la musique nous transporte. Avec valeur quasi-anthropologique en prime. Qu'on se le dise : enfin, UN GRAND FILM DE FEMMES! Merci à Mme Pool d'avoir compris et traduit tant de choses que nous, les pure-laine, n'avons pas assez de perspective, ou de mémoire, ou de connaissance de notre histoire, pour apprécier. Un film québécois bien supérieur à tous ces sparages adolescents que des médias complaisants ont porté aux nues ces dernières années...
10/10
lousexton@ 27.3.2015   répondreâge: 50+   24 critiques


jeudi 26 mars 2015

Une très belle grâce !

Une très belle grâce !

Hier, en la solennité de l’Annonciation du Seigneur, le Seigneur et la Vierge Marie m’ont fait une très belle grâce. Le mystère de l’Annonciation du Seigneur, célèbre l’annonce faite par l’archange Gabriel à Marie de Nazareth, il y a de cela deux mille ans. L’ange fait irruption dans la vie de Marie et lui demande si elle accepte d’être la Mère de Dieu. Et Marie a dit oui. C’est le oui le plus important de toute l’histoire de l’humanité. Ce oui avait bien sûr été précédé par le « oui » éternel que le Fils de Dieu, le Verbe divin, a dit à son Père, qui Lui demandait de s’incarner un jour sur terre et de mourir de la plus ignominieuse des morts, pour sauver le genre humain. Mais l’accomplissement de ce oui divin était mystérieusement conditionnel au oui qu’une personne humaine devait prononcer, au nom de toute l’humanité. Si la Vierge Marie n’avait pas prononcé son « oui », n’avait pas donné son assentiment à Dieu le Père, l’incarnation du Fils de Dieu n’aurait jamais eu lieu. Qu'elle est grande la confiance de Dieu envers la plus pure de ses enfants, et qu’elle est grande la responsabilité de l’être humain, qui peut dire oui aux plans divins ou les contrecarrer!

Origine de la grâce reçue hier: La grâce que j’ai reçue hier, a été précédée de certains événements inscrits, eux aussi, j’en suis persuadé, dans le cœur de Dieu, de toute éternité. Il y a de cela quelques mois, je faisais la connaissance de monsieur Gino Fillion. Gino habite la ville de Victoriaville. Gino est un musicien professionnel. C’est un guitariste assez extraordinaire. Pour vous en persuader, prenez quelques instants, dès maintenant, pour écouter une de ses compositions à la guitare, intitulée: Happiness


  1. Gino Fillion - Happiness / Karol guitar / Festival - YouTube

    www.youtube.com/watch?v=n0nYO9qHGIo

    30 oct. 2013 - Ajouté par Gino Fillion
    HAPPINESS (BONHEUR) Le défi technique était de taille dans cette nouvelle composition, à cause des 5 rythmes ...
Gino pourrait facilement faire carrière dans le monde de la musique, notamment en accompagnant des chanteurs professionnels. Mais la passion qui lui tient à cœur, se trouve ailleurs. Gino est une personne passionnée. Et sa plus grande passion, est le Royaume des cieux inauguré par Notre Seigneur Jésus Christ. Depuis plusieurs années, Gino a pris en charge le site web suivant: 

unfeusurlaterre.org — Site officiel de l'organisme Qéhélata ...www.unfeusurlaterre.org/


Sur ce site web, Gino a mis un très grand nombre de vidéos pour faire connaître la beauté et la grandeur du message de Jésus. Il se sert aussi de son site pour faire aimer l’Église catholique, cette grande méconnue des Québécois en 2015. Gino passe beaucoup de temps à visionner des vidéos, pour choisir celles qui représentent un véritable intérêt et les mettre sur son site. De plus,  Gino va régulièrement filmer en vidéo des prêtres amis, qui commentent la Parole de Dieu qui sera proclamée durant les messes des dimanches de l’année liturgique. Ces commentaires sont ensuite mis sur son site web. Gino compose de la musique instrumentale, ainsi que des chansons à caractère chrétien, sur différents styles musicaux. Comme vous le voyez, Gino consacre tout son temps à l’évangélisation.

J’admire le courage et la foi de cet homme qui, par conviction, vit de la Providence de Dieu. Quand je pense à Gino, je pense à cette phrase-ci de Jésus: « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6,33). Plusieurs fois Gino a vérifié la vérité de cette parole de Jésus. Mais cette parole l’oblige aussi à avoir une grande confiance en Dieu. Il arrive à Gino de se demander s’il pourra continuer cette œuvre d’évangélisation car les dons n’arrivent pas toujours à la date prévue et il doit vivre parfois dans une insécurité financière. Mais jusqu’à maintenant, la Providence a toujours permis que Gino puisse continuer l’œuvre évangélisatrice à laquelle il se sent appelé.

Il y a de cela quelques mois, Gino m’a exprimé son désir de mettre en vidéos quelques uns de mes enseignements. Pour cela, je devais consentir à me laisser filmer. J’ai d’abord refusé cette proposition car j’ai suffisamment d’ouvrage comme curé de paroisse et comme auteur d'un blogue sur internet. Alors que mon moyen d’évangélisation est l’écriture, le moyen qu’a choisi Gino pour évangéliser, est la vidéo. Mon refus a quelque peu déçu Gino. Quelques semaines plus tard, il revenait à la charge de façon un peu subliminale, dans un de ses courriers électroniques. En plein milieu d’un paragraphe dont je ne me rappelle plus la teneur, il écrivait: « J’ai déjà demandé à un Père Oblat de la Vierge Marie, de collaborer avec moi pour faire des vidéos, et il a refusé ». Évidemment, j’ai tout de suite su de quel Oblat de la Vierge Marie il parlait. Cette phrase de Gino n’a pas tardé à se frayer un chemin dans mon cœur et j’ai répondu sur le champ à Gino, pour lui dire que j’étais disposé à faire un essai.

La semaine dernière, Gino communique avec moi et me dit: « Guy, je pourrais aller te filmer mercredi prochain ». Je suis certain que Gino n’avait pas réalisé que le mercredi suivant, nous allions vivre la solennité de l’Annonciation du Seigneur. Or, dès que j’ai réalisé que ce mercredi serait le 25 mars, je me suis réjoui et j’ai immédiatement fait savoir à Gino que je trouvais cela très beau de commencer un nouveau ministère d’évangélisation, en la solennité de l’Annonciation, ou de l’Incarnation. Comme chrétiens, tous nos « ouis » sont inclus dans le « oui » de Marie et s’y retrouvent comme en leur source. Il y a de cela quelques années, j’ai vu au cinéma une comédie intitulée « Yes Man », mettant en vedette l’acteur Jim Carrey. Ce film, en apparence très frivole et léger, nous présente une très importante leçon: il nous est pratiquement toujours plus avantageux de dire « oui » aux événements qui se présentent à nous dans la vie, que de dire « non ». J’ai souvent expérimenté la vérité de cette « leçon de vie ».

Hier, en la solennité de l’Annonciation du Seigneur, j’ai donc commencé un nouveau ministère. Gino est venu me « filmer ». Nous avons filmé cinq vidéos. J’ai décidé de commencer ce ministère en parlant de la Vierge Marie. Le sujet de la première vidéo que nous avons filmée hier, se trouve dans mon blogue intitulé: Le secret de la joie de Marie. Vous n'avez qu'à cliquer sur les mots en bleu, pour avoir immédiatement accès au blogue en question. Chronologiquement, la deuxième vidéo que nous avons filmée, a pour sujet le blogue suivant: Nous sommes prêtres, prophètes et rois. Le sujet de la troisième vidéo, est le blogue: Notre Dame de l'Équilibre; le sujet de la quatrième vidéo, est le blogue suivant: Guéri par le Frère André; le sujet de la cinquième vidéo est le blogue suivant: La joie chrétienneJ’ai la conviction intime, que la vidéo que nous avons filmée hier, et qui raconte ce que j’appelle « l’épreuve de ma vie », fera beaucoup de bien aux gens, car il y a de nos jours tellement de personnes qui souffrent de dépression nerveuse,  

Je tiens à remercier du fond du cœur Gino Fillion pour deux raisons. La première raison, Gino pourrait facilement la trouver par lui-même. Grâce à lui, je pourrai toucher un autre auditoire; car plusieurs personnes préfèrent voir et entendre une vidéo, plutôt que de lire un texte. Je pourrai donc ainsi, grâce à Dieu, faire encore plus de bien pour le Royaume des cieux. La deuxième raison, saute moins aux yeux. Depuis que je sais que Gino va me filmer en train de parler de Dieu et de la Vierge Marie, je sens un plus grand besoin de me purifier et de me garder pur. J’ai d’ailleurs été recevoir le sacrement de la réconciliation quelques jours avant le « tournage » et en vue du « tournage ». Après avoir reçu le sacrement du pardon, et dans l’attente du 25 mars, j’ai fait des efforts pour « garder ma lampe allumée », c’est-à-dire pour me garder pur et éviter le péché. Car je suis convaincu que le fait d’éviter le péché, nous garde non seulement l’âme pure, mais aussi le regard pur: « La lampe du corps, c’est l’œil. Si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton œil est malade, ton corps tout entier sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres! », nous dit Jésus en Matthieu 6, 22-23. Et le fait d’être « lumineux » (lumineux de la grâce de Dieu) ou non, peut, selon moi et peut-être dans ma grande naïveté, être capté même par un appareil photographique. Gino, je te remercie non seulement de permettre que je puisse étendre le champ de mon apostolat, mais aussi de contribuer à ma sanctification personnelle. Que Dieu et la Vierge Marie te bénissent et te donnent longue vie à leur service! 

Une première "capsule " (ou une première vidéo), a été mise en ligne. Pour visionner la capsule vidéo You Tube de ce blogue, cliquez sur le lien suivant :


LE SECRET DE LA JOIE DE MARIE / GUY SIMARD : durée 6m31.

ou sur le lien ci-dessous: 


  1. 1. Quel est le secret de la joie de Marie ? / Guy ... - YouTube

    www.youtube.com/watch?v=gqeLjehxasY
    27 mars 2015 - Ajouté par Guy Simard, omv
    VISITEZ LE BLOG : http://dieumajoie.blogspot.ca VISITEZ : http://www.unfeusurlaterre.org - site de l ...

dimanche 22 mars 2015

" Nous voudrions voir Jésus " (Jn 12, 21)

« Nous voudrions voir Jésus » (Jn 12, 21)
 

Voici comment commence l’évangile de ce cinquième dimanche du Carême 2015:

« En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus ». (Jn 12, 20 et 21).

Cette phrase prononcée par des Grecs venus pour la fête de la Pâque, a fait remonter à ma mémoire un moment de télévision vécu il y a de cela plusieurs années. Éric Lapointe, notre rocker national, ici au Québec, participait à une émission de télévision à laquelle participaient aussi d’autres artistes connus. L’animateur de l’émission, posa cette question aux artistes: « Si je vous donnais la possibilité de remonter dans le temps, et d’aller rencontrer la personne historique de votre choix, qui aimeriez vous aller rencontrer ou voir? » À cette question, Éric Lapointe a répondu que la personne qu’il aimerait rencontrer, est Jésus de Nazareth. Quand l’animateur de l’émission lui a demandé la raison de ce choix, Éric Lapointe a répondu : « Parce que Jésus de Nazareth a tellement marqué l’histoire de l’humanité. J’aimerais voir par moi-même, si ce qu’on dit de lui, est vrai ou faux. »

Cette réponse, venant d’Éric Lapointe, m’a beaucoup étonné et frappé. Mais je pense que de très nombreuses personnes sur cette planète répondraient de la même façon que ce « rocker », si on leur posait la même question. Pourquoi? Parce que le personnage de Jésus est fascinant et passionnant. J’irai même plus loin que cela, et je dis que selon moi, toute personne vivant sur cette terre et ayant un tant soit peu entendu parler de Jésus Christ, désire voir Jésus, consciemment ou non. 

Mais qu’y a-t-il derrière ce désir de voir Jésus? Cela, il est bien difficile pour nous, simples humains pécheurs, de le savoir. Mais Jésus, Lui, voit clairement la motivation qui pousse quelqu’un à désirer le voir. Il y a sur ce sujet, deux épisodes évangéliques très éclairants: Hérode et Zachée, ont tous deux désiré voir Jésus, et l’on vu. Mais avec des résultats bien différents.

Hérode: Hérode Antipas (fils d’Hérode le Grand), était tétrarque de Galilée, au temps où Jésus vivait. C’est lui qui est responsable de la décapitation de Jean le Baptiste. Dès que Jean le Baptiste fut mort, Jésus intensifia sa mission de prophète, de sorte qu’on parlait de Lui, partout en Palestine. Hérode était très intrigué par ce qu’il entendait dire au sujet de Jésus de Nazareth; et il désirait le voir :

 « Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d'entre les morts. D'autres disaient: « C'est le prophète Élie qui est apparu. » D'autres encore: « C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. » Quant à Hérode, il disait: « Jean, je l'ai fait décapiter; mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler? » Et il cherchait à le voir. » (Lc 9, 7-9). ). 

L’occasion va se présenter à la fin de la vie de Jésus, durant la Passion. Pilate, préfet de Judée était en train de juger le cas de Jésus. Les grands prêtres et les chefs des Juifs avaient emmenés Jésus devant Pilate pour qu’il soit crucifié. Pilate, sentant la soupe chaude, et ayant appris que Jésus était Galiléen, le renvoie à Hérode qui était à Jérusalem ces jours-là:

« À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême: en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui: il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux. » (Lc 23, 8-12)

Voilà comment Jésus, qui connaît le secret des coeurs, a réagi face au désir qu’Hérode avait de le voir. Jésus a jugé clairement que ce désir n’était pas motivé par les bonnes raisons, et c’est pourquoi il n’a rien fait ni rien dit devant lui.

Zachée: Zachée était un juif collecteur d’impôts (collecteur d’impôts = publicain, au temps de Jésus). Il était détesté des autres Juifs, non seulement parce qu’il percevait leur argent pour le compte des Romains, mais aussi parce les collecteurs d'impôts, avaient la réputation, malheureusement bien fondée, d’être malhonnêtes et sans scrupule. Les publicains étaient considérés comme « impurs » et un juif fervent ne devait pas les approcher, et encore moins les fréquenter.

« Entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit: « Zachée, descends vite: aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient: « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur: « Voici, Seigneur: je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet: « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Lc 19, 1-10)

À première vue, pour un profane comme moi en tout cas, Zachée n’était pas plus digne qu’Hérode, de faire une vraie rencontre de Jésus. Mais, une fois de plus, Jésus sait jauger les cœurs. Jésus a clairement vu que le désir qu’avait Zachée de le voir, était motivé par des raisons valables. Probablement que Zachée était insatisfait, en son cœur ou en son âme, de la façon dont il menait sa vie. Jésus non seulement a regardé Zachée avec amour, mais il s’est même invité chez lui, ce qu’un juif pieux ne devait pas faire. Et l’amour que Zachée a expérimenté ce jour-là, de la part de Jésus, lui a retourné le cœur. Il s’agit là d’une des conversions les plus grandes et les plus émouvantes du Nouveau Testament.

Et nous? Au Québec, la grande majorité des jeunes de 18 à 25 ans, ne savent presque rien de Jésus. Ils ont entendu dire que Jésus est le Fils de Dieu, mais il semble qu’on ne leur ait jamais dit qu’Il est Dieu. Les jeunes de cette catégorie d’âge, ne fréquentent jamais, pour la très grande majorité d’entre eux, l’église paroissiale. Les parents et surtout les grands parents de ces jeunes, entendent parfois dire ceci: « Le seul évangile que vos enfants ou vos petits-enfants liront, c’est l’évangile de votre vie. » Autrement dit: il y a de fortes chances que leurs enfants ou leurs petits-enfants, n’ouvrent jamais la Bible et ne lisent aucune page des évangiles. Le seul évangile sur lequel ils poseront les yeux, c’est la vie et le témoignage de leurs parents ou de leurs grands-parents. De même, je dirais aussi aux parents et grands-parents qui vivent au Québec: le seul Jésus que vos enfants et petits-enfants risquent de voir durant leur vie, c’est vous. Par le baptême, nous sommes devenus Jésus pour le monde. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je vois le pape François, je vois Jésus. Cette façon de vivre et de témoigner du pape François, c’est la tâche et la mission de chaque baptisé.

Demandons à la Vierge Marie de nous montrer Jésus, de nous faire rencontrer Jésus. Personne mieux qu'Elle, a connu et aimé Jésus. Le chapelet, en ce sens, est un excellent moyen de contempler le visage (visage au sens de personnalité) de Jésus, comme l'a si bien dit le pape Jean-Paul II dans sa lettre apostolique sur le rosaire (Rosarium Virginis Mariae). 

Sur le même sujet, je vous encourage à lire un autre de mes blogues, intitulé: Montrer Jésus. Pour y accéder directement, veuillez cliquer sur le lien suivant (il vous faut cliquer sur les mots Montrer Jésus): 

vendredi 20 mars 2015

20 mars 2015: Journée internationale du bonheur

20 mars 2015: Journée internationale du bonheur
© Sandi Ford 
                                                        © Sandi Ford

Bonjour !

Saviez-vous qu’aujourd’hui, c'est la  JOURNÉE INTERNATIONALE DU BONHEUR ?

Il existe tellement de journées internationales, qu’on en perd son latin, à supposer qu’on l’ait déjà connu. Le bonheur étant le compagnon inséparable de la JOIE, j’ai décidé de célébrer à ma façon cette journée et de faire un blogue sur le sujet.

Lorsqu’il est question du bonheur, il me vient spontanément à l’esprit, la phrase d’Aristote: « Tous les hommes cherchent le bonheur ». Ce qui est beau, dans cet énoncé, c’est son caractère universel. Il est bien vrai que tous les êtres humains cherchent le bonheur. Le problème, ou la difficulté, réside dans le fait que tous ne s’entendent pas sur ce qui rend heureux.     

Ce que j’ai trouvé de plus intéressant sur la Journée internationale du bonheur, se trouve sur un site web anglophone (1). Si vous allez sur ce site et que vous cliquiez sur le lien « Happy? », voici ce que vous pourrez lire: 


Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux ?

Les agents de publicité nous disent que le bonheur vient du fait d’acheter et de consommer leurs produits. Les célébrités et les médias prétendent que le bonheur vient de la beauté et de la célébrité. Les politiciens prétendent que rien n’est plus important que de faire progresser l’économie. Mais qu’est-ce que la plus récente recherche sur le bonheur nous dit? 

Les Dix clefs pour vivre plus heureux, sont basées sur les plus récentes découvertes de la science du bien-être. Toute ces clefs concernent des domaines qui, d’après les recherches, tendent à faire une grande différence pour notre bonheur, et qui sont tous à notre portée.

Les Dix clefs pour vivre plus heureux:

 DONNER                                     Faire des choses pour les autres

 ENTRER EN RELATION          Interagir avec les gens

 FAIRE DE L’EXERCICE          Prendre soin de son corps

 APPRÉCIER                               Remarquer le monde autour de nous

 ESSAYER DES CHOSES          Continuer à apprendre de nouvelles choses

  

 DIRECTION                               Avoir des buts à atteindre

 RÉSILIENCE                             Trouver des façons de rebondir

 ÉMOTION                                  Prendre une approche positive

 ACCEPTATION                        Être confortable avec qui nous sommes

 SENS                                          Faire partie de quelque chose de plus grand  


Ce sont des choses que nous savons, mais elles sont bien exprimées et de façon concise. Ce qui a le plus attiré mon attention, c’est la deuxième clef: le fait d’entrer en relation avec les gens, rend heureux. Ici, il est évident à mes yeux qu’il ne s’agit pas d’abord d’entrer en relation avec les autres via les moyens de communication sociale. Cela peut donner un peu de joie, il est vrai. Mais je pense que la clef du bonheur dont il est question ici, veut nous amener à une rencontre effective des gens; les rencontrer en chair et en os. Cette façon d’entrer en relation, est tellement plus profitable et bénéfique. Dans la vidéo que vous pourrez regarder au bas du présent blogue (2), un spécialiste (j’imagine qu’il s’agit d’un spécialiste) nous dit que la solitude est la principale cause du fait que les gens se sentent malheureux: « Aujourd’hui, nous savons que toutes les choses telles que l’obésité, les problèmes cardiaques, les maladies mentales, l’alcoolisme, la dépendance à la drogue, les crimes, sont fortement  reliées à la solitude et au fait que l’individu souffre d’isolement. »   

Si vous allez sur le lien en rouge ci-dessous (intitulé: Journée internationale du bonheur), vous verrez les magnifiques photos de bébés souriants, que Damien nous partage, pour souligner la Journée internationale du bonheur.  



(1) International Day of Happiness  www.dayofhappiness

(2)  Happiness Challenge - Part 3: The importance of ... - YouTube



  1. www.youtube.com/watch?v=RsGT8S-W0i0

    3 févr. 2011 - Ajouté par Action for Happiness
    In January 2011, Action for Happiness partnered with the BBC to run a week-long "Happiness Challenge". In ...

jeudi 19 mars 2015

Solennité de Saint-Joseph

Solennité de Saint Joseph

J’ai eu une journée pas mal chargée, mais je ne voulais pas que la journée s’écoule sans que j’aie écrit un texte sur Saint Joseph. Je dois tellement à ce saint, qui m’a obtenu une guérison que je considère miraculeuse (voir: Dieu ma joie: Guéri par le Frère André).

À chaque année, le 19 mars, nous célébrons de façon solennelle, Saint Joseph, cet homme admirable que Dieu le Père a choisi de toute éternité pour servir de père à son Fils. Dans le bréviaire, nous avons de belles hymnes pour honorer Saint Joseph, en ce grand jour. En voici deux strophes :

Homme doux et chaste,
chez toi l’Amour demeure.
La main dans ta main,
il va se mettre en chemin.


Heureux l’homme qui sait
accueillir le Verbe de lumière;
Jésus, en regardant Joseph,

verra l’image du Père. 

Pour qualifier Saint Joseph, la Bible emploie l’adjectif « juste » : « Joseph, son époux, qui était un homme juste » (Mt 1, 19). Ce même adjectif est repris dans la préface de la messe d’aujourd’hui :

« En fêtant saint Joseph, c’est toi que nous exaltons, toi que nous bénissons. Car il fut l’homme juste, que tu donnas comme époux à la Vierge Marie, la Mère de Dieu; il fut le serviteur fidèle et prudent à qui tu confias la sainte Famille: il veilla comme un père sur ton Fils unique conçu par la puissance du Saint-Esprit, Jésus Christ, notre Seigneur. »

J’aime beaucoup le mot « juste » pour qualifier Saint Joseph. Dans la Bible, est juste celui qui suit les commandements de Dieu, qui fait la volonté de Dieu, qui met toute sa foi et son espérance en Dieu.

Dans mon imaginaire, j’aime contempler Joseph comme celui qui voit « juste », qui parle juste; et même juste assez; ou juste quand c’est le temps. Joseph est aussi à mes yeux l’homme du juste milieu. En cela, il est le digne époux de Notre-Dame de l’Équilibre 
(voir: Dieu ma joie: Notre Dame de l'Équilibre).

Joseph est celui qui agit juste quand c’est le temps; juste quand il est convaincu que c’est la volonté de Dieu. Dans mon esprit, dans l’ordre de la sainteté, il vient juste après Jésus et Marie. 

Je désirais juste souligner cela avant que sa fête ne finisse.