mercredi 20 mars 2019

Session " Maranatha " de l'' ÉÉSA

Session « Maranatha » de l’ÉÉSA
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Je pars cet après-midi pour la ville de Sherbrooke afin de vivre une session internationale de l’École d’Évangélisation Saint André (ÉÉSA). Le thème de la session est "MARANATHA " qui signifie: "Viens Seigneur Jésus ". Ce sont presque les derniers mots de la Bible: Apocalypse, chapitre 22, verset 20. Je vous serais très reconnaissant de prier pour moi d'ici à dimanche soir pour que l'Esprit Saint me remplisse de son AMOUR et de sa FORCE. 

J’ai parlé à quelques reprises de cette école d’évangélisation que je trouve tout simplement EXTRAORDINAIRE. Pour lire mes blogues sur ce sujet, vous n’avez qu’à aller sur Google et écrire Dieu ma joie École d’évangélisation Saint André et vous verrez apparaître quelques blogues. Je vous encourage vraiment à le faire.

Cette école d’évangélisation est née au Mexique. Ce sont des gens du Mexique qui viendront animer la session à Sherbrooke. Je suis très excité de vivre cette session; d’autant plus que le pape François a demandé à toute l’Église de prier en ce mois de mars pour tous les chrétiens persécutés.

Voici quelques informations que nous trouvons sur le feuillet publicitaire de la session :

Mot de la présidente

Parfois, nous nous trouvons devant de grands défis dans notre mission d’évangélisateurs et évangélisatrices. Comment faire pour rejoindre des nouveaux? Comment annoncer le message de l’Évangile avec audace dans un contexte de plus en plus diffi cile? Est-ce que cela vaut la peine? Autant de questions que nous portons tous et toutes! La première communauté chrétienne a vécu sa foi dans un contexte difficile. Les persécutions menaçaient la vie des croyants et aussi l’avenir même de l’Église.

Le livre de l’Apocalypse est venu ranimer l’espérance pour cette communauté. N’est-ce pas ce dont nous avons besoin pour continuer d’avancer sur le chemin de la mission? La session Maranatha est offerte du 20 au 24 mars 2019 avec la participation de Dexter Alejandro Reyes, le directeur adjoint de l’équipe internationale de l’École d’évangélisation Saint André. Une rencontre des différents responsables des Écoles est également prévue lors de cette session. C’est donc un rendez-vous à ne pas manquer! Réchauffons nos coeurs au feu de la Parole et qu’une expérience apocalyptique nous encourage à aller jusqu’au bout de notre engagement!

Suzanne Guérard Présidente EESA-Canada

  

Saint Joseph qui dort

Saint Joseph qui dort
Saint Joseph qui dort, dévotion chère au pape François

En ce mois de mars, le mois dédié à Saint Joseph dans l’Église catholique, il peut être très utile de rappeler à tous la dévotion à Saint Joseph que le pape François a fait connaître au monde entier. Le petit livret dont vous voyez la photo ci-dessus, nous fait entrer plus profondément dans la dévotion que le pape François voue à Saint Joseph qui dort. On y apprend que le pape a confié ceci au journaliste de la Rai, monsieur Aldo Maria Valli: 

" La statue de Saint Joseph qui dort arrive de l'Amérique du Sud. Je ne me souviens plus si elle vient de l'Argentine, du Chili ou d'un autre pays. Elle me plaît beaucoup parce que Joseph a reçu en songe les messages les plus importants et décisifs pour Jésus et toute la sainte Famille."

Le pape possède cette statue (voir le blogue suivant: Le pape François et Saint Joseph qui dort) dans ses appartements. Monsieur Valli s'est rendu compte qu'il y avait plusieurs morceaux de papier sous la statue; ces billets sont pliés et on peut y voir des mots écrits avec une calligraphie minuscule. Le journaliste demande au pape: " Qu'est-ce que c'est ? " Le pape lui répond: " Ce sont mes intentions de prière. J'y met dessus mes demandes de tout genre et Joseph pense à cela."

Le pape a donné l'explication suivante à un de ses collaborateurs: " Tu verras que maintenant la statue va commencer à se soulever. Elle ne se soulèvera pas pour un prodige, mais pour toutes les intentions que nous enfilerons dessous. Tu devras être confiant. Comme presque tous les charpentiers, Joseph est un peu lent à exaucer les demandes, mais tôt ou tard, la grâce arrive, toujours!" (A.M. Valli, Con Francesco a Santa Marta, Àncora, Milano, 2014, pp. 58-59)

Statue de Saint Joseph qui dort qu'on peut se procurer à l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal
Elle mesure 7 pouces 1/2 de long (17 cm)
Ces photos ont été prises dans ma chambre, sur la table de chevet à la tête de mon lit. J'ai choisi de faire coucher notre cher Saint sur de la paille, parce qu'il a dû vivre cela plus d'une fois. 


Il a la tête posée sur son baluchon. Il est vraiment en route, mais vers où ? Peut-être vers chez vous. Qui sait?

RENCONTRE AVEC LES FAMILLES
DISCOURS DU SAINT-PÈRE
Mall of Asia Arena, Manille
Vendredi 16 janvier 2015

Les Saintes Écritures parlent rarement de saint Joseph, mais quand elles le font, nous le trouvons souvent en train de se reposer, avec un ange qui lui révèle en songe la volonté de Dieu. Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter, nous trouvons Joseph en train de se reposer non pas une fois, mais deux fois. Ce soir, je voudrais me reposer dans le Seigneur avec vous tous. J’ai besoin de me reposer dans le Seigneur avec les familles, et de me souvenir de ma famille : mon père, ma mère, mon grand-père, ma grand-mère… Aujourd’hui je me repose avec vous et je voudrais réfléchir avec vous sur le don de la famille.

Le repos de Joseph lui a révélé la volonté de Dieu. En ce moment de repos dans le Seigneur, en faisant une pause dans nos nombreux devoirs et activités, Dieu nous parle, à nous aussi. Il nous parle dans la lecture que nous avons écoutée, dans nos prières et dans les témoignages, ainsi que dans le silence de notre cœur. Réfléchissons sur ce que le Seigneur nous dit, spécialement dans l’Évangile de ce soir. Il y a trois aspects de ce passage que je vous demande de considérer : se reposer dans le Seigneur, se lever avec Jésus et Marie, et être une voix prophétique.

Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.

Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. …  Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.

Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

Le deuxième point : se lever avec Jésus et Marie. Ces précieux moments de repos, de pause de prière avec le Seigneur, sont des moments que nous voudrions peut-être pouvoir prolonger. Mais comme saint Joseph, une fois écoutée la voix de Dieu, nous devons nous sortir de notre sommeil ; nous devons nous lever et agir ; en famille nous devons nous lever et agir (cf. Rm13, 11). La foi ne nous retire pas du monde, mais elle nous y insère davantage. C’est très important. Nous devons entrer profondément dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans la préparation de la venue du Royaume de Dieu dans notre monde.

L’Ange du Seigneur a révélé à Joseph les dangers qui menaçaient Jésus et Marie, les obligeant à fuir en Égypte, puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, en notre temps, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres familles et à les protéger du mal.

Enfin, l’Évangile que nous avons écouté nous rappelle que notre devoir de chrétiens est d’être des voix prophétiques au sein de nos communautés. Joseph a écouté la voix de l’Ange du Seigneur et a répondu à l’appel de Dieu de prendre soin de Jésus et de Marie. Ainsi, il a joué son rôle dans le plan de Dieu et il est devenu une bénédiction non seulement pour la Sainte Famille, mais une bénédiction pour toute l’humanité. Avec Marie, Joseph a servi de modèle pour l’Enfant Jésus pendant qu’il grandissait en sagesse, en âge et en grâce (cf. Lc 2, 52). Quand les familles donnent naissance aux enfants dans notre monde, les éduquent à la foi ainsi qu’aux valeurs saines, et leur enseignent à offrir leur contribution à la société, elles deviennent une bénédiction pour notre monde. Les familles peuvent devenir une bénédiction pour le monde ! L’amour de Dieu devient présent et actif à la manière dont nous nous aimons et par les bonnes œuvres que nous réalisions. Nous faisons croître le Royaume du Christ en ce monde. En faisant cela, nous nous montrons fidèles à la mission prophétique que nous avons reçue dans le baptême.





mardi 19 mars 2019

19 mars: Solennité de Saint Joseph

19 mars : Solennité de Saint Joseph
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Illustration ci-dessus de Lorenzo Ferri réalisé sous les indications de Maria Valtorta.
Nous vivons aujourd’hui une solennité dans l’Église. Nous honorons Saint Joseph. Je ne puis terminer la journée sans écrire quelques réflexions sur cet admirable saint auquel je dois tant. J’ai plus d’une fois témoigné du fait que Saint Joseph m’a guéri miraculeusement d’une dépression sévère en 1998. Je lui en serai éternellement reconnaissant.
Après la Vierge Marie, c’est saint Joseph qui est la personnalité la plus remarquable parmi tous les saints et saintes de l’Église. Chacun et chacune de nous, je pense, a son saint préféré ou sa sainte préférée. Quand nous posons la question à nos amis ou connaissances catholiques: « Quel est ton saint préféré ou ta sainte préférée? », il est très rare que nous obtenions comme réponse: Saint Joseph. Et pourtant Saint Joseph est l’homme qui a été le plus aimé par le Fils de Dieu lui-même. Cet amour que Jésus a éprouvé envers Joseph pendant son séjour sur terre, ne s’est jamais démenti et demeure intact maintenant que tous deux sont au ciel. C’est pourquoi le plus grand intercesseur que nous puissions avoir au ciel, est sûrement Saint Joseph. La plus grande médiatrice au ciel est indéniablement la Vierge Marie, mais le plus grand intercesseur (après Jésus, bien sûr), est Saint Joseph.
Comme Joseph est humble, de laisser faire les humains et de les voir s’attacher à des saints de moindre importance. Car dans l’histoire de l’Église, aucun saint n’a été aussi important que Joseph. Cela, tous devraient le savoir et tous devraient en tirer des conséquences pour leur vie de foi et de charité. Mais non, Saint Joseph est souvent le grand oublié, ou celui qui passe loin derrière les autres  saints ou bienheureux. Heureusement que le 19 mars arrive une fois dans l’année. Au Québec, nous sommes choyés d’avoir un saint qui a immensément aimé Saint Joseph et qui a contribué à le faire aimer: saint Frère André Bessette.
Je considère avoir reçu un cadeau aujourd’hui de Saint Joseph. Depuis de nombreuses semaines, pour ne pas dire des mois, le nombre de membres ou d’abonnés à mon blogue était de 99. Je n’ai rien contre ce chiffre, mais j’avais hâte que le chiffre 100 apparaisse sur mon blogue. Or le chiffre 100 est apparu aujourd’hui. Je suis certain que je le dois à Saint Joseph. Certains me trouveront bien naïf de croire cela et c’est un peu normal que l’on puisse penser ainsi. Mais personnellement, j’ai la conviction intime que Saint Joseph est la cause de cela. Attendons le jugement universel pour connaître la vérité sur ce point. D’ici là, chacun peut avoir son idée.
Je remercie de toute façon Saint Joseph d’être si bon envers moi qui le lui rends si peu ou si mal.
Saint Joseph, je veux vous dire aujourd’hui que je vous aime, que je suis très fier de vous connaître et de vous avoir comme patron, puisque vous êtes le patron du Canada, le patron de la délégation Oblate au Canada. Votre nom est aussi le premier de mes prénoms.
Saint Joseph, protégez-moi, guidez-moi, et continuez de me prodiguer votre amour et vos faveurs. Je vous confie toutes les personnes que j’aime. Je compte sur vos prières pour que je parvienne au ciel avec tous ceux et celles qui me sont chers.


Le Père Nonso Onyemeh, omv, est décédé

Le Père Nonso Onyemeh, omv, est décédé


Il y a deux jours, notre confrère le Père Nonso Onyemeh, omv, est décédé, laissant toute notre famille religieuse dans le deuil. Le Père Nonso était le maître des novices pour la délégation du Nigéria. Il était très apprécié dans notre Congrégation et sa mort est un choc pour nous car elle est encore en grande partie inexplicable et inexpliquée.

Le 3 mars dernier, Nonso a avalé de l’eau alors qu’il faisait une baignade. L’eau s’est logée dans ses poumons et a causé une infection. Notre confrère est décédé de ce malencontreux accident.

Nos prières accompagnent la famille de Nonso et nos confrères OMV Nigérians.  

"Donne-lui, Seigneur, le repos éternel.
Que brille sur lui la lumière de ta face.
Qu’il repose dans la paix. Amen."


dimanche 17 mars 2019

La Transfiguration: moteur de vie chrétienne

La Transfiguration: moteur de vie chrétienne
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Carl Heinrich Bloch, La Transfiguration

Notre Mère l’Église nous présente à chaque année l’évangile de la Transfiguration lors du deuxième dimanche du Carême. Nous n’insisterons jamais assez sur l’importance de ce mystère dans la vie de Jésus et dans la vie de tout chrétien. Je considère le mystère de la Transfiguration de Jésus comme le moteur de la vie chrétienne. C’est la contemplation de ce mystère qui devrait nous pousser à agir, qui devrait toujours nous stimuler à l’action. La gloire future qui nous est promise devrait toujours être devant nos yeux, pour nous aider à traverser nos épreuves et nos souffrances.

Le chrétien est celui qui a les yeux dans le ciel et les pieds sur terre. Mais il est très important de respecter cet ordre: il faut avoir les yeux dans le ciel pour pouvoir bien vivre sur terre. Pour nous qui vivons après la mort et la résurrection de Jésus, le mystère pascal est en quelque sorte inversé. C’est la résurrection que nous devrions d'abord expérimenter, avant même la croix et la souffrance. C’est ce que saint Paul nous invite à vivre lorsqu’il déclare: « Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion » (Ph 3, 10). Il s’agit donc d’éprouver la puissance de la résurrection de Jésus avant de communier à ses souffrances.

C’est un peu le même message que saint Paul nous livre dans sa Lettre aux Colossiens: « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre » (Col 3, 1-2). C’est exactement cela que je veux dire quand je dis que le chrétien doit avoir les yeux dans le ciel pour pouvoir agir chrétiennement sur la terre.

Nous avons eu de beaux exemples de cela dans le film que nous avons regardé vendredi soir dernier à la paroisse. Nous avons visionné, dans notre salle-cinéma, le merveilleux film d'Andrew Wyatt: Paul, apôtre du Christ. Luc, le compagnon de Paul dans ses voyages se trouve en prison avec des dizaines de chrétiens. Il leur annonce que le lendemain matin, ils vont être jetés dans le cirque de Néron, en pâture aux fauves. Mais Luc leur dit que leurs souffrances ne dureront que quelques instants et qu’ensuite ils connaîtront une gloire qui ne finira jamais et qu’ils ne peuvent même pas imaginer. Donc Paul les invite à avoir les yeux dans le ciel, pour mieux vivre sur la terre.

Une de mes scènes préférées a lieu vers la fin du film, le jour qui précède la décapitation de Paul. Paul se promène dans le jardin en compagnie de Mauritius, le préfet romain qui a la charge de le garder prisonnier:

"Paul incline la tête. Est-ce que l'Esprit était en train de travailler cet homme? Peut-être. Tentant sa chance, Paul va s'asseoir tout près du préfet et lui pose cette question: 

" Avez-vous déjà navigué ? "

Mauritius répond un oui à peine perceptible. 


Paul: " Bien. Imaginez que vous regardez la vaste mer. Vous tendez le bras vers la mer et avec votre main, vous prenez une poignée d'eau. Mais presque immédiatement, l'eau commence à couler entre vos doigts et au bout d'un court moment, votre main est vide."


Mauritius: " Bien sûr, l'eau est comme la vie."


Paul: "En effet. De notre naissance à notre mort, la vie glisse continuellement entre nos mains. Avant qu'on y pense, nos vies seront terminées, emportant avec elles tout ce que nous avons aimé en ce monde. Mais le royaume que je cherche et pour lequel je vis, est comme la vaste mer. Les hommes font tout pour se procurer la poignée d'eau qui glisse entre leurs doigts, mais ceux qui suivent Yeshoua le Christ, vivent pour l'étendue sans fin de la mer. "
(1)

Paul essaie ainsi de faire comprendre à Mauritius, que nous, ce qui nous intéresse, c’est la gloire à venir, la gloire qui nous est promise; c’est pour cela que nous travaillons, que nous agissons. C’est le mystère de la Transfiguration qui guide notre vie.

Sur une haute montagne

Les évangélistes nous disent que Jésus, pour faire vivre le mystère de la Transfiguration à ses trois amis apôtres, les a conduits volontairement sur une « haute montagne ». C’est saint Marc, le disciple de Pierre, qui insiste pour nous dire que la montagne était haute. Je ne peux plus désormais imaginer Jésus faisant expérimenter la Transfiguration sur une plaine en Galilée. Il fallait emmener ses amis haut, très haut. La prière eucharistique à la messe, commence par ces mots : « Élevons notre cœur ». Et le moment de l’élévation est un des moments principaux de la messe. J’aime beaucoup, personnellement, élever très haut l’hostie consacrée après la consécration à la messe. Jésus a dit : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12, 32). Mère Teresa de Calcutta, quand elle commente cette phrase de Jésus, dit que nous aussi, si nous voulons attirer des gens à Jésus, nous devons nous « élever de terre », nous devons considérer les choses de ce monde comme étant d’une valeur tellement moindre que les choses du ciel. C’est cela aussi « avoir les yeux dans le ciel ».

Pier Giorgio Frassati

Ceux et celles qui me connaissent bien, savent que mon saint préféré est le Bienheureux Pier Giorgio Frassati. Je sais qu’il y a une contradiction dans la phrase précédente, car Pier Giorgio n'est pas encore un saint reconnu par l'Église; mais je suis sûr que Pier Giorgio sera canonisé un jour. Pier Giorgio était un très bon alpiniste. Il aimait escalader les sommets les plus élevé du Piémont, sa terre natale. À part ses moments d’intimité avec Jésus Eucharistie, c’est au sommet des montagnes que Pier Giorgio se sentait le plus libre et le plus près de Dieu. Comme il aimait être en contemplation sur les hautes montagnes! Un mois avant sa mort, Pier Giorgio escaladait une montagne. Une photo a été prise ce jour-là. Pier Giorgio a écrit sur la photo les mots qui sont devenus en quelque sorte son testament spirituel: " Verso l'alto ". 


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Je pense que le mystère de la Transfiguration est le mystère qui caractérise le mieux Pier Giorgio. Le fait que Pier Giorgio était constamment uni à son Seigneur et Maître Jésus Christ, faisait qu’il était en quelque sorte transfiguré, illuminé. Pier Giorgio dégageait vraiment la lumière du Christ. 

Je termine ce blogue en citant le refrain du merveilleux chant que mon ami Richard Vidal a composé en l’honneur de Pier Giorgio :

" Toujours plus haut, vers la montagne éternelle, 
Toujours plus haut, les yeux levés vers le ciel, 
Il a vêtu d'amour, des gens dans le besoin, 
Il a laissé sa joie, tomber sur les chemins."    
                                                                 (Richard Vidal, chant: “Toujours plus haut”)

« Seigneur Jésus, transfigure-moi ». Voilà une belle prière à faire quand nous recevons l’eucharistie.


(1) Paul, Apostle of Christ: The Novelization of the Major Motion Picture

https://books.google.ca/books?isbn=1493416200





samedi 16 mars 2019

2ème dimanche du Carême: LA TRANSFIGURATION

 2ème dimanche du Carême: 
La TRANSFIGURATION

« Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. » (Mt 17, 2)

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Beato Angelico, La Transfiguration

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Cette photo a été prise par le photographe Alfredo Lo Brutto en ce mois de mars 2019 au-dessus de la Méditérannée, à Agropoli, en Italie. Monsieur Lo Brutto semble être un photographe connu en Italie. Il a expliqué à la télévision italienne comment il a pu prendre cette photo. Il me paraît évident que cette photo ne peut pas être un trucage. Je ne pense pas que monsieur Lo Brutto serait prêt à mettre en jeu sa crédibilité de photographe en truquant une photo.  



vendredi 15 mars 2019

" Si votre justice ne surpasse pas ... " (Jésus)

« Si votre justice ne surpasse pas … » (Jésus)

Dans l’évangile de la messe d’aujourd’hui, nous entendons Jésus nous dire ceci : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. »

Voilà une autre phrase très forte prononcée par Jésus. Nous savons que les pharisiens étaient considérés comme étant les personnes les plus moralement justes au temps de Jésus. C’était supposément les personnes les plus religieuses de leur temps. Tout le monde les regardait avec stupéfaction, émerveillement et étonnement et les jugeait presque comme des surhommes. Or Jésus a dit aux gens de son temps et il nous dit à nous aussi que si notre justice ne surpasse pas celle des pharisiens, nous n’entrerons même pas dans le royaume des cieux. Comme cette phrase a dû paraître mystérieuse aux auditeurs de Jésus, il y a deux mille ans! Les gens ont dû se dire : « Mais qui alors peut être sauvé? »

La clef de cette interrogation est assez simple pourtant. Tout dépend de l’idée que l’on se fait de la justice. Si la justice s’obtient uniquement par notre bonne conscience, nos efforts et nos actes, elle ne vaut rien auprès de Dieu. La seule justice qui sauve est la justice qui vient de Dieu. Seul Dieu peut nous justifier, c’est-à-dire nous rendre justes. Pourquoi? Parce que nous sommes tous pécheurs, qu’on le veuille ou non, qu’on s’en rende compte ou non. Les pharisiens, à force de faire tout ce que la Loi commandait et même si parfois leurs théories et leurs traditions trahissaient le sens de la Loi, se croyaient justes devant Dieu et devant les hommes. Ils étaient devenus incapables de voir que le péché les habitait foncièrement. Tout ce qu’ils « faisaient » était bien et bon à leurs yeux. Et ils jugeaient de haut les « pécheurs », c’est-à-dire toutes les autres personnes moins vertueuses qu’eux. C’est pour cela que Jésus a inventé la parabole suivante :

À l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 18, 9-14)
Comme elle est belle cette parabole de Jésus. Le pharisien avec ses années de prière et ses années de bonnes œuvres, n’est jamais parvenu à être juste devant Dieu. Le publicain, le pécheur public que tous ses frères juifs détestaient, est parvenu en un instant, avec une seule phrase, à être juste devant Dieu.

« Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles, ils seront exaucés » nous dit Jésus en Matthieu 6, 7.

Et le malfaiteur crucifié sur une croix comme Jésus et avec Jésus, deviendra juste en très peu de temps et s’entendra dire: « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23, 43). Ah que l’évangile est beau, que l’évangile est GRAND !  

  

jeudi 14 mars 2019

" Sur la terre comme au ciel "

« Sur la terre comme au ciel »

Nous sommes entrés en Carême le 6 mars dernier. Le Carême est le temps le plus fort de l’année, en ce sens que c’est le temps où les chrétiens doivent s’efforcer de vivre au mieux la vie chrétienne. Car même si TOUT EST GRÂCE, TOUT EST DON DE DIEU, il n’en demeure pas moins que le fait de correspondre à la grâce divine demande souvent de notre part un certain effort. Car, comme le dit saint Paul, dans un langage proprement biblique, « les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit » (Ga 5, 17). Le Temps Pascal quant à lui, est selon moi le temps le plus beau de l’année.

Dieu est de son temps; Il est toujours de son temps puisqu'Il est hors du temps. Pour toucher le coeur de ses enfants et les disposer à vivre un fructueux Carême, Dieu se sert des médias sociaux. 

Comme la période du Carême nous invite à méditer sur le MYSTÈRE PASCAL DE MORT ET DE RÉSURRECTION, Dieu se sert gentiment des médias sociaux pour nous le rappeler. Le premier dimanche du Carême, avec l'évangile des tentations de Jésus dans le désert, nous rappelle que nous vivons en ce moment sur la terre. Le deuxième dimanche du Carême (qui aura lieu dans quatre jours), avec l'évangile de la Transfiguration de Jésus sur la montagne, nous rappelle que nous sommes appelés à partager la gloire de Jésus au ciel.   

Que la Volonté de Dieu soit faite, "sur la terre comme au ciel ". 
Sur la terre:
Une mystérieuse croix géante échouée

sur une plage en Floride  


Tiré de Aleteia. Voir la référence ci-dessous. 

Comme au ciel:
Insolite : la silhouette du Christ se détache
dans le ciel de la Méditerranée

Photo de Alfredo Lo Brutto.

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Facebook-Alfredo Lo Brutto
Tiré de Aleteia. Voir la référence ci-dessous.  

Cette  photo, prise par le photographe Alfredo Lo Brutto, n'est pas un trucage, comme l'affirme le photographe lui-même dans l'article suivant:
7 mars 2019 - AGROPOLI. Anche The Wam si è appassionato al caso della foto di Gesù “apparso” ad Agropoli: ecco l'intervista fatta all'autore dello scatto, ...

Références:
18 févr. 2019 - À Fort Lauderdale, Floride (États-Unis), un homme a fait une découverte étonnante : une croix en bois d'environ six mètres de long échouée ...

6 mars 2019 - Insolite : la silhouette du Christ se détache dans le ciel de la Méditerranée. Facebook Alfredo Lo Brutto. Le Christ apparaît dans le ciel ...



lundi 11 mars 2019

Pier Giorgio Frassati et le pape François

Pier Giorgio Frassati et le pape François
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Le pape François recueilli devant la tombe du Bienheureux Pier Giorgio Frassati, 
en la cathédrale de Turin. 

Le Bienheureux Pier Giorgio Frassati et le pape François ont la même spiritualité, la même façon de voir la vie chrétienne et de la vivre. Les lignes qui suivent, le démontreront.

Lors de son voyage apostolique en Lituanie, Lettonie et Estonie, en septembre dernier, le pape François est allé au Sanctuaire de la Mère de Dieu d’Aglona, en Lettonie. Durant l’homélie qu’il a prononcée en ce lieu béni, le 24 septembre dermier, le pape a commenté la présence de la Vierge Marie au pied de la Croix. Voici, ci-dessous, un extrait de cette homélie. Veuillez remarquer que c’est moi qui ai mis certains passages en caractères gras car ce sont les phrases qui m’ont immédiatement fait penser à Pier Giorgio Frassati.  

MESSE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Sanctuaire de la Mère de Dieu d'Aglona (Lettonie)

Lundi 24 septembre 2018

La première chose que l’Évangéliste fait remarquer est que Marie se tient “debout” à côté de son Fils. Ce n’est pas une manière légère de se tenir, ni fuyante et encore moins pusillanime. Elle est, avec fermeté, “clouée” au pied de la croix, exprimant par la posture de son corps que rien ni personne ne pourrait la déplacer de ce lieu. Marie se montre en premier lieu ainsi : à côté de ceux qui souffrent, de ceux que le monde entier fuit, de ceux aussi qui sont poursuivis en justice, condamnés par tous, déportés. Ils ne sont pas seulement opprimés ou exploités, mais ils sont directement “hors du système”, aux marges de la société (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium n. 53). Avec eux, il y a aussi la Mère, clouée avec eux sur cette croix de l’incompréhension et de la souffrance.

Marie nous montre aussi une manière de se tenir à côté de ces réalités ; il ne s’agit pas de faire une promenade ou une brève visite, et ce n’est pas non plus un “tourisme solidaire”. Il faut que ceux qui souffrent réellement nous sentent à leurs côtés et de leur côté, de manière ferme, stable ; tous les rejetés de la société peuvent faire l’expérience de cette Mère délicatement proche, parce que les plaies ouvertes de son Fils Jésus demeurent en celui qui souffre. Elle l’a appris au pied de la croix. Nous aussi, nous sommes appelés à “toucher” la souffrance des autres. Allons à la rencontre de notre peuple pour le consoler et l’accompagner ; n’ayons pas peur d’expérimenter la force de la tendresse et de nous impliquer et de nous compliquer la vie pour les autres (cf. ibid n. 270). Et comme Marie, restons fermes et debout : avec le cœur tourné vers Dieu et courageux, relevant celui qui est tombé, réconfortant la personne humble, aidant à mettre fin à n’importe quelle situation d’oppression qui les fait vivre comme des crucifiés.

Marie est appelé par Jésus à accueillir le disciple aimé comme son fils. Le texte nous dit qu’ils étaient ensemble, mais Jésus s’aperçoit que cela ne suffit pas, qu’ils ne se sont pas accueillis l’un l’autre. Parce qu’on peut rester à côté de très nombreuses personnes, on peut aussi partager la même habitation, le quartier ou le travail ; on peut partager la foi, contempler et jouir des mêmes mystères, mais ne pas accueillir, ne pas accepter l’autre avec amour. Combien de conjoints pourraient raconter l’histoire de leur manière d’être proches mais pas ensemble ; combien de jeunes sentent avec souffrance cette distance par rapport aux adultes ; combien de personnes âgées se sentent assistées froidement mais pas soignées ni accueillies avec amour.

Pier Giorgio n’était vraiment pas ce que le pape appelle un « touriste solidaire ». Les mots du pape François que vous avez lus ci-dessus, me touchent et m’interpellent. Je suis curé de paroisse et je me considère malheureusement comme un touriste solidaire. Aller voir une malade une fois ou deux par année suffit à me donner bonne conscience. Tel n’était pas le cas de Pier Giorgio. Il savait où trouver les familles les plus pauvres et il les visitait régulièrement, apportant des cadeaux aux enfants de ces familles, pour leur plus grande joie.

Pier Giorgio est décédé le 4 juillet 1925, après six jours d’une terrible agonie. Ce n’est que le vendredi 3 juillet, la veille de sa mort, que le diagnostic de sa maladie est finalement prononcé :

« Ce vendredi, le diagnostic est prononcé : « paralysie flasque des membre inférieurs, abolition de réflexes, parésie du bras gauche. Impossibilité de s’asseoir sur le lit par suite de l’affaiblissement de la musculature du tronc. Respiration irrégulière due à un commencement de parésie du diaphragme. » … Seul son bras droit remue, pour faire l’unique geste qui fut son geste préféré, le plus beau de ses gestes : le signe de la croix. » (1) 

Et ce jour-là, en la veille de sa mort dans de grandes souffrances, Pier Giorgio s’inquiète d’une personne pauvre et malade à laquelle il apportait les médicaments dont elle avait besoin :

« C’est vendredi, le beau jour de la mort de Jésus. Pier Giorgio avec effort demande Luciana (NDLR : la sœur de Pier Giorgio) auprès de lui et lui demande, à elle, d’aller chercher son portefeuille dans sa veste. Sur son bureau, les feuilles des cours à réviser, son missel ouvert à la messe du dimanche suivant. De son portefeuille, il tire un reçu du mont de piété. Avec effort, il demande à Luciana d’aller à son bureau prendre une boîte d’ampoules à injecter, une carte, un stylo. Et il trace lui-même quelques mots à l’attention d’un membre des Conférences Saint-Vincent-de-Paul pour qu’il s’occupe à sa place des ampoules et qu’il renouvèle l’ordonnance à ses frais. Sa dernière action sera de ne pas oublier, en ce vendredi, jour de ses visites, ce qui était nécessaire à une personne pauvre, souffrante, et qui comptait sur lui. » (2)

Pier Giorgio et le pape François se ressemblent sur plusieurs points : leur amour des pauvres, leur solidarité et leur fidélité envers les plus pauvres, leur simplicité, leur joie de vivre et leur large sourire. Il me tarde de voir Pier Giorgio élevé sur les autels et proclamé saint. Il me semble qu’il serait tellement normal que ce soit notre pape actuel qui canonise notre cher jeune Bienheureux. Je confie cette intention à la Vierge Marie, Notre-Dame-des-Douleurs, Notre-Dame de la Compassion, la compagne fidèle et joyeuse de Pier Giorgio sur les routes qui le menait vers les laissés-pour-compte, les mal-aimés et tous les nécessiteux. Mais pour cela le temps presse car qui sait combien de temps encore notre cher pape François sera à à tête de l'Église ?


(1) Anne-Sophie Rondeau, Pier Giorgio Frassati, l’homme des huit béatitudes, Office d’Édition Impression Librairie (O.E.I.L.), Paris, 2004, p. 197.

(2) Ibid, pp. 199-200.