mercredi 26 décembre 2018

Homélie du jour de Noël 2018

Homélie du jour de Noël 2018

Homélie du jour de Noël
   

Mon homélie du jour de Noël a repris l’opposition "LUMIÈRE et ténèbres". L’évangile de la messe du jour de Noël, nous présente le bouleversant Prologue de l’évangile selon saint Jean, dont voici quelques phrases :

01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
02 Il était au commencement auprès de Dieu.
03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

Pour comprendre la venue du Fils de Dieu parmi nous, il faudrait voir l’invisible; il faudrait voir de quoi a l’air un être humain sans la grâce de Dieu, de quoi a l’air une âme sans Dieu. Certains saints ont vu une âme en état de péché mortel et ils ont été horrifiés.

Le Nouveau Testament emploie le mot « mort » pour décrire la situation de l’être humain qui, par son orgueil et ses agissements, s’est coupé de Dieu, s’est coupé de la grâce divine. Dans la magnifique parabole du Père Miséricordieux (Lc 15, 11-32), le père qui retouve son fils après que celui-ci ait mené une vie de désordre, dit : « Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé » (Lc 15, 24). Et le livre de l'Apocalypse dit ceci: « Je connais ta conduite, je sais que ton nom est celui d'un vivant, mais tu es mort » (Ap 3, 1). 

Voici ce que nous pouvons lire dans une homélie du quatrième siècle: 

Ainsi qu’une maison, si son maître ne l’habite plus, s’enfonce dans les ténèbres, le mépris et la ruine, se remplit de crasse et d’ordures ; de même, l’âme qui est délaissée par son Maître que le chœur des Anges accompagne, est remplie par les ténèbres du péché, la honte des mauvais désirs et un complet mépris.

Malheur à la route où personne ne marche plus, où la voix de l’homme ne se fait plus entendre ! Elle devient un repaire de bêtes fauves. Malheur à l’âme, si le Seigneur n’y marche plus, et si la voix n’en fait pas fuir les bêtes fauves de la méchanceté spirituelle ! Malheur à la maison que son maître n’habite plus ! Malheur à la terre qui n’a plus de cultivateur pour la travailler ! Malheur au navire, s’il n’a plus de pilote, car il se perd, emporté par les flots et la tempête ! Malheur à l’âme, si elle n’a plus en elle le vrai pilote, le Christ, car, livrée sur la mer à la cruauté des ténèbres, ballottée par les flots de passions, secouée par les esprits mauvais, elle trouve finalement sa perte.
Malheur à l’âme, si elle n’a pas le Christ pour la cultiver attentivement, afin qu’elle puisse produire les fruits savoureux de l’Esprit ! Car, abandonnée, remplie de ronces et de chardons, elle n’a de fruits que pour le feu. Malheur à l’âme, si elle n’a pas son Maître, le Christ, habitant en elle ! Car, déserte, elle est remplie par la puanteur des passions et elle devient l’auberge du vice. " (1)


(1)
 

Malheur à l'âme, si le Seigneur n'y marche plus, - CHARISMATA


 

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