mercredi 13 décembre 2017

Un élément du discernement

Un élément du discernement
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Comme vous le savez si vous lisez régulièrement ce blogue, nous avons instauré il y a de cela environ deux ans, le Système des Cellules Paroissiales d’Évangélisation (SCPÉ) dans notre paroisse. Mon confrère Gérald Lajeunesse, omv, et moi-même, sommes convaincus que ce système d’évangélisation est un excellent moyen pour « refaire le tissu social chrétien », pour reprendre une expression de feu Marcel Clément, directeur du journal catholique L’Homme Nouveau, de 1962 à 1998. Il nous est évident à Gérald et à moi que le Système des cellules paroissiales d'évangélisation représente un défi immense dans une société déchristianisée mais surtout super individualiste comme celle du Québec moderne. Mais malgré l'immense difficulté que peut représenter l'implantation des CPÉ chez nous, cette forme d'évangélisation nous paraît être la meilleure qui soit pour répondre à l'exigence missionnaire de notre époque. 

Cela fera bientôt deux ans que les deux premières cellules sont nées en notre paroisse. Et il n'y a toujours que deux cellules: une cellule qui rassemble au maximum 10 personnes à chaque semaine, mais le plus souvent sept personnes; et une autre cellule qui comporte trois membres. Depuis des mois, je souhaite que nous vivions une multiplication de cellule. Je pensais que la cellule la plus nombreuse pouvait dès maintenant se multiplier, c'est à dire se scinder en deux, pour donner naissance à une autre cellule, à une troisième cellule. Mais j'ai changé d'idée. Lors de l'enseignement de la semaine dernière, que j'ai fait exceptionnellement à l'aide d'une vidéo (vous pouvez visionner la vidéo au bas du présent blogue) je suggérais une autre avenue. Mon message n'a pas semblé être compris par les membres de nos cellules, c'est pourquoi je le mets aujourd'hui par écrit. Il est plus facile de comprendre la portée de mon message si on peut le lire à nouveau et voir quels mots ont été employés. Voici donc la transcription exacte de la vidéo mise ci-dessous. Le français n'est pas très élégant ni correct par endroits, mais cela est dû au fait que sur la vidéo, je parlais sans texte devant moi. Le langage oral est souvent différent du langage écrit. Or j'ai préféré transcrire la vidéo telle quelle. 

« Bonjour à vous chers amis cellulaires! Eh oui, c’est une nouvelle façon de communiquer avec vous. Alors, vous me voyez la « bette » (1). J'aimerais vous parler aujourd'hui d'un élément qui concerne le discernement. Ça fait environ presque deux ans qu'on vit des cellules. Nous n'avons que deux cellules dans la paroisse en ce moment. Mais on s'approche d'une multiplication. On aura une rencontre bientôt chez Christiane, et j'aimerais que tout le monde se prépare à ce discernement qu'on veut faire parce que le groupe de Christiane commence à être un peu plus nombreux, et je pense qu'il est le temps de multiplier ce groupe. 

On avait songé à fonder une troisième cellule, mais je pense que le mieux serait de consolider les cellules que nous avons, en particulier celle de France et de Marielle. En ce moment ils sont trois membres réguliers Alors moi je suggère que deux membres de la cellule de Christiane quittent la cellule, pour se joindre à la cellule de France et de Marielle. Il y a un principe qui doit nous guider, c’est celui-ci: si notre désir de rester ensemble, de vivre un peu dans notre cocron (2) parce qu'on est bien entre nous, si ce désir-là est plus fort que le désir de se multiplier, eh bien on n'est pas dans le bon groupe, on n'est pas dans le mouvement de l'Esprit qui guide les Cellules paroissiales d'évangélisation. Don Pigi l'a dit: "La caractéristique des cellules, c'est qu'elles naissent pour mourir." Il faut qu'on ait dans l'esprit qu'on devra mourir un jour pour donner la vie. C'est le principe chrétien: " Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit " (Jn 12, 24). Alors, je sais qu'on est bien ensemble après un certain temps, mais ce n'est pas bon signe si on est trop bien; parce que le but, c'est de se multiplier, de donner la vie, d'aller ailleurs, de former d'autres personnes, d'attirer d'autres personnes, de se multiplier de nouveau.  


J'aimerais vous partager un événement qui est important dans ma vie. On peut dire que c'est le trentième anniversaire de cet événement là. Ça s'est passé en 1987, justement ces jours-ci, les jours qui précèdent l'Immaculée Conception (le 8 décembre). En 87, on a vécu une année mariale dans l'Église. De juin 87 à août 88. Et au mois de juin, j'ai même commencé l'année mariale à Rome, dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. J'avais une question que je posais à la Sainte Vierge durant toute l'année mariale; je lui demandais: "Qui es-tu Marie de Nazareth? " Et j'ai eu une réponse. J'ai commencé à poser la question au mois de juin et la réponse est venue deux ou trois jours, non, la réponse est venue la journée même où je suis arrivé pour prêcher la neuvaine de l'Immaculée Conception à Montréal. Mes confrères m'avaient invité à prêcher la neuvaine. Je pense que c'était une journée avant. J'étais assis sur mon lit, je me levais, et j'ai posé ma fameuse question à la Sainte Vierge: "QUI ES-TU, MARIE DE NAZARETH ? " C'était la question que je lui posais tout le temps. Et tout de suite est venue une réponse en moi: " Moi je suis une femme qui n'a jamais fait ce qu'elle a voulu ". Alors, je n'ai vraiment pas aimé cette réponse-là; je trouvais ça un peu déprimant. Mais plus j'y pensais, plus je la trouvais extraordinaire cette réponse-là. Parce que la Sainte Vierge me disait là: "Eh bien sers-toi de tes méninges un peu là. Cette phrase-là est incomplète; il faut que tu la complètes. Moi je suis une femme qui n'a jamais fait ce qu'elle a voulu, mais qui a toujours fait ce que Dieu a voulu". Et par cette phrase-là la Sainte Vierge me donnait le secret de sa joie. D'ailleurs c'est le témoignage que je vous donne. Vous pouvez le lire sur mon blogue si vous écrivez: Dieu ma joie Le secret de la joie de Marie


Alors c'est une réponse extraordinaire: "Moi je suis une femme qui n'a jamais fait ce qu'elle a voulu, mais qui a toujours fait ce que Dieu a voulu ". Le grand problème du monde d'aujourd'hui et du monde qui vit sans Dieu, c'est qu'on pense qu'on va être heureux en faisant ce que nous on pense, ce qui va me réaliser, ce que j'ai envie de faire, alors que la vraie joie se trouve lorsqu'on discerne qu'est-ce que Dieu veut de nous, qu'on lui demande "qu'est-ce que tu veux de nous? ", et qu'on le fait. J'aimerais vous donner deux exemples dans ma vie personnelle. Moi j'ai eu un jour un appel à devenir prêtre. Ça s'est passé durant une nuit. Ça été très très clair que Dieu m'appelait à devenir prêtre. Mais je n'ai jamais vraiment désiré être prêtre. Moi j'étais un type qu'on appelle un "grand timide", alors rien que le fait de penser que je devrais parler en public ...  Il n'y a rien dans la vie du prêtre qui m'attirait. Mais j'ai cru un jour très clairement que Dieu m'appelait. Parfois pour un discernement, c'est bon de savoir quels sont nos goûts, quels sont nos désirs, mais ce n'est pas ça le critère essentiel d'un discernement. Parfois Dieu nous appelle à faire quelque chose qu'on n'a pas le goût de faire. 

Un autre exemple que je peux vous donner, c'est tout dernièrement. Notre archevêque a fondé ce qu'on appelle des doyennés dans l'Église. Des doyennés, c'est des groupes de prêtres, quelques prêtres d'un secteur qui se réunissent et parfois aussi avec des membres actifs des communautés, pour se connaître et discerner ensemble ce que Dieu veut. Et ici depuis que c'est fondé les doyennés, depuis deux ans environ, il n'y a jamais eu de doyenné. Alors notre archevêque a nommé l'abbé Alain Mongeau comme vicaire épiscopal de notre région ici, la région est. Puis Alain est venu nous rencontrer les prêtres, on est trois prêtres ici dans le secteur: Jean-Pierre Soucy (à la pointe de l'île), Lauréot Couture qui est à Saint-Joseph, Rivière-des-Prairies, et moi. Et il nous a parlé des doyennés. Il nous a dit qu'il aimerait beaucoup au nom de l'archevêque, fondé des doyennés. Et là, il nous a demandé de penser à cela. Et moi, pendant qu'il parlait, j'essayais de discerner un peu. Je suis entré un petit peu en moi-même et j'ai senti clairement l'appel à devenir doyen. Mais j'ai demandé à mes deux confrères après quelques minutes: " Est-ce que vous sentez un appel vous, à faire ça? " Et les deux ont répondu: "Non, moi je ne me sens pas appelé à faire ça." Mais moi j'avais dit oui, je me sens appelé: "Malheureusement, je me sens appelé ". J'ai employé ce mot là; ils sont partis à rire: Malheureusement, je me sens appelé, parce que je n'avais pas le goût d'être appelé, mais je sentais que c'était cela que Dieu voulait de moi. 

Alors ça ce sont des petites notions qui sont importantes aussi parce que souvent Dieu nous appelle à quelque chose mais on n'a pas le goût de le faire. Et la Sainte Vierge, quand l'ange est apparu, cela a changé tous ses plans. Elle ne pensait pas d'être mère; elle avait exclu ça. Elle désirait être vierge. Ce qui est extraordinaire, c'est que Dieu a réalisé ce désir là d'être vierge, tout en étant mère. Mais ça a complètement bouleversé ses plans. Mais elle a dit oui. Alors moi je vous invite personnellement, d'ici à ce qu'on se rencontre chez Christiane, de vous mettre parfois en situation de discernement, seul avec le Seigneur, à l'écouter, et à vous demander, à Lui demander: "Est-ce que tu penses que je serais appelé, moi, à quitter la cellule de Christiane, pour me joindre à la cellule de France et de Marielle?" Et je suis sûr, je suis pas mal sûr que quand on va arriver chez Christiane, certains d'entre vous, ou certaines d'entre vous, auront fait ce discernement, et pourront même le dire aux autres; dire: "Moi dans ma prière, j'ai perçu que Dieu me demandait ça, de quitter la cellule, pour un plus grand bien, pour donner la vie ailleurs ". Alors moi je vous bénis; c'est l'enseignement de cette semaine. Cet enseignement est une préparation directe à la rencontre chez Christiane qui aura lieu, je pense le 13, mercredi de l'autre semaine. Je vous invite aussi à lire peut-être le blogue. Il y aussi une vidéo sur ça: Dieu ma joie, Le secret de la joie de Marie

Je vous bénis. À la prochaine!


Un élément du discernement - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=PQeJdc6S7iY
5 déc. 2017 - Ajouté par Guy Simard
Comment discerner la volonté de Dieu? Un élément de réponse.



(1) Lexique québécois - Angelfire

www.angelfire.com/pq/lexique/lexique.html

bette (n. f.) * figure, gueule, fraise : regarde-lui la bette !

(2)Lexique québécois - Angelfire

www.angelfire.com/pq/lexique/lexique.html

cocron (n. m.) * 1) petit coin dans une arrière-boutique ou un débarras. 2) endroit où l'on se réfugie pour avoir la paix, trou : arrête de t'isoler pis sort don de ton cocron. 


Dieu ma joie: Le secret de la joie de Marie

dieumajoie.blogspot.com/2011/08/le-secret-de-la-joie-de-marie.html



1. Le secret de la joie de Marie / Guy Simard - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=gqeLjehxasY

27 mars 2015 - Ajouté par Guy Simard, omv
Une demande à la Vierge : qui es-tu Marie de Nazareth ? / Celle qui n'a fait que ce que Dieu a voulu / L'erreur ...







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