mercredi 29 mars 2017

L'apostolat du sourire

L’apostolat du sourire
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Le pape François

« L’une des premières choses qui arrivent aux personnes qui se détachent de Dieu est que ce sont des personnes sans sourire. Peut-être sont-elles capables d’éclats de rire, elles en font l’un après l’autre, une blague, un éclat de rire... Mais il manque le sourire! Seule l’espérance donne le sourire: c’est le sourire de l’espérance de trouver Dieu. » (Pape François, audience générale du 7 décembre 2016)


Prémices: Tout comme il existe un « apostolat de la prière », il existe aussi un « apostolat du sourire ». 

Nous sommes tous appelés à imiter Jésus; non seulement à l’imiter, mais à être Jésus. Saint Paul est parvenu, semble-il à ce but ultime de la vie du chrétien, puisqu’il a dit un jour: « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20).

Comment imiter au mieux Jésus? D’abord par notre amour; ensuite par notre joie. Saint Paul, lorsqu’il mentionne les fruits de l’Esprit Saint, nous dit: « Les fruits de l’Esprit sont: amour, joie, … » (Galates 5, 22).

On dit que saint François d’Assise a été le saint qui a le mieux reproduit Jésus en lui. Cela fait un peu étrange de dire cela, mais c’est ce que la tradition semble dire. Or saint François est le saint de la joie par excellence.

Mère Teresa de Calcutta a souvent parlé de la joie comme étant une caractéristique essentielle du chrétien et de la chrétienne. Voici quelques unes de ses citations :

« La joie est le filet de l’amour par lequel nous pouvons attraper des âmes. »

« La personne qui est remplie de joie, prêche sans prêcher. »

« Ne laissez jamais quelque chose vous remplir à ce point de peine, que cela vous ferait oublier la joie du Christ Ressuscité. »

En avril 1978, j’ai eu le privilège d’être à deux pas de Mère Teresa, comme le montre la photo ci-dessous. Eh oui, c’est bien moi le jeune homme maigre debout derrière la sainte, et portant un gilet couleur verte ou turquoise. Ce jour-là, j’ai entendu de mes propres oreilles, Mère Teresa dire ceci: « Si une jeune fille n’a pas le sourire, qu’elle ne pense même pas à entrer dans notre Congrégation religieuse des Sœurs Missionnaires de la Charité. » Maintenant que nous connaissons le calvaire qu’a vécu Mère Teresa durant cinquante ans, on ne peut que s’émerveiller de la façon dont cette sainte a vécu la terrible nuit de la foi qui a inondé son âme durant toutes ces années. Comme il a dû en coûter à celle qui se qualifie elle-même de « sainte des ténèbres » (allusion on ne peut plus claire aux ténèbres intérieures qui ont envahi son âme durant la plus grande partie de sa vie), de sourire à chaque jour à tous et chacun. On pense parfois que la joie, cela ne se commande pas; qu’on ne peut pas se forcer à être joyeux. La vie d’une des plus grandes saintes des temps modernes nous prouve le contraire. Seul le plus grand amour, l’amour qui vient directement de Jésus, peut faire en sorte qu’une personne ressentant les ténèbres dans son cœur, ait la force et le courage de sourire quand même à la Vie et aux autres.
Guy Simard, derrière Mère Teresa en 1978

Voici le témoignage de l’abbé Guy Gilbert, prêtre français qui aide depuis longtemps des loubards à se réinsérer dans la société:

« Quelle bombe, lorsque les carnets secrets de mère Teresa ont été dévoilés à la presse! Elle y disait que pendant cinquante ans, elle avait perdu la foi (ici l’abbé Gilbert a manqué un peu de précision. Il aurait mieux valu écrire que Mère Teresa a eu pendant 50 ans l’impression d’avoir perdu « l’usage de la foi »). Elle avait douté comme une agnostique.

Il y a une vingtaine d’années, j’avais été invité à Calcutta avec des équipes de rue d’Asie. Je devais rencontrer mère Teresa. Hélas, je dus rentrer en catastrophe car un de mes jeunes était accusé de meurtre. Je n’ai donc pu voir le sourire de mère Teresa, ce lumineux sourire à propos duquel elle répétait: « Mon sourire est un masque ».

Elle avait bien demandé, et Jean-Paul II l’avait suivie, que l’on brûle ses lettres et ses carnets. Alors pourquoi les a-t-on finalement dévoilés? Parce que ces papiers affermissent notre foi. Voilà pourquoi l’Église a passé outre.  …

En 1957, elle écrivait: « Il y a tant de contradictions dans mon âme, un tel désir de Dieu et une continuelle souffrance; je n’ai pas de foi, pas d’amour, pas de zèle… Le paradis ne signifie rien pour moi : il est un lieu vide. » Elle se languissait de Dieu, et elle ajoutait: « Je suis parfaitement heureuse de n’être personne, même pour Dieu. »

Cinquante ans dans l’amour du Christ.  …

Le père Brian Kolodiejchuk, un proche d’elle, confiait: « Je n’ai jamais lu la vie d’un saint où le saint vivait dans une obscurité spirituelle si intense et si longue. Personne ne savait qu’elle était autant tourmentée. »   …

Elle communiait à l’angoisse du Christ dans sa Passion. Elle disait: « Si un jour, je deviens une sainte, je serai sûrement celle des « ténèbres ». Je serai continuellement  absente du paradis pour éclairer la lampe de ceux qui sont dans l’obscurité sur la Terre. »

Mère Teresa sera la sainte des athées et des agnostiques. Paradoxalement, elle est encore plus grande, plus convaincante qu’avant.

 Guy Gilbert  (1)

Tout comme l’abbé Guy Gilbert, je suis convaincu que Dieu a permis que Mère Teresa vive une nuit de la foi extrêmement longue, en raison du fait qu’à nul autre moment depuis le début du christianisme, il ne s’est trouvé autant de personnes qui se proclament athées, sur notre merveilleuse planète. Notre époque est vraiment marquée et minée par l'athéisme, l'agnosticisme et l'indifférence religieuse. 

Si un jour le sourire, notre sourire, devient un « masque », il ne sera que plus méritoire.

L’Esprit Saint, en ce début du troisième millénaire, nous a donné un pape qui est tout sourire et « sourire constant ». Mon confrère Gérald Lajeunesse, qui habite avec moi, a participé il y a un peu plus de deux ans, à une audience que le pape François a accordé aux membres du dernier chapitre général de notre Congrégation religieuse des Oblats de la Vierge Marie. L’audience a duré un peu plus d’une heure; et Gérald a témoigné du fait que durant tout ce temps, le pape a souri. Quel exemple pour nous qui désirons évangéliser notre monde! Voilà sûrement ce que nous pouvons appeler un « signe des temps ».

Je termine ce blogue par une petite histoire qu’a racontée dernièrement le recteur du Sanctuaire du Sacré-Cœur (ou « Chapelle de la Réparation »), ici, tout près de chez nous. Cette petite histoire nous montre que Dieu veut vraiment se révéler par le sourire de ses enfants:

« Il y avait une fois un petit garçon qui voulait rencontrer le bon Dieu. Il savait que le voyage serait long. Il remplit sa valise de petits gâteaux, de six bouteilles de limonade et partit.
                    
Trois coins de rue plus loin, il vit une vieille dame qui, assise dans le parc, regardait les pigeons. Il s'assit près d'elle, ouvrit sa valise pour prendre une limonade et, remarquant l'air affamé de la vieille dame, il lui offrit un petit gâteau qu'elle accepta avec reconnaissance en lui souriant. Son sourire était si joli que le garçon voulut le voir encore. Il lui offrit donc une limonade. Elle lui sourit de nouveau. Il était ravi. Ils restèrent ainsi tout l'après-midi à manger et à sourire, sans dire un mot.

À la tombée du jour, le petit garçon, fatigué, se leva pour partir. Après quelques pas à peine, il se retourna, courut vers la vieille dame et la serra dans ses bras. Elle lui fit alors son plus beau sourire. Lorsqu'il rentra à la maison, sa mère, étonnée de son regard joyeux, lui demanda: « Qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureux? » Il répondit: « J'ai mangé avec le bon Dieu. Tu sais, elle a le plus merveilleux des sourires ». La vieille dame, rayonnante de joie, retourna aussi chez elle. Son fils, frappé par l'expression paisible de son visage, lui demanda: « Maman, qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureuse? » Elle répondit: « Je suis allée au parc, et j'ai mangé des gâteaux avec le bon Dieu. Tu sais, il est beaucoup plus jeune que je le croyais ».

Durant ce Carême où nous nous entraînons à reconnaître la présence du Ressuscité. La Transfiguration de Jésus nous invite à redécouvrir la beauté et la bonté de la Création et des personnes qui nous entourent… à contempler les trésors d'humanité cachés sous la surface des apparences. Vous avez sans doute rencontré des visages tendus, inquiets, sombres, qui ont été transfigurés, qui sont devenus lumineux, resplendissants, grâce à une parole de réconfort ou un geste de compassion… comme si une Lumière intérieure les éclairait. Ils révèlent ainsi la vérité profonde de l'être humain.

Nous vivons dans un monde défiguré par la violence, la cupidité, le désir de domination et l'hypocrisie. Pour aider ses disciples à surmonter l'épreuve, Jésus a dévoilé son vrai visage. Pour aider notre monde, dévoilons notre vrai visage; vivons en transfigurés, c'est-à-dire en enfants de lumière, en frères et sœurs de celui qui est la Lumière du monde.          

Frère Germain Gilbert, capucin  (2)

Questions: Ai-je déjà rencontré une chrétienne ou un chrétien qui sourit souvent. Si oui, quel effet m’a fait cette personne. Suis-je prêt cette semaine, à faire un effort pour sourire à la Vie et aux gens qui m'entourent?

(1) Mére Teresa, la sainte des ténèbres - Univers Spirale

www.univers-spirale.org/chroniques/chronique_13.html

(2) La Transfiguration, un moment fort d'Espérance. - Le Sanctuaire du ...

sscpp.blogspot.com/2017/03/la-transfiguration-un-moment-fort.html

Pour poursuivre la réflexion: 


Dieu ma joie: La joie chrétienne


dieumajoie.blogspot.com/2011/09/la-joie-chretienne.html




Dieu ma joie: Jésus était joyeux - blogger

dieumajoie.blogspot.com/2014/02/jesus-etait-joyeux.html


2. La joie chrétienne : celle qui n'a pas besoin de passer ... - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=4MPriDpPMgo

8 avr. 2015 - Ajouté par Guy Simard, omv
Le pape Paul VI qui invita à implorer de Dieu le don de la joie / La joie est un ... celle qui n'a pas besoin de ...




2 commentaires:

  1. Wow! Tu es donc bien beau! (Et jeune!) D'ailleurs, je réalise que je n'étais même pas né au moment où cette photo a été prise...!

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    1. Et sur la photo, j'étais dix ans plus jeune que tu ne l'es en ce moment. Profites-en pour te faire photographier car très bientôt les photos seront moins bonnes et impressionnantes.

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